Megalopolis (Francis Ford Coppola)

Oh là là, j’en avais entendu des vertes et des pas mures sur ce film… Mais non ce n’est pas un très mauvais film, mais ce n’est pas un bon film non plus… Pas inintéressant formellement en tout cas (et pas si moche que laissaient présager les extraits). Le monsieur sait encore filmer, monter et diriger. On a une ribambelle de très bons comédiens et comédiennes.

C’est l’histoire qui est brinquebalante clairement. Pourtant il y a une sorte de fil, on est dans une espèce de fable uchronique, d’anticipation et alternative où New York est New Rome, et les grandes familles patriciennes se déchirent le pouvoir. Cesar Catilina, notamment, est un grand urbaniste et architecte, inventeur d’une matière étrange et exceptionnelle qui permet des constructions incroyablement futuristes, mais aussi des greffes complètement avant-gardistes. Son ennemi est à la fois le maire Cicéron, dont il aime beaucoup la fille, et son oncle Crassus. On suit cette sorte de jetset romaine plus ou moins transposée dans un monde à nos valeurs, modulo l’Antiquité Romaine hésitante.

Et l’histoire se raccroche bien à des épisodes de la vie de Catilina, Crassus et consorts, mais très rapidement ça se barre en couilles. Les scènes sont très décousues les unes des autres, et il y a des tas de paraboles très appuyées, et bien trop ampoulées, qui sont restées parfaitement mystérieuses pour moi. Après on est dans New Rome, donc on ne va pas critiquer la direction artistique digne d’une boutique Roméo1.

Et alors ça tchatche beaucoup pour ne pas dire grand chose. Mais en même temps, Marc-Aurèle est cité plusieurs fois et de manière très éloquente et positive, donc au moins pour cela, le film n’est pas complètement dénué d’intérêt. Mais j’avoue que je n’ai pas été conquis ou passionné. C’est une curiosité qui vaut pour celui qui l’a fait, et au moins il s’est fait plaisir. ^^

  1. Cela n’existe plus mais c’était un showroom rue du Faubourg St Antoine avec du marbre, des dorures et des trucs très affreux et affreusement chers. Un temple du mauvais goût pour nouveaux riches et anciens décadents, ou empereurs romains du vingtième siècle. ↩︎

Emilia Pérez (Jacques Audiard)

De la part d’Audiard, on pouvait compter sur un film de bonne facture, car il y a des hauts et des bas, mais c’est vraiment le cinéaste français le plus doué de sa génération. Et j’ai vraiment bien aimé Emilia Pérez, évidemment les résultats de Cannes avait déjà donné quelques indices à ce sujet.

C’est un film français étonnant puisqu’il est hispanophone, et l’histoire se passe principalement au Mexique. En plus de cela, c’est un film de femmes et avec un prétexte queer tout à fait singulier et saisissant, et c’est un film musical, pas vraiment une comédie musicale, mais un truc proche selon moi d’Annette et sa vigueur « opératique ». Les héroïnes, Zoe Saldana, Selena Gomez et évidemment Karla Sofía Gascón, sont parfaites et merveilleusement solaires dans leurs rôles respectifs, et rien que pour elles, le film en vaut largement la peine.

On suit les péripéties d’un narco-trafiquant mexicain (Karla Sofía Gascón) qui enlève une avocate, Rita (Zoe Saldana), et qui lui demande de l’aide pour faire une transition de genre et changer radicalement de vie. Il devient alors Emilia Pérez, se fait passer pour mort, et met sa famille à l’abri en Suisse. Mais quelques années plus tard, Emilia ne tient plus et fait revenir sa famille au Mexique en se faisant passer pour une cousine du trafiquant décédé. Rita et Emilia s’associent pour lancer une association qui recherche les personnes victimes des trafics de drogue, et cette dernière tente ainsi de se racheter.

Je rapprochais donc le film d’Annette car on est sur une sorte de tragédie en quelques actes avec des intermèdes musicaux qui viennent soit relever, alléger ou rendre encore plus graves et « passionnelles » certaines scènes. Les chansons sont particulièrement réussies, et les quelques scènes musicales sont vraiment utiles à la narration, tout en ajoutant une dimension surréaliste et une mise en avant marquée des émotions des personnages. Avec la langue espagnole et ces héroïnes hautes en couleur, on est forcé (en tout cas, moi ^^ ) de faire des comparaisons avec le cinéma d’Almodovar. On retrouve vraiment des similitudes selon moi, même si ça peut paraître un peu léger.

Mais surtout le film est, comme toujours chez Audiard, remarquablement filmé, avec aussi sa dose de violence (ambiance cartels mexicains…) et d’actions qui donnent un rythme très soutenu à ces 2h10 de film. Entre cette histoire plutôt palpitante, les scènes musicales (Zoe Saldana lors de la soirée de bienfaisance est notamment un moment génial) qui sont comme suspendues dans la narration, et le jeu des trois comédiennes, on est pris et enveloppé dans l’intrigue, et le tout est fichtrement haletant.

Après sur le traitement de la transidentité, il faut en dire un mot. En tant que petit cisgenre, et comme beaucoup de me coreligionnaires, j’ai trouvé qu’Audiard, en boomer accompli, n’a pas fait de conneries énormes. Certes ce n’est pas un film pour donner une bonne image à une héroïne transgenre, mais on a une histoire qui met merveilleusement en valeur une superbe actrice trans, et on comprend parfaitement l’espoir qu’elle nourrit en faisant une transition qui est une émancipation, mais surtout une réconciliation avec son être profond et sincère.

En revanche, c’est toujours important de saisir les remarques des concernées, et j’ai mieux compris les critiques de certains et certaines en la matière. Notamment dans les deux fils de touites suivant.

https://twitter.com/illiskaa/status/1826170243342873003

Alors autant je trouve gonflé qu’on parle de « nanard » ou de film raté, autant j’ai compris et suis carrément d’accord avec le fait qu’on est dans un récit de transidentité qui est vraiment daté. Et Audiard a fait quelques grosses erreurs et maladresses en effet dans la manière dont il insiste sur la chirurgie et la transition physique, esthétique et le « devoir » de la personne trans. Clairement il me fallait un peu de jugeotte fournie par des adelphes pour le réaliser, et en effet mon cis-gaze1 rendait l’exercice difficile.

En y repensant, en effet, on est dans une situation et des modèles très proches de la série Transparent (qui date de 2014) ou encore Veneno (que j’ai tant aimé !!) qui nous place encore dans une époque où on parlait de transsexualité, et nous sommes bel et bien à l’ère de la transidentité. Il y aurait donc eu sans doute une manière plus habile et « moderne » de raconter cette histoire.

Je suis donc circonspect sur le film, car je l’ai bien aimé. Mais en effet rétrospectivement, cette vision de la transidentité désuète comment la qualifier ? Si on transposait cela à de l’homosexualité, je n’aurais aucun problème à expliquer qu’un film nous refait la « cage aux folles » en 2024. Et pourtant l’intention peut être bonne, et il ne faut peut-être pas tout jeter aux ordures ? Bref, je ne sais pas. Mais je sais que je ne sais pas. ^^

  1. La simple manière dont je vois « la vie » à travers ma situation de personne cisgenre. ↩︎

Beetlejuice Beetlejuice

Bon, évidemment on ne s’attendait pas à un super film, et il était super risqué d’avoir carrément un nanard. Avec Tim Burton aux manettes et sans doute avec une moindre pression artistique (on espère aujourd’hui), ça pouvait aussi être une bonne surprise. Comme beaucoup de gens j’adore le premier opus, et c’est vraiment un de mes films de la préadolescence (j’avais 12 ans).

Bon bah, ce n’est pas un nanard, c’est un film tout à fait regardable et un divertissement de bonne tenue. Mais au regard du premier film, et pour une suite c’est dans l’absolu un film très très moyen. Donc raté pour la suite qui aurait pu à la fois plaire aux anciens et aux nouveaux (je me demande d’ailleurs s’il plaira aux jeunes d’aujourd’hui, peut-être bien que oui) !

Ce qui est réussi c’est que ce n’est pas un film dédié au fan service avec une enfilade d’easter eggs et autres réminiscences ou clins d’œil faussement dissimulés dans des coins de décor. Il y en a bien sûr, c’est le jeu, mais bien assumés et sans être trop appuyé, juste la bonne alchimie. Et ainsi le rappel du premier film fonctionne bien.

Mais ce qui est bancal, c’est que le film en tant que tel n’est pas incroyable. Pas super bien écrit, pas super bien joué, pas super intéressant… beige quoi.

Nous sommes bien en 2024, et on retrouve Lydia (Winona Ryder) et Delia Deetz (Catherine O’Hara), 35 ans plus tard. La première est une sorte d’Elvira qui présente une émission télé sur les fantômes et maisons hantées, tandis que la seconde vit sa meilleure vie d’artiste, toujours aussi perchée. Lydia a une fille (Jenna Ortega) qui ne s’entend pas bien avec sa maman, et qui a beaucoup de problèmes à accepter la mort de son père (tombé d’un bateau sur l’Amazone).

La mort accidentelle de Charles Deetz ramène tout ce petit monde à Winter River (où on retrouve la maison des Maitlands, et la fameuse maquette du grenier). Il y a alors plusieurs intrigues qui se croisent : l’ex de Beetlejuice (Monica Bellucci) qui cherche à se venger de son mari, la fille de Lydia qui se fait berner par un mort pour se rendre dans l’au-delà, Lydia qui doit épouser son agent (Justin Theroux), et Delia qui se retrouve morte pour avoir acheté deux serpents faussement inoffensifs.

Eh bien c’est fou, mais tout ça n’a que très peu d’intérêt en terme d’histoire, et tous les arcs qui sont développés se terminent plutôt en eau de boudin, notamment et avec un grand étonnement celui de Monica Bellucci (vraiment aucun intérêt, le truc aurait carrément pu être supprimé au montage), et aussi celui qui avait de l’intérêt avec le gamin tueur qui flirte avec Jenna Ortega.

