Illuminations de fin d’année de la cathédrale Saint Corentin de Quimper

On avait déjà vu ces illuminations des fêtes de noël à Quimper, mais c’était un truc assez classique, même si de bonne facture, et qui racontait l’histoire du roi mythique breton Gradlon dont une statue équestre orne le haut de la cathédrale.

Mais là ils ont vraiment passé la vitesse supérieure avec à la cathédrale St Corentin de Quimper avec des commentaires préliminaires géniaux sur l’architecture et l’histoire de l’édifice, puis un très beau show qui illustre notamment les jumelages de la ville (Chine, Allemagne, Espagne, Grèce, Irlande). Rare et belle réussite du genre car le vidéo mapping est parfait et inventif, le design des tableaux et l’animation sont beaux et créatifs, et la musique super entrainante et de bon goût. C’était apparemment le troisième tableau d’une série, et je regrette de n’avoir pas vu les autres parties !!

Décorations de fête de Locronan

Locronan est un village très connu vers Quimper, car il est vraiment emblématique des villes bretonnes qui ont fait fortune dans le chanvre au 16ème siècle (essentiel pour suivre l’essor du commerce maritime et donc des voiles de bateau, oui ce n’était pas le genre qu’on fume ^^ ). Et le centre-ville est d’une architecture très homogène et remarquablement conservée, avec des tas de maisons en granit et une place centrale avec une immense église et des maisons plus ou moins bourgeoises également en granit.

Là c’était le cauchemar des visites de noël avec mille touriste au mètre carré, mais Locronan se visite merveilleusement bien en plein novembre dans la brume et sous la flotte. On profite bien plus de son architecture grise et immortelle. Mais là pour les fêtes, ils mettent les bouchées doubles et en font un lieu de visite important avec déluge de guirlandes, de villages de noël, des illuminations colorées et des décorations en veux tu en voilà. Cette année en plus, il y a une grande roue à l’arrière du village, et ça c’est la goutte de trop !!! Non vraiment ça, ils auraient pu éviter selon moi. ^^

L’église Saint Ronan de Locronan est assez incroyable et très richement ornée, c’est vraiment le petit bijou local. Mais j’ai été ébahi par le choix assez osé d’agrémenter leur crèche avec des poupées en plastique dans le genre jouet pour enfant en mode « Chucky ». C’est toujours flippant ces trucs là, et là en plus avec l’habit folklorique local, et disproportionné par rapport au reste de la crèche. Complètement NAWAK.

J’ai été également intrigué par cette sainte et son crâne, je ne reconnaissais pas cet attribut chez une sainte, et il n’y avait pas de mention de son nom. J’ai cru en cherchant sur les Internets qu’il pouvait s’agir de Marie L’Égyptienne qui pouvait être représentée avec un crâne, mais finalement j’ai trouvé que c’était tout simplement Marie-Madeleine. Apparemment c’est aussi une de ses représentations avec des vanités qui évoquent le temps qui passe…

A la recherche du coucher de soleil

Avec une belle journée comme ça, ça fleurait bon la fin de journée qui éclabousse de sa lumière divine non ? EH BAH NAN !!! Merde alors. Et évidemment quand il y a un truc à l’horizon, tu peux être certain que je ne suis pas disponible. Oooh mais ça ne va pas du tout ça.

Bon en vrai, ça va très bien. ^^ On a remplacé la famille par des amis, et c’est très cool. Je dors toujours autant, c’est assez fou de voir la cure de sommeil que je me fais pendant ces vacances. Je tourne carrément au ralenti, un ours en hibernation doit bouger juste un peu moins dans sa grotte. Hu hu hu. On a profité de cette belle journée d’hier ou avant-hier (je ne sais plus, hé hé) pour se balader sur la côte de Moëlan entre Merrien et Brigneau. Le chemin est assez haut et abrupte, et on a de beaux panoramas avec un sacré vent qui se levait.

