Iwak #25 – Dangereux

Je vais être très littéral sur le coup, mais j’y vais de ma petite stance sécuritaire. L’été dernier je vous ai parlé d’une sortie en kayak1 qu’on était tellement content de faire sur la Laïta, entre Quimperlé et le bas Pouldu à Clohars-Carnoët. Le mois précédent, j’avais lu une nouvelle vraiment très triste d’un adolescent de 16 piges noyé dans la même Laïta lors d’une balade en canoé comme cela.

Beaucoup de gens font des promenades en canoé ou paddle comme cela, et souvent ils pique-niquent sur les berges. Aller se baigner tombe sous le sens de celui qui ne sait pas le danger potentiel. Il était en plus avec ses parents et sa fratrie, mais il a suffit de tourner le regard pour avoir perdu toute trace du minot. On a retrouvé son corps inerte quelques jours plus tard à l’embouchure .

C’est con mais c’est vrai que la rivière (fleuve côtier en réalité) a l’air d’être un havre de paix, et plus on s’approche de l’océan, plus l’eau est claire et les berges font miroiter des petites plages bien sympathiques. C’est ultra tentant de vouloir piquer une tête et de faire quelques brasses dans l’eau douce transparente, passé le pont St Maurice. Mais le péril est bien là, car en réalité l’action des marées et de la rivière dans cette immense « ria » forment des courants et des tourbillons scélérats qui entraînent vers le fond.

Mon chérichou me dit ça depuis toujours, et me dit que tous les ans il y a des morts (qui ont pris le risque de se baigner) dans la Laïta. Je lisais les mêmes remarques dans le groupe Facebook blindé de boomers du coin qui expliquent à quel point c’est connu et su. Malgré tout, on n’a eu aucune consigne de sécurité quand on a nous-mêmes pris nos kayaks, et par définition certains touristes viennent pour la première fois, ou des adolescents ne sont pas suffisamment mis en garde en tout cas. Bref, ça m’avait touché ce triste fait divers dans le Télégramme.

  1. C’est terrible, dès que j’emploie le mot « kayak » je pense au fameux conseil éclairé de Céline Dion pendant Katrina : TAKE A KAYAK!! (C’était loin d’être con, mais évidemment le ton faisait tout le sel de la remarque enlevée.) ↩︎

Iwak #24 – Superficiel

Je refuse depuis longtemps les débats sur les Internets, et j’ai l’impression d’avoir connu ça déjà à petite échelle à l’époque de l’émergence de la blogosphère mondiale, il y a une vingtaine d’années. Lorsque les blogs ont vraiment éclos et sont devenus incontournables pour porter une certaine parole médiatique (celle des gens « en ligne », peu de gens mais influents et dotés de certains privilèges dans la société), on a vu s’opposer des extrêmes déjà à l’époque. Et déjà là, on avait des « clashs » et des paroles obscènes qui jouaient de la polarisation des opinions.

Ces éditorialistes ou « pundits » comme on disait alors dans le monde anglosaxon, qui était celui du monde des blogs de l’époque, portaient alors leurs discours critiques de la politique et des sociétés du début des années 2000. Et comme aujourd’hui, on ne savait pas exactement d’où ils venaient ou leur pedigree, des fascistes cachaient leur jeu sous couvert de rhétorique habile ou de culture, et des fake news émaillaient déjà la toile. Bien sûr, les médias traditionnels ignoraient encore tout cela, et l’impact sur la population générale était tellement faible, que tout est largement passé inaperçu. Et pourtant, je vous assure qu’il y en a eu des drames, et des gens qui suivaient des gens d’extrême-droite, contre des gens qui suivaient des gens d’extrême-gauche, et des discours « ultra », et qui n’ont cessé de s’écorcher et se dresser les uns contre les autres.

Déjà à l’époque, il fallait faire de l’audience, de la « page vue » et du commentaire, pour marquer son importance et son pouvoir. C’est un truc qui m’a toujours déplu, même si je n’ai jamais été le dernier à vouloir faire ma prostipute pour attirer le chaland. ^^

Je regardais de loin tous ces gens s’écharper sur des sujets importants et souvent très politiques, avec déjà en 2005 un Maître Eolas1 qui avait une aura assez dingue et une audience surprenante (mais à la hauteur de son esprit, je pense). Je me disais, en 2005 (avec deux ans de blogging au compteur donc), que dans ma petite pédéblogosphère parisienne, j’étais loin de tout cela et bien tranquille, mais évidemment la contagion a été complète et la pandémie a fini par nous rattraper. Il a suffit d’un sujet polémique et tout s’est enflammé. En l’occurrence, nous étions en plein mouvement de « relapse2 » et de « bareback » avec un rebond étonnant des écrits de Guillaume Dustan (et Érik Rémès, mais il faut avouer que l’auteur est beaucoup moins doué que le précédent) qui avaient été publiés quelques années auparavant.

