Trainspotting from a distance

J’ai pris le TER pour Nantes cette semaine puisque j’ai entamé mes premières journées en tant que rennais qui bosse à Nantes. J’ai remarqué qu’on voyait assez bien l’appartement depuis le train (ce n’est pas la jolie vue sur la cathédrale, c’est l’autre côté).

J’ai fait coucou à mon mari qui ne m’a même pas vu ou répondu. Quel malotru !!

Je lui ai fait remarquer aujourd’hui, en lui montrant qu’en effet on voyait bien les trains passer, comme ce TER. Donc aucune excuse pour ne pas me faire coucou. ^^

Le gatte sono mobile

Le chéri a ramené Arya et Sookie de leur retraite cloharsienne avant-hier, et elles commencent doucement à s’y faire. Ce n’est pas si évident car malgré les odeurs qui doivent être dans l’appartement et notre présence, c’est malgré tout un tout nouvel environnement à maîtriser et à réinspecter de fond en comble. Donc elles ont commencé à tout renifler très inquiète, et la phase d’étude parcimonieuse n’est toujours pas terminée.

On alterne ainsi dorénavant entre des phases euphoriques en mode nous revoilà comme en 40. On a Sookie qui se refait des shoots d’herbe à chats transie, et Arya qui se remodèle sur son panier.

Mais on a aussi des phases dépressives aigues avec les deux minettes recroquevillées sous le canapé en mode mais où sommes-nous et qui sont ces gens ?

Et dans ces cas-là, il y a une entente cordiale exceptionnelle entre les chatounettes. C’est le signe que le déménagement n’est pas encore complètement intégré, mais ça ne saurait tarder.

[Edit de 23:36]

Plus tard dans la soirée :

Le cow-boy nu

Je vous partage ce post Facebook public de Romain Burrel parce qu’il est très important, et sa lecture m’en paraît tant indispensable que je me permets de le le recopier ici en entier.

J’en avais fini avec Lil Nas X. Jeté, classé, plié. Depuis ce concert pathétique au Zénith, ambiance karaoké TikTok, plus rien n’avait de goût. Les singles qui ont suivi son album Montero ressemblaient à des brouillons Spotify, et je m’étais dit : voilà, encore un one album wonder, un météore qui s’écrase plus vite qu’il n’a brillé. Internet l’avait rayé de ses playlists, j’ai fait pareil.

Mais le voir, récemment, déambuler en slip (pas nu, non, juste slip + santiags), ça m’a troué le cœur. J’ai pensé au Naked Cowboy de Times Square, ce monument kitsch redneck qu’on célèbre depuis vingt ans parce qu’il se balade en slip kangourou avec sa guitare sèche. Alors pourquoi lui, le cowboy blanc, est-il fun et folklorique, quand Lil Nas X, le cowboy noir et gay, devient objet de malaise ou de moquerie ? J’ai mon idée mais vous allez m’accuser de voir du racisme partout (Le racisme est partout).

La vérité, c’est que Lil Nas X va mal. Comme nous. Comme moi. Il croit qu’il gère la came mais pas du tout. Il se défonce, il décompense, il déraille. Mais lui quand il déconne, ça finit sur TMZ.

J’ai pensé à George Michael. Lui aussi cloué au pilori, humilié pour son goût du cruising ou de la MD dans la boîte à gants. La presse a vendu des giga tonnes de papier sur son dos. On s’est beaucoup moqué. Mais George était magique. Il avait ce don de transformer la honte en tube, la déchéance en flamboyance. Jusqu’à ce que la magie s’éteigne pour de bon.

En avril dernier, Lil Nas X postait un TikTok où il proclamait embrasser sa “flop era”. J’ai trouvé ça drôle sur le moment. Aujourd’hui, ça sonne sinistre. Ça me rappelle le documentaire de Questlove sur Sly Stone, dont le titre claque comme un couperet : le fardeau du génie noir. Ce soupçon permanent chez les artistes noirs que la chute est inévitable, même au sommet, parce que rien ne leur appartient vraiment, et qu’on peut tout leur reprendre en une seconde.