Ensuite, on s’est dit « Mazette, on va avoir un coucher de soleil de tueurs !!! ». Eh bah non, des nuages tout partout !! Carramba, encore raté !!!

Mais bon, c’est jamais vraiment moche à Bellangenet hein. ^^

Pont-Aven en Lumière

Comme tous les ans, Pont-Aven installe des projections et des décorations lumineuses dans le centre-ville, sur une promenade le long de l’Aven. Cette année, cela va un peu plus loin avec des lampions qui se retrouvent jusque les quais du port.

Ce n’est pas un truc de ouf, mais comme les lumières sont efficaces et que l’atmosphère est vraiment très sombres, cela rend plutôt bien. On se retrouve vraiment dans une ambiance un peu fantastique et fantasmagorique, et si on choisit bien son horaire (plutôt au moment du dîner 19h30 à 20h30) c’est très calme et agréable.

Nöel breton

Mes parents étaient là quelques jours, on n’a pas eu un temps superbe mais il y a eu assez d’alternance pour avoir quelques moments agréables, et de quoi se promener un peu dans la nature. Le jardin a plutôt bonne mine, même en hiver, et ça reste aussi une vue rassérénante (après quelques jours sans bosser qui eux font surtout du bien, il faut l’avouer).

Pas encore de coucher de soleil digne de ce nom, mais ça n’empêche que les nuages ça donne aussi de jolies choses. Hu hu hu.

Mais par tous les temps, on doit faire un selfie de Noël hein. ^^

On a fait aussi un joli petit tour dans les bois pour se balader le long de la Laïta. On a eu de très belles éclaircies et des genêts tout en fleurs !!

J’ai persisté et insisté, mais non toujours pas de coucher de soleil !!!

Alors tout de même ce matin, voilà le lever de soleil depuis le grenier de la maison (j’adore cet araucaria). ^^

Tchao les moches !

Huhuhu, j’adore dire ça. Et me voilà en vacances jusque l’année prochaine !! Après quelques courses de Noël passage Pommeraye à Nantes, nous avons pris nos quartiers d’hiver à Clohars-Carnoët bien sûr, où toute la famille Watoo viendra fêter Noël.

Clohars est encore tout calme (et totalement dans la grisaille, mais l’océan me suffit), on sent que les vacances scolaires sont pour ce week-end ! J’ai pu immortaliser ce soir les décorations de Noël du bourg qui sont plutôt mignonnes. ^^

Métamorphoses à la Cité de la Musique

Ce concert faisait partie d’événements de découverte et d’initiation à la musique, et donc c’est très familial, et en plus ce n’est pas cher du tout (15€). Je n’ai pas bien compris en revanche pourquoi les gens emmènent des tous petits enfants pour un tel concert avec de la musique minimaliste et Kafka comme thème… Vraiment des gamins de 4 ou 6 ans étaient là, et c’était clairement chiant pour eux (et il y avait même des parents avec des bébés, ce qui paraît juste dingo).

C’était tout un spectacle autour de la nouvelle de Franz Kafka, la Métamorphose, et illustré par de la musique minimaliste avec une place importante à Philip Glass (pourquoi pensez-vous que j’étais là ^^ ). Ce dernier dans ses célèbres Metamorphosis avait déjà travaillé le sujet et cette thématique. Mais le plus original et vraiment chouette, c’était que la pianiste sur scène (tous les morceaux étaient uniquement interprétés au piano), Shani Diluka, était accompagnée par un dessinateur, Matthias Lehmann. Ce dernier avait une table avec une caméra qui filmait du dessus ses œuvres en pleine « création ». Et la diffusion était en live sur un grand écran au-dessus d’eux.

Pendant que la pianiste jouait, il illustrait l’histoire de La Métamorphose de Kafka à grand renfort de cartons avec des écrits comme dans des films muets, de dessins en live, ou d’animation manuelle d’images qui bougent sur des découpages illustrés etc. C’était vraiment un spectacle fascinant avec une correspondance troublante entre la musique et la narration graphique. Le fait que le dessin apparaît au fur et à mesure que Matthias Lehmann crayonne, est assez hypnotique et cela résonne particulièrement avec la musique sérielle et répétitive.

