Le bon splatch au bon moment

J’aime vraiment bien cette photo parce que, quand j’étais là à prendre mes petits clichés du couchant1, j’ai vraiment pensé à celle de Santorin en 2012 où j’avais par miracle pris ça :

Ah là là, j’adore cette photo avec juste la bonne petite éclaboussures et la vague qui arrive juste au bon moment. ^^ Et donc quand j’ai vu les petits splatchs sploutchs et la couleur du ciel et tout, je me suis dit que j’avais du potentiel. Mais ça n’a pas duré assez longtemps, et j’avais besoin de mon appareil photo plutôt que de mon téléphone pour cela. Tant pis ! Je ne suis malgré tout pas mécontent de mon cliché.

Bon c’est sûr que les Cyclades au mois d’août et Clohars-Carnoët en novembre, ce ne sont pas exactement les mêmes conditions climatiques. Hu hu hu.

Mais c’était bien joli car la journée (a commencé par un retour depuis Nantes si vous avez suivi le web-log) a oscillé entre pluie et éclaircies, sans vraiment savoir de quel côté pencherait franchement la balance. Malgré tout voyant un ciel gris mais lumineux vers la côte avec des bouts de bleu… J’ai tenté !

Le port de Doëlan était déjà bien doré.

Et sur la petite plage de Beg An Tour, c’était parfait, même si le soleil s’est rapidement réfugié derrière une large bande de brume à l’horizon.

Cette plage est très sympa pour tous ces rochers qui affleurent du sable, et ce sable est assez grossier. Les rochers sont donc usés et polis par la belle machine à laver et l’effet « émeri » du sable. Cela produit un profil très spécial avec des tas de creux et de bosses mais pas du tout abrupte (on peut vraiment y marcher pieds nus, mais ça glisse !). A ce moment de la marée, c’est idéal car les rochers sont recouverts par les vagues, mais pas complètement par la hauteur d’eau, et donc avec un soleil rasant on obtient de jolis effets de perspective.

J’ai oublié mon appareil à Rennes, rhaaaaa !!! ^^

  1. Et une allitération ! Une ! ↩︎

Zaho de Sagazan Symphonique au Zénith de Nantes

Je vous avais dit que nous n’en avions pas encore fini avec Zaho de Sagazan, et voilà sans doute la quatrième et ultime fois qu’on la voit en concert avec ce premier album génial. Et quoi de mieux qu’un orchestre symphonique pour aller avec sa Symphonie des éclairs. Donc c’est dans la lignée des autres concerts, mais c’est un spectacle très différent, surtout dans la forme.

On a donc eu hier soir la chance de la voir sur scène, et c’est bien je trouve de faire un concert un 13 novembre 2025, avec la soixantaine de musiciens talentueux de l’Orchestre National des Pays de la Loire. C’était encore un magnifique show, et donc extrêmement renouvelé avec cette ampleur dingue que peut donner un orchestre complet. On a toute la complexité et la richesse d’une musique à base de what mille instruments, et aussi cette énergie folle qui émane de ces tempêtes symphoniques.

Donc les moments les plus enlevés et lyriques de l’album sont sublimés de la meilleure des manières. Cette réinvention de l’album avec énormément de nouveaux sons et une palette musicale beaucoup plus amples enrichit énormément les chansons de Zaho, en lui donnant comme un côté cinématographique et merveilleusement emphatique, oui j’ai parfois eu l’impression d’être dans une bande originale de film, c’était assez chouette et troublant à la fois. En tout cas, on redécouvre clairement le disque et ses morceaux, et pour certaines chansons on dirait carrément des covers de son propre album.

Le concert revêt également une mise en scène très différente des autres spectacles, parce que l’on est un peu plus dans un cadre formel avec l’orchestre, et la chanteuse embrasse totalement ce nouveau concept. On la retrouve donc avec cette coiffure semi-antique full drag queen et une tunique blanche ample, comme une immense surchemise qui flotte autour d’elle (qu’elle abandonne ensuite au profit d’une petite robe noire en dessous). Elle est dans ce rôle d’allégorie vivante de la musique, mais est-ce Calliope, Érato, Melpomène, ou un peu d’Euterpe et de Terpsichore ? On l’ignore, mais on adore ! ^^

Mais pour vous dire le seul bémol du spectacle pour moi, c’est justement la limite de cette interprétation et de ces choix de mise en scène. Car on a donc une Zaho très différente, elle est mutique et elle enchaîne les morceaux avec une précision millimétrée, et pas de tchatche, pas de messages, pas de contexte ou de connivence avec le public. Et ça bah… ça manque ! Et c’est surtout lorsqu’elle sort un peu de cette représentation figée pour se mettre seule au piano ou qu’elle part dans des interprétations un peu arty, eh bien sans la naturelle Zaho qui explique pimpante ses intentions et ses sensibilités, ça fait un peu « simagrée ».