J’ai lâché Lil Nas X. Et je m’en veux. On dit que les pédés sont le public le plus loyal, mais c’est vrai uniquement pour les divas blondes et brushées, celles qui se relèvent toujours parce que nous tenons la corde pour elles.

On est capable de faire comme si Gloria Gaynor n’était pas républicaine mais pour Lil Nas, pas de filet. Pas de grâce accordée. Et vous savez pourquoi ? Parce qu’il nous ressemble trop. Et qu’on déteste se regarder dans une glace.

Publié le 27/08/2025 par Romain Burrel sur un post Facebook public

Ce manque de bienveillance pour notre prochain, et encore moins pour celui queer en encore encore moins pour celui non blanc, est flagrant, et je le trouve merveilleusement illustré par Romain ci-dessus. C’est fait avec autant plus d’impact que c’est bien écrit, concis et implacable (à mon goût).

La sobriété en relation polyamoureuse

J’ai été très touché par cet article de Ruru Pepito qui fait le point sur quelques mois de sobriété « chemsex ».

C’était très cool quand même de retrouver des pd toutes les deux semaines à poil et de baiser et discuter comme s’il n’existait que nous sur cette terre confinés dans ces appartements obscurs et qui sentent la clope. Trop chiant que ce soit la drogue qui nous ait rassemblés.

[…] Ca m’a vraiment interrogé sur mes propres émotions quand j’étais défoncé. Parce que je n’arrive plus à me rappeler ce qui était réel et ce qui ne l’était pas. Je me rappelle bien par contre de ce plaisir immédiat et du vide absolu derrière.

Un autre copain sobre m’a dit récemment qu’il avait aussi rencontré un garçon qui lui rappelait cette sensation de high, de défonce, d’euphorie.

Mais moi plus je pense à la défonce et plus j’ai envie de fuir. Je crois que c’est devenu un red flag si quelqu’un réveille des sensations comme ça chez moi.

[…] La sobriété elle ne me met pas en danger, elle me donne de la sécurité, du confort. C’est de ça dont j’ai besoin. De me sentir entouré dans des bras à la fois forts et tendres qui me disent que ça va aller. J’ai besoin de me sentir en sécurité pour dire comment je me sens, être vulnérable, vu et entendu comme un être humain. Etre respecté être considéré. J’ai besoin de stabilité de me sentir ancré dans quelque chose.

[…] Je m’accroche aux bras, aux mots et aux regards de ceux qui me font oublier la drogue en ce moment parce qu’ils remplissent mon coeur d’autres promesses plus belles.

[Source] « Safety » par Ruru Pepito

Couleurs rennaises

Le ciel de la veille a fourni quelques jolis clichés et surtout quelles couleurs !!!

Et hier soir, on est sorti voir la dernière projection de l’été d’un show de « vidéo mapping » sur le Parlement de Bretagne. C’était très sympa, avec une musique très enlevé et des évocations très universelles et chatoyantes. Assez différent des spectacles quimpérois qui font la part belle à l’histoire locale et les fiertés bretonnantes.

Aujourd’hui, on a commencé à errer un peu pour repérer les environs, mais en réalité je viens seulement de m’occuper du dernier carton. On n’est pas trop mal installé (très bien même, en réalité), encore quelques ajustements et ça sera parfait.

Reprise du taf dans quelques heures. Mein gott. ^^

D’une vue à l’autre

Hier soir, j’ai profité d’un dernier coucher de soleil nantais pour l’immortaliser, même s’il est vraiment influencé par toutes les fumées des incendies, notamment espagnols, qui donnent cette curieuse atmosphère voilée et sépia.

Elle va me manquer ma jolie vue dégagée nantaise et plein ouest, son calme et sa sérénité. Mais depuis aujourd’hui, nous avons les clefs de notre futur appartement rennais. Et j’y campe ce soir tout seul pour y faire installer la fibre dès demain matin (indispensable denrée ^^ ). Donc j’en ai profité pour vous montrer un peu le panorama vertigineux qui vous attend dans mes prochains clichés.

Voilà le coucher de soleil du soir, encore bien marqué par les fumées incendiaires, et on voit bien que la vue porte bien au-delà des limites de la ville de Rennes.

