Féligrégarisme

Comme à chaque fois qu’on abandonne les petites pour quelques jours, on les retrouve un peu déstabilisées. Là encore, après dix jours de fuite du bercail, nous avons eu droit à des retrouvailles félines intenses. Nous avions fait appel à un « catsitter » pour passer tous les jours s’occuper d’elles, et surtout pour faire un peu de caresses et conversations avec Arya qui en a clairement besoin. On a trouvé un garçon super pour venir s’occuper d’elles. Et preuve s’il en est, il a même réussi à amadouer Sookie et à interagir avec elle (ce qui normalement prend quelques centaines d’années de patience ^^ ).

Donc là, on a retrouvé Arya et Sookie un peu moins déstabilisées, sans doute grâce à la présence quotidienne et aux soins de cette personne. Mais en quelques minutes, on avait Arya qui lançait de longues plaintes ininterrompues de miaulements verbeux qui nous racontait plein de choses mystérieuses. Et Sookie, qui doit s’exprimer autrement (elle est parfaitement mutique), qui vient se coller contre l’un ou l’autre, ou le plus couramment : me grimper dessus pour faire des câlins et une sieste (surtout).

Donc depuis une semaine, c’est le retour aux habitudes. Sookie qui vient se coller, et Arya qui essaie de se coller le plus possible à Sookie. Huhuhuhu.

Je me disais que ça faisait trop longtemps que vous n’aviez pas eu de petites photos des chatounettes hein ? ^^

Dégenrement

A force de fréquenter les1 réseaux sociaux et avec mon esprit si terriblement wokiste et islamogauchiste (oh yeaaaaah), j’ai parfois des surprises qui ne devraient plus en être. Ou plutôt je réalise à quel point, je peux me faire des illusions quant à ce que je pense sont des progrès bien répandus dans la société. Et un mariage est l’événement idéal pour mettre en pratique des petites expériences éthologiques. Bien évidemment, celui de la semaine dernière m’en a fourni une à laquelle je ne m’attendais absolument pas.

Comme je vous disais, nous avons bien contribué à l’organisation et l’animation de l’événement, et nous avions notamment des petits jeux à mettre en place. La mariée avait notamment concocté des paires de cartes avec des personnages, et il fallait qu’on en distribue aléatoirement une par personne. Le jeu c’est que pendant le mariage les paires doivent se reconstituer. On avait fait ça à notre mariage avec un jeu de tarot coupé en deux, et ça avait super bien marché.

Mais là l’originalité c’était que les personnages était des « couples » célèbres, on avait Barbie et Ken, Titi et Grosminet, Mickey et Minnie etc. Moi par exemple, j’ai eu Fiona, et je devais retrouver Shrek.

On avait un paquet de cartes non triées, et on distribuait cela en expliquant les règles à tous les arrivants à la réception du mariage. Très rapidement, les gens revenaient vers nous l’air gêné en disant « Ah mais je ne peux pas avoir Minnie, je suis un homme ». Et quand ce n’était pas les hommes, les femmes l’exprimaient tout autant pour leurs maris « ah non mon mari ne peut pas être Barbie hein ? ». Et de la même manière, les filles refusaient les cartes masculines, mais avec moins de vigueur, on sentait qu’on aurait pu les convaincre de jouer le jeu. Car on a essayé d’expliquer que c’était un jeu, et que c’était drôle le « mélange des genres », littéralement. Mais ça ne faisait rire personne, et on s’est vite plié à leur donner une carte cisgenrée (laule).

Et attention hein, ce n’était pas un mariage de gens désagréables ou homophobes ou même beaufs, pas du tout. On avait une représentation de la France tout à fait médiane et chouette avec une moitié du Finistère et l’autre du Var. Et en toute sincérité, on a vraiment beaucoup apprécié toutes ces personnes qui étaient absolument adorables et sympathiques.

