L’été sera chaud

Et zou, de retour en Bretagne, avec un passage éclair à Rennes pour visiter un appartement…

Le parlement de Bretagne à Rennes

Après bien des péripéties de trains (c’est vraiment pas le bon moment pour prendre le train…), je suis arrivé à bon port. Il fait une chaleur de gueux en Bretagne également, c’est impensable avec si peu de vent et une ambiance parfaitement méridionale. Un peu dingue.

Mais le coucher de soleil à Kerabas valait le coup d’œil ce soir.

La série passionnante de l’été par Korben

Si l’histoire de l’informatique vous intéresse un chouïa, ou même par pure curiosité intellectuelle, je vous conseille ardemment une série d’articles que le blogueur tech Korben propose tout l’été. Cette série dénommée « Hackers » raconte par anecdotes fascinantes, et dignes des meilleurs thrillers ou docu-fictions, la petite histoire de l’informatique à travers ses pirates de l’espace : les hackers !

Vous aurez sans doute entendu parler de tout ou partie de ces personnalités d’exception qui ont parfois infléchi le cours du développement de l’informatique par leurs malversations ou simple hobby qui tourne mal. Vraiment c’est à ne pas rater !!!

La Charente rochefortaise

Mon père ayant subi une intervention chirurgicale en fin de semaine dernière, je suis allé lui rendre visite ce week-end, chez lui à Rochefort, pour prendre de ses nouvelles. Ma môman avait aussi fait le déplacement, et ils vont ensuite passer quelques jours à Clohars où nous allons les rejoindre en fin de semaine.

La Charente est très large à cet endroit, on n’est pas si loin de l’embouchure. Et on voit que c’est très alluvionnaire avec une teinte opaline qui ne donne pas envie d’y plonger un orteil. On voyait des vaches qui paissaient sur l’autre rive, et mon père me disait qu’on y secourrait de temps en temps des ruminantes imprudentes qui s’envasent et sont en risque de noyade le long de berges très meubles. Les bords de la Charente sont très beaux et donnent bien envie de s’y promener.

J’aime bien Rochefort qui fait partie de ces curieuses villes qui ont été construites ex nihilo par décision politique, là au 17ème pour construire une marine digne de ce nom à la France. Et donc on a un centre ville très beau et homogène, avec plein de petits bâtiments en pierre blanche et dans un entrelacs de rues toutes à angle droit (plan à la française), et il reste quelques éléments sympathiques de l’arsenal, des constructions navales ou de la célèbre Corderie Royale.

L’évocation de Jacques Demi Demy n’est jamais bien loin dans cette bourgade. ^^

J’ai pu aussi constater que les rénovations de la maison de Pierre Loti ont été magnifiquement menées et achevées. Il faut qu’on revienne juste pour visiter ça, maintenant que le musée est rouvert (après 13 ans de travaux), et ça fait très très envie !!

J’ai encore joué avec mon smartphone pour réussir à nous prendre en photo tous les trois sans aide, et ça fonctionne vraiment bien. Mon père s’est prêté à une expérience de dédoublement (je vous avais déjà montré quelques tests ici) pour bien comprendre la mécanique. ^^

Jurassic World : Renaissance

C’est toujours un certain événement les films de cette franchise, mais je dois vraiment vieillir ou devenir aigri parce que je suis de moins en moins enjoué par ces sorties. Et surtout j’en trouve un bien sur je ne sais combien, et là encore c’est plutôt une déception. C’est dommage car en réalité il y a pas mal de choses qui fonctionnent, et la facture n’est pas si mauvaise, mais merde ça reste un film, il faut tout de même écrire un scénario et des dialogues moins indigents !!

Parce que l’intrigue peu crédible, ça passe. Je ne suis pas là pour avoir des explications scientifiques qui tiennent la route, donc ok on doit aller récupérer des échantillons de dinosaures vivants (notamment sur une île, l’île Saint Hubert à quelques kilomètres de la Guyane Française, qui servait à bricoler des dinosaures pour le parc, et notamment des dinosaures hybrides génétiquement modifiés). On a besoin en plus de trois échantillons des plus grosses bestioles : le plus gros marin, terrestre et aviaire. Donc il faut faire une piquouse à un mosasaure, un titanosaure et un quetzalcoatlus, parce qu’ils ont des gros cœurs et qu’on pourrait en tirer des enseignements pour inventer un médicament permettant de sauver les hommes de certaines maladies cardiovasculaires. Allez, ok, on y va.

Et donc après, on est sur le scénario le plus classique qui soit. Donc on a un grand capitaliste très méchant qui missionne des mercenaires (Scarlett Johansson et Mahershala Ali avec toute une bande de joyeux drilles en mode black ops) et un prof complètement nerd dont les lunettes ne sont jamais sales ou rayées (Jonathan Bailey). Sur le chemin, on croise bien sûr une famille composée d’un père, ses deux filles, et le petit copain débile (mais assez attachant comme personnage) de l’aînée, qui vogue sur un voilier au milieu de l’océan. Il ne faut pas oublier la touche francophone avec le pauvre Sylvain Béchir dont le rôle consiste à s’exprimer en français pendant tout le film sous forme d’onomatopées ou phrases de trois mots compréhensibles par le monde entier (au moins il est haïtien et a un accent parfaitement français, plutôt qu’un Frenchy dans The Boys ou l’usage parfois de Canadiens à l’imitation de l’accent français bancal). C’est drôle c’est exactement comme Pom Klementieff dans le dernier Mission Impossible, et cela rappelle bien sûr Omar Sy dans Jurassic World qui disait quelques mots ou interjections en français, mais ce dernier avait un rôle plus important et pas aussi « concis ».

La justification scénaristique des trois bestioles emblématiques à chasser donne au moins le prétexte de quelques scènes d’action vraiment sympas. Mais là où le bât blesse c’est pour tout ce qu’il y a avant et après ces scènes d’action : c’est complètement naze. Les dialogues sont vraiment à chier, et ce qu’ils se racontent est tellement con qu’ils en jouent assez mal. Même Scarlett Johansson et Mahershala Ali sont assez moyens, mais il faut dire qu’on leur fait vraiment se parler comme dans un téléfilm TF1, alors je ne peux pas leur jeter la pierre. Et Jonathan Bailey n’est pas un grand comédien, mais là c’est un peu trop visible dans ses percées expressionnistes qui confinent au risible.

Mais bon le plus important ce sont les effets spéciaux, et ils sont dans l’ensemble d’assez bonne facture, même s’il y a des ratés assez troublants. Par exemple, les scènes marines avec le mosasaure sont vraiment belles, et le plus bluffant c’est sans doute une belle course poursuite dans une rivière avec un T-Rex (plus belle scène selon moi), le quetzalcoatlus est également assez bien fichu et impressionnant avec son bec surdimensionné. En revanche, la scène émocheune (trop) classique avec la découverte des paisibles titanosaures est affreuse. Les images de synthèse sont moches et carrément en décalage avec le fond, c’est trop fluide et une texture complètement « Final Fantasy ».

Mais le plus décevant pour moi c’était ces décors complètement fake du début à la fin. J’ai l’impression que l’ensemble des plans qui semblent en décors naturels sont des images de synthèse, et encore une fois avec cette facture « jeu vidéo » qui rend tout cela très très carton-pâte. Et certaines scènes sont très très laides lorsqu’on voit clairement le fond vert dans le jeu des comédiens (qui ne bougent pas d’un iota sur un bateau secoué par un mosasaure) ou dans un premier plan qui rappelle l’émission de la 5 en route pour l’aventure avec Michel Robbe.

Donc l’histoire bancale, les personnages inintéressants, le jeu moyen, certaines images de synthèse minables… Heureusement qu’il y a de bonnes scènes d’action et qu’on est toujours content de voir quelques dinosaures. Je passe sur le message « open source » des médicaments pour que ça profite à tout le monde et pas pour le profit de quelques uns, parce que ça fait sourire de la part d’une production hollywoodienne comme cela. ^^

Tatou

C’était au Chili, pour notre voyage de noces en 2015, que j’ai eu la chance incroyable de tomber nez à nez sur un tatou velu de Patagonie ou Zaedyus pichiy. Il y avait trois parties très distinctes géographiquement (presque 3 voyages en 1) avec une semaine dans le nord dans le désert et les hauts plateaux de l’Atacama, une semaine dans le sud en Patagonie chilienne, et une semaine sur l’Île de Pâques. Cela reste un des plus merveilleux voyages de mon existence, et la Patagonie a été un passage génial.

Nous avions débarqué trèèèès au sud de la planète donc, et à un endroit emblématique pour moi : Punta Arenas qui est située sur le détroit de Magellan. Imaginer que c’est par là que concrètement tous ces grands navigateurs1 sont passés pour faire le tour du monde, ça me fout le vertige.

Mais pour la découverte de la Patagonie et son célèbre parc de Torres del Paine, nous étions installés quelques jours à Puerto Natales, dans l’hôtel-lodge qui est en photo en tête de l’article. La ville a tellement enchanté mon mari, pour des tas de raisons explicites ou beaucoup plus étranges et mystiques, qu’il était prêt à s’installer ici pour la vie2. ^^

Comme vous voyez, l’hôtel est tout en bois et on peut voir qu’il est sur une sorte de structure à claire-voie. Eh bien, le premier matin à cet endroit, en sortant (diamétralement opposé à cette façade) pour rejoindre notre véhicule (celui de cette funeste anecdote), j’ai vu un tout petit machin de 30 cm de long, couleur rouille, comme un gros cloporte carapacé, passer à quelques centimètres de mes baskets et foncer sous le bâtiment.

Et j’ai pensé ooooh un pangolin !! Car je confonds les pangolins (pholidotes à écailles de kératine) et les tatous (xénarthres à plaques osseuses), et donc rien à voir avec la choucroute, mais je me suis repris, et j’ai cherché une photo de tatou pour confirmer ma fugace rencontre. Cela fait dix ans, mais c’est un de mes petits trucs marquants dont je me rappellerais je crois longtemps. ^^

  1. En vrai, c’est plutôt en pendant à Mendoza, Esteban et Zia. ↩︎
  2. Finalement, en plus de Rennes, j’aurais dû aussi parler de Puerto Natales. ↩︎

Quadrature du cercle des déménagements

Alors, par quoi commencer ? Bon c’est simple on commence par le début : j’ai un nouveau job qui commence le 1er octobre (une mutation). C’est cool mais c’est dans la bonne ville du Mans dans la Sarthe. Donc se posent quelques problématiques, et nous essayons de peser le pour et le contre et de savoir dans quelle ville nous pourrions déménager. Vous allez voir que c’est une sacrée équation avec n inconnues, x variables et multiples dérivations.

Donc nous habitons à Nantes depuis 4 ans, et on adore la ville. On est assez proche de Paris, même si c’est fatigant pour mon mari qui doit s’y déplacer pour le boulot (mais qui va prochainement avoir une année sabbatique). C’est à 2 heures porte à porte de Clohars-Carnoët, ce qui est un bonheur pour aller souvent en Bretagne comme vous le constatez aisément.

Mais donc Le Mans est trop loin de Nantes pour moi, il me faudra de 1h25 à 1h44 en train (mais la fréquence n’est pas trop dégueu). Je vais faire ça dans un premier temps sans doute (le temps qu’on se décide et que les dieux de l’Immobilier soient cléments après deux ou trois sacrifices humains), mais ça va vite être crevant malgré le télétravail.

Nous avons donc imaginé trois destinations. Elles ont chacune des avantages et des inconvénients bien sûr. Nous avons Le Mans, Angers et Rennes.

Commençons par le plus évident : Le Mans. Pourquoi pas déménager à côté du futur taf ? 45 minutes de Paris, ce qui serait pratique pour le mari (mais congé sabbatique donc pas trop dans l’équation, mais « quand même »), pratique pour aller voir môman, les amis et des expos etc. Mais 3h30 de Clohars, et on n’a pas envie de s’éloigner de la Bretagne, après avoir fait un mouvement vers l’ouest aussi majeur et réfléchi (et sans regret). Mais surtout surtout, Le Mans ne nous fait pas bander malgré sa magnifique cathédrale et sa muraille romaine (et ses appartements pas trop chers à louer). Vraiment peu d’attraction pour cette ville et ce coin, et c’est tout de même un facteur important pour s’y installer, autre que la proximité de Paris.