Un pédéblogueur, dont je garde un souvenir plein de tendresse et de considération, avait témoigné de ses propres pratiques, pas pour les promouvoir, mais simplement pour témoigner, s’exprimer, et sortir du discours d’auto-flagellation et surtout des conseils hypocrites et béni-oui-oui que personne ne suivait (sucer avec capote notamment, qui était dans les diktats sans doute raisonnables scientifiquement à l’époque, mais dont on préférait ne pas parler vraiment pas car personne3 ne l’appliquait). S’en était suivi un déluge de commentaires, d’insultes et de harcèlement en tout genre, mais vraiment des trucs d’une violence inouïe pour l’époque. Evidemment ce n’est rien avec ce qui se passe aujourd’hui sur les réseaux sociaux, mais il y avait eu des menaces, de l’outing, des nuisances réelles et un bashing systématique de la part de gens très bien-pensants et qui rougiraient sans doute aujourd’hui si on pouvait leur rappeler leurs actes.

J’avais mis quelques jours à poster quelque chose, car j’étais d’abord resté mutique, et ne voulant vraiment pas attiser les choses. Mais à un moment, je ne pouvais pas ne pas m’exprimer moi aussi à ce sujet. C’était trop injuste !4 J’ai donc publié cet article Hue Dada ! (jeu de mot évident sur le barebacking), et cela m’a valu mon lot de commentaires, mais aussi d’injures, d’emails peu amènes et de dénonciations sur la place publique, mais beaucoup moins violent que pour Freaky.

Je n’ai pas eu souvent à m’exprimer ainsi, c’est arrivé une poignée de fois (notamment contre la follophobie ou la « bonne image » à la Pride), mais c’était toujours pour affirmer certaines luttes ou postures qui comptaient vraiment beaucoup pour moi. Ces sujets continuent d’ailleurs à émailler notre communauté en ligne quand on voit la polarisation des opinions à propos de la PrEP aujourd’hui ou du mariage du tous il y a quelques années.

En revanche, j’ai vraiment complètement lâché l’affaire sur les réseaux sociaux, il n’est pas question de nourrir les trolls ou de se battre contre des hordes de SJW5. Donc j’assume mon côté superficiel et hors du temps à propos des sujets d’intérêt de mes contemporains. J’écris tout cela sur un blog que peu de monde lit et lira, et sur bien trop de lignes pour que quiconque s’inflige une lecture pareille. ^^

Je suis en revanche pas mal des polémiques sur les réseaux avec le plus de distance possible, mais ce n’est pas facile. Je suis parfois atteint dans ces discours tellement opposés que les deux camps perdent tout sens commun selon moi. Donc j’essaie de rester vraiment le plus lymphatique, atone et veule possible. Je vous parle des petits oiseaux, je vous montre des couchers de soleil et je discute du dernier film. Bah c’est déjà ça.

  1. Bon déjà, le gars il a une page Wikipédia hein. ↩︎
  2. Mouvement de la fin des années 90 et début des années 2000 pendant lequel on a constaté une « fatigue » des HSH (hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes) quant aux campagnes de promotions du préservatif et des relations sexuelles SSR (sexe sans risque). Cela a débouché sur des prises de risque barebacking (monter à cru en anglais, soit avoir des relations sexuelles non protégées) et une certaine promotion de ces relations notamment par des militants séropositifs, également fatigués des récriminations à leur égard. ↩︎
  3. Peu de monde, mais certains oui bien sûr, et encore aujourd’hui puisque le SSR implique aussi cette pratique qui est la plus sécurisée pour minimiser les risques d’IST. ↩︎
  4. Oui je cite Caliméro. Hu hu hu. ↩︎
  5. SJW : Social Justice Warrior ↩︎

Parades (Diane Segard) à la comédie de Paris

Diane Segard est une comédienne qui a percé sur Instagram avec une galerie de personnages et des saynètes courtes, où elle s’exprime seule face-caméra pendant quelques minutes, souvent en conversation avec un tiers. Dans le même genre, j’aimais beaucoup les Caractères de Lison Daniel. Cette dernière a aussi défrayé la chronique des Internets avec néanmoins une assiduité de plus en plus réduite, et un passage progressif à des médias classiques.

