Maintenant on pourrait presque enseigner aux enfants dans les écoles comment la planète va mourir, non pas comme une probabilité mais comme l’histoire du futur. On leur dirait qu’on a découvert des feux, des brasiers, des fusions, que l’homme avait allumés et qu’il était incapable d’arrêter. Que c’était comme ça, qu’il y avait des sortes d’incendie qu’on ne pouvait plus arrêter du tout. Le capitalisme a fait son choix : plutôt ça que de perdre son règne.
Marguerite Duras, Le Matin, 4 juin 1986.
Source :


Cela paraît presque avant-gardiste même si le réchauffement climatique est un phénomène scientifique qui est analysé depuis bien avant, et que l’ensemble des dogmes économiques humains sont à peu près alignés sur une destruction systémique de la planète. Mais dans les mots de Duras, cela a une saveur particulièrement agréable et encore plus nihiliste. ^^
La lecture de l’ensemble de l’article est d’ailleurs édifiante, je vous la conseille.
C’est quand même assez morbide ou nihiliste, quand on y pense, de continuer à foncer dans le mur consciemment.
Oui mais la prise de conscience est déjà importante. Après le fait que ce soit inexorable car des pratiques trop complexes et ancrées dans nos us et coutumes, c’est autre chose. Je pense aussi que le point de non retour a déjà été dépassé, on ne pourra que ralentir la chute. Mais j’aimerais qu’on arrête l’hypocrisie en mode « green washing ». :merde:
Mattoo merci beaucoup pour cet article de Duras dont j’aime énormèment la beauté de
l’écriture, la clairvoyance ,et les sentiments humains écris avec une précision implacable !
Son petit article sonne bien malheureusement vrai une fois de plus d’une grande lucidité,
cela me rends très triste parce-que ça sonne malheureusement vrai .
Merci petit Matoo de ce partage :triste:
Oui même si je l’aime beaucoup en tant qu’autrice, et moins humainement, elle a parfois pris la parole et je n’ai pas spécialement aimé son discours. :gene: