Éclipse solaire à Port Baly

J’étais un peu tristounet la semaine dernière car j’attendais cette éclipse, mais la météo n’était vraiment pas top pour cette journée. Et puis, à une semaine près les prévisions ont tellement le temps de changer, et c’est exactement ce qui s’est passé, avec déjà hier soir un coucher de soleil au jardin très joli.

Et aujourd’hui, c’était carrément un ciel bleu immaculé. Et même si on a eu un peu peur car les nuages sont arrivés, mais grosso modo on n’a pas été gênés et on a pu en profiter tout du long. J’avais bricolé un filtre solaire pour prendre quelques photos (qui sont nazes, mais ce sont les miennes ^^ ) de l’éclipse. Et ça fonctionne vraiment pas mal !!! Voilà donc les différentes phases avec le minutage précis.

C’était donc le maximum avec un tiers de l’astre solaire qui a momentanément disparu. Il fallait bien le filtre pour s’en rendre compte, sinon c’était trop difficile de constater ça, à part au maximum où la perte de luminosité commençait à se remarquer.

On était à Port Baly qui est un hameau de Moëlan, et on a une vue super dégagée à 360°. Le soleil était juste au-dessus de l’île de Groix, et voilà ce que ça donnait avec tous les nuages qui couvraient la vue. ^^

Mais, même comme cela, avec le filtre on arrive à voir énormément de choses. C’est toujours aussi magique en tout cas d’avoir la chance d’assister à un spectacle pareil, et d’avoir le temps idoine (et le matériel) pour en profiter.

Ce soir, on est retourné au même endroit pour essayer le coucher de soleil. Ce lieu est vraiment chouette comme tout, mais il y avait vraiment trop de nuages. Cela n’a pas empêché de bien apprécier le paysage, et en plus on a aperçu un phoque qui chassait à quelques encablures, et qui avait l’air de nous regarder avec insistance. ^^

Hanami 花見 à la nantaise (insularoversaillaise même)

J’ai vraiment du mal à écrire en ce moment, et ce n’est pas tant que j’ai la goutte à l’imaginative1 mais simplement que l’actualité me déprime à un point… Alors je pense à écrire un truc, et puis je trouve ça tellement futile, mais bon je vais persévérer. ^^

Ce midi, avec ce beau temps, je me suis éclipsé vers l’Île de Versailles où je voulais profiter de la floraison des cerisiers. Et c’était absolument idéal car le soleil était au rendez-vous, mais surtout les cerisiers étaient en mode pluie de pétales, vraiment à la japonaise pendant l’hanami. J’ai passé quelques délicieuses minutes à me promener tout seul dans ce lieu paradisiaque qui l’est encore plus avec ces pétales roses virevoltant.

Je commence à avoir une belle collection d’images de ce jardin dans toutes les configurations, saisons ou météos. ^^

  1. Cette expression de Cyrano (de Roxane d’ailleurs) m’est vraiment restée depuis que je suis adolescent, j’adore cette image. ↩︎

Qui est qui ?

Ce sont les avatars de nos services de VOD, de haut en bas on a Disney, Max et Netflix. J’adore le fait que quiconque nous connaît sait exactement qui est qui. Alors je suis colonne de gauche ou droite ? (L’autre c’est le chéri bien sûr. ^^ )

De gauche à droite : Baymax, le chat du Cheshire, Jodie Foster, Luna Lovegood, Titus Andromedon et le Comte Olaf.

Changement de décor

J’ai dit Bye-Bye à la Laïta (vue depuis le TER du pont routier qui lie le Morbihan et le Finistère au-dessus du fleuve côtier) et j’ai retrouvé mes pénates nantaises. Et ces deux sculptures (de Marine Teplitxky) que j’aime beaucoup dans la galerie en face du musée Dobrée. Peau d’Âne et Cendrillon ?

5 ans de confinement

Bien sûr ça n’a pas duré 5 ans, mais c’est sans doute le truc qu’on a retenu de ces 5 années écoulées, et le truc emblématique de cette pandémie intergalactique qui a bouleversé nos petites vies. Car c’est mon blog donc j’y parle un peu de moi ( ^^ ), et clairement je n’ai pas souffert pendant cette période ou très banalement, et plus de manière existentielle qu’autre chose.

Les soignants sont sans doute ceux qui ont vécu le plus ce combat extraordinaire contre ce qu’on appelait encore plutôt le (un des) Coronavirus et aujourd’hui avec ce mot universel qu’est le (ou la) COVID-19. Mais les autres comme moi qui n’avaient pas trop à craindre pour leur boulot, et qui avaient un domicile bien équipé, en plus d’un conjoint sympathique, ont juste eu à tuer le temps et à ne pas trop ronger leurs freins. Les pénuries de farine pour faire son pain, le manque de balcon ou de sortie malgré le beau temps, ou bien le mal au dos d’être trop dans son canapé à regarder Netflix ne sont pas des affections trop compliquées à relativiser.

Mais l’angoisse, aussi existentielle soit-elle, était bien là. Et on croyait tout de même un petit peu à une fin du monde qui s’annonçait ainsi en grande pompe. La maladie ou les crises économiques dont on se demandait laquelle serait le premier des cavaliers de l’Apocalypse à venir nous achever. J’avais bien aimé ce mème d’ailleurs à l’époque :

Mais non, et tout est reparti comme en 40. Même si mon mari a fait de manière inattendue un burn-out dans ces incroyables conditions, et que nous avons finalement filé à l’anglaise quand la possibilité nous a été donnée de quitter Paris une fois les crises passées.

