Iwak #2 – Araignées

Iwak c’est Inktober with a keyboard, donc tout le mois d’octobre un article par jour avec un thème précis.

Un peu comme tout le monde, je n’ai pas une grande passion pour les araignées. Ce n’est pas non plus une peur irrationnelle, j’arrive à supporter leurs présences dans la même pièce ou chambre que moi, et je les rejette bien souvent dehors assez gentiment en les prenant sur un bout de feuille (il faut que je me procure ce petit outil génial pour capturer gentiment ce genre de bestioles : une sorte de pince avec des poils de brosse à dents).

Et étrangement, je n’ai jamais rapproché Spider Man des araignées, alors que la filiation est tout de même évidente, et que je suis un peu dingue de comics. Adorer l’Homme-Araignée (oui je suis assez vieux pour le connaître sous ce vocable bien françois) ne m’a jamais plus fait apprécié que cela ces arthropodes qui ne sont pas des insectes pour autant. Je me souviens aussi de ce bouquin sur les araignées chez mes parents dont je n’étais pas capable de toucher les pages tant les photos sont flippantes (je ne pourrais toujours pas). ^^

Mais il y a eu un avant et un après Louise Bourgeois, je dois le reconnaître. Cette dernière est décédée à 98 ans, le jour de mes 34 ans (soit le 31 mai 2010), et reste une des plasticiennes dont les œuvres continuent d’exercer une importante fascination sur moi. En réalité, j’ai surtout eu une révélation lors de l’expo ci-dessous que j’ai visitée en 2008 et qui était une rétrospective avec 200 œuvres couvrant la période de 1938 à 2007. Dingue !!

C’est là que j’ai compris le sens de l’araignée chez Louise Bourgeois, et la raison d’être de ses fantastiques œuvres de métal gigantesques, comme la photo que j’ai prise de celle du quartier de Roppongi à Tokyo en 2018. « Maman » était pour l’occasion toute habillée de tricots comme on voit aussi à Paris et dans plein d’autres villes, cela seyait encore plus à sa « maternelle » apparence. Car les araignées pour Louise Bourgeois ce sont les mamans par excellence. La mère nourricière, la mère qui garde en elle ses petits pour les protéger, qui tisse et conçoit son environnement familial.

Depuis, les araignées me sont plus amicales et protectrices, en plus de bouffer des tonnes de moustiques et mouches qui nous cassent les couilles à longueur de journée. ^^

Iwak #1 – Rêve

Iwak c’est Inktober with a keyboard, donc tout le mois d’octobre : un article par jour avec un thème précis.

Je me souviens assez difficilement de mes rêves, mais de temps en temps il y a des trucs marquants, et je retiens au moins une idée ou une impression. Dans mon enfance, je me souviens très bien de deux tendances précises. Il y a d’abord eu, et ça date vraiment des années de primaire, quelques rêves fondateurs qui avaient trait au fait de voler. Le processus était toujours le même, j’étais dans un espace naturel avec de l’herbe et des arbres, et je courrais jusqu’à trouver la capacité à m’envoler.

Suite à un tout premier rêve et envol réussi, je me rappelle avoir nourri un sentiment de bonheur et de joie tel, que j’ai ensuite chercher à renouveler cette expérience nuit après nuit. Et pendant une bonne dizaine d’années, et plus, j’ai atteint une poignée de fois cet objectif. Cela a pris plusieurs formes et modus operandi qui ont évolué avec le temps. Il y avait presque toujours cette concentration nécessaire, et comme une période méditative intense qui permettait de me donner cette capacité aérienne. Pendant un moment aussi, c’était systématiquement des rêves d’envol de nuit, je galopais le plus vite possible dans le jardin de mes parents (à Berville), et j’arrivais à m’élever et à planer sur d’assez longues distances pour atteindre la forêt (qui était au fond du jardin, derrière le pré aux vaches). Ensuite je passais d’arbre en arbre en flottant dans la canopée, et c’était une sensation assez fabuleuse.

Le meilleur souvenir de rêve en revanche reste celui des Chevaliers du Zodiaque. C’est plus un truc du collège ça, la cinquième je pense. Une nuit j’ai rêvé que je revêtais l’armure du Sagittaire, et juste ce moment de bondir dans les airs, et d’avoir l’armure qui explose en morceaux et qui s’attache à moi, pièce par pièce, avaient été un songe presque parfait. J’ai souvent essayé de refaire ce rêve par la suite, mais damned ce n’est jamais arrivé une seconde fois.

