Ce soir en partant de Clohars, je suis allé fermé l’eau, et je suis tombé sur ces deux petites merveilles de salamandres, deux adorables bébés noir et jaune pétant !!
C’est marrant car en repassant mes archives, j’ai bien repéré des salamandres à cet endroit en 2018 et en 2021 et toujours en fin d’année comme cela. A cette époque, c’est évidemment super humide, et c’est absolument rempli d’insectes délicieusement croustillants. ^^
Je suis content de les revoir, c’est tellement rare, et ces bestioles sont si belles et impressionnantes !
On a tenté le coucher de soleil en fin de journée à Doëlan, mais malheureusement on a fait chou blanc. Malgré tout c’était une jolie palette de bleus, et avec une belle lumière.
J’essayais de retrouver les références du magnifique calvaire qui est installé là depuis les années 90. Il est indiqué sur une petite pancarte sur place que le sculpteur s’appelle « Boureau ». Et en effet on retrouve parfaitement cette référence sur sa page Wikipédia. (Apparemment c’est aussi l’auteur du beau calvaire du Pouldu.)
Mais dans la notice Mérimée du truc, donc les Monuments Historiques qui dépendent du Ministère de la Culture, c’est complètement en carafe avec la mention du sculpteur Yann Larc’hantec (1829-1913). Mais donc les dates ne correspondent pas du tout, et pour autant sa page parle aussi de ce calvaire de Doëlan en le datant de 1971 (légèrement incohérent avec ses dates…). Bref y’a une couille dans le potage !!
Ce calvaire est magnifique, c’est une descente de croix avec un style très moderne. Je l’ai pris en photo pas mal de fois, donc celle-ci en juillet 2017.
C’est hier alors que Sweet Drop passait sur une de mes sélections musicales en aléatoire que ça m’a frappé : merde, on est en 2025, mais donc cette soirée du samedi 25 novembre 1995 a eu trente ans !!! Mazette !!! J’en avais parlé avec déjà pas mal d’émotions en 2007, mais le temps passe, irrémédiablement, et nous voilà à une date anniversaire fatidique.
Mat of the Night, cela vient de bien loin, mais je l’avais déjà expliqué ici tiens. C’était Thomas qui m’appelait comme cela, car on ne se voyait que la nuit et souvent pour les partager. ^^
Tout cela date comme vous pouvez le voir, et la photo en figure de proue est une preuve supplémentaire n’est-ce pas (oui c’était une de mes périodes blondes) ? J’ai même mon journal intime de l’époque pour pouvoir me replonger dans mes commentaires de midinette (j’avais 19 ans donc).
Cette soirée n’avait en plus rien de spécial, c’était vraiment juste une soirée comme les autres, et comme tant d’autres pendant les 15 prochaines années. Mais il m’en reste un truc génial qui est un outil mnémonique redoutable, c’est cette cassette audio que ma copine Caroline avait donné au DJ en lui demandant d’enregistrer son mix en live dans la boîte de nuit du Scorp’ (Le Scorpion). J’ai toujours ce talisman aux pouvoirs mnésiques épatants, et grâce à la magie des Internets, je le diffuse en intégralité avec la qualité de l’époque. ^^
FACE A
FACE B
Le DJ c’était lui, Patrice Strike, et il était plutôt gentil et joli garçon avec ses beaux yeux bleus. Je me souviens que Sébastien craquait carrément pour lui (et ce dernier l’a assumé justement dans les commentaires de l’article en question, car tout se retrouve sur les Internets…), et on a passé bien des soirées sympas avec en particulier de très chouettes montées électros qui rendaient tout le monde dingue (et ça criait dans tous les sens).
Le Scorpion était associé à une autre boîte de nuit qui s’appelait l’Entracte, puis allait devenir le Pulp. Ces endroits, au 25 boulevard Poissonnière, était juste au métro Grands Boulevards qui s’appelait encore « Rue Montmartre ». Les deux boîtes étaient dans le même immeuble, qui était en réalité un ancien dancing, mais on avait donc la boite pédé et la boite goudou, certes bien séparées, mais côte à côte. Ma copine Caro m’entrainait régulièrement de l’autre côté, et on y a également passé de très bonnes soirées avec d’excellentes Djettes ! Ce n’était pas toujours évident qu’on m’accepte à l’entrée, mais avec le temps, et les bonnes ambassadrices, ça le faisait.
C’était une période riche en choix de sorties et en typologies de fêtes. On avait encore en 1995 le Palace qui fonctionnait, et c’était la grande époque des soirées gay MILK qui étaient au sous-sol, et qui se transformaient en KitKat pour les afters. On avait donc le Scorp et l’Entracte (qui deviendra le Pulp en 97) qui étaient à quelques encablures (5 minutes à pinces), et on ne s’empêchait pas de passer de l’une à l’autre de ces soirées. Et évidemment, il y avait le Queen qui était déjà une institution, mais dont les soirées les plus prisées et intéressantes étaient les dimanches (Absolutely Fabulous puis OverKitsch Boy, avec Galia en maîtresse de cérémonie) et lundis soirs (Disco). Je suis en train de scanner toutes mes archives de flyers de soirées de ces années-là, donc je publierai tout cela un de ces quatre.
Mais ce n’était que le début d’un renouveau assez fou et jouissif du monde de la nuit gay. Nous connaissions un vrai espoir côté VIH avec les trithérapies, et la culture gay commençait à fasciner de manière positive tout un chacun. L’homophobie reculait doucement mais sûrement, en tout cas dans ses marques les plus institutionnelles et systémiques de la société. La visibilité gay n’était plus seulement crypto mais se faisait plus honnête et assumée. Et on avait cette musique électro qui faisait vibrer tous les clubs et soirées gays et lesbiennes, et qui serait le meilleur emblème pour la suite (et aussi bien sûr de quoi nous chier à la gueule ^^ ).
Les années 2000 ont été pour moi les plus folles et joyeuses et émancipatrices, mais 1995 a marqué un démarrage en trombe que je n’oublierai jamais.
Nous faisons un très rapide passage à Clohars-Carnoët, donc j’ai fait un bisou aux petites avant de m’éclipser pour prendre un train pour l’ouest. Pour si peu de temps, cela ne vaut pas le coup de leur faire subir des changements qu’elles détestent (surtout à Sookie pour le lieu, et Arya pour le voyage). Je n’ai pas eu le courage de les virer du lit, j’espère juste ne pas retrouver de cata en rentrant…
Il faisait tout gris et pluvieux à Rennes, mais dès l’arrivée à Lorient et sa rade, le temps s’est grandement éclairé.
Et à l’arrivée à la maison, le jardin se paraît de ses plus beaux atours automnaux. Avec le soleil qui point, et le ciel qui se dégage peu à peu, ce n’était pas facile de se remettre au boulot !
Mais le plus joli m’attendait, car malgré les nuages, c’était bien dégagé à l’horizon, et on a eu droit à un magnifique coucher de soleil. Il n’y a pas à dire, plus on se rapproche de l’hiver, plus c’est beau. Les couleurs sont plus chaudes à mesure qu’on se gèle les miches. Hé hé hé.
Et le soleil se couche à un endroit beaucoup plus photogénique, merci à lui. ^^
Et la plage de Bellangenet continue à me donner pleine et entière satisfaction, il faut l’avouer.
C’est génial les cartes ! Oui je suis aussi un nerd des cartes !!! Hu hu hu. Et là c’est via un post LinkedIn qui lui-même évoque un truc posté sur Reddit il y a trois ans, mais les voies des Internets étant impénétrables, nous y voilà. Il se trouve que je suis inscrit à ce fil Reddit qui se prénomme joliment et simplement : MapPorn. Mouarfff.
Et là le truc fascinant, ce sont les quatre cartes suivantes de notre pays qui représente deux zones colorées. Eh bien sachez qu’il y a autant de gens dans l’une couleur que dans l’autre… Voilà par exemple, une des représentations en faisant une césure horizontale.
Et ce qui est encore plus drôle, c’est cette vision verticale assez parfaite et vraiment peu intuitive pour moi. Il y a autant de gens qui vivent à droite, qu’à gauche. ^^
J’ai publié cette photo tout à l’heure sous cette forme sur les réseaux sociaux que j’utilise (Bluesky et Mastodon) :
Capture d’écran de mon compte Mastdon.