Mais cette période très particulière du confinement qui a démarré ce 17 mars 2020 reste dans nos esprits vraiment quelque chose d’unique et spécifique à chacun (et tous à la fois). La veille nous étions allés prendre l’air comme beaucoup de gens (un peu cons, je reconnais) et on pouvait sentir une stupéfaction dans l’air, une atmosphère étrange et impalpable. Un petit truc de la Quatrième Dimension.

A partir de là, on était à la maison, et internet était plus que jamais notre salut. Travailler, communiquer, jouer, se divertir, s’informer… C’était déjà largement mon cas, mais ça s’est généralisé à l’échelle d’une société, et pas forcément pour le mieux. Car ça a aussi fait éclore au grand jour tous les complotimses1, et dans toutes les familles (y compris dans la mienne, où des antivaxs y sont apparus en véritable phénomène de génération spontanée).

Mais il y a eu des bingo-drags confinés, des défis improbables et même un Paris-Carnet en ligne, vrai revival des années 2000 !!

A Paris, c’était aussi des paysages lunaires et désolés, des visions postapocalyptiques où un chaleureux printemps avec plein de petites fleurs explosait dans un silence assourdissant. Ce n’était que mutisme urbain, et écho des cuicuis des oiseaux (que j’entendais pour la première fois) dans des rues vides et des pavés immaculés. Les cieux nocturnes étaient noirs et follement étoilés, la Seine était lisse comme au premier jour, et le canal St Martin se découvrait jusque ses tréfonds verdoyants.

Encore une fois, le parisien qui bosse, qui est en couple, et est en bonne santé, n’a pas eu tant de difficultés ni même de manquements à sa vie2. En revanche, je pense à tous les autres, et notamment à des gens qui cherchaient du taf ou un appartement, ou même des jeunots et jeunottes qui n’ont pu étudier, ou même socialiser pendant cette période3. Je trouve que c’était très notable pour ces derniers car à cet âge là si on a raté son intégration dans une école, ou si on rate l’année de ses 20 ans, bah ça ne se rattrape pas vraiment. Il y a certains moments dans la vie qui sont un peu uniques, et je pense que c’est pour cela que les jeunes ont tant été atteints. De la même manière, à l’autre bout de l’échiquier, les personnes âgées ont aussi perdu un temps bien trop précieux pour le passer encore plus esseulées. Ne parlons pas des enterrements sans public ou famille étendue qui ont subtilisé certains deuils avec des marques indélébiles pour certains et certaines.

Cette année 2020 a vu aussi des Marches des Fiertés annulées partout en France. Et ça m’a beaucoup peiné pour Matthieu Jeanneau qui avait créé cette affiche merveilleuse pour la Pride toulousaine. Je la republie parce que vraiment c’est l’œuvre que tout le monde aurait adoré avoir en tête de proue de sa Pride.

Mais pour lutter contre l’adversité, on aussi ri et ironisé et beaucoup mèmé ! ^^

Evidemment, je vous remets celui-ci qui est tellement génial et résonne encore avec le récent décès de David Lynch.

Je l’ai postée plusieurs fois car cette vidéo ne cesse pas de me faire rire ! Et j’adore les mèmes basés sur ce film (La chute) consistant à écrire de nouveaux sous-titres à ce passage emblématique où Adolphe pète un plomb dans son bunker. Et là à propos de Buzyn, Macron et du confinement (et de la bite à Griveaux)…

Source de la vidéo : Chaîne « Discord Insoumis » qui diffuse des vidéos pro-LFI.

Voilà un petit florilège des choses que j’ai pu poster durant cette première phase confinée.

Et pour finir, un de mes favoris !

Ce qui est fou c’est que 5 ans plus tard, on pense encore beaucoup à ces moments-là. Et on a tous été touché d’une manière ou d’une autre. Avec le recul, et n’ayant plus les angoisses de ne pas savoir comment ce truc allait évoluer, c’était une période assez sympa pour moi (modulo gérer un mari qui n’allait pas bien ^^ ). Paris était plus belle que jamais, je n’avais pas beaucoup de boulot mais assez pour être occupé sans être trop stressé tout en étant en télétravail à 100%, c’était plutôt très agréable d’être avec le chéri et les chatounettes en plein printemps, les blogueurs et les blogueuses avaient momentanément repris du poil de la bête…

La seule chose peut-être qui a perduré4 ou qui n’est pas complètement revenu à la normale, c’est, j’ai l’impression, notre propension à sortir versus rester chez soi. Il me semble que cette période a fait relativiser à beaucoup leur FOMO5 en leur permettant justement de ne plus en avoir du tout pendant quelques semaines. On entend plus de gens assumer le côté casanier et le fameux Netflix & chill, et globalement les espaces publics me paraissent un chouïa moins occupés le soir et les week-ends (mais c’est aussi moi qui vieillit bien sûr ^^ ).

En tout cas, c’était malgré tout, et avec le recul, la bonne chose à faire pour maîtriser la pression dans les hôpitaux, faute d’avoir un système de santé assez robuste ou résilient pour s’adapter à une telle crise. Personne ne voudrait sans doute remettre le couvert, mais le monde a survécu, et je crois que c’est ce qui me surprend le plus. Arff.

  1. Oui c’est comme le cyclimse avec George Abitbol. ↩︎
  2. Oui je me mets à parler de moi à la troisième personne. Hu huhu. ↩︎
  3. Ne parlons pas de tous ces plans cul qui n’ont pu se faire !! Tragédie !! ^^ ↩︎
  4. Modulo les cinéfolles !!! ↩︎
  5. Fear of Missing Out : la peur de rater un truc si on est pas là où sont nos amis ou connaissances. ↩︎