Je t’adore à l’égal de la voûte nocturne,
XXV – Les fleurs du Mal (1868) de Charles Beaudelaire
Ô vase de tristesse, ô grande taciturne,
Et t’aime d’autant plus, belle, que tu me fuis,
Et que tu me parais, ornement de mes nuits,
Plus ironiquement accumuler les lieues
Qui séparent mes bras des immensités bleues.
Je m’avance à l’attaque, et je grimpe aux assauts,
Comme après un cadavre un chœur de vermisseaux,
Et je chéris, ô bête implacable et cruelle !
Jusqu’à cette froideur par où tu m’es plus belle !
Et pan!
Du Beaudelaire en plein cœur!
Cela faisait longtemps, merci.
Ton illustration est très réussie, aussi.
Ah merci, c’est une photo de Pont-Aven en lumières qui a lieu tous les Noëls là-bas. :amitie:
Notre monde a besoin des poètes…
Je suis très sensible aux rimes et à la métrique, donc c’est tout de même très localisé au 19ème siècle pour moi. :coeur:
Ah Baudelaire… »Les bienfaits de la lune » j’aime beaucoup aussi.
Chouette photo.