Iwak #6 – Randonnée (Trek)

Plutôt qu’un trek en montagne, pourquoi pas une randonnée dans les étoiles ? Star Trek ? ^^ Et pour cela, je suis obligé de me remémorer ce moment culte, où on nous présente une race extraterrestre parfaitement indolente qui va se montrer très agressive par la suite. Mouahahahahahah.

On est au tout début de la série, et clairement les moyens n’étaient pas incroyables, donc on est allé chercher le toutou local et on lui a collé un petit costume avec une monocorne et des antennes de coléoptères !! C’est tellement convaincant ! Il faut dire que Star Trek c’est parfois des décors dignes d’un Bioman des années 80, à grands renforts de polystyrène et de contreplaqué.

Mais ça n’empêche que c’est une série géniale, et d’une inventivité folle, qui va marquer des générations entières. Elle a développé des histoires et des scénarios de SF qui ont inspiré jusqu’au « Space Opera » d’aujourd’hui.

Joker : Folie à Deux

J’avais vraiment bien aimé le premier Joker, c’était résolument original, super bien filmé, et ça faisait du bien une telle inventivité pour mettre en lumière un super vilain. Et donc faire une suite était une gageure, ou en tout cas un truc sacrément casse-gueule.

Et là en plus, en face de l’incroyable Joaquin Phoenix, on a Lady Gaga dans le rôle de Harley Quinn. Bon c’est du lourd quoi !!

Je reste circonspect quant à ce film, c’est vraiment difficile de dire si j’ai aimé ou pas. Clairement c’est formellement très intéressant et tout aussi habile et inventif que le premier film, ce qui est déjà une prouesse. En plus de cela, Todd Phillips nous ressort quelques éléments attendus dans la logique de Joker (la maladie mentale, les fantasmes, les hallucinations), mais en arrivant aussi à retourner certains ressorts qui auraient été trop facile.

En tout cas, Joaquin Phoenix est extraordinaire, mais vraiment. Super convaincant, et avec un charisme qui est très impressionnant et crève l’écran. Lady Gaga en face est parfaitement à la hauteur et est vraiment excellente. Je regrette qu’on ne lui ai pas assez donné de moments pour briller un peu plus. En tout cas, elle en a vraiment l’étoffe. Et évidemment, comme le film est émaillé de moments chantés : elle y est particulièrement bonne et talentueuse.

Mais là où le bât blesse c’est le déroulé du film qui est un peu plan plan. On est à Arkham où Joker est enfermé, et va être jugé pour les crimes du premier film. Il y rencontre Harley, et les deux se lient entre réalité et imaginations. Tout le film surfe sur les hallucinations du Joker et la vraie vie en jouant jusqu’au bout sur cette ambivalence. Mais rien de nouveau, et il n’y plus vraiment la surprise du premier. Malgré tout le film réussit à aller au-delà, et parvient à surprendre en proposant une sorte de film de procès avec les classiques joutes de prétoires.

Mais au moment, où le Joker émerge, et où on aurait pu sortir d’une certaine torpeur. La sauce retombe, et le film se termine sans panache. C’était un peu décevant, et en même temps c’est encore une fois une proposition plutôt gonflée et originale.

Donc je reste mitigé, la « folie à deux » manque vraiment de peps et de grandeur, mais il y a encore tout un sous-texte intéressant sur la maladie mentale, et la manipulation des masses… Et vraiment c’est toujours aussi bien filmé, avec des plans assez fous sur Joaquin Phoenix qui est plus « Joker » que jamais. Mais ça ne décolle pas assez pour avoir complètement réussi le pari d’une suite.

Pédélogie comparée

J’avais bien aimé les « 6 types of gay men » basés sur des Pokémons, mais là c’est vraiment d’un autre niveau. Et c’est tellement tellement bien vu !! Je suis ultra fan.

Au-delà des classifications bien connues des twinks, bears et consorts, là on a vraiment les professions de foi de tous les pédés de l’Univers Connu. Evidemment on peut même cocher plusieurs cases, c’est d’ailleurs conseillé. ^^

(J’ai malheureusement oublié la source exacte, même si cela vient d’Instagram. Si jamais je retrouve, j’éditerai l’article.)

Iwak #5 – Jumelles (Binoculars)

Évidemment, il y avait les comics qui me donnaient des tas d’envie de pouvoirs de mutants de l’école du Pr Xavier, mais mon tout premier héros que j’enviais et admirais, c’était clairement Steve Austin : l’homme qui valait trois milliards1. Déjà le mec, joué par Lee Majors, était canon de ouf, mais surtout il avait eu un accident mortel, et on lui avait réparé son corps avec des membres bioniques incroyables. Et son augmentation la plus dingue que j’adorais : son œil bionique !!!

Avec cet œil incroyable, il était grandement aidé dans ses missions parce qu’il pouvait voir à des distances incroyables à l’œil nu, et donc sans jamais recourir à l’usage de jumelles. Il se concentrait et hop, toudoudou toudoudou toudoudou, il voyait à des kilomètres !! Quelques années plus tard, son homologue féminin, Super Jaimie, aura une oreille bionique qui lui permet d’écouter d’aussi loin, mais ça m’a toujours paru moins cool que cette vision en mode téléobjectif 1200 mm.

J’ai toujours eu envie de ce super gadget, et encore aujourd’hui quand je suis à essayer de regarder un truc au loin dans un paysage, j’ai dans le creux de ma mémoire un petit toudoudou toudoudou toudoudou et je m’imagine zoomer comme ça. Hu hu hu.

  1. Et comment 6 millions de dollars sont devenus trois milliards ? Est-ce que c’était en anciens francs ? Rhaaa ça ne m’étonnerait pas que ce soit une bêtise comme ça. ^^ ↩︎

Megalopolis (Francis Ford Coppola)

Oh là là, j’en avais entendu des vertes et des pas mures sur ce film… Mais non ce n’est pas un très mauvais film, mais ce n’est pas un bon film non plus… Pas inintéressant formellement en tout cas (et pas si moche que laissaient présager les extraits). Le monsieur sait encore filmer, monter et diriger. On a une ribambelle de très bons comédiens et comédiennes.

C’est l’histoire qui est brinquebalante clairement. Pourtant il y a une sorte de fil, on est dans une espèce de fable uchronique, d’anticipation et alternative où New York est New Rome, et les grandes familles patriciennes se déchirent le pouvoir. Cesar Catilina, notamment, est un grand urbaniste et architecte, inventeur d’une matière étrange et exceptionnelle qui permet des constructions incroyablement futuristes, mais aussi des greffes complètement avant-gardistes. Son ennemi est à la fois le maire Cicéron, dont il aime beaucoup la fille, et son oncle Crassus. On suit cette sorte de jetset romaine plus ou moins transposée dans un monde à nos valeurs, modulo l’Antiquité Romaine hésitante.

Et l’histoire se raccroche bien à des épisodes de la vie de Catilina, Crassus et consorts, mais très rapidement ça se barre en couilles. Les scènes sont très décousues les unes des autres, et il y a des tas de paraboles très appuyées, et bien trop ampoulées, qui sont restées parfaitement mystérieuses pour moi. Après on est dans New Rome, donc on ne va pas critiquer la direction artistique digne d’une boutique Roméo1.

Et alors ça tchatche beaucoup pour ne pas dire grand chose. Mais en même temps, Marc-Aurèle est cité plusieurs fois et de manière très éloquente et positive, donc au moins pour cela, le film n’est pas complètement dénué d’intérêt. Mais j’avoue que je n’ai pas été conquis ou passionné. C’est une curiosité qui vaut pour celui qui l’a fait, et au moins il s’est fait plaisir. ^^

  1. Cela n’existe plus mais c’était un showroom rue du Faubourg St Antoine avec du marbre, des dorures et des trucs très affreux et affreusement chers. Un temple du mauvais goût pour nouveaux riches et anciens décadents, ou empereurs romains du vingtième siècle. ↩︎

Iwak #4 – Exotique (Exotic)

CHARME EXOTIQUE met-il dans sa petite annonce du magazine Gaipied de 1981 ce garçon, sans doute mauricien (c’est ce que donne le googlage ^^ ), de 29 ans qui doit avoir quelques piges supplémentaires aujourd’hui. C’est marrant d’ailleurs de constater que la plupart mettent comme cela sans problème leur adresse et leur vrai nom, mais évidemment c’était le seul moyen de l’époque pour entrer en contact : le contact épistolaire ! Comme cela paraît délicieusement suranné et une vraie bouteille à la mer, mais j’ai des témoignages, ça fonctionnait !!

Et on voit donc que le charme exotique cherche un charme européen. On peut tant lire dans cette petite annonce, et notamment de la recherche d’un mec un peu plus âge et « viril ». Ok, on te voit venir charme exotique !! Aujourd’hui, on pourrait conspuer ce genre de choses, en parlant d’exotisation internalisée pour ce pauvre garçon. Et je ne dis pas que c’est faux, je pense juste que c’est une notion complexe et subtile.

Elle est en effet parfaitement existante, visible, et bien dégueulasse dans notre environnement actuel. On peut voir à quel point les personnes racisées sont traitées sur les RSA1, et cela va justement d’une exotisation, parfois véritable fétichisme, à du rejet purement raciste. Et les deux réalités sont parfaitement dégueulasses. Mais parfois aussi, le truc est plutôt bien vécu. C’est ce qui rend la chose si ambivalente.

Je vois très bien des personnes de mon entourage par exemple qui sont blanches et ont un attrait parfaitement assumé pour les personnes noires ou magrébines. Pourtant ils sont justement militants et très versés par ce même attrait dans la lutte contre les discriminations, mais il n’en reste pas moins que la surreprésentation ne laisse pas mystère à leur goût. De même, j’ai rencontré beaucoup de personnes noires ou asiatiques qui ne sortent qu’avec des blancs, mais genre exclusivement. Avec un proche qui m’a un jour dit « Oh là là, j’aurais l’impression de sortir avec mon frère, pas possible ! ». Tout cela reste de l’exotisation, mais ça passe.

Bon tout cela ne justifie en rien les exactions de fétichisme néocolonial à la con bien évidemment. Et c’est super triste que certains tombent 3 fois sur 4 sur ce genre de rencontres, ce qu’on ne mesure pas quand on est un petit gaulois de base comme moi. D’ailleurs, comme vous le savez je suis loin d’être le petit gaulois auquel je ressemble.

Je me rappelle tout de même avoir eu un plan cul inattendu via Caramail, ça devait être entre 99 et 2001. Pour l’unique fois de ma vie, j’ai été fétichisé et exotisé à mort par un mec très beau et très con. C’est en discutant sur nos origines qu’il a commencé à tripé tout seul sur mon nom de famille, second prénom, origines banlieusardes et qu’il me posait plein de questions débiles. Genre si je portais des joggings, si je parlais comme une caillera, si je parlais arabe et plein d’autres remarques complètement ineptes (pour moi en tout cas). Je répondais à tout par la négative, et cela ne faisait que plus l’émoustiller. On a fini par se rencontrer un soir très tard (dans ces années là, il fallait habiter le 11ème, on était tous à moins de 10 minutes à pieds ^^ ), et malgré toutes mes dénégations, ce fut un plan cul comme il le voulait. Et même non circoncis, apparemment j’avais quand même « une bonne bite d’arabe ». Mouahahahaha. Il était vraiment dans sa tête le mec. Mais je suis faible, et comme il était canon, bah j’ai joué le jeu.

