Flamme

Parmi les quatre éléments, c’est bien le feu qui est le plus mystérieux et fascinant selon moi, et depuis toujours. Parce que je me rappelle très bien que gamin, c’était plutôt intuitif de voir dans les trois autres, en effet, un assez bon résumé de la nature des choses qui nous entourent : l’eau, l’air, la terre. Mais le feu ? Comment ont-ils eu cette idée ? Et pourtant cela fonctionne merveilleusement bien en opposition à l’eau, et avec cette merveilleuse acception du Yin et du Yang dans nos existences.

J’adore cette conception des éléments qu’on retrouve vraiment dans la plupart des civilisations, et encore aujourd’hui dans une compréhension assez universelle de ce qui nous entoure. Mais le feu, et les flammes, ça reste un objet de fascination extraordinaire… Autant quand enfant on découvre les allumettes, et cette manière alchimique fabuleuse de faire naître une flamme puis de la voir consumer ce petit bout de bois, jusqu’à irrémédiablement nous cramer les doigts, qu’aujourd’hui lorsque je passe des heures à regarder le feu danser dans une cheminée.

D’ailleurs, c’est aussi un des trucs du chat de ma maman, Obi-Wan, dont elle dit que c’est son émission favorite. ^^

Je suis un mordu de super héros depuis tout minot. C’est venu, je pense, avec les comics, et ça ne m’a jamais quitté. Et clairement la maîtrise des éléments est un des trucs les plus fascinants qui soit. En cela, j’ai toujours eu un truc pour Tornade dans les X-Men ou même Johnny, qui lançait des éclairs avec ses mains, dans la série des années 80 Misfits of Science. Mais dans les années 2010 (j’avais pourtant passé l’âge, comme on dit ^^ ), j’ai eu un immense coup de cœur pour les séries Avatar, avec Aang puis Korra, que j’ai regardé 4 ou 5 fois en entier avec un plaisir à chaque fois renouvelé.

Nous sommes dans un monde où des « benders » maîtrisent des éléments, et un Avatar est capable de maîtriser les quatre éléments en même temps. L’image ci-dessous représente l’étendu des possibles dans les deux séries, avec quelques pouvoirs qui sont dérivés des éléments unitaires comme la possibilité de maîtriser le métal ou la lave ou encore les éclairs.

Je dois avouer que j’étais peu convaincu de cette proposition d’appartenance logique entre les éclairs et le feu (mon côté déjà nerd en sciences physiques peut-être)… Alors que justement quand gamin je pensais à ces éléments et j’essayais de rationnaliser cette approche dans l’élaboration de ma propre cosmogonie (oui je faisais ça à 15 ans), je trouvais que l’électricité était peut-être un des éléments manquant (on ne va pas le reprocher aux grecs, ils faisaient sans).

C’est à la faveur d’une opportune sérendipité que j’ai regardé Naruto sur Netflix quelques années plus tard, et là j’ai été totalement conquis par cet univers. J’ai rattrapé mon retard puisque j’ai commencé (en 2016) alors que la série allait se terminer (en 2017), mais j’ai depuis vu les 720 épisodes trois fois. Et je poursuis actuellement avec Boruto. ^^

Avec Naruto, c’est beaucoup plus complexe, mais aussi un déluge d’imagination et avec toujours une inventivité particulièrement opiniâtre, docte et sagace, et aussi une logique interne indéboulonnable. Par exemple voilà les éléments, et vous noterez qu’ils sont liés par ce cycle de « faiblesses » les uns par rapport aux autres. Les pouvoirs viennent de l’usage des chakras qui viennent en autant de natures ou d’affinités avec des éléments.

  • Le Katon (火遁, Katon) est fort contre le Vent mais faible contre l’Eau.
  • Le Fûton (風遁, Fūton) est fort contre la Foudre mais faible contre le Feu.
  • Le Raiton (雷遁, Raiton) est fort contre la Terre mais faible contre le Vent.
  • Le Doton (土遁, Doton) est fort contre l’Eau mais faible contre la Foudre.
  • Le Suiton (水遁, Suiton) est fort contre le Feu mais faible contre la Terre.
Nature de Chakra

Et le génie du truc c’est lorsqu’on les combine !!