C’est vraiment mon seul petit reproche. Je trouve que ça fait un truc un peu froid, alors que des petites touches un peu plus personnelles n’auraient pas entamé l’effet global, tout en faisant baisser d’un cran la pression et le corsetage d’un tel orchestre symphonique professionnel. Pourtant à la fin, elle sort enfin de son silence, et elle explique plein de trucs, y compris un petit message « Bataclan », mais c’est « après ». Et je crois que j’aurais trouvé plus habile de faire ça « avant » quitte à passer ensuite à un spectacle entier et sans babil au public.

Malgré cela, c’était un concert irréprochable sur le plan de la musique, de la voix et de la performance, et j’ai adoré de bout en bout. On a toujours un tel bonheur à la voir sur scène avec sa générosité et son talent qui transpirent à chaque pas et chaque note. Le public était évidemment parfaitement conquis…

A noter, en première partie nous avons eu le bonheur de découvrir la violoncelliste Cécile Lacharme qui a joué ses propres compositions, et c’était vraiment très très cool. Elle est diablement douée, et cela m’a donné envie de m’intéresser plus avant à ses créations.

Le toutou et le bâton

Ah mince, il a fait beau toute la journée, mais giga flemme de mettre le nez dehors. Et donc quand j’ai eu le courage, c’était trop tard, grisailles et super nuageux. Mais bon, je suis allé faire un tour à la plage.

Je suis resté fasciné par ce chien et son maître qui ont passé de longues minutes à jouer à je te lance un bâton. J’ai halluciné de la capacité de bondissement du chien qui avait l’air d’être monté sur ressorts. Et comme souvent, il récupère son bâton et il a à la fois très envie qu’on lui relance, mais aussi pas du tout envie de le rendre à l’envoyeur !! ^^

Avant j’étais allé un peu en forêt où les arbres ont bien perdu leurs ramages, et on a malgré tout encore de jolies couleurs automnales.

Avant et après la pluie

On a vu une éclaircie, on s’est dit qu’il fallait tenter notre coup, et franchement on a bien fait, car c’était super agréable de marcher par ce temps incertain. Et quand il flotte comme ça, les éclaircies fournissent en général une lumière magnifique comme là au Pouldu avec le soleil qui éclaire la côte.

On n’a pas arrêter de passer entre les gouttes, mais quand on a vu sur l’horizon ce magnifique nuage gris qui pleuvait déjà généreusement sur l’océan, on s’est dit qu’on en n’avait plus pour longtemps.

Malgré tout, dans ce cache-cache avec Hélios, ça a donné une assez jolie conjonction avec le calvaire de Bellangenet et sa crucifixion en contre-jour.

On a vite filé vers la voiture pour s’abriter, mais à peine revenu à nos pénates, qu’il faisait de nouveau beau. Alors j’ai tenté ma chance avec le bord de mer vers Moëlan, et en passant j’ai vu que les maïs avaient été coupé dans le champ de Kerc’hordonner et qu’on pouvait accéder aux mégalithes. Et comme j’ai toujours louché sur l’endroit, et que j’étais tout seul (mon mari ne veut jamais qu’on s’arrête ^^ ), j’ai enfin pu admirer l’endroit, et il est absolument remarquable. Il est indiqué comme Kercordonner sur les plans, mais je me fie au panneau, sans doute en breton, que je vois depuis que je viens dans le coin.

Il s’agit donc d’une allée couverte précédée d’un menhir qui est juste dans l’alignement. Mais l’originalité c’est leur emplacement, puisqu’ils sont en plein milieu d’un champ cultivé, et il y a juste un mince chemin pour s’y rendre.

Le menhir présente une face importante de profil comme on le voit, mais en réalité il est comme sur la tranche et très mince lorsqu’on est dans l’alignement de l’allée couverte. C’est vraiment ces deux mégalithes en conjonction qui fait que c’est un lieu singulier, en plus de cette position incongrue aujourd’hui en pleines cultures.

L’alignement est-ouest fait que le soleil se couche dans cet axe longitudinal, et il faut que je revienne pour la conjonction idéale, peut-être au solstice d’hiver (comme beaucoup de ces mégalithes semblent y être adaptés).