J’ai honte, un peu. ^^

Cela me rappelle aussi cet ami des Internets qui s’appellait « Oli(vier) ». Et un pote de pote bourré qui a une vrai fascination pour les « reubeus » avait entendu « Ali ». Eh bien, ça lui avait suffisamment chauffé les sens pour qu’il lui saute dessus. Mais comme l’autre était parfaitement consentant, pas mort d’homme.

  1. RSA = Réseaux Sociaux de l’Amour, donc les sites et apps de rencontres (de cul). ↩︎

Knight Moves Exhaustion (Jean-noël Lafargue)

Je suis depuis maintes années ce blogueur dont j’aime les goûts éclectiques, et l’esprit parfois fantasque et toujours terriblement nerd. Et là il sort un livre qui est tellement ma came. ^^ Tout est basé sur le fameux cavalier d’Euler… (C’est un ouvrage pour David Madore aussi tiens.)

Le programme que j’ai mis au point pour produire mon petit livre n’est pas très intelligent, il est même particulièrement laborieux. Il commence avec le cavalier blanc de gauche (B1), qui a trois déplacements possibles (A3, C3, D2). Il choisit une de ces destinations au hasard. Une fois sur la seconde case, il vérifie le nombre de possibilités qui lui sont offertes et choisit, toujours aléatoirement, une de celles-ci, en excluant de la liste les éventuelles cases sur lesquelles il est déjà passé. Et ainsi de suite jusqu’au moment où il n’est plus possible de trouver une case qui n’a pas été visitée. Là, je stocke le trajet et je recommence en partant de la cases B1. Quand j’ai obtenu 64×64 (4096) trajets différents, je les classe par nombre de sauts puis les calculs s’arrêtent et je passe à la mise-en-page du livre.

Le programme commence par créer un fichier pdf, passe une page, écrit le titre, puis dessine les soixante-quatre premiers circuits sur une page, les soixante-quatre suivants sur une la page suivante, et ainsi de suite jusqu’à obtenir soixante-quatre pages qui, donc, contiennent chacune soixante-quatre circuits réalisés sur un échiquier (que l’on doit deviner, car je ne le dessine pas, lui) de soixante-quatre cases. Mais ce n’est pas tout à fait terminé : une fois l’ensemble des dessins réalisés, le programme se lit lui-même et s’ajoute au livre. Ainsi, on revient à l’antiquité de la micro-informatique, quand les programmes ne se stockaient pas sur des supports magnétiques mais sur du papier : la personne patiente qui recopiera mon code (un code assez foutraque et hésitant) pourra produire mon livre, ou plutôt, une version de mon livre, puisque celui-ci, partiellement construit par le hasard, ne contient jamais que 4096 trajets du cavalier parmi les 13 267 364 410 532 possibles.

Mon programme ajoute enfin le colophon au cahier intérieur, puis crée la couverture du livre en y dessinant le dernier des trajets réalisés par mon cavalier — le plus complexe —, et en dessinant sur la quatrième le premier et le plus sommaire de ces circuits. Entre le moment où j’ai lancé le programme et le moment où le livre était fait et prêt à être imprimé, il s’est écoulé deux minutes, mais évidemment, le programme n’a pas été écrit en deux minutes, lui.
Je n’ai nullement l’ambition de résoudre une quelconque énigme mathématique, mes lignes de code se contentent, poussivement, erratiquement, de dessiner 4096 circuits de complexité graduelle, et échoue à parcourir (il eut fallu un beau hasard pour que cela arrive) l’ensemble des soixante-quatre cases de l’échiquier. Échouer aux Échecs, ça semble être dans l’ordre des choses. Mon cavalier fait de son mieux, errant au gré du hasard et des contingences. Confusément, je me dis qu’on peut en tirer une métaphore de l’existence, mais ne philosophons pas trop, nous n’en avons pas les moyens et cela risquerait de se voir.

Knight Moves Exhaustion (Jean-noël Lafargue)

Iwak #3 – Bottes (Boots)

Souvent les figures adultes sont un peu effrayantes pour les enfants. Il y a tout de suite un côté sérieux, austère, rigoureux, à la limite de la méchanceté induite. Et puis il y a des exceptions, à commencer par sa maman souvent, et pour moi ma grand-mère bien sûr dont j’ai tant parlé, mais d’une autre manière plus subtile il y a aussi ma tante L.