Là où Diane Segard m’épate c’est qu’elle dure et qu’elle est d’une productivité effrayante. Efficience également redoutable puisqu’elle est prolifique, mais presque toujours hilarante. Je dois aussi sans doute être un bon candidat pour son humour, mais vraiment je la trouve super douée. Donc quand on m’a dit qu’elle faisait un show, j’ai vraiment voulu la voir sur scène. On sent tout son potentiel dans les vidéos, avec une personnalité qui transparaît de tous ses personnages, une gouaille française qui est irrésistible, et une apparente facilité à débiter à la vitesse de la lumière des expressions « à peu près » et des aphorismes en-dessous de la culotte à s’en taper le cul par terre.

Mais qu’est-ce que ça peut donner sur scène ?

Ce qui est drôle, c’est que c’est sans doute la crainte de tous les spectateurs, puisqu’on veut à la fois la retrouver sur scène comme sur le net, mais on veut « plus », et on se demande « Es-ce que ça sera aussi bien ? ». Pour en avoir fait la récente expérience, ce n’est pas toujours le cas, et mimer les Internets fait irrémédiablement manquer d’un petit « supplément d’âme ». Eh bien là, Diane Segard en prend carrément le contre-pied et en fait le sujet principal de son spectacle.

On la retrouve ainsi tout de suite dans la peau d’un de ses personnages, mais pour nous expliquer que la comédienne est dans les coulisses et flippe à mort de ne pas être aussi bonne que sur ses vidéos en ligne. Se succèdent alors quelques personnages, puis carrément le florilège de ses « incarnations » les plus fendardes.

Et là, je vous le dis tout de suite, j’ai eu très peur !! Le début n’est pas très bon, mais vraiment pas très bon du tout à mon avis. On ne rit pas, on sourit tout au juste, et ça dure un poil trop longtemps. Mais à un moment, il se passe un truc, un vrai déclic théâtral. Parce que ce n’est pas juste un seul-en-scène de Diane Segard, c’est un moment de théâtre, et une comédienne qui se livre comme jamais elle ne le fait dans ses vidéos. Et c’est là que ça prend, que ça ne vous lâche plus, et que ça finit dans une apothéose géniale. A la fin, j’étais profondément déçu que ça s’arrête, c’est dire si les sentiments se sont bien inversés pendant le spectacle.

Il y a à la fois l’arrivée de ces personnages géniaux comme la maman de Garance ou la mère de Lola, ou encore Anne-So la déglingo, Elo from le Crédit A ou Tata Clope et l’EHPAD des glaïeuls. Et c’est vrai que d’un seul coup, la salle s’enflamme de retrouver ses héroïnes, mais elle nous les sert d’une manière particulière, tout en continuant de broder sur son sujet de base. Elle se découvre ainsi continuellement, nous faisant comprendre ses failles autant que son immense talent de comédienne. On continue maintenant en toute complicité à attendre que Diane Segard sorte des coulisses, et le spectacle même s’il est hilarant, prend une drôle de teinte tragicomique à mesure que l’on voit de mieux en mieux l’angoisse existentielle1 qui s’immisce dans les interstices des personnages endossés.

Et cette fin est incroyable, et la conquête du public est complète et superbe. Les gens applaudissaient à tout rompre, et moi avec eux. La manière subtile et habile avec laquelle elle donne tant d’elle-même, tout en se grimant et se masquant de ses inventions comiques qui ne sont que des extensions d’elle-même, est une méthode imparable pour remporter tous les suffrages et ravir nos petits cœurs sensibles.

Cette générosité, cette authenticité et cet humour flamboyant en font une artiste qui a réussi à surprendre, à aller au-delà des Internets tout en ne reniant pas ce qui a fait son succès.

  1. Le truc de tous les artistes qui ont un brin de discernement et d’humilité. Hu hu hu. ↩︎

Iwak #23 – Céleste

J’aime les couchers de soleil (oui ok, ça ne vous étonne pas ^^ ), et les cieux sous toutes leurs formes, mais surtout bleu azuréen avec d’énormes nuages blancs bien duveteux, mafflus et joufflus. Mais j’aime autant la nuit étoilée sans lune qui laisse apparaître la voie lactée, et j’aime aussi la lune en tant que telle comme là au-dessus un soir d’éclipse lunaire sur l’île de la Réunion en juillet 2018.