Je me demande combien de personnes ont capté l’allusion (que j’étais « prisonnier » d’Arya et Sookie) ? Je l’ai expliquée à une personne qui me suit, car, elle est allemande, et je me disais qu’elle avait dû zapper le truc (tout en connaissant la série en question). Et c’était bien le cas.
Le « Je ne suis pas un numéro ! » est une célèbre réplique de la non moins célèbre série des années 60 : Le Prisonnier avec Patrick McGoohan. Et c’est vraiment pour moi un classique et une vraie expression idiomatique pour exprimer qu’on est prisonnier de quelque chose, alors que ça été aussi complètement déformé dans des usages d’aliénation informatique ou de processus administratif kafkaïen. Ce glissement est marrant car pour moi c’est vraiment lié à la série, alors que c’est employé très littéralement pour dire « qu’on est que des numéros dans une société déshumanisée ».
Mais l’autre expression « Bonjour chez vous ! » c’est la curieuse traduction de la phrase que lancent tous les voisins de « Numéro 6 » : Be seeing you. Et ça clairement c’était une expression que j’entendais de mes parents et ma famille pour plaisanter en saluant les gens. C’était aussi une expression que j’ai entendu chez mon père alors qu’une voisine inquisitrice regardait dehors en entrouvrant les rideaux de sa cuisine. Et cela voulait bien dire que c’était ironique, car dans l’ambiance surréaliste et d’espionnage de la série britannique.
C’est marrant car j’ai connu la série lors des what mille rediffusions sur la 5 de Berlusconi à son lancement dans les années 80, mais c’est avant tout une série de l’époque de mes parents. Et donc j’imagine vraiment que pas grand monde n’a pu choper la référence. ^^
Et je continue de dire « pareil que Miguel » ou « tu t’exclues toi-même du mouvement », alors que ce sont de vagues répliques des Guignols de l’info qui ne sont plus comprises que par deux péquins. Mein gott, je vieillis je sais, hu hu hu.
Bon, sinon les nuages étaient encore jolis ce soir/après-midi (on ne sait plus trop), alors je vous les partage. ^^
J’étais dubitatif sur ce terme de « fowl » parce qu’on a plusieurs termes classiquement employés en français comme volaille (qui était proposé en traduction dans cet Inktober) mais on aurait aussi pu utiliser oiseaux de basse-cour, mais ce n’est pas vraiment l’acception exacte. Je regarde souvent la proposition d’équivalence de Wikipédia, et j’ai été surpris de découvrir le terme Galloanserae qui est le super-ordre qui rassemble les Ansériformes (canards, oies, cygnes) et les Galliformes (poules, pintades, faisans). Mais le terme fowl étant beaucoup plus commun en anglais, je comprends ce choix.
Malgré tout j’adopte Galloanserae parce que j’adore apprendre un nouveau mot barbare, et que globalement j’adore la taxonomie et Monsieur Linné. Et puis surtout, cela m’a tout de suite rappelé que j’aime beaucoup les oies, mais surtout parce que cela me rappelle immédiatement Nils Holgersson. Comme le bon petit gars né dans les années 70, je connais Nils par son adaptation nippone des années 80 : Le Merveilleux Voyage de Nils Holgersson au pays des oies sauvages.
Je ne me rappelais pas que c’était 52 épisodes, mais je ne suis pas étonné car la diffusion a été vraiment longue, mais je me rappelle bien du dernier épisode, ce qui est super rare pour l’époque car on pouvait regarder des séries pendant des années, parfois dans le désordre, en ratant des épisodes finaux et sans aucune chance de les revoir. La première diffusion date de 1984 sur TF1, donc je suis pile-poile dans la cible du haut de mes 8 ans. ^^
C’est fou comme j’ai été marqué par ce truc, et comme je me rappelle à quel point cela me plaisait. Comme dans un conte classique, on suit l’histoire de Nils Holgersson (je trouvais qu’il avait un nom bizarre, mais je n’avais pas compris que c’était suédois) qui est rapetissé par un lutin qui lui jette un sort. Il faut comprendre que Nils est un vilain garnement très désagréable et qui est méchant avec les animaux de la ferme, notamment Martin le jars blanc. Nils devient donc minuscule et acquiert la compréhension des animaux, il est avec son cochon d’inde Quenotte qui a subi le même sort. Et ils finissent par réussir à suivre un vol d’oies sauvages sur le cou de Martin. D’ailleurs les premiers épisodes c’est surtout sur la prouesse du jars qui réussit à s’envoler, et qui doit faire des tas d’efforts pour suivre les oies entraîneés aux migrations saisonnières.