Si on mêle deux natures de chakra c’est un Kekkei Genkai, ou bien trois natures un Kekkei Tôta. Quelques exemples de ces pratiques :

Le Hyôton (氷遁, Hyōton), l’art de manipuler la glace, est le résultat de la fusion des natures Suiton et Fûton.
Le Mokuton (木遁, Mokuton), l’art de manipuler le bois, est le résultat de la fusion des natures Suiton et Doton.
Le Yôton (熔遁; 溶遁, Yôton), l’art de manipuler la lave, résulte de la fusion des natures Katon et Doton.
Jinton (塵遁, Jinton), l’art de manipuler la poussière, résulte directement de la fusion des natures Katon, Doton et Fûton.

Nature de Chakra

Inutile de dire que Naruto a été un petit bonheur de découverte pour le geek que vous connaissez un peu. ^^

Car dans mes réflexions de cosmogonie adolescentes, j’avais en réalité deux choses qui me paraissaient manquer au classique bestiaire à 4 éléments. D’abord je l’ai dit l’électricité1, qui permet d’aller jusqu’à l’éclair donc, mais aussi de parler de magnétisme (une notion étonnamment absente des animés précédents), et également pour moi de traduire la vie. Car un organisme vivant selon moi est vraiment associé à une activité cellulaire et métabolique, et donc électrique. Et quand dans Naruto le Mokuton permet de maîtriser le bois et les plantes (de faire pousser des trucs en fait) et est un mix d’Eau et de Terre, bah j’aurais dit qu’il fallait aussi de l’Electricité (donc un peu de Raiton en plus).

Hier soir, j’ai beaucoup ri en regardant Cunk on Life qui est une sorte de faux documentaire hilarant, dans lequel une humoriste pose des questions farfelues (mais presque insultantes parfois avec le ton de « Connasse« ) à de vrais scientifiques avec un ton et un formalisme (notamment esthétique) proche des reportages et documentaires de David Attenborough. Elle est à un moment avec un scientifique et vulgarisateur que j’adore, Brian Cox, et il s’énerve après elle en lui affirmant qu’absolument tout est fait d’atome, TOUT !! Et elle demande : même les pensées ? Et il répond avec le désespoir dans son regard : Non en effet, pas les pensées.

Eh bien en plus de l’électricité, j’avais aussi en tête qu’un des éléments qui avait peut-être été omis c’était la connaissance ou le savoir, ou les pensées. Et donc ça m’a fait super plaisir d’avoir cette réponse hier !!! Hu hu hu. Surtout que cela je peux facilement le dater au tout début des années 90. En effet, les écrits ont toujours eu un importance majeure pour moi2. C’est dans la même veine que ma fascination pour les origines de l’écriture, ou le déchiffrement des écritures d’antan. J’avais des cahiers avec plein d’acronymes ou de signes cabalistiques qui ne faisaient sens que pour moi, et beaucoup qui étaient juste n’importe quoi pour noyer le poisson. On peut ainsi encore déchiffrer des HPI, TMI, AEDE ou des GOOMM dont je pourrais encore vous révéler aujourd’hui la signification (mouahahahah) et des FATES qui signifient : Feu, Air, Terre, Eau, Savoir (les « destins » profonds donc huhuhu). ^^ Oh mais ce drama queen de 15 ans, folle comme ses pieds, et nerd de chez nerd vous le voyez hein ??? Huhuhu.

Bon après j’imagine bien qu’à l’époque antique, l’électricité de résumait à Zeus qui jouait avec son bâton de foudre à l’aide de ses tontons Argès, Brontès, et Stéropès, et pour la pensée c’était sans doute une notion liée à l’âme et aussi au divin, donc différent de la matière qu’on essayait alors de caser simplement. OK OK OK !!!!

Piouuuu, tout ça à partir du mot flamme hein, chuis en forme moi aujourd’hui. ^^

  1. Mais qui est arrivée quand j’ai eu mes cours sur la mitochondrie donc plus tard, au lycée, et donc j’étais plus trop adolescent, c’était la fin quoi. ↩︎
  2. Faute d’avoir des amis, mais au moins je ne broyais pas du noir, je noircissais des cahiers. ↩︎

Ex ungue leonem

Nos chatounettes sont vraiment des frangines parfaitement asymétriques dans les comportements. Sookie est distante, mais super collante quand elle me grimpe dessus pour me filer des coups de tête et ronronner le plus près possible de mon visage. Arya est toujours collée à nos basques, mais ne supporte pas d’être sur nous ou trop proche, et déteste qu’on lui touche la tête vers l’avant (il faut toujours partir des oreilles, et s’approcher petit à petit du museau par gratouille successive).