Après, il y a Angers, seulement à 45 minutes de Nantes en train. La ville a bonne réputation, étant une des plus douces à vivre dans tous les classements, et seulement à 1h30 de Paris en TGV. Aller d’Angers au Mans c’est de 44 minutes à 1h07, et c’est plutôt bien desservi et fréquent (l’avantage de rester dans la même région administrative). Mais pour la Bretagne, c’est 2h40 en voiture, et on n’est plus du tout sur des itinéraires ferrés directs. La ville ne nous attire pas plus que cela, mais on n’est pas révulsé non plus, juste neutre (malgré ses belles tapisseries ou son château). Le fait que ce soit une ville de droite bourgeoise et catho, et avec son groupuscule d’extrême droite n’est pas pour nous motiver plus avant évidemment.

Et enfin, nous avons Rennes. Pour le train c’est 46 à 58 minutes pour se rendre au Mans (et un plus d’une heure de Nantes), mais la fréquence n’est pas top du tout, et je serai vraiment tributaire de quelques horaires précis (ce qui changera un chouïa de je prends mon vélo pour un quart d’heure). En revanche, c’est exactement 2 heures aussi pour aller à Clohars, et c’est idéal pour aussi y cheminer en train. 1h30 de Paris ce qui nous rapproche un peu. Et c’est la Bretagne, et c’est une ville que j’aime beaucoup (mon mari ne connaît pas). C’est hyper galère pour trouver un appartement vu que les parisiens s’y installent en masse depuis le télétravail et la LGV, mais avec un peu de patience on trouvera. Une ville sans doute autant à gauche que Nantes et avec une mixité sympa, quelques pédés qui traînent… Je nous y vois !

Donc depuis quelques semaines, nous retournons le problème dans tous les sens, et on passe d’une ville à l’autre, avec des pours, des contres, des pondérations sur des thèmes, des impondérables, des reculs, des envies… Mais il faut avouer que Rennes paraît le bon choix au final, celui du cœur.

Bon mais la réflexion continue, alors on ne sait jamais, vous allez peut-être me retrouver au Mans dans quelques mois (pour le boulot c’est sûr !!). Stay tuned. ^^

La fontaine en eau

Je l’avais évoqué la dernière fois, mais je confirme donc que l’œuvre du Voyage à Nantes : Latest version (Willem de Haan) est vraiment canon avec le retour de la flotte !! C’est fou comme le remplacement des statues anciennes en métal est vite oublié, et comme les mannequins réalistes fonctionnent bien.

Donc comme vous pouvez le constater c’est un retour nantais bien brûlant avec les températures actuelles. Mais bon, on est sur la fin j’espère !

Je crois que c’est la semaine des sorties d’équipe car je vois plein de gens en parler sur les réseaux sociaux. Et je n’ai pas fait exception. De mon côté, c’était un déj sur un bateau avec une balade sur la Loire, et c’était plutôt très plaisant et au moins bien aéré !

Bon et sinon, les couchers de soleil se portent bien aussi en Loire Atlantique. Hu hu hu. ˆˆ

On va tous mûûûûûrir !!

On voit fleurir depuis quelques jours une curieuse résurgence de 2014 dont je me rappelle fort fort bien avec Evelyne Dhéliat qui nous fait une météo de 2050. Et je me souviens qu’en effet, en cette époque lointaine, les températures présentées étaient surréalistes. Mais oui, dix ans plus tard nous y sommes déjà, et même pas en plein mois d’août. ^^

C’est Orphéus qui a fait l’article le plus intéressant selon moi et pour lequel je souscris à tous les niveaux. C’est triste et ça rejoint un peu ma série de posts neurasthéniques du moment, mais bon c’est la vie.