Et ce n’est pas n’importe quel groupe d’oies, car c’est une équipe d’élite avec à sa tête l’oie sauvage la plus célèbre de Suède : Akka de Kebnekaise. Cette dernière est une vénérable oie avec un caractère de cochon, mais un très grand cœur. J’étais dingue d’elle, je la trouvais vraiment super, et c’était un vrai exemple pour moi, sans doute une de mes premières héroïnes (avec Maya l’abeille ^^ ). Et puis c’était une série qui avait tout pour plaire pour un enfant (à moi en tout cas) : tu parles à des animaux, tu pars en voyage et tu voles !!!!
Akka de Kebnekaise
Elle n’arrête pas d’engueuler Nils quand il fait des conneries (il n’arrête pas), et elle est assez patibulaire dans son genre, mais elle lui permet aussi d’apprendre beaucoup de choses, et reconnaît peu à peu ses qualités malgré son humanité.
Le truc avec Akka, c’est que je ne comprenais absolument pas comment elle s’appelait avec avec ce diminutif d’Akka. Evidemment, je ne pouvais pas googler ça ou demander à une IA, et donc je ne pouvais que me contenter d’écouter émerveillé ce nom chelou : akadekènekekaille. Et donc je disais ça à mes parents : akadekènekekaille, akadekènekekaille, akadekènekekaille. Et ils se marraient autant que quand j’imitais Noumaïos « le fée ».
J’ai eu ça en tête jusque dans les années 2000, où sur un quelconque site internet fait à la mimine en html basique, j’ai lu : Akka de Kebnekaise. Le Kebnekaise étant tout bonnement le point culminant de la Suède. Je ne vous dit pas la révélation que ce fut pour moi. Un sentiment merveilleux !!!
Je n’ai pas revu cette série, alors que j’en ai revue une palanquée, mais je n’en ai pas envie. Je veux juste garder ce souvenir de minot et mon akadekènekekaille.
J’y allais un peu frileux après avoir vu quelques témoignages de déception sur les réseaux sociaux, avec notamment des longueurs, moins de chansons marquantes, et une intrigue un peu chaotique. Mais moi ça m’a vraiment encore bien plu. Même si je reconnais quelques maladresses, mais principalement liées à la difficulté inhérente à l’exercice de tuilage entre les histoires (avec celle du Magicien d’Oz donc), et quelques longueurs (mais je soupçonne que c’est comme pour la comédie musicale), je trouve que l’histoire est vraiment très belle et j’ai été agréablement surpris par la trame des personnages principaux.
On est sur un second « acte » de comédie musicale, donc je n’étais pas étonné que l’on soit moins dans des envolées lyriques, et aussi que l’on subisse quelques longueurs (je ne sais pas pourquoi mais les comédies musicales sont toujours un peu chiantes en seconde partie après l’entracte). Malgré tout, on replonge facilement et agréablement dans le monde d’Oz, et on reprend une année après les événements de la dernière fois. Nous avons donc une vision à peu près conforme au film de 39 avec une méchante sorcière de l’ouest au visage vert et une gentille fée Glinda, toujours souriante et amène, dans un pays d’Oz toujours en proie à la ségrégation (envers les animaux notamment) et à un pouvoir corrompu.
Petit à petit, le scénario va se mettre en place avec l’arrivée de Dorothy, la genèse attendue des personnages secondaires avec le Lion peureux, l’Homme de fer-blanc (qui cherche un cœur) et l’Épouvantail (qui n’a pas de cerveau). Mais surtout on suit toujours les deux amies, dont je pensais qu’elles deviendraient ennemies dans une vision assez manichéenne, et j’ai beaucoup aimé le traitement de leur relation et la complexité des émotions qui s’en dégagent. Car Elphaba et Glinda restent en réalité très liées, et vraiment entichée amicalement l’une de l’autre jusqu’au dénouement.