Mais alors, sur le sujet du genre, moi qui pense qu’on est tous aujourd’hui super détendus du slip sur le masculin et le féminin2, et que le genderfuck est le futur du genre humain. Bah je me suis bien mis le doigt dans l’œil. Les garçons veulent du bleu et jouer aux pompiers ou à la guerre, et les filles du rose et incarner des princesses en faisant la cuisine. Purée que c’est flippant. ^^

Et pour tout vous dire, je savais très bien qui avait eu la carte Shrek, et malgré cela je n’ai pas réussi à m’apparier à lui. J’ai joué les candides et fait un grand tour pendant le cocktail en me présentant en tant que « Fiona » qui cherchait « Shrek » en rigolant. Bien sûr je n’ai pas affiché la personne en question, mais elle ne s’est jamais signalée. Comme il fallait aller faire un selfie pour immortaliser le duo, peut-être que cela la gênait de faire ça avec un inverti3, ou bien c’était en tout cas une incongruité somme toute embarrassante. ^^

Bon bah, la lutte continue hein !!!

  1. En réalité « mes » réseaux donc ceux qui m’apportent une vue parfaitement déformée de la société qui a l’air représentative mais qui ne l’est pas du tout. ↩︎
  2. La série Adolescence sur Netflix me file néanmoins un petit doute je reconnais. ^^ ↩︎
  3. Hu hu hu. ↩︎

Habiter son nom et son prénom

J’ai été surpris par l’article de Vincent qui demande à la cantonade comment nous « habitons » nos prénoms et noms. C’est curieux comme formulation, mais je comprends bien ce qu’il veut dire, et comme beaucoup de gens (me semble-t-il), il nourrit une sorte de ressentiment envers son patronyme. Encore une mission pour Baptiste Coulmont ça !!!

Pour une fois, c’est un truc que je n’ai pas eu moi. J’ai toujours été assez content de mon prénom, que je trouve assez joli et euphonique, et très classique tout en étant pas si commun (même si les apôtres courent normalement les rues). Et j’adore mes deux seconds prénoms, un algérien et un portugais, qui rappellent les origines des grands-pères, les deux commençant par M comme mon prénom principal.

Mon nom je l’aime bien aussi. Ce truc mystérieux qui n’apparaît qu’à partir de 1943 sur un Ausweis, alors qu’avant mon grand-père sur tous ses papiers d’identité n’est que Mohammed Ben Ali (fils d’Ali quoi). Mais il est marrant ce nom car il sonne algérien pour certains algériens, même si la plupart sont juste circonspects par ma face de toubab (je ne suis qu’un quarteron maghrébin), et il sonne parfaitement français, surtout lorsque la tentation vient d’y ajouter un d à la fin, comme très très souvent. J’ai eu la chance donc de ne jamais avoir été discriminé pour cela (eh oui, c’est si courant sur un CV ou un dossier d’appartement). Je suis très tatillon sur l’orthographe de mon nom, et mon prénom aussi d’ailleurs : un seul t et pas de d s’il vous plaît !!!!

J’habite assez bien mon nom et mon prénom. ^^

Vert tendre et tête de bois

J’ai fait un petit tour en forêt avant de rentrer, et toutes les pousses et jeunes feuilles rendent les arbres carrément fluorescents !! C’est super joli et il y avait une lumière magnifique pour cette balade (malgré la boue horrible qui a cradé mon vélo).

J’ai aussi étrenné mon méga pistolet à bulles !!! (Oui j’ai bientôt 49 ans. ^^ )

Nous sommes depuis rentrés à Nantes, parce qu’il faut bien reprendre le boulot. Mais encore une fois, c’est tellement dur… J’ai l’impression que le retour des vacances ressemble de plus en plus aux retours à l’école, quelle régression. Pffff.

Bon, au moins j’ai eu un joli coucher de soleil depuis le balcon. ^^

Le retour des arméries

Nous sommes de retour à Clohars, et en trois semaines, les arméries maritimes sont devenues bien roses un peu partout, et cela fait mon bonheur1. ^^

C’était marrant à Doëlan, car si on regarde à droite de l’île de Groix, le ciel est tout bleu et la lumière superbe. Et vers la gauche, le ciel se couvre avec une petite grisaille qui annoncerait plutôt de la flotte. Mais que nenni, c’était une journée avec une belle lumière et un temps fluctuant, qui ne nous donne de la pluie que depuis quelques minutes.