L’amour de la nuit me vient vraiment de l’adolescence, où j’aimais me promener les nuits étoilées, et où l’ombre était une sorte de gangue protectrice, une cape d’invisibilité qui permettait de s’abstraire de son propre corps, et de n’être qu’un personnage immatériel dans les abîmes. Depuis tout petit et un plan des constellations trouvé dans je ne sais plus quel magazine (peut-être le journal de Mickey ?), j’ai adoré repérer ces agencements d’étoiles dont les noms me faisaient irrémédiablement penser à mes héros mythologiques favoris (j’ai lu Edith Hamilton avant les X-Men, ça marque !! ^^ ), avant que ce soit les chevaliers du zodiaque qui décrochent la timbale. Hu hu hu.

D’ailleurs si je me rappelle bien la première mention consciente des constellations me vient du Choc des Titans1, car à la fin du film c’est Zeus qui placent les constellations en souvenir (du film, mouahahahahaha).

  1. Celui de 1981 évidemment, avec les effets spéciaux de l’illustre Ray Harryhausen, et pas les bouses « remake » de ces dernières années. ↩︎

Basse-Goulaine & Éléphant

J’ai profité de quelques heures de beau temps aujourd’hui pour aller me promener à vélo. Je n’avais pas fait ça depuis des mois, et ça m’a fait beaucoup de bien. J’ai fait un truc classique maintenant en allant vers Saint-Sébastien-sur-Loire et puis Basse-Goulaine un peu plus loin. Le trajet est super joli, et au bout il y a cet étang de la Croix-Rouge dont j’ai déjà parlé, et aussi un bras de la Loire avec des carrelets.

Et moi évidemment quand on me vend des reflets sur une étendue d’eau avec ciel bleu et nuages blancs, je ne résiste pas.

Et en rentrant par l’Île de Nantes, il y avait le Grand Éléphant de sortie. Avec le soleil qui déclinait, et un contre-jour dont je me demandais si ça rendrait bien ou pas, cela donne des clichés dont j’étais assez content. Je commence à avoir une sacrée collection de photos de cet éléphant !!!

Iwak #22 – Rugueux

Il n’y a rien de plus rugueux et assez désagréable que la langue d’un chat qui passe sur la peau. Hiiiiiiii. C’est râpeux à mort, avec tous ces petits picots qui cherchent à s’accrocher, et ce n’est pas du tout sympa comme sensation.

De temps en temps, c’est j’imagine quand les chats nous voient nous-mêmes comme de gros chats à qui on fait la toilette par sentiment de meute. Et assez souvent, c’est dans le prolongement des actions de leur propre toilette, qui, lorsque comme moi vous êtes un arbrachattes™, se passent souvent sur nos petit corps soumis, que l’on passe du poil à un bras ou une main. Et alors c’est comme une brosse à poil dur qui passe et repasse, et qui pourrait certes détacher n’importe quoi !! Je comprends l’efficacité du procédé et le fait que leur pelage soit toujours impeccable et sente si bon. ^^

Avec Sookie c’est toujours le truc par erreur, et elle se met à passer de sa patte à ma main. Mais Arya elle, elle vise parfois vraiment et elle décide de faire notre toilette. Je les arrête au bout de 5 secondes, en mode « merci, non merci, je douille déjà » et c’est marrant de voir, qu’évidemment, elle ne captent rien et me lancent des regards interdits.

Iwak #21 – Chaînes

Vous allez me trouver monomaniaque et beaucoup trop japamaniaque que ce que je suis en réalité, mais moi on me dit « chaînes » et je pense : NEBULA CHAAAAIIIIIINS !!!! Bah oui voilà, c’est comme ça, et pas autrement. Si vous êtes nés dans le milieu des années 70 jusqu’au milieu des années 80, il est certain que les chevaliers du Zodiaque1 n’ait pu vous laisser indifférents.

Dans ces fameux chevaliers, il y avait les mecs classiques et fiers représentants de la masculinité toxique de nos contemporains, mais nous sommes dans les animés, et leur spécialité c’est tout de même de jouer énormément dans le spectre de représentation du genre, et notamment pour essayer de toucher toutes les cibles de consommateur de mangas (des filles aux garçons, en passant par des styles très spécifiques comme les Yaoi qui sont des mangas homo-érotiques à destination des femmes).