C’est sans doute la facture globale du film qui m’épate, on est dans une qualité hollywoodienne qui n’existe plus, j’ai l’impression, pour ce genre de blockbuster. Et c’est donc très plaisant de renouer avec des gros budgets qui se voient vraiment ! Aussi les images sont magnifiques, et on ne lésine pas sur les effets, mais la réalisation est également léchée, et on a de super bonnes comédiennes et comédiens qui délivrent une prestation à la hauteur des enjeux.
Malgré tout, il y a en effet quelques longueurs, mais je n’ai pas non plus regardé ma montre (même si la fin n’en finit pas, ce qui m’agace toujours). Et les quelques morceaux vocaux de bravoure, surtout et avant tout pour Cynthia Erivo, valent vraiment l’attente.
Dans l’ensemble c’est une œuvre qui tient la route quoi ! Et je reste vraiment conquis par les idées sous-jacentes de Gregory Maguire qui a écrit le roman. Quelle idée géniale de refaire une histoire de conte pour enfants la plus standard et normalisée avec le point du vue du « méchant », et de nous montrer par l’exemple comment fonctionne le « récit national » et la propagande.
Comment vous parler d’un cliché, sans en être un moi-même, ce n’est pas évident… On va essayer tout de même. ^^
Vous n’êtes pas sans savoir que j’ai changé récemment de job, et donc je savais bien qu’en intégrant une équipe un peu plus « technique et ingénierie », ça serait forcément des collègues un peu plus « moustachus et couillus ». Mais c’est toujours un choc de replonger au quotidien dans un tel cadre de référence.
Il y a donc très peu de femmes dans ce nouvel entourage de boulot, et vraiment on est dans une ambiance qui est juste totalement surannée pour moi. Ce n’est pas tant d’ailleurs que ce soit toxique ou malveillant, mais c’est en revanche maintes occasions d’écarquiller les yeux un peu dubitatif de tout ce qui est en train de se dérouler.
Et ce que je trouve fascinant/inquiétant/déprimant (rayez la mention inutile), c’est que tout cela est parfaitement transgénérationnel puisque mes collègues sont nés entre 2002 et 1968 (je suis dans les plus vieux, mais on est plusieurs ^^ ).
Cette ambiance très masculine donc se traduit par des interpellations à base de « ma poule » ou « mon poussin » uniquement entre mecs évidemment, et qui s’appuient par des remarques très viriles pour contrebalancer l’éventuelle incompréhension. (Hu hu hu.) Mais il y a aussi une surreprésentation extrêmement prégnante en conversation footballistique, mais alors prégnant quoi !! Et surtout, il y a toutes les métaphores du monde pour parler de cul en gloussant, et le plus drôle c’est quand on insinue qu’on s’encule d’une manière ou d’une autre (en s’asseyant sur un truc contondant, ou en passant derrière quelqu’un ou je ne sais quoi de plus inventif). Et ça glousse et caquète ensuite, mais comme au collège quoi. ^^
Ce n’est pas très grave bien sûr, blague de potache quoi… Mais cela me rend juste assez silencieux et discret, exactement comme les quelques femmes qui émaillent ce lieu de travail. Ils savent tous que je suis pédé, car c’est un truc que je dis très rapidement, dès que j’en ai l’occasion en tout cas (à peu près aussi vite que les collègues dégainent un « mes enfants », « ma femme », ou « ma copine » donc immédiatement). Et je remarque donc une exclusion assez immédiate, pas du tout offensive ou ostracisante per se, de ces échanges de garçons car j’ai rejoint tout naturellement le clan des filles. BREF MATOO EST DE RETOUR À L’ÉCOLE !!!
Bon ça ne m’empêche pas de m’exprimer ni d’échanger ou de plaisanter, car vraiment tout cela n’est pas pesant et omniprésent non plus. Allélulia. Mais j’avais vraiment l’impression que c’était un signe des temps anciens et que c’était vraiment totalement derrière nous. Bah non !