Cela fait du bien d’être revenu à la maison, et de profiter du calme du foyer finistérien pour finir ces vacances. (Aujourd’hui on montrait aussi le coin à un copain de passage.)

  1. Chuis pas un gars difficile, hu hu hu. ↩︎

Au Pays des Abers

Le mariage fut bien pluvieux, mais rien à voir avec la tempête de la veille, donc on a au moins profité de quelques moments d’accalmie et d’éclaircies. Heureusement dans le coin, on a toujours un plan de repli vers l’intérieur dans toutes les situations. Mais hier, c’était particulièrement ensoleillé et doux, avec des ciels bien dramatiques et nuageux comme j’aime. Le Nord Finistère c’est aussi une magnifique lumière et une ouverture sur l’océan impressionnante et majestueuse.

Avec un temps beaucoup plus clément l’Aber Wrac’h devient un petit paradis notamment à son embouchure avec les dunes Sainte-Marguerite et l’île Vierge (et son impressionnant phare de 82m, le plus haut du monde en pierres).

Et du côté de l’Aber Benoît où nous avions le mariage, la tempête a laissé place à un joli ciel tourmenté, à la fois bleu et plein de nuages fluffiesques, se reflétant sur des eaux calmes à marée basse.

On a pu passer un chouette « retour de noces » en profitant un peu plus de la terrasse du lieu de réception dont la vue sur la plage de Korn ar Gazel est imprenable.

Mariage d’orage à Saint-Pabu

Nous sommes quelques jours à côté de Brest, à Saint-Pabu, où demain nous allons célébrer le mariage d’une cousine du chéri qu’on aime bien1. Alors que la semaine dernière, le ciel était immaculé et le temps estival, bah… c’est plus trop le cas. Depuis hier c’est un déluge avec une mini-tempête très convaincante, puisqu’on a même eu des coupures d’électricité ce midi. Hu hu hu.

On aide depuis quelques mois à organiser et animer le mariage, et ça va vraiment être cool parce que dans le Finistère on se prépare à ce genre d’événement climatique, je peux en témoigner, on a eu un profil similaire lors de notre propre mariage. Mais à quelques jours d’un temps de dingue, ça a joué sur les nerfs de notre mariée qui était vraiment très déçue un peu plus tôt dans la journée, alors qu’on déballait les affaires de la réception sous une pluie battante.

On a en plus un lieu idyllique avec une vue imprenable sur l’aber Benoît. J’ai pris ça tout à l’heure depuis les baies vitrées de la salle de réception. (On a des doutes sur l’usage possible de la terrasse dont on comptait profiter, petits idéalistes que nous sommes !!!)

La semaine dernière, il y avait carrément un petit air caribéen, qu’on a un peu perdu depuis, y compris en température et ressenti final. Mein gott!!

Malgré tout, c’est la vie, et la beauté du mariage sera intacte, avec des tas de gens très motivés pour en faire un bel événement. Et comme aujourd’hui, c’était le jour le pire, et que demain est un autre jour, tout est possible. ^^

Et sinon en allant faire un tour au Leclerc Culture du coin, j’ai trouvé une belle collection de ces romans policiers qui se passent en Bretagne avec des titres impayables dont la spécialité est une vague rime avec une ville emblématique d’Armorique.

  • Pommes d’amour à Pont-l’Abbé
  • Morues séchées à Paimpol
  • Suspects en baie de Morlaix
  • Vent de panique à Lannion
  • Sacré bidule à Pornichet
  • Du rififi à Saint Brévin
  • Ramdam à Damgan
  • Maléfices à Brocéliande
  • Le monstre du Faou
  • Îlot mortel à Trégastel
  • La prisonnière de l’Île-Grande
  • Dix ans après à Saint Quay
  • Mystère à l’île de Batz
  • Brest bombes sur les murs
  • La noyée de Plouézec
  • Allers simples pour Ouessant
  • La passagère de Morlaix
  • Lettres mortes à Lannilis
  • Prophétie à Saint Renan
  • Peur bleue à Portsall
  • La passagère de Morlaix
  • Fresque de sang sur le Ponant
  • Brest, scène de crimes
  • Le bagad bombarde à Quimper
  • Lame scélérate à Morgat
  • Marché noir à Brest
  • Blues en rafale à Landivisiau
  • Nuit d’enfer à Quiberon
  • Bruits de Vannes
  • Lorient sur le Fil