Mais avec Shun, c’était vraiment très fort car le mec avait une voix féminine, une armure rose, des cheveux longs (verts) et deux longues chaînes, puisque son armure est celle de la nébuleuse d’Andromède. Les chaînes rappellent la manière dont Andromède fut attachée sur un rocher pour y être offerte en sacrifice. Mais les chaînes sont aussi évidemment un symbole peu discret du BDSM, et Shun est l’archétype du minet soumis qui souffrent en gémissant pendant toutes les aventures. Et il y a aussi ce truc terriblement incestueux avec son frère Ikki qui se poursuit pendant toute la série. On est vraiment dans les sous-textes nippons des plus tordus et hallucinants pour des animés pour enfants, auxquels nous étions biberonnés chez Dorothée (parce que ça ne coûtait pas très cher ^^ ).

Je passe la scène où Shun se met nu pour réchauffer de son cosmos le corps glacé de Hyôga dans le temple du Verseau. Bah oui hein, c’est logique. Et le summum, c’est le combat des folles perdues et hurlantes, alors que Shun rencontre un chevalier encore plus DEF2 que lui !! Il s’agit bien sûr du Chevalier des Poissons, le chevalier à la rose !!!

Mais ce qui est drôle c’est que d’un autre côté, Shun a une armure de dingue, et peut se montrer à plusieurs reprises super bad-ass. Dans les cours de récré, clairement les petits pédés en devenir étaient secrètement fan de ce Saint-Sébastien de l’extrême-orient, tandis que même les écoliers les plus virilistes louchaient clairement sur cette chaîne qui était un attribut sacrément enviable. Et aujourd’hui, Shun fait l’objet d’un culte particulier, alors que l’on assume beaucoup plus son caractère féminin (et quelle hérésie que cette version moderne des chevaliers où ils ont carrément fait de Shun une femme !!!) en embrassant sa fragilité, mais aussi toutes ses qualités humaines et de combattant, et la fragilité n’étant en réalité bien sûr pas du tout un défaut.

En tout cas aujourd’hui, si je devais choisir mais bien sûr que je veux avoir l’armure d’Andromède et ses chaînes géniaaaaaales !!!! ^^

  1. Je vous conseille cet ancien article avec des pastiches et vidéo de doublage humoristique de l’animé. C’est vieux mais c’est très bon. ^^ ↩︎
  2. DEF = expression ultra-locale parmi mon cercle amical et signifiant Désir d’Être Femme. Hu hu hu. ↩︎

Iwak #20 – Gel/Givre (Frost)

Il y a dix ans, un film de Dreamworks avait eu son petit succès (trop petit à mon goût) en mettant au goût du jour des légendes populaires occidentales (mais surtout américaines) dans un film d’animation très bien fichu. Il s’agissait des « 5 Légendes » (Rise of the Guardians, bien meilleur titre au regard de l’histoire mais bon…) qui figuraient en héros : le Père-Noël, le lièvre de Pâques, le marchand de sable, la fée des dents (la Tooth Fairy même si une Petite Souris est présentée comme la filiale française, hu hu hu) et Jack Frost. Ce dernier est vraiment un truc purement nord-américain que je ne connaissais pas du tout à l’époque, et le film est plutôt centré sur lui avec une histoire très touchante. Et le héros est carrément sympa et cool, avec sa propension à diffuser du givre partout où il passe. J’avais bien aimé voir l’action de Jack Frost dans la manière dont le givre se pose et se diffuse sur une vitre glacée en formant ces jolis dessins en forme de fractales (et je comprends bien comment on peut raconter à des enfants que c’est Jack Frost qui fait ça ^^ ).

Le méchant est le Boogeyman ou le Croque-Mitaine, et il est bien flippant !! Le film raconte comment le méchant tente de faire main basse sur les sentiments de peur des enfants, ce qui déstabilise les gardiens qui se rassemblent pour lutter contre. J’avais adoré l’action très soutenue et l’humour vraiment efficace pendant tout le film. Et en plus, l’animation était de très haut niveau. On avait vraiment un truc qui rivalisait pour moi avec un bon Pixar. Et c’était super original d’avoir pioché ainsi dans des mythes populaires qui ne sont pas vraiment portés par des inventions littéraires anciennes, des mythes antiques, des traditions religieuses ou des super-héros plus contemporains.