Cela fait presque vingt ans que je veux voir ce truc, alors je suis très content d’avoir eu cette occasion. ^^

Le menhir surtout est d’une beauté hallucinante. Oui je sais c’est chelou, mais j’aime beaucoup les menhirs.

J’ai terminé ma course à Kerabas pour le coucher de soleil, mais malgré le retour du « beau temps », ce n’était pas dingue. Mais ce n’était pas moche non plus. Hu hu hu.

Lumières de novembre

Bon, il ne faut pas rêver, novembre c’est le pire mois breton. Il flotte sans arrêt, tout est fermé, il caille, c’est boueux et les journées sont courtes. Mais j’aime bien qu’on y soit, et on y prend presque tous les ans des vacances (juste après les mômes bien sûr ^^ ), parce qu’il n’y a pas un chat dans les rues, les commerces ou les sentiers côtiers, et que la forêt est encore plus belle, et lorsqu’il y a un rai de soleil alors la côte devient sublime en quelques minutes (souvent le temps de l’éclaircie quoi).

Il faut qu’on arrête de dire « on va en Bretagne » vu qu’on y habite maintenant, mais on a du mal à s’y faire avec le chéri. Il faut qu’on dise « on va dans le Finistère », même si ma voisine rennaise qui est originaire de Brest me disait l’autre jour : « Ah non mais le Finistère c’est le Finistère Nord, votre truc là on ne sait pas ce que c’est. » ^^

Donc on est arrivé dans la pluie et la grisaille, mais heureux comme tout pour cette petite retraite loin de tout le tumulte de nos vies quotidiennes. Et la surprise c’est ce samedi midi et de se lever (oui je vois rarement les matinées dans ma vie de patachon en congés) avec cette vue sur le jardin.

Et ce fut une très chouette journée d’accalmie et de soleil, avec cette lumière qui devient rasante, blanchâtre et aveuglante, et a perdu de sa chaleur. Comme les coefficients sont encore assez importants, c’était aussi une journée de vagues !! Et comme cela faisait longtemps qu’on avait pas regardé les vagues, on est allé se faire une petite promenade à notre spot favori vers Beg An Tour (Doëlan).

L’océan était bien remué et c’était ambiance machine à laver près des rochers. Je vous rassure le dimanche est redevenu gris et pluvieux. Mais on guette la prochaine éclaircie. ^^

Et sinon, que pensez-vous de ces paires de chaussettes dont on m’a fait cadeau récemment, elles sont pas juste géniales ??? Hé hé hé.

Révolution expIAtoire

Je crois que je ne vais pas me lasser de sitôt à chercher des tas d’opportunités de mettre IA à la place de ia dans les mots et expressions les plus improbables. Hu hu hu. Là je voulais juste vous partager quelques liens qui ont retenu mon attention, comme cet article tout frais du jour de Tristan Nitot qui s’interroge sur la définition même du prolétariat, et qui se demande si ce n’est pas ce que l’IA générative fait de nous : des prolos.

le prolétariat, c’est ceux qui perdent leur savoir, parce que leur savoir est extériorisé dans les machines

Tristan qui cite Bernard Stiegler,

Sinon deux passionnants articles qui proposent une vision que je n’imaginais vraiment pas… En gros, cette quête de l’IA s’accompagne d’une gabegie en ressources et d’une course à l’échalotte en production d’électricité, mais la bulle de l’IA va finir par éclater, et ces deux-là professent qu’on va se retrouver dans un monde avec de l’énergie assez propre et peu cher, et que ça pourrait même être compatible avec nos objectifs de transition écologique. Ce sera assez fou si vraiment c’est le bon scénario.

Lire l’article de Ploum : Quand éclatera la bulle IA…

Lire l’article de Charlie : The pivot.

Skynet comme si vous y étiez !

Je découvre [via Gonzague] cette édifiante vidéo qui explique assez simplement la progression fulgurante de l’IA, mais surtout qui dessine une intéressante projection vers la fameuse AGI : l’Intelligence Artificielle Générale. Et ce n’est pas flippant du tout, c’est pour 2027, et l’hypothèse la plus crédible c’est qu’on est tous tués par des IA avant 2030. Hop là ! Emballé c’est pesé ! Après tout, on a déjà 30 ans de retard par rapport à Skynet en 1997.

Pour lire plus avant la source qui a permis de réaliser cette passionnante et pédagogique vidéo : c’est là.