Et de l’autre côté, ça donne ça avec une chouette vue du vieux Rennes, depuis la cathédrale, les grandes églises et le haut du Parlement de Bretagne.

Il va falloir s’habituer à un contexte plus urbain et des grands ensembles, mais bon on a bien sûr plutôt les bons atouts, donc ça va aller. Et puis ça me rappellera mon Cergy natal. Hu hu hu. ^^

C’est encore une semaine de vacances, mais qui ne ressemble vraiment à rien de connu jusque là. Mais heureusement que je n’ai pas encore repris le boulot, sinon je ne sais pas comment je pourrais être sur tous les fronts nécessaires. Vivement qu’on finisse ce truc là !!!!

Ça déménage !

Allez zou, de retour à Nantes pour la dernière ligne droite. Mais avant cela, on a eu un chouette final à l’anse de Kerliguet, avec pique-nique au soleil couchant.

On a vraiment encore des températures plus que clémentes, mais l’arrivée à Nantes se fait sous une drôle de canicule irrespirable.

Hier on avait aussi découvert un nouveau sentier à Moëlan. C’est le chemin qui mène du Port du Bélon à la côte. C’est super mignon avec un décor de pins et un cheminement en hauteur avec le Bélon qui déploie toute la clarté de ses eaux et son reflet vert très caractéristique. On est entre Moëlan-sur-Mer et Riec-sur-Bélon, et la prochaine fois il faudra qu’on prolonge un peu plus le parcours du sentier.

Gwrez

On a eu une accalmie avec deux jours de fraîcheur, mais ça reprend là, et même pour ici le stress hydrique est manifeste. C’est vraiment fou ce changement qui nous frappe, car il ne s’agit finalement que d’une statistique qui se renforce, mais on a l’impression d’une sorte de point de non retour. On voyait bien le réchauffement s’installer, et les aléas climatiques devenir systématiques et systémiques, mais j’ai l’impression que c’est la goutte d’eau là, et donc le débordement qui nous fait tous prendre conscience des difficultés à venir.

Pour prendre un peu le frais, nous avons aussi tenté la forêt, mais je n’ai jamais connu sous-bois plus secs ou carrément chaud, on n’a plus cette moiteur classique, les fougères ont roussi, les rus ont disparu, et la rivière du coin, le Frout, qui se jette dans la Laïta est famélique. D’ailleurs, on a constaté qu’elle avait des bras morts, et qu’en réalité l’eau coulant faiblement dans le mauvais sens indique plutôt que c’est de l’eau de mer qui remonte exceptionnellement jusqu’ici.

Mais bon, c’était bien joli et agréable tout de même, de marcher à l’ombre des chênes et châtaigniers. Et j’ai pu traverser à pied la rivière pour prendre une photo du Pont de Pierre (18ème s.) qui projette un cercle parfait entre son arche et le reflet de celle-ci.

Hier soir, c’était dîner avec vue sur la petite plage moëlanaise de Kerfany-les-Pins qui est un magnifique endroit du coin. Et le spectacle fut complet avec un coucher de soleil dramatique comme j’aime. ^^

La mi-août marque un petit goût de fin de vacances, mais pour nous c’est un particulier puisqu’il va falloir se remettre dans les cartons et dans la dernière ligne droite avant le déménagement !! C’est frustrant de devoir cramer ses vacances avec ça, mais on avait expérimenté aussi le déménagement tout en bossant, et ce n’est pas un très bon souvenir. Alors tant pis, ce n’était pas aussi idéal que ça aurait pu l’être sur le papier, mais il y en aura d’autres !!

Oh un coucher de soleil ?!

Quoi, moi j’aurais la goutte à l’imaginative avec mes titres de posts ??? Nooooon. ^^

Mais bon voilà quoi, encore un coucher de soleil à Kerabas qui valait son pesant de cacahouètes.

Et j’en profite pour vous conseiller cet épisode d’Avec philosophie sur le thème des pouvoirs du silence : Après 1945 : les silences du trauma.