Le plus drôle était ce Père-Noël aka1 Santa Claus chez les amerloques qui est sans nul doute un Polar Bear2 assumé, avec ses gros bras tatoué, sa bague de pouce et sa grosse beu-bar blanche. Il est sexy à mort, et n’hésite pas à embrasser sur la bouche à la russe, et on ne voit pas une Mère-Noël à l’horizon, c’était assez gonflé de produire un personnage aussi crypto dans un film d’animation, mais Disney a fait bien pire dans ses classiques (Scar, Hadès, Jafar et consorts) même si ce sont presque toujours des méchants.

Tiens ça me donne envie de le revoir !!

  1. aka pour « also known as » : également connu par le nom de, qu’on pourrait traduire par l’expression « alias ». ↩︎
  2. Dans la communauté gay des bears, des ours donc, il existe des sous-catégories dont les Polar Bear un peu plus âgés et « blanchis » par les années. ↩︎

Petit tour de Clisson

Le temps était exécrable aujourd’hui, mais entre deux averses, par miracle, on a fait une super visite guidée de Clisson. C’était avec le boulot, et c’était un super moment où j’ai mieux pu comprendre en quoi on avait des ruines d’un château médiéval breton, et une architecture qui fleure bon l’Italie dans tout le reste de la ville.

Olivier de Clisson est un des deux personnages historiques importants nés dans la ville, avec aussi le futur duc de Bretagne François II, père d’Anne de Bretagne. Le château est bien en ruines, mais c’est une forteresse gigantesque encore super impressionnante. On est dans un étonnant bastion breton alors qu’on est tout de même sacrément éloigné du cœur de la Bretagne historique, mais force est de constater que l’empreinte y est forte, comme à Nantes.

La ville fut ravagée après les guerres de Vendée, et complètement reconstruite sous l’influence de François-Frédéric Lemot. Et ce dernier y a tout de suite vu un magnifique paysage italien, toscan et romain. Et donc il a tout fait pour faire de Clisson une ville « italienne ». Cela a tellement marché, que tout le monde s’y est mis, et que le style obligatoire actuel à Clisson contient plein de marques architecturales italiennes. Bon c’est vrai que les paysages et panoramas sont sympas.

Et une autre petite surprise : la vue sous les arches du viaduc routier qui surplombe la ville. ^^

Iwak #19 – Dodu

J’ai déjà plusieurs fois évoqué ma passion pour l’univers de Naruto, et j’avais beaucoup aimé le personnage de Chôji Akimichi. Il avait un petit côté Obélix qui n’aimait pas qu’on lui rappelle qu’il n’était pas mince, mais c’est un des personnages les plus gentils, loyaux et puissants de Konoha (le nom du village des ninjas dans lequel Naruto évolue). J’adore le trio qu’il forme avec Shikamaru du clan Nara et Ino du clan Yamanaka. Comme leurs parents, ils forment un trio de ninjas complémentaires et très potes, le trio Ino – Shika – Chô.

Mais dans la génération suivante, celle du fils de Naruto : Boruto, que je suis en ce moment, Chôji, Ino et Shikamaru ont aussi des enfants qui se retrouvent en trio. Il s’agit de Chôchô, Inojin et Shikadai. Je suis ultra fan de Chôchô depuis le début, c’est une fille assez grosse selon les standards et très boulotte, qui est autant passionnée de nourriture que son père. Ils se font d’ailleurs régulièrement des concours de bouffe chez Ichiraku (les meilleurs ramens de Konoha).

Chôchô n’est absolument pas complexée, elle est au contraire assez fière d’elle et très à l’aise dans ses baskets. On a une héroïne absolument géniale qui n’est ni un faire-valoir ou un objet de moquerie. C’est vraiment très cool.

Inoji n’a pas été très cool avec elle au début, et il lui faisait vraiment des remarques pourries et l’appelait même « boudin ». Et puis, il a compris qu’il était indélicat et dans l’erreur, et par la suite il l’a surnomme toujours « la dodue » mais affectueusement ou narquoisement. J’ai trouvé marrant cette traduction d’un mot un peu désuet, mais tout autant celle qui consiste à traduire plump par dodu alors que c’est plutôt un bon équivalent.

Chôchô est une kunoichi (autre nom pour « ninja » pour une femme) très douée et fortiche qui utilise les mêmes sorts et attributs que son père et son clan. Elle devient de plus en plus intéressante même si c’est un personnage secondaire, et c’est une bonne chose. ^^