C’est d’ailleurs ce qui rend cet outil de promotion qu’est une vidéo Youtube plutôt crédible et convaincante, car les études sous-jacentes le sont, et les personnes impliquées paraissent plutôt avoir la tête sur les épaules. Daniel Kokotajlo est souvent cité, et j’ai bien aimé son propre retour d’expérience et auto-analyse sur les prédictions qu’il avait réalisé sur l’IA.

Totally correct Ambiguous or partially correctTotally incorrectTotal
20227119
202354110
202474516
Total198635
[Source]

D’ailleurs, l’atteinte de l’AGI pour 2027 (soit 30 ans exactement après la mise en ligne de Skynet hein ^^ ) est une de ces prédictions qui commencent à sérieusement faire douter les spécialistes. Certains pensent que c’est pour 2030 et d’autres 2044, mais dans tous les cas c’est assez inexorable pour tout un chacun.

Ce qui est drôle, je trouve, c’est que nous avons évidemment maintes hypothèses crédibles quant à notre sombre avenir, et qu’on peut à présent considérer comme voies possible cet étonnant mix entre fiction et réalité. Il y a donc Skynet et l’univers de Terminator que je cite là en figure de proue. Mais je ne peux pas m’empêcher de penser à Joshua et Wargames, ou simplement à Dune et le récit de la manière dont les hommes ont lutté et gagné la guerre contre les machines pensantes. Dans le Dune de Paul Atréides, les IA ont été complètement bannies de l’Univers Connu et les personnes qui en utilisent sont immédiatement condamnées à mort. Certaines personnes en revanche, qui sont appelées Mentats, sont des ordinateurs humains avec des capacités d’analyse équivalentes grâce à certaines drogues et un entrainement spécifique.

Un de mes auteurs favoris, Isaac Asimov, a imaginé Multivac. C’est un ordinateur gigantesque et sans parler explicitement d’intelligence artificielle, on est sur un truc de compète malgré tout. Dans « La dernière question« , on demande pendant toute son existence à Multivac s’il existe une manière d’inverser l’entropie, et il n’a pas de réponse à cette question. Mais après des millénaires et des millénaires, alors qu’il est devenu une entité informatique qui subsiste dans des dimensions à la physique encore inconnue, et que l’univers a beaucoup changé, et que les humains ont depuis longtemps disparu, il trouve la réponse à cette question posée par l’humanité depuis la nuit des temps. Et alors, il « dit » Fiat Lux. De manière plus prosaïque et proche de nos préoccupations, j’avais adoré aussi la nouvelle « Droit électoral » dans laquelle on utilise Multivac pour élire un président des USA en 2008. Car on est dans un moment du développement et des compétences de Multivac1 où il est capable de modéliser des milliards de paramètres pour soupeser les opinions, les faits, les trajectoires économiques, techniques, le développement de l’humanité etc.

Et donc on lui fait confiance pour choisir la bonne personne, plutôt que de voter soi-même, vu qu’il prend en compte tous les facteurs statistiques imaginables. Malgré tout pour prendre une décision, et pour continuer à donner l’illusion du choix électoral, Multivac sélectionne un seul citoyen américain, et il lui pose une question (à la con). Cette simple réponse « de la base » lui permet d’avoir un modèle statistique absolument parfait. On suit dans la nouvelle la célébrité éphémère de ce citoyen « élu ». Et les gens trouvent que ce principe démocratique est absolument merveilleux et rationnel. ^^

  1. Tout en étant cohérent avec les 3 lois de la Robotique d’Asimov évidemment. ↩︎

Bonne fête les morts

C’est assez classique, mais c’était journée cimetière avec maman aujourd’hui !! Moi j’aime bien les cimetières, et à la Toussaint ils sont couverts de chrysanthèmes de toutes les sortes et couleurs, c’est gai !! Huhuhu. Ok ce sont des endroits un peu mortels, mais pour moi c’est un peu un rapport à la Mulan et ses ancêtres, donc y’a Mushu qui se balade et j’y vois plutôt un lieu de vie avec plein de morts qui y sont commémorés.

Il y avait cette très vieille tombe complètement envahie par une plante que j’ai trouvée particulièrement belle et romantique.

Le passage à Osny c’est aussi forcément le passage le long de la Viosne avec son air automnal bien affirmé.

Et évidemment c’était sans compter sur Obi-Wan le grand félin de la savane, et le plus adorable des chatounets de l’univers.

Pour finir, voilà les coquetiers géniaux chez maman avec leur petit chapeau pour les garder au chaud !!! C’est pas adorable ça ? Il n’y a qu’une maman pour préparer des œufs à la coque comme ça. ^^