Quelle collection hein ? ^^

Et évidemment, le petit qui évoque mon coin adoré : Parfum Violent à Doëlan. ^^

  1. Cela doit être un zeugma ça non ? C’est la cousine qu’on aime bien, même si on aime beaucoup beaucoup le chéri. ^^ ↩︎

Baie de Lancieux et St Briac

Habituellement, avec le mari, je passe du Finistère au Morbihan, mais avec l’ex breton, le fameux M., on passe aussi allègrement de l’Ille et Vilaine aux Côtes d’Armor. Cela a encore été prouvé ce week-end où les vacances commencent avec la fin de cette période pré-estivale. C’est évident, on est en vacances donc la flotte débarque !!! Hu hu hu.

J’ai retrouvé avec plaisir mon petit Saint-Briac et son château de la Nessay côté 35.

Et puis, à quelques encablures de l’autre côté du fleuve côtier Frémur (le parallèle avec Clohars est notable, et c’est donc la « Laïta » d’ici, hu hu hu), la baie de Lancieux du côté 22. Avec quelques jolies éclaircies, on a eu droit à une belle balade à marée basse.

J’aime toujours autant la couleur de l’océan ici qui mérite vraiment son appellation de côte d’Emeraude.

Ex silentio

C’est vraiment le truc que je trouve le plus troublant quand je vais sur Paris maintenant, c’est le bruit assourdissant de la ville. Je ne sais pas si c’est pire qu’avant ou si c’est moi qui me suis déshabitué en quatre ans. Il faut dire que Nantes est tout au contraire une ville assez quiète et sereine.

C’est marrant car j’avais fait la remarque sur le vacarme de la ville et aussi sa pollution quelques mois avant de quitter ma Lutèce chérie. Et clairement aujourd’hui, je ne me vois pas vivre sans mes écouteurs à réduction de bruits active. C’est fou mais à Paris surtout, pour marcher dans la rue, prendre les transports, ou aller dans une grande gare, cela me paraît être un accessoire parfaitement indispensable. C’est clairement une marque terrible de la déshumanisation de nos environnements urbains. On a besoin aujourd’hui de ça comme de masques ou de purificateurs d’air dans nos appartements pour éviter de se prendre trop de pollution. Et encore une fois, il faut être drôlement privilégié pour se permettre ça…

C’est en rentrant à Montparnasse cet après-midi, sans mes écouteurs, que j’ai été saisi par le tumulte et la cacophonie ferroviaire. Tous les montparnassiens connaissent alors le remède à ça. Prendre l’escalier qui monte le long de la voie 1, et on débarque au Jardin Atlantique. C’est drôle car on entend toujours le bruit de fond, comme un bruit blanc qui fait « shhhhhh », et toujours quelques échos de marteau piqueur, et les vibrations des annonces de la gare, mais cela reste un havre de paix en comparaison de ce qui se trame en dessous.

Le jardin est superbe à cette époque, avec toute la verdure qui explose et les fleurs qui éclosent en masse. J’aime bien ces voies de circulation en hauteur qui sont des sortes de ponts suspendus dans la canopée. On est tout de suite complètement ailleurs, et le lieu est la plupart du temps complètement désert.

J’ai eu une drôle de série de commentaires désagréables il y a quelques jours qui trollaient (quelle idée sur un blog moribond comme ça) sur le fait que j’étais perché et que je jouais les poètes de bazar avec mes photos et mes remarques bucoliques. Hu hu hu.

Eh bien je répondrais : c’est GALACTIQUE !!!!