En revanche, elle reste contre la cuisse du chéri toute la journée lorsqu’il télétravaille, et n’est jamais à moins d’un mètre de lui quand il se lève. Et malgré son grand avantage concurrentiel sur Sookie, elle est jalouse de ouf quand la frangine aînée vient vers nous, et là la rouquine mutine nous monte dessus (en luttant très visiblement contre ses TOCs) pour essayer d’empêcher l’autre de nous accéder.

Sookie ne sait pas miauler, et se rassure avec des lieux familiers et des routines terriblement ritualisées. Arya miaule 24/24 en modulant ses cris comme si elle nous parlait vraiment. Elle déteste la bagnole et nous le fait savoir en gémissant toutes les deux minutes, tandis que Sookie est rassurée dans son sac, et adore même se balader tranquillement et regarder par la fenêtre (idem dans le train). Mais lorsqu’on arrive à Clohars, Arya s’y fait en dix secondes, mais Sookie nous crache dessus pendant quelques jours et se réfugie au fin fond du grenier pour nous maudire sur 7 générations en verbis diablo.

Quand on rentre à Nantes, comme là, après 15 jours en Bretagne. Arya fait une crise pour partir, est chiante dans la voiture, mais reprend ses marques après quelques secondes dans l’appartement. Sookie est zen quand la met dans son sac (et franchement résignée) et dans la bagnole, mais nous fait une retraite de quelques jours dans le placard pour remettre ses chakras en place (quand elle ne pisse pas ou ne chie pas sur notre lit pour exprimer son mal-être ^^ ).

Mais là, ça y est… On est revenu à un rythme traditionnel, et un certain équilibre des forces félines en présence. Sookie qui m’agrippe à pleines griffes dès que je rentre du boulot, et que j’ai le malheur de vouloir m’allonger deux secondes sur le lit.

Et Arya qui vient à côté, mi jalouse mi consciente qu’elle ne pourra jamais faire la même chose, et décide donc de ronronner comme un B52 avec son air indécis et mignon (bah oui), mais ne peut que suivre où va Sookie de toute façon.

Hier, néanmoins, elle nous a fait une drôle de scène de quelques minutes en mode je suis prostrée dans mon canapé devant le chauffage.

Bon, elle est rapidement revenue à une posture plus classique. Huhuhu.

Voilà, je devais vous parler un peu de mes chatounettes tout de même, sinon ce blog n’aurait vraiment aucun intérêt (ok, il y a vingt ans, je parlais de mes plans cul, mais les temps changent et les hobbies aussi ^^ ) !!!

Les dingues et les paumés

Meta par la voix de son patron, le fameux Mark Zuckerberg, annonce se débarrasser de la modération des contenus pour plus de respect de la liberté d’expression. C’est le discours officiel évidemment, car en réalité c’est un simple recul et un vrai ralliement à Trump et la droite américaine. A la place, ils vont mettre en place des mentions d’utilisateurs, comme sur X, qui proposent certains contextes à des propos (en plus, ils vont faire des économies). C’est ainsi qu’on peut de nouveau être ouvertement homophobes ou transphobes sans craindre aucune censure. Korben a résumé le truc aujourd’hui plutôt bien.

Et hier, on a eu droit à cet échange surréaliste sur X, après les allégations de conquête américaine du Groenland, du Mexique ou du Canada.

Avec les traductions :

Bon c’est un vent de départ de plus de ces médias sociaux, il faut que je suive le pas à mon tour. En tout cas, ce monde part vraiment en couille.

Joli Joli

Rololo que je suis déçu, et je suis déçu d’être déçu, car dieu sait que c’était pour moi cette chouette comédie musicale. J’adore Beaupain, j’adore Luciani, c’était une promesse de guimauve et chocolat chaud auréolé de seventies et des œuvres de Demy, et je suis, outre tout cela, un gros fan des Chansons d’Amour d’Honoré. Et avec tout ça, bah non ça ne marche pas. Bouuuuuuh.

