Flow

Après le Dreamworks bien classique mais chouette malgré un côté trop sage et neuneu pour moi, on a là un film qui sort vraiment de l’ordinaire !! Imaginez donc un film d’animation de 1h35 sans un seul humain, et qu’avec des animaux qui ne pipent (donc) pas un mot. 1h35 de miaulements, d’aboiements et autres caquetages, grognements et cris de bestioles diverses et variées, et une nature un brin hostile qui s’exprime principalement par une mystérieuse montée des eaux.

On suit donc un chat dans une nature totalement déshumanisée, où les animaux évoluent et survivent contre des terres de plus en plus submergées. Le chat en question va finir par croiser d’autres bestioles et ils vont même squatter et piloter un bateau vers des habitats devenus plus ou moins lacustres. Un groupe hétéroclite mais super attachant se forme avec notre minou (adorable et insupportable comme un bon chatounet), accompagné d’un capybara facétieux et généreux, un labrador évidemment trop cool et un peu pataud, un lémurien très humain et un serpentaire (j’ai l’habitude d’utiliser leur nom vernaculaire, mais en réalité c’est un messager sagittaire) impressionnant et très charismatique.

Il ne faut pas s’attendre à une histoire très prosaïque, et on est parfois carrément dans un récit plus fantasmagorique ou onirique, avec quelques passages qui laisseraient même songeurs ou pantois. Mais c’est follement « européen » et vraiment cool. Pour moi, ça a en tout cas super bien fonctionné. On ne s’emmerde pas une seconde, car l’action est plutôt soutenue, le monde est immense et superbe, et les animaux très bien animés. Et il y a tellement de surprises et de péripéties, qu’on est plutôt accroché à cette curieuse narration. On aura en plus aucune explication sur cet univers, ces animaux ou l’absence des humains, et les étranges restes de civilisation qui se noient progressivement.

Techniquement c’est marrant car ce n’est absolument pas le nec plus ultra de l’animation, mais que c’est justement complètement assumé et embrassé, et même utilisé pour faire fonctionner une direction artistique singulière qui marche du feu de dieu. Donc les textures sont très belles, même si y’a pas un nombre de polygones dingos, et un rendu parfois faiblard, mais on est dans un rendu très esthétique et arty, proche d’Arcane, qui augure vraiment d’une vraie convergence entre l’approche animation « images de synthèse » et celle du jeu vidéo. Mais surtout ce qui est très notable et hyper efficace, c’est la réalisation.

Tout a été produit dans Blender (un outil de modélisation 3D open source), ce qui est un peu fou-fou, et le réalisateur, Gints Zilbalodis (qui est letton), a juste fait créer un immense espace 3D dans lequel il a placé ses caméras. Vraiment cela fait penser à un jeu vidéo, et j’y retrouve des vibes de Flower pour le côté contemplatif zen et virevoltant, ou Stray pour l’œil à hauteur de chat. Et surtout on a beaucoup de plans séquences avec une vision subjective très fluide et dynamique. La mise en scène est vraiment originale tout en ayant permis au réalisateur de bosser sans storyboard.

Les animaux sont formidablement bien modélisés et animés, mais aussi bruités, et on glousse beaucoup avec les gimmicks du chat, des chiens ou du capybara. Le choix d’avoir ces animaux domestiques qu’on connaît si bien, et un exotique comme le lémurien, une curiosité qui ne doit pas être connu de tant de monde comme le capybara (même si ce sont parmi les plus chouettes animaux du monde qui fleurissent dans les mèmes des Internets), et l’extraordinaire serpentaire dont je suis persuadé que la plupart des gens ignorent l’existence d’une telle bestiole.

Et donc c’est étrange à certains égards, mais toujours très beau et poétique, et super palpitant car le monde part en couille dans la flotte. Et puis il y a ce lien singulier entre ces animaux si différents, et ça touche de manière aussi universelle que le film, qui ne possède pas une seule parole humaine, donc vous pouvez le voir en VO sans sous-titre. ^^

Le bouche à oreille est excellent, et je suis persuadé que plein de mômes vont adorer ce truc !!