La liste des œuvres aussi était originale avec des compositeurs connus pour leur minimalisme comme Philip Glass, Meredith Monk ou John Cage, mais aussi un truc inattendu comme Daft Punk (toujours adapté au piano par Shani Diluka) ou encore Jules Massenet pour du classique plus « classique ». ^^

Voilà la liste des œuvres jouées :

  • Meredith Monk (Railroad)
  • John Cage (Dream)
  • Philip Glass (Mad Rush, Etude n°9, Metamorphosis V, Floe, Metamorphosis II)
  • Moondog (Barn Dance)
  • Philip Glass (Metamorphosis III, Opening)
  • Daft Punk (Giorgio by Moroder, arrangement Shani Diluka)
  • Jules Massenet (Méditation de Thaïs)
  • Philip Glass (Tirol concerto, 2ème mouvement)

Je n’ai pas été ultra convaincu par Shani Diluka sur les œuvres de Glass que je connais vraiment particulièrement bien. C’était tout à fait ok, mais pas aussi achevé et inspiré selon moi que Vanessa Wagner lorsque je l’avais vu jouer Metamorphosis également. Néanmoins, l’accord entre les deux artistes et l’inventivité du procédé ont très très bien fonctionné, et le spectacle était super agréable, fun et de grande qualité.

Les mémoires d’un chat (Hiro Arikawa)

On m’a offert ce bouquin, on ne se demandera pas pourquoi évidemment. Hu hu hu. C’est l’essence même de la littérature japonaise pour moi, avec un phrasé qui est absolument typique et reconnaissable, malgré la traduction (je ne parle ni ne lis ou comprends le japonais) en français. Il y a un rythme et une certaine concision qui vraiment sont le point commun de beaucoup de romans nippons. Et puis là, en l’occurrence, il y a cette originalité bien singulière aussi : c’est vraiment le journal d’un chat !!

Très concrètement Nana nous explique ce qu’il vit avec son maître Satoru. Ce dernier a un gros changement dans sa vie, et il veut absolument trouver un bon foyer pour son chat adoré Nana (comme le chiffre 7 en japonais, et apparemment la forme de la queue du chat en idéogramme ou kanji, c’est à dire ça). On va donc suivre une sorte de parcours initiatique à la fois pour Nana et Satoru, alors que ce dernier rend visite à ses amis les plus chers, de la petite enfance à sa vie d’adulte, et qu’il tente de les convaincre de s’occuper de son chat.

C’est l’occasion bien sûr pour Nana d’en apprendre plus sur Satoru, et de dresser un curieux portrait d’humain par un félin. Et le stratagème littéraire fonctionne carrément à merveille, car cette distance « animale » permet de traiter l’histoire avec une certaine candeur ou naïveté qui rend d’autant plus touchant tous les petits ou grands drames qui sont dépeints. De l’enfance de Satoru à sa vie d’adulte, mais en passant aussi par les propres atermoiements du chat, on a vraiment l’impression d’être le témoin à yeux et perception de félin. Et cette narration toute nippone, en retenue mais parfois d’une franchise déconcertante, avec des sous-entendus et des non-dits, distille une alchimie très délicate qui arrive à nous communiquer de très belles choses et relations entre les protagonistes.

C’est un très beau roman, fin, ciselé, assez rigolo aussi par moment, et qui est, bien que tout à fait anthropomorphe, exactement conforme à l’idée qu’on pourrait se faire des mémoires de Nana, et Satoru. C’est drôle comme on peut parfois, et à raison, considérer les différences extrêmes entre européens et japonais, mais souvent aussi se rejoindre dans des perceptions aussi surréalistes et touchantes. Le bouquin est très connu dans le monde entier, je suis content de l’avoir lu à mon tour. ˆˆ