Parce que c’est malgré tout une très belle production, avec de bons chanteurs, chanteuses et comédiens et comédiennes, et une superbe première performance de Clara Luciani. J’ai même aimé certaines chansons, parce que c’est sympathique, pétulant, swinguant, parfois cocasse et avec un vrai charme. Laura Felpin et Vincent Dedienne sont très très cools aussi !

Mais merde, s’il n’y a pas d’histoire, pas d’intrigue, si c’est trop mal ficelé, si on n’accroche jamais l’intérêt du spectateur avec une once de narration, si les dialogues sont insipides et parfois frôlant le ridicule, bah ça ne marche pas. Donc c’est un bel écrin, une production à la hauteur des talents présentés et des auteurs impliqués, mais pas de scénario, pas de dialogue, peu de réalisation… Bref je me suis fait chier sur les deux heures que le film dure, et je n’y ai jamais cru, le charme n’étant pas suffisant pour se laisser bien emporter par ce semblant d’histoire et pas mal de scènes bancales.

Me resteront quelques chansons, le charisme fabuleux de Clara Luciani, son sourire, sa voix et son regard, mais ça n’est pas suffisant pour en faire le bon film que ça aurait dû être, même dans un genre de succédané seventies en hommage à Demy.

Vingt Dieux (Louise Courvoisier)

C’est un petit film qui fait parler de lui, et c’est vraiment justifié et bien mérité. Il faut aller voir ce premier long métrage de Louise Courvoisier, qui déjà formellement est drôlement bien construit et filmé pour une première œuvre. Comme beaucoup de jeunes cinéastes, elle puise dans ses propres racines (elle est de Cressia dans le Jura, le pays du Comté, et c’est tourné dans le coin), et comme on est sur une distribution avec des comédiens non professionnels, on a vraiment ce côté petit film jurassien qui fleure bon le comté avec l’accent du terroir en sus.

Et j’ai vraiment cru que ce n’était que cela, mais pas du tout. Enfin, oui mais non !! L’histoire est celle de Totone (surnom d’Anthony, et excellent Clément Faveau) qui est un jeune un peu loser qui vit avec son père et sa petite sœur. Il a ses deux potes, tout aussi rustauds et vaguement paumés, avec qui il se bourre la gueule et fait du stock-car dans la cambrousse. Mais un soir de bal, alors qu’il intime son père à rentrer chez eux car il est saoul, ce dernier se plante en voiture et décède. Le jeune gars se retrouve avec sa petite sœur à charge, et doit tenter de subsister. Un ami de son père lui propose de reprendre le boulot consistant à bosser pour une fromagerie de Comté, une fruitière. C’est comme cela que Totone découvre qu’on peut gagner 30 000€ si on remporte le prix du meilleur comté. Il a un vieux chaudron chez lui, et avec ses potes, il va essayer de tout faire pour fabriquer son fromage et devenir un champion.

Dit comme ça, ça fait tellement feel good movie à la con, mais absolument pas. Et pourtant ça pourrait en être la définition, sauf que c’est admirablement filmé et joué avec une authenticité et une nature qui emportent complètement l’adhésion. D’ailleurs, la réalisatrice joue clairement sur la force intérieure et la nature profonde de ses acteurs et actrices, on n’est pas vraiment sur de la composition, mais ça donne une puissance d’interprétation, en plus de quelques maladresses touchantes, qui est vraiment folle.

Et ce ne sont ni des héros, ni des anti-héros, on est juste dans un récit à la fois original, singulier dans les faits, mais assez banal dans les personnalités et les péripéties. Mais il y a ces accents à couper au couteau chez des petits jeunes qui ont quelque chose de très attachants. J’ai notamment beaucoup aimé aussi Maiwène Barthelemy qui a un rôle assez casse-gueule, mais qui est crédible et vraiment très convaincante. Il y a aussi Mathis Bernard qui montre un physique de jeune premier à la beauté insolente qu’on trouverait chez un Gus Van Sant ou un Larry Clark.

Le film fonctionne particulièrement parce qu’il ne se termine pas comme on pourrait le penser, pas comme Hollywood nous l’aurait pensé en tout cas. Et ça le rend vrai et intense, ça lui redonne une beauté assez troublante, et on reste à la fois avec beaucoup d’espoir dans un beau récit initiatique et décoiffant, mais sans verser dans le niais ou l’improbable.