Ce n’est pas tant qu’elle était gentille ou avec une approche habile des enfants, c’est jusque qu’elle était elle-même une gamine, même si pleinement adulte. Ma tante jouait réellement avec nous à tous les jeux qu’on voulait, et elle ne simulait absolument pas. Et c’est bien ce qui résume ce qu’elle était (et demeure sans doute aujourd’hui) : une enfant. Alors évidemment en termes psychiatriques, il y aurait d’autres qualifications. Dans la vie courante, on la dirait « un peu fofolle », quand on la connaît bien on peut aller jusqu’à « complètement barrée », et ça n’a forcément pas été évident de la fréquenter en tant que sœur, maman, épouse ou employée, mais cahin-caha elle a réussi à mener sa vie jusqu’à aujourd’hui.

Pour moi, ce sont des souvenirs très émus et tendres de gamins, avec cette femme qui construisait des cabanes avec nous, ou qui nous invitait à squatter chez elle quand on était adolescent. Il n’y avait juste aucune barrière chez L. Elle n’était que positive et optimiste, totalement superficielle et éthérée avec une passion pour la danse et l’expression de ses émotions les plus à fleur de peau. Et surtout mais qu’est-ce qu’on a ri ensemble, qu’est-ce qu’on a déconné en pleine et parfaite inconscience.

Elle avait ce côté complètement déconnecté de la réalité qui la rendait certes sympathique, mais évidemment avait des conséquences beaucoup plus néfastes sur ses enfants (oubliés bébés sur une plage ou dans la neige en hiver…) ou les côtés pratiques de la vie. Elle devait donc être sans cesse accompagnée et recadrée, ce qui a posé de gros soucis par la suite. Mes autres tantes me disaient qu’elle avait toujours été comme ça, et que c’était un mécanisme qui lui avait permis de s’échapper de certaines périodes très tristes et violentes de leur enfance. Mais L. était restée comme ça. A jamais la jeune fille rêveuse qui attendait son prince charmant…

Tous les matins, on passait en voiture devant chez eux avec ma maman, lorsqu’elle nous accompagnait à l’école. On jetait toujours un coup d’œil sur leur maison, et leur jardin qui était un gigantesque capharnaüm avec des herbes hautes et des gerbes d’orties de deux mètres de haut.

Un matin, on se rappelle encore régulièrement ce souvenir en famille, on passe donc devant chez eux, et c’était une matinée d’été et l’air était doux, le soleil dardait de ses premiers rayons. Et voilà qu’on aperçoit pendant trois secondes L. en majesté dans son jardin. Elle avait un peignoir rose terriblement froufrouteux et était toute enrubannée. Au milieu des mauvaises herbes, qui avaient remporté la bataille depuis des années, elle avait le regard dans le vide et contemplait son domaine royal l’air satisfaite.

Pour compléter sa tenue, elle portait en sus une paire de moon boots blanche, de bons vieux après-skis pour marcher dans la poudreuse, et cela paraissait être au moins des pantoufles de vair. C’est une image qui nous est restée, et qui est encore indélébile dans ma mémoire.

Elle est en maison de retraite aujourd’hui, et je n’ai pas eu de nouvelles directes depuis plus de 25 ans, mais je pense qu’elle est toujours aussi drôle et impériale. Elle en a eu de la chance, et des soutiens, pour survivre pendant toutes ces années dans cet univers parallèle. Mais heureusement que c’est possible !

Nevermore 2023 (Mylène Farmer) au Stade de France

Bon je ne vais pas en faire des tonnes là-dessus, vu que je l’ai déjà vu et expérimenté à Nantes, puis à Bruxelles. Et là, c’était vraiment plus pour marquer le coup et la fin de la tournée en décalé. On a eu une sorte de FOMO1 qui nous a poussé à acheter des billets à la revente au dernier moment. Vraiment une envie d’une dernière communion avec les fans et la chanteuse, et l’ambiance d’un concert de fin de tournée avec 13 mois dans les pattes.