Super Moon

Je l’ai aperçu alors que j’étais encore au travail, et par chance j’avais mon appareil photo dans mon sac, donc clic-clac ! Elle se levait tout juste, et on voit aussi les immeubles à côté, et l’effet d’optique est encore plus saisissant. Elle a l’air immense !!

Une super lune est à priori une pleine lune au plus proche de la Terre, mais bon 7% plus grand en apparence et 16% plus brillant, ce n’est pas vraiment une différence visible à l’œil nu. Donc on est plutôt dans un phénomène très médiatique et trivial. ^^

Sébastien Bouchard dans les rues de Nantes

J’avais déjà trouvé cette œuvre de street art de Sébastien Bouchard vraiment bluffante en 2022 :

Et là ce soir, je suis tombé sur celle-ci, et je suis resté vraiment saisi. C’est sublime, et encore une fois super impactant, et génial que ce soit exposé librement dans la rue à la vue de tous. Cela m’a au moins consolé des nouvelles tragiques du jour. ^^

La conjonction des infamies

Mais qu’est-ce que c’est que ces nouvelles aujourd’hui ? D’abord, le ministre de la fonction publique qui salue publiquement l’arrivée de Musk dans le gouvernement de Trump. Et pour couronner le tout, il exprime sa hâte de partager les meilleures bonnes pratiques pour gérer l’excès de bureaucratie… Quand on connaît les idées nauséabondes et les pratiques professionnelles de Musk, on ne peut que vomir dans sa bouche en lisant cela.

Et comme si ce n’était pas assez, voilà que le Premier ministre de l’intérieur retrouve son ancien mentor et lui tombe dans les bras…

Donc là c’est certain, l’extrême droite n’est plus aux portes du pouvoir, elle est déjà là.

La danse des forêts

Est-ce que vous êtes passés à côté de Josiane Pichet ? Naaaaan ? Mais au cas où et pour l’édification des masses et la postérité, je me dois d’en parler ici au moins une fois. Ce truc a au moins autant de potentiel que La Chute !! Parce que déjà le truc de base est à mourir de rire. On a donc découvert, il y a quelques mois, une certaine Josiane Pichet, dont la voix était un brin familière, qui faisait la promotion de la « danse des forêts » et dont la narration était un peu trop drôle et caricaturale pour être réelle. Mais pendant quelques minutes, on s’est tous dit « mince c’est du lard ou du cochon » ?

Et puis, on a appris que c’était bel et bien un détournement de la vidéo d’une dame en Europe de l’Est qui est en effet l’amie intime de Dame Nature, mais le rigolo a collé la voix de Boutin (avec une IA) et lui fait dire ce texte drolatique !!

Mais le plus drôle, ce sont évidemment les détournements du détournements. On a eu des remix, d’autres personnages, d’autres doublages, et voilà une version encore deepfakée de Marine L, qui m’a tellement fait riloler !!

Et nous voilà maintenant avec cette version macronisée désopilante à souhait !!! Alors on a de moins en moins de lien avec la vidéo originale, mais j’adore comme les caricatures de caricatures permettent cette créativité d’humour, de dérision, de n’importe quoi, et d’immense efficacité dans la mise en boîte d’un message politicard bien corrosif au final. ^^

Entre Trénez et Kerfany

Je crois que je n’avais jamais fait ce bout de côte là, ou peut-être une fois il y a longtemps. Pourtant, on les parcourt toute l’année ces chemins côtiers, mais il y a parfois certaines sections qui sont oubliées. Et ça m’a rappelé à quel point le coin est super joli, surtout avec un temps et une température agréables comme aujourd’hui.

Je me suis aussi un peu plus amusé avec la technologie pour se prendre en photos à plusieurs sans oublier personne, et parfois même on se/s’en rajoute. C’est drôle hein ? ^^

Et puis comme on rentre à Nantes dans quelques heures, il fallait bien prendre ma photo fétiche à Bellangenet. ^^

Konk-Kerne

Un rayon de soleil nous a motivé pour aller faire un tour à la ville close de Concarneau. Cela fait toujours son petit effet cette bourgade médiévale entourée de fortifications (15 et 16ème s.) complètement cernée par l’océan.