C’est une émission passionnante qui investigue en effet le silence qui a entouré et entoure les familles qui ont été de près ou de loin impliquées dans la collaboration en France ou bien dans le parti Nazi en Allemagne. Là l’échange qui m’a frappé, c’était avec une traductrice allemande dont le grand-père était nazi et une autrice française dont le père était un collabo. Cette dernière explique qu’après un long travail et beaucoup de souffrance, elle a publié un ouvrage qui lui a permis aussi de pardonner à son père, et de retrouver un peu de « souffle » (cette écrivaine est la sœur d’Anne Sylvestre). La traductrice allemande est clairement choquée car elle continue à vivre avec une immense culpabilité, et comme un devoir de mémoire et elle explique qu’on ne « peut pas pardonner une chose pareille », on doit vivre avec une infinie tristesse toute sa vie en somme.

J’ai adoré ce contraste très France/Allemagne selon moi, avec une française qui a besoin de « passer à autre chose » et de renouer avec « son papa », même si elle ne nie pas les horreurs de son passé. Et cette femme franco-allemande qui continue à se flageller comme Sisyphe pour un truc dont finalement elle n’est pas responsable, mais dont elle se sent comme dépositaire pour une essentielle mémoire à transmettre, quitte à en souffrir toute son existence. Evidemment les deux n’ont ni tort ni raison, et c’est très intéressant de les écouter ainsi.

Des pitites niouzes des vacances

Le repos forcé, ça fait du bien. Hu hu hu. Je dors tout mon saoul depuis dix jours, et après avoir mis un peu derrière moi l’organisation du déménagement, le rythme cloharsien m’a remis d’équerre. On a eu aussi un pote pendant une grosse semaine, et c’était cool de l’avoir. On a eu l’occasion de passer également un peu de temps avec des amis de passage, et une amie qui n’habite pas très loin. Donc un très bon bilan de début de vacances, avec des jolis couchers de soleil au Pouldu bien sûr. ^^

Après avoir été mangé un bout au Port de Kernevel à Larmor-Plage, qui est un petit coin trop mignon sur la rade de Lorient, on a fait le tour et on est allé en face : vers Gâvres.

La petite mer de Gâvres est un endroit trop mignon avec un long cordon lagunaire et une plage sans fin magnifique, et sur l’intérieur un marais maritime et une zone naturelle vraiment singulière et à découvrir.

La pointe de Gâvres faisait partie des défenses de la rade de Lorient avec les fortifications de Port Louis, et on trouve un drôle de Fort de Porh-Puns qui date de 1695, qui a été transformé en 1870, et a servi aux allemands pendant la seconde guerre mondiale (avec des bunkers dedans et autour donc). Il faut vraiment que je visite ce truc un jour avec un guide (il y a des visites gratuites mais il faut s’inscrire).

Il y a aussi d’autres constructions plus classique « mur de l’Atlantique » qui sont carrément incluses dans le camping local. On a marché un peu par là, et puis on a profité de cette plage de centaines de milliers de kilomètres (au moins) et qui est presque vide de gens à une période de l’année où c’est un peu le contraire ailleurs (mais c’est vrai que l’endroit est assez loin et finalement méconnu).

Bon, sinon les chatounettes vont bien. Elles ont très facilement, et contre toute attente, adopté notre invité, et même Sookie s’est mise à lui faire des mamours.

J’ai trouvé un douzième menhir pour terminer mon alignement de mégalithes du jardin, et je ne sais pas pourquoi mais Sookie aime BEAUCOUP cette pierre. Je ne l’ai pas encore installée, mais c’est un bon signe.

Et sinon, nous avons fait le petit tour à Doëlan qui va bien, notamment pour faire du repérage à partir d’anciennes cartes postales. Je posterai ça bientôt. ^^

La lumière était vraiment splendide, et le fait d’aller rive droite sur le chemin côtier (ce qu’on avait fait une seule fois, il y a des années) nous a fait penser qu’on devait vraiment faire cela beaucoup plus souvent.

Et pour finir, un petit coucher de soleil à Fort-Bloqué (Morbihan) avec les jolis reflets à marée basse grâce à cette merveilleuse fine pellicule d’eau de mer sur le sable.