Et elles profitaient hier après-midi du soleil sur le canapé étincelant !! Ah ça, elles ont la belle vie. ^^
Mois : septembre 2023
Simone de Beauvoir
Je ne connaissais vraiment que très peu de choses sur Simone de Beauvoir. Vraiment à part la facette féministe d’avant-garde, le deuxième sexe et l’accointance avec Sartre, ça n’allait pas beaucoup plus loin. Cette série de podcasts m’avait été déjà conseillée sur les Internets, et je m’y suis mis récemment en y repensant par un curieux enchainement de pensées.
Je suis vraiment content d’avoir écouté ces 8 épisodes qui sont absolument passionnants. C’est un reportage hyper complet et documenté sur toute la vie de Simone de Beauvoir, mais c’est aussi une approche assez thématique sur les grandes périodes de son existence, et les transformations successives à la fois de la société et du développement de cette femme d’exception. Évidemment cette vie est indissociable de celle de Sartre, mais elle va bien au-delà et on se rend compte de son importance singulière, et autant d’ailleurs par les échos actuelles de ses travaux et œuvres en regard d’un Sartre dont elle n’est plus le simple « side-kick » mais bien un alter ego. La situation s’inverse même à certains égards, où l’on peut aujourd’hui parler plutôt d’elle, et de regarder comment il a pu être là « à côté » de cette femme qui a littéralement révolutionné notre société.
Il y a cette dimension bourgeoise qui est très présente, et sur laquelle j’ai adoré la posture de Simone de Beauvoir. Il y a notamment ce bout d’interview à chaque début d’épisode où un journaliste lui fait remarquer qu’elle a eu une éducation très bourgeoise, pour mieux sans doute mettre en question ses positions politiques de gauche, et qu’elle mouche en quelques mots de bon sens.
– Mais pourtant, vous avez eu une éducation très bourgeoise…
Un journaliste de Radio Canada à Simone de Beauvoir
– Ce n’est pas une raison pour aimer la bourgeoisie !
Ce qui est tellement cool avec un podcast comme cela, c’est qu’il n’y a pas vraiment de format contraint, donc on se retrouve avec 8 heures de documentaires, et on a le temps d’avoir de l’histoire, de la philosophie, des digressions, on peut avoir l’approche hagiographique d’un côté, et creuser le côté sombre de l’autre. Cela donne une enquête complète et circonstanciée, qui évoque à la fois la vie de la femme, son travail philosophique ou d’autrice, ses postures politiques et leurs évolutions, l’attitude pas terrible pendant la seconde guerre mondial, et l’espèce de rattrapage extraordinaire de la guerre d’Algérie.
C’est vraiment une série que je conseille ardemment. Cela s’écoute très facilement, et vraiment on en sort beaucoup moins con (en apparence). ^^
Nuque cousue
Je l’ai vu pour la dernière fois à Bruxelles le samedi 22 juillet, c’est facile à retenir puisque c’était le jour du concert de Mylène Farmer, et la capitale belge était littéralement envahie de gaulois sensibles. Je me suis dis d’ailleurs qu’il venait aussi sans doute pour cela, et qu’on s’apercevrait peut-être le soir.
Je l’ai reconnu en une seconde, et j’ai dit à chérichou « Ooooh c’est FullMano ! Viens, on va lui dire bonjour et je vais te le présenter !! ». Et Alex de me demander si je suis sûr que c’est lui car il marche devant nous de dos, je rigole et lui indique qu’il n’y a, à mon avis, que peu de gens sur Terre avec des points de croix en forme de cœur tatoués sur la nuque. ^^
Et à une minute de le rattraper, vers la place de la Monnaie, je le vois obliquer sur la droite et entrer dans une galerie. Je me suis dit qu’il devait avoir un rendez-vous pro et que je n’allais pas le déranger, donc on a laissé tomber. J’ai pensé qu’on aurait tout un tas d’occasions, vu qu’on se tombe dessus à peu près à chaque passage à Paris, et souvent complètement par hasard.
Mais il est décédé hier, et malheureusement je n’aurais plus jamais cette opportunité. C’est toujours troublant quand ce sont des départs si soudains et précipités, et j’ai tout de suite pensé à cet acte manqué bruxellois. Ce n’était pas un ami proche, mais je le connaissais depuis des années comme un repère amical et souriant de mes soirées pédées parisiennes. J’avais adoré avoir une première pièce de lui, il y a trois ans. Et j’avais surtout complètement craqué pour une œuvre hybride et composite qui mêlait intimement le style de FullMano et celui de Nicolas Maalouly, autre icône artistique de mon Paris adoré et arc-en-ciel. J’ai déjà parlé de tout cela quand j’ai évoqué récemment les artistes que j’aime et que j’ai la chance incroyable de connaître de près ou de loin.