Et puis le mérite de Concarneau c’est aussi d’être bien exposée à l’ouest, et ouverte sur l’océan. Alors en fin de journée, un petit tour sur la plage, en plein centre-ville, et hop !!!

Encore des reflets d’Automne

Oui bon ok, j’aime beaucoup les feuillages d’automne avec toutes leurs couleurs, et en particulier lorsque le soleil passe à travers les branches… Voilà, CQFD. ^^

C’était encore une chouette petite balade de 8 kilomètres dans les bois à quelques minutes de chez nous. On a de la chance d’avoir autant à proximité un domaine forestier comme cela, et l’océan et des rivières. Que de choix !!

Et je voulais nous prendre en photo, mais pas en selfie, donc j’ai essayé cette nouvelle fonctionnalité de mon téléphone. Cela permet de prendre une première photo en gardant un peu de place à côté. Donc j’ai pris mon chéri, et après je lui ai donné mon tél, et il a « complété » la photo avec moi. Il avait le même cadre avec la première photo « en transparence », et donc il m’a juste indiqué où me mettre précisément. Après ce n’est pas encore parfait, mais pas loin ! Vous remarquerez par exemple que l’algorithme m’a placé derrière lui, mais mes pieds sont clairement devant lui. ^^

Nevermore 2023 au cinéma à Lanester (56)

Bon, promis c’est la dernière fois que j’en parle. Mais c’était la sortie au cinéma pour cette soirée unique de diffusion du film du concert de Mylène Farmer. Comme on est en Bretagne, on est allé à l’endroit le plus proche qui était Lanester, en banlieue de Lorient.

La population était très étonnante, en tout cas pour moi. J’étais vraiment surpris de voir autant de « vieux » pour cette séance (il y en avait une première qui a été complète, et ils ont dû en prévoir deux en parallèle). Sérieusement, la moyenne d’âge était de 70 ans, avec la plupart des gens de l’âge de mes parents, et même quelques personnes qui paraissaient vraiment avoir 80 piges. GROOVY!!!!! ^^

Le film était une bonne surprise aussi, alors que je redoutais un montage encore à la serpe et parfois carrément épileptique comme François Hanss avait pu en faire pour d’autres concerts. Là, c’était très respectueux de la direction artistique globale de cette tournée, et de l’ambiance NEVERMORE, on est sur quelque chose d’assez posé et qui fait réellement profiter de tous les détails du show.

Formellement parlant, il faut avouer aussi que tous les défauts vocaux de la chanteuse sont totalement gommés, et que l’ingénierie du son est d’une absolue perfection alors qu’on sait ce que ça vaut dans les stades… Donc cette perfection sonore associée à un film qui montre mieux que jamais la scène, ça le fait carrément. Car j’ai eu beau voir le concert trois fois en live, la scène était très haute et on ne voyait pas toujours très bien les chorégraphies, il faut être super près et on ne l’est pas toujours, et de loin bah on rate absolument tous les détails.

Et là au cinéma, avec un son très fort mais d’une qualité supérieure, et une immense image qui vous englobe, c’était vraiment le complément idéal au concert, et un super succédané pour qui n’avait pas eu cette chance.

J’ai vraiment bien aimé voir les décors, les effets de lumières et les costumes avec autant de minutie et précision. Et surtout, on profite à fond des danseurs et danseuses qui sont absolument géniaux. Les chorégraphies millénaires de MF ne cassent évidemment pas trois pattes à un canard, mais sont citées toujours en clin d’œil et réinventées avec un peu plus d’ampleur et de dynamique. Les numéros solos des danseurs sont vraiment épatants, on en prend plein les mirettes avec bonheur.

Après le concert, bah ça reste vachement bien, mais ça ne vous surprendra pas pour quelqu’un qui vous en a déjà parlé trois fois. ^^