J’espère qu’il fera un joli bout de chemin dans les salles, et que le bouche à oreille sera bon, car c’est du très bon cinéma de chez nous ! ^^

Sarah Bernhardt, La Divine

J’étais vraiment curieux du film car Sarah Bernhardt est vraiment un personnage que j’adore. Et j’avais lu que c’était un film un peu académique, mais je n’imaginais pas à ce point !! C’est vraiment très très très classique. Mais bon, comme le biopic part d’un personnage génial, et que le film est porté par deux excellents comédiens : Sandrine Kiberlain qui joue la Divine, et Laurent Lafitte en Lucien Guitry, cela donne un film tout à fait regardable.

Mais ces décors et costumes géniaux, avec une très belle reconstitution, et globalement une bonne distribution, donnent presque l’impression d’un gâchis pour un film ultra convenu sans aucune surprise, et un petit manque de panache (alors qu’on parle de la personne pour laquelle Cocteau a inventé le terme « monstre sacré »). Après les ingrédients étaient là avec une merveilleuse Sandrine Kiberlain qui incarne à merveille Sarah Bernhardt, et elle déploie tout ce qu’il faut de grain de folie, de charisme et de passion avec une justesse vraiment louable. Et comme le fil rouge c’est l’histoire d’amour passionnelle avec Lucien Guitry, on a en face un Laurent Laffite tout aussi bon et efficace.

Mais le reste pèche un peu malheureusement… On a principalement un name dropping de tout ceux qui ont gravité autour de la comédienne, et c’est vraiment très impressionnant bien sûr, mais au final cela ne nourrit pas grand chose en terme de narration ou d’approfondissement du personnage. Il y a bien des mentions importantes de ses positions dreyfusardes (avec Zola qu’elle fréquentait), de son filleul Sacha Guitry (et la brouille avec son père), de tous ses amants et son amante la plus connue, l’impressionnante peintre Louise Abbéma et son look impayable incarnée par Amira Casar.

C’est juste que c’est très classique, sans surprise, sans relief, très « reconstitution à la française » et autocentré. Dommage, mais ça reste très cool d’avoir enfin un film qui évoque ce personnage incroyable de notre histoire, une des premières grandes stars internationales1 avec ses fans et ses détracteurs, sa folie des grandeurs, son charisme inébranlable et une protoféministe accomplie.

  1. On ne voit pas du tout sa tournée internationale, c’est tellement dommage, mais j’imagine que ce n’était pas dans les moyens de la production… ↩︎

Nosferatu (Robert Eggers)

Je connaissais surtout le Dracula de Coppola que j’aime énormément, mais je n’avais pas vu l’original de Murnau de 1922, ni le remake de 1979 (de Werner Herzog avec Klaus Kinski et Isabelle Adjani). Après avoir vu ce remake là, j’ai regardé celui de Murnau, et il est en effet vraiment bluffant pour l’époque, et encore tout fait regardable1. J’avais lu des avis assez partagés avec des critiques notamment du jeu de Lilly-Rose Depp, et donc j’y allais avec un peu d’a priori.

Mais force est de constater que j’ai beaucoup aimé le film. On est vraiment dans un respect profond pour l’œuvre d’origine avec un grand respect de l’histoire, mais aussi des plans et des décors d’origine. En revoyant celui de 1922 juste après, la filiation est absolument visible. On est donc dans un exercice de genre autant que dans un hommage, et il s’agit vraiment d’une réinterprétation avec des codes de cinéma et des techniques un peu plus modernes mais pas trop.

Donc le jeu est parfois un peu appuyé mais j’y vois simplement un style expressionniste assumé, et qui, à mon avis, passe vraiment bien, même en comparaison de nos standards. Là où ça peut peut-être pêcher, c’est qu’il n’y a pas du tout d’action. Le rythme est un peu lancinant, et le film de 1922 avait plus de scènes « percutantes » à cet égard. Mais ça ne m’a pas vraiment dérangé, et j’étais complètement dans le film du début à la fin.

J’ai vraiment aimé la direction artistique, la musique, et ce style gothique et expressionniste qui le rend aussi singulier et totalement hypnotisant pour moi. J’ai trouvé aussi que Lilly Rose-Depp était magnifique et plutôt bonne comédienne, avec quelques scènes de bravoure notables pour incarner cette Ellen/Mina. Pour Bill Skarsgård c’est carrément de la performance pure au vu de ce qu’il accomplit et comment il est transformé, mais c’est plutôt très convaincant.