J’aimais profondément son obsession pour la couture, et ces points qui venaient se mêler à des textures d’œuvres plastiques plus classiques. Et je ne comptais pas m’arrêter là, je lui avais dit. ^^
Il était vraiment de tous les projets artistiques et culturels, et en 2021, il m’avait demandé d’écrire un édito pour son fanzine « Homothéties ». Je m’étais bien amusé à écrire cela, et contribuer comme cela à un support fetish arty était un vrai privilège pour moi.

Je vois fleurir les hommages sur les Internets, et je ne suis pas étonné. Il était très apprécié par beaucoup de gens, et il rayonnait littéralement sur la communauté gay et bear parisienne. Cela rappelle aussi qu’il ne faut pas remettre grand chose à demain, mais vraiment essayer de tirer le maximum du jour présent.
Ce qu’il faut pour être heureux
Cela faisait longtemps que je n’y avais pas pensé, mais j’y reviens toujours (ce matin sur les Internets, quelqu’un demandait quels étaient nos vers préférés). Pourtant ce ne sont pas les plus beaux vers, formellement ou poétiquement, de la langue française, mais ils ont une beauté intrinsèque pour moi dans leur signification même. J’ai cité ce poème dès 2003, et je l’ai découvert par le plus grand des hasards quand j’étais ado en colonie de vacances. On visitait une papèterie en Auvergne, c’était un moulin traditionnel qui produisait du papier avec des fleurs et des pétales incrustés. Et dans la boutique, j’ai découvert ce poème imprimé sur ce papier. Il m’a tout de suite tapé dans l’œil. Je l’ai rapporté à mes parents, mais en vrai c’était surtout pour moi. ^^
Poétiquement encore une fois, ce n’est vraiment pas ce qu’il y a de mieux, et leur portée pourrait même paraitre neuneu, mais non. Chaque ligne est vraie, est parfaite, est une évidence alors qu’on ne penserait jamais à citer tout cela. Cela reste très épicurien, mais ça me va bien.
Depuis un peu plus de trente ans, j’essaie de me dire que certains trucs vont être obsolètes, ou qu’il en faudrait ajouter de nouvelles lignes. Mais non, ce n’est pas encore ça. Pas encore en tout cas. Et puis c’est Voltaire merde !!!
Il faut penser ; sans quoi l’homme devient,
Voltaire (Ce qu’il faut pour être heureux)
Malgré son âme, un vrai cheval de somme.
Il faut aimer ; c’est ce qui nous soutient ;
Sans rien aimer il est triste d’être homme.
Il faut avoir douce société,
Des gens savants, instruits, sans suffisance,
Et de plaisirs grande variété,
Sans quoi les jours sont plus longs qu’on ne pense.
Il faut avoir un ami, qu’en tout temps,
Pour son bonheur, on écoute, on consulte,
Qui puisse rendre à notre âme en tumulte,
Les maux moins vifs et les plaisirs plus grands.
Il faut, le soir, un souper délectable
Où l’on soit libre, où l’on goûte à propos,
Les mets exquis, les bons vins, les bons mots
Et sans être ivre, il faut sortir de table.
Il faut, la nuit, tenir entre deux draps
Le tendre objet que notre cœur adore,
Le caresser, s’endormir dans ses bras,
Et le matin, recommencer encore.
Mythes et bons conseils pour cuisiner œufs, riz et pâtes
Funambuline a fait un super article qui reprend toutes les légendes urbaines, et donnent les conseils ultimes, qu’on ose pas demander, pour savoir préparer des trucs cons et basiques comme les œufs, les pâtes et le riz ! Indispensable. J’ai appris bien trop de choses. Hu hu hu. ^^
Joli ciel du soir
Un ciel très nuageux et bien dégagé à l’horizon, ça donne souvent de chouettes couchers de soleil, c’était le cas ce soir. ^^
Le Légendaire Cabaret Club de Drag Race Saison 2 (Casino de Paris)
C’était déjà très sympa l’année dernière avec un show qui tenait bien la route même si on sentait qu’ils étaient un peu dépassés par les événements, et que la production n’était pas dimensionnée pour un succès pareil. Et là, ils ont bien mis les pendules à l’heure. Déjà le son et les lumières dont d’une autre qualité, et on a 2h30 de show à couper le souffle avec des Queens qui délivrent vraiment quelque chose de très impressionnant et très pro.

Mais comme pour l’année dernière, ce qui est génial et permet de passer une soirée inégalée, c’est cette ambiance de fou du début à la fin. Les gens sont d’une diversité incroyable, de tous les âges, et c’est totalement hystérique dès la première minute. C’est un show de fan pour les fans, et toutes les Queens ont un traitement vraiment chouette, avec bien sûr quelques favorites qui émergent. Cela gueule dans tous les sens, applaudit à tout rompre, et tape des pieds sur tous les numéros, et l’ambiance est festive et joyeuse, il se forme une très belle atmosphère qui ragaillardit immédiatement.