Et cette semaine, j’ai eu deux jours à Tours en déplacement pour un séminaire sur un sujet avec une quarantaine de… mecs (et 4 ou 5 femmes tout de même). On avait tout ce qui fait le charme de ces réunions avec un ice breaker et du team building, bref ces trucs auxquels je suis absolument allergique mais considérés comme des briques essentielles du boulot tel qu’on le voit aujourd’hui. Pour l‘ice breaker qui consiste donc à se présenter et mieux faire connaissance, il fallait apporter un objet qui nous représentait en forme de clin d’œil. Et là je vous le donne en mille, la moitié de la salle avait rapporté un t-shirt de son équipe de foot favorite. Mazette !!!
Pour le team building, donc l’activité sympathique pour nous détendre et faire de nous des grands potes, on m’avait parlé de bowling ou de karting, ou je ne sais quoi, que je redoutais donc comme les cours d’EPS dans les années 90. Et là quand j’ai vu que ça allait être un blind test musical, j’ai remercié tous les dieux de l’Olympe dans ma tête. On était réparti en équipes de personnes qui ne se connaissaient ni d’Ève ni d’Adam, et j’ai évidemment fait gagner mon équipe. Alors que les footeux rouspétaient qu’ils n’allaient rien y connaître (en effet), l’animateur encore plus vicieux a en plus imposé des thèmes improbables1.
Et j’ai gagné presque tout seul les quizz sur Céline Dion et celui sur les comédies musicales2. Mon équipe était ravie d’une telle érudition, et se demandait bien comment je pouvais avoir une culture générale aussi spécifique. LAULE !
Quand on est rentré au bureau, mes collègues ont évidemment vendu la mèche à ceux qui n’étaient pas à Tours, en vantant mes talents de caelinophile en rigolant de cela bien sûr. Et quand un collègue pour renchérir a demandé comment j’avais « fait », j’ai répondu narquoisement :
C’est le privilège de l’homosexualité, ça vient avec le package !
Et comme je m’en doutais, tout le monde s’est tu, gêné et confus par cette révélation qui n’en était pas une mais qui était sans doute une remarque trop assertive et franche pour une fille.
Après je vous assure que j’en fais des tonnes, car ce n’est pas du tout une ambiance dégueulasse, et ce sont des gens très très sympathiques et accueillants. Et je suppose que si j’étais dans une ambiance à 98% gay, et que je n’étais pas fan de Lady Gaga et de Drag Race, je pourrais aussi me sentir un peu « à part ». Mais je ne me doutais juste pas que ces comportements « mascus » de base étaient encore si inscrits dans les mœurs, et que dans un groupe où se concentrent des vrais mecs, au bout d’un moment on sent forcément un peu un olibrius. Mais j’ai toujours aimé être un type singulier, donc ça me va, et je n’ai pas fini d’ajouter mon grain de sel à ce plat un peu fade. ^^
PS : Mes collègues de télétravail, elles sont hyper cool et ouvertes d’esprit.
Donc nous sommes bien rentrés sur Rennes après ces quelques jours finistériens bien agréables (et un détour nantais !). Ce n’était vraiment pas un coucher de soleil digne de ce nom, mais avec ce ciel complètement bouché, le fait que l’horizon soit dégagé pendant quelques minutes, ça a finalement donné ça.
Vraiment c’est « moche », mais ce flash de lumière orange a totalement embrasé la ville pendant deux minutes, alors j’ai mitraillé pour vous offrir ce petit témoignage du soir. ^^
Cathédrale de RennesBasilique Saint-Aubin en Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle de Rennes et tour-horloge de la mairieParlement de Bretagne et OpéraÉglise Notre-Dame en Saint-Melaine, parc du Thabor et Palais St Georges
Sans doute le dernier coucher de soleil des vacances !! Et c’était vraiment joli après une journée très grise et pluvieuse, mais encore une fois lorsque ça finit par se lever, même si c’est pour le coucher, bah ça le fait bien. ^^
Et comme pour la chaumière d’Aurore et ses marraines fées dans la Belle au bois dormant, un bout d’arc-en-ciel bien placé nous ferait croire qu’il se passe des choses très gaies dans cette maison sur la plage, et que ça sort par la cheminée !
Sinon, Arya et Sookie ça va. Mais elles n’arrêtent pas d’être au mauvais endroit au mauvais moment. Genre Arya qui me fait ça, alors que je dois me lever du canapé un jour !!!
Et Sookie lorsque je voudrais bien refaire un peu le lit !!
Bon, ça va du côté des félins, les vacances sont bien vécues. ^^