Ce n’est vraiment pas aussi efficace, d’un point de vue purement cinématographique, que le Dracula de Coppola, mais je lui trouve un charme fou, et il réussit à alimenter une tension continue pendant deux heures. J’ai bien aimé aussi cette fin, plus conforme au Murnau, qui joue sur la faiblesse de Nosferatu vis à vis d’Ellen, et dont elle use pour sauver tout le monde. C’est encore une fois une scène d’action en moins en mode « allons tuer la bête », mais cela donne un moment d’horreur romanesque, angoissant et glam à la fois qui est assez incroyable.

Ce n’est pas un grand chef d’œuvre, mais j’ai vraiment bien aimé, et ça mérite un coup d’œil.

  1. Un peu comme ce film dont j’avais parlé et qui date de la même année. Vraiment les chefs d’œuvre ont un truc universel qui leur permet de traverser les époques. Après j’ai juste un bémol pour Nosferatu qui est la scène où il transporte lui-même son cercueil à travers la ville comme un benêt. C’est à mourir de rire, et la scène aussi où il se redresse de tout son long a tellement été pastichée que c’est difficile de ne pas sourire. ↩︎

Aux urnes !

Les mèmes fleurissent depuis aujourd’hui, et j’aime beaucoup tous les discours qui justifient qu’on se réjouisse de la mort d’un homme, mais vraiment spécifiquement pour celui-ci alors que c’est un sacré tabou pour les autres. Je ne sais pas quoi en penser philosophiquement, mais ce front de haine paraît un juste retour… Après, la loi tu Talion n’a jamais été pour moi non plus, mais j’imagine que parisien, j’aurais aimé aller ressentir l’ambiance de la place de la République. Cela paraît une réaction si intense, spontanée et gôchiste, ça fait au moins du bien à mes valeurs.

Un peu comme si on avait trouvé une détestation commune et transgénérationnelle au vu de la longévité du bonhomme et de ses persifflages. C’est aussi l’occasion de revoir toutes ses éructations politiques, le mec est clairement l’émétique le plus efficace de la politique française de ces dernières décennies, et pourtant il y a du niveau.

Ce qui m’ennuie le plus, c’est que cela fasse de l’ombre aux dix ans du 7 janvier 2015 et des attentats contre Charlie Hebdo.

Pour finir sur une note plus féline, je sais que vous êtes là pour ça aussi. ^^ Voilà le retour à Nantes pour Arya et Sookie, la première qui s’étend toujours autant des pattes arrières dans son panier, et l’autre qui prend sa classique retraite monastique dans un placard à vêtements.

Capricornes

Bon bah il fallait bien rentrer à Nantes un jour, donc hop hop la rentrée est déjà là. Piouuuuu tous les ans, c’est une dépression complètement vertigineuse que je vois d’une telle universalité chez mes proches que ça m’épate. Je suis épaté de constater que personne n’a envie de bosser autour de moi, c’est complètement fou mais la quasi majorité des gens qui m’entourent sont au pire en souffrance et au mieux en neutralité doucement neurasthénique. Eh bé ça promet hein !! ^^

Bon mais sinon on a fêté les anniversaires des bêtes à cornes de mon entourage avec au premier chef mon cher et tendre, mais aussi Seb qui était en Bretagne avec nous pour ces jolies fêtes de fin d’années.

En voilà une qui est toute malheureuse de ne plus avoir une attention à 100% et plein de nouvelles personnes à qui miauler son désir de croquettes et de caresses. Sookie est beaucoup plus satisfaite d’avoir retrouvé son placard dans les fringues de mon chéri, toujours aussi au cordeau dans ses aptitudes au rangement. ^^

Quant à moi, je vous salue bien amicalement, et vais essayer de survivre à cet autre1 mois de rentrée traditionnellement interminable !!!

  1. L’autre c’est septembre évidemment. ^^ ↩︎

Le premier de 2025

Et certainement pas le dernier, même s’il faut considérer chaque coucher de soleil comme si c’était le dernier. Mouahahahahaha.

J’ai bien aimé les vagues formées à Bellangenet ce soir. Cela donnait vraiment un joli train d’ondes sinusoïdales avec de beaux rouleaux en fin de course. Mon petit plaisir du soir. ^^