Ce qui fonctionne surtout dans le film, c’est son rythme qui est très chouette, et les gimmicks de Beetlejuice très conformes au premier film, tout aussi dingues, gores et tordus. Mais malgré tout, on voit bien les 35 ans de plus chez Michael Keaton, et j’ai été dérangé par son maquillage très visible, beaucoup plus que pour le premier film. La DA des morts et des décors est vraiment burtonienne à souhait, et ça ça fonctionne super bien. Les effets se veulent un peu vintage et old school, et malgré tout ils ont complètement raté les effets des « vers des sables » avec des procédés juste affreux.

Le truc se regarde, mais on voit bien que c’est de guingois, ça part dans tous les sens, que la direction d’acteur est souffreteuse, et que ça manque juste d’un choix clair, simple et lisible pour le spectateur. Et je n’ai pas pu m’empêcher de penser que les personnages secondaires ou les décors ont été aussi conçus et proposés pour des produits dérivés ou des parcs. Le bébé Beetlejuice notamment est clairement dans les rayons à Noël !! Et je ne boude pas mon plaisir non plus, car j’ai tout de même rigolé à certains moments, mais il y avait des blagues à chaque plan, et clairement une sur dix fonctionne partiellement.

Cela donne aussi un cabotinage extrême pour Catherine O’Hara qui a l’air de faire son maximum, mais ça ne donne rien, alors qu’elle avait prouvé son potentiel comique à maintes reprises dans Schitt’s Creek.

Bref, même si je noircis beaucoup le tableau, je maintiens que ça se regarde tout de même, et que ça aurait vraiment pu être pire, mais ce n’est juste pas très bon. Et je ne vois pas ce qui reste de Burton là-dedans. Cela m’a donné l’impression que cette suite avait été confiée à un tiers avec un cahier des charges des trucs burtoniens à convoquer. Il reste tout de même quelques scènes sympas, et cette mise en scène énergique qui permet de tenir jusqu’au bout.

Alien : Romulus

Il y a eu tellement de catastrophes industrielles avec cette saga (une petite pensée pour le donut charlizicide) qu’il faut au moins saluer ce retour plutôt réussi d’Alien sur les écrans !!! Un peu à la manière d’un Rogue One, on est dans un interstice entre deux films importants que sont le tout premier Alien et celui où il y en a des tas partout, et où on a mis un s à Aliens pour nous le faire comprendre subtilement, le second opus de la saga originelle. Depuis on a eu des croisements plus ou moins bien sentis, et des tentatives de préquelles assez calamiteuses, malgré une série Raised by wolves qui a bien des qualités et dont la première saison m’avait clairement séduit (et pis paf, rien de génial).

Le film qu’on voit là n’est tout de même pas à la hauteur d’un Rogue One qui est devenu mon préféré des Star Wars aujourd’hui, mais force est de constater que c’est un chouette retour dans des films regardables et avec une certaine saveur. C’est du reboot tout à fait correct, avec une vue plus moderne à certains égards, mais un respect à la lettre de la « mythologie ». Mais c’est aussi là où le bât blesse selon moi avec un film qui flirte un peu trop avec le « fan service » et des clins d’œil pour initiés qui sont en réalité carrément des énormes ficelles.

Le scénario et l’action tiennent sur un timbre poste (autre défaut), mais il faut avouer que c’est parfaitement réalisé, exécuté, et que c’est plutôt joliment fait. Et avec la qualité actuelle des blockbusters, c’est déjà pas mal !!! Nous sommes donc 20 ans après la destruction du Nostromo par Ripley, et l’expulsion du huitième passager dans l’espace après être passé à la plancha. Mais des scientifiques missionnés par la méchante entreprise capitaliste ont récupéré les débris et on réussi à ranimer les bestioles. Leur vaisseau est donc en dérive, et il est repéré par des jeunes gens qui galèrent sur une colonie minière, et qui y voient un moyen de récupérer des capsules d’hibernation pour s’enfuir sur une colonie déjà terraformée. Ils ont besoin d’un androïde de la société Weyland-Yutani pour accéder au vaisseau, et ils demandent leur copine Rain de les accompagner avec un androïde retapé par son père, et qu’elle considère comme un petit frère. Mais bien sûr, lorsqu’ils arrivent dans le vaisseau, ça réveille les petites bestioles qui n’attendaient que ça !!!

Alors c’est tellement cousu de fil blanc que vraiment vous pouvez en deviner toutes les péripéties, il n’y a aucune surprise !! Mais les scènes sont très bien chorégraphiées et on a droit à tous les classiques : d’attachants facehuggers (la bestiole qu’on voit sur l’affiche) très agiles aux monstres plein d’acides et de facéties. Et on retrouve aussi pour la touche moderne tout le développement des autres films (et surtout la série que j’ai évoquée) sur la flexibilité génétique des aliens, leur adaptation à tous les milieux, et quelques retrouvailles avec des personnages mystérieux des films récents assez bien senties.

Donc vraiment je ne boude pas mon plaisir, c’est assez plaisant à voir. Un bon divertissement qui fait bondir dans le noir, avec