Après je pense que les meilleurs rêves que j’ai eu étaient ceux qui m’avaient valu de polluer mes nuits. Je sais que c’est un truc qui est censé être le moment l’adolescence et que tout le monde ne le vit pas. Ce n’est pas arrivé très souvent, car il suffit de se tripoter un peu pour que ça n’aille pas jusque-là. Mais en réalité, encore aujourd’hui, si je suis abstinent pendant quelques jours (ce qui est très très rare ^^ ), je vais commencer à avoir des rêves de plus en plus chargés en érotisme, et je peux encore de temps en temps me faire dessus comme au bon vieux temps. Hu hu hu.

Inktober with a keyboard (Iwak) 2023

Nous voilà en octobre, et l’année dernière je n’ai pas réussi à le faire, et là j’aimerais vraiment m’y coller. Alors je me mets ça là pour me motiver. En 2020 et 2021, les différents confinements aidant, pas mal de personnes de la blogosphère avait suivi l’Inktober en l’adaptant à l’écrit, il s’agit donc d’écrire un texte par jour sur les thèmes en question.

Voilà les thèmes du Inktober 2023 en anglais, et leur traduction en français.

Première Marche des Fiertés du Vignoble Nantais à Clisson

Il y a deux jours, un copain nous envoie cette info : une toute nouvelle initiative d’une Marche des Fiertés dans la région nantaise, mais dédiée au « Vignoble Nantais » et ses patelins. C’était à Clisson qui est une jolie ville du 44 avec un chouette patrimoine historique, mais qui est surtout connue pour abriter le Hell Fest bien sûr. Là on part sur une autre ambiance, et j’imagine bien ce qui devait trotter dans la tête de certaines personnes vues aujourd’hui sur le parcours (Mouahahahaha !).

On est arrivé assez en avance, et on a fait le petit tour classique de la ville qui est vraiment toute mignonne. On est dans une ambiance assez curieuse à Clisson, et elle est connue pour cela, c’est qu’on pourrait presque se croire en Toscane, et alors pas du tout en Bretagne (la ville faisait partie du Duché de Bretagne). La Sèvres Nantaise passe dans le centre-ville avec un pont en pierres absolument pittoresque qui permet de la traverser. Et entre la vue des maisons au bord de la rivière, la forteresse en hauteur absolument gigantesque (même si ruinée) et l’église Notre Dame de Clisson (trèèèèès italienne dans l’architecture), on est dans un décor vraiment cool.

Le rassemblement s’est fait à 16h30 devant la gare SNCF de Clisson, et on a vu peu à peu des drapeaux LGBT divers et variés converger sur le parvis. Finalement, il me semble que ce sont près de 200 personnes qui se sont ainsi retrouvées pour cette première marche des fiertés.

Le parcours était finalement assez ambitieux, et on a marché pendant près d’une heure. Et comme souvent, j’ai beaucoup aimé et remarqué les pancartes des manifestant·e·s, il y avait de belles trouvailles. ^^

Et globalement c’était très fun, ce n’était pas aussi fou et surprenant que celle de Quimper, mais c’était une chouette initiative que je suis content d’avoir accompagné de ma présence. Le seul char présent diffusait de la musique et ce n’était pas vraiment suffisant pour animer l’ensemble de la marche, mais il faut un début à tout. C’était une miniature de camion avec une baffle, et l’image était vraiment drôle en elle-même.

C’est vraiment drôle cette subdivision des marches, et cette appropriation des luttes LGBT dans des zones de plus en plus diffuses. Je revois bien les tronches de certaines personnes de Clisson qui étaient un peu choquées ou en tout cas gênées par la marche. C’est une bonne raison en soi de faire cette manifestation en réalité ! Je me dis toujours que la Pride parisienne faisait dire aux gens en province « oh mais c’est juste à Paris ces gens-là »… Et puis « oh les homos, c’est un truc de grande ville… ». Mais on en est à des villes moyennes avec un maillage en France incroyablement fin, et là on attaque carrément la ruralité. C’est vraiment la qualité première pour moi de toutes ces nouvelles marches, c’est une visibilité absolument utile et nécessaire pour que les LGBT puissent se sentir bien dans leurs baskets où que ce soit.