Le format reste, somme toute, très classique avec la présentation de toutes les reines, puis leur passage une par une, avec un peu de parlotte avec Nicky à la fin de chaque performance. Vespi démarre avec un numéro plein de peps et d’énergie, un truc très classique et showgirl, et on a les mêmes danseurs que l’année dernière qui ponctuent tout le spectacle. Ils sont un sacré ajout au spectacle entier, avec des danseurs vraiment talentueux et investis dans les numéros.

Dès le début, et lors de la présentation c’est Moon qui reçoit le plus d’ovations, de soutien et vraiment une clameur qui ne laisse pas de doute sur sa popularité. On était très fan de Moon aussi durant la saison, donc je ne suis pas surpris, et même très heureux de ce dénouement pour elle. Et pour le show c’est absolument impeccable. Elle propose la performance sans doute la plus glamour et confondante de beauté très « pageant drag » avec quelques moments assez hypnotiques lorsqu’elle tourne sur elle-même avec une robe incroyable.


Rose, qui est la première éliminée de l’émission cette année, avait sans doute pas mal de choses à prouver. Moi sur le coup je connaissais vraiment bien déjà le duo « Rose et Punani » sur les Internets, et là elle s’est bien démarquée en jouant sur des talents que nous ne connaissions pas et qui changeaient des lipsyncs classiques. En effet, elle a monté tout une saynète et un spectacle de remise de prix en effectuant des imitations et avec une verve humoristique très sympa.

Je n’ai même pas de photo de Mami Watta dont j’attendais beaucoup à cette soirée, mais malgré un démarrage qui faisait espérer du bon, je n’ai pas été convaincu.
Je suis aussi un chouïa déçu pour Cookie qui était déjà une star pour moi avant l’émission, mais qui ne brille pas particulièrement dans son numéro. C’est très bien, mais un peu froid, sombre et gothique, et manquant pour moi un peu d’entrain ou d’alacrité, malgré un look très osé et littéralement « bald ».

J’ai été très agréablement surpris par la performance de Ginger Bitch qui délivre une superbe performance. Elle est drôle, mais aussi sexy, dynamique et avec un message d’amour adorable et contagieux. Elle s’est vraiment montrée sous son meilleur jour selon moi, et elle bénéficie d’une opportunité vraiment chouette pour son show.



Punani était très bien, car superbe et avec un concept réfléchi et chiadé, et en plus elle a très bien chanté en live, mais je suis un petit peu resté sur ma faim. J’aurais aimé la revoir, ou avoir aussi quelques opportunités de numéros en duo ou en groupes. C’était un peu frustrant de ce point de vue là.

Mais alors la révélation pour moi ce soir là c’était sans conteste Kitty Space qui a sorti un truc incroyable. Elle était vraiment convaincue et convainquante avec un show d’une tonicité ultime, un mélange de kung-fu et de talons hauts, d’acrobaties et une énergie communicative qui a envahit tout le Casino de Paris. Les gens étaient fous à la fin !


Je sais que les gens sont assez fans de Piche, mais ce n’est pas trop mon cas, et son numéro ne m’a pas trop fait changer d’avis. Je sais que je suis à contre-courant, mais vraiment pas convaincu par son titre ou son attitude, même si je lui reconnais un joli physique et beaucoup de talents.

Sara Forever a été en revanche égale à elle-même, et tout en virtuosité et talent dans son numéro. Elle a repris le célébrissime tube de Queen Bohemian rhapsody et elle en fait un moment suspendu dans le temps, c’est beau, intelligent, sensible, dynamique et rythmé, dansant et entêtant, et elle déchire du début à la fin, tant sur les mouvements, les tenues ou l’attitude. Un sans faute selon moi.

La reine Keiona était la dernière évidemment, et elle a assuré comme la grande Queen des Ballrooms qu’elle est. C’était épatant et d’une justesse absolue. Et elle donne aussi une pêche pas possible juste en la voyant « performer » ainsi sur scène. Après ça, elle mérite clairement son titre, et on espère la revoir sur scène !!


Après un petit « tribute » pour les danseurs bien mérité, et une présentation de toutes les queens, et on terminait en beauté avec les reprises des morceaux de comédie musicale de l’émission (cette saison avait pastiché Starmania et les 10 commandements). Je l’avais déjà dit un peu avant mais « Quand on arrive en Queen » restera sans doute quelques temps en tête. ^^



Le réflexe sieste
Il suffit que je me mette deux minutes au lit (comme cet après-midi) pour faire un petite sieste avec cette chaleur de gueux, et hop. Je me retrouve quelques secondes après avec Sookie, et Arya sur ses pas. C’est toujours le même schéma, Sookie plus proche, à portée de caresses, et Arya un peu plus bas (et pas à portée d’un coup de patte de Sookie).
Coucher de soleil maison
Littéralement quoi. ^^
Depuis le balcon.

Les parapluies de La Défense
Au moins, les températures ont baissé, et l’atmosphère est bien plus respirable !! Et puis dès le soir, c’était déjà moins pluvieux autour de cette vieille bonne arche.

Passage express parisien et altoséquanais. ^^