Au vu de mes photos (mais j’en avais déjà fait des belles selon moi les dernières fois), vous devinerez que nous n’avions pas les meilleures places. Et pourtant je pense que nous étions dans la moitié qui voyait le mieux le show… Et donc cela confirme que ce spectacle n’est pas taillé pour le Stade de France, que ce soit pour en profiter pleinement (pas d’écrans…) ou pour l’ingénierie son déplorable, comme la plupart du temps dans les stades. Il faut vraiment être en fosse (or) pour en profiter, mais je n’ai plus l’âge de ces conneries. ^^ (Bon j’y étais l’été dernier.)

En revanche, l’ambiance y était, et c’était un grand plaisir de partager ce beau moment avec des fans ravis de ce spectacle qui a tout de même beaucoup à offrir avec ses beaux décors, ses somptueux effets vidéos, ses talentueux danseurs et danseuses, et la Mylène qui tient toujours la dragée haute dans son créneau. Je suis donc vraiment content d’en avoir été. ^^

  1. Fear of Missing Out : la peur de manquer un événement ou anxiété de ratage en bon français apparemment. ↩︎

Iwak #2 – Découvrir (Discover)

Quelque personne née dans les années 70 aura sans doute deviné où je veux en venir, à la simple découverte de cette image de proue qui fleure bon les années 80 (celles de 1900, je précise). Mais ça a commencé dans ces mêmes années 80 (celles de 1900, toujours pour la bonne mesure) avec un dictionnaire Larousse des années 60 (celui de ma grand-mère qui avait été transmis à ma maman).

D’abord ça a servi à bêtement vérifier des définitions pour l’école, mais rapidement comme une source intarissable capable d’étancher toutes les curiosités. Et c’est devenu une habitude, encore plus courante lorsque ma maman a acheté l’encyclopédie de France Loisirs1, de simplement prendre des pages au hasard, et de lire juste pour le plaisir de la découverte : la sérendipité des savoirs. De manière assez incroyable c’est devenu aujourd’hui des pertes de temps inimaginables sur Wikipédia à entrer dans des vortex de connaissance illimitée et follement grisante. Et puis parfois le hasard fait bien les choses.

Mais entre ces deux passions « je lis le dico », il y a eu les « Il était une fois ». Je crois que c’est un des trucs qui a le plus marqué tout un chacun de ma génération. Tout le monde sait qui est « Maestro », et on a appris sur l’histoire, les civilisations, le corps humain, l’espace ou les grandes découvertes avec ces séries incroyables et sans doute terriblement désuètes. On ne peut pas dire que c’était des scénarios incroyables, ni une galerie de personnages très renouvelées avec les Pierre, Pierrot et Pierrette, le Maestro Captain Carverne version barbe blanche qui explique tout, et les deux méchants qui grognent dans le coin de l’écran.

Mais qu’est-ce que j’en ai découvert des trucs super avec eux !! On regardait beaucoup là télé quand j’étais enfant, peut-être plus que certains parents bien intentionnés le refusent à leur progéniture aujourd’hui, mais ça ne rend pas forcément idiot quand on a l’esprit qui s’en nourrit à bon escient. En tout cas, pour moi, c’était une vraie stimulation de la curiosité, et je prends le succès de toutes ces chaînes Youtube actuelles de vulgarisation diverses et variées avec le même espoir pour les générations actuelles. Rien n’est parfait, à aucune époque.

Mais je subodore que le plaisir de la découverte est intact, et traverse les ans, les ères et les générations avec une certaine constance. Le mien en tout cas ne s’émousse pas trop avec l’âge, et ça reste une de mes raisons de vivre.

  1. Si ça ne fleure pas les années 80, ça aussi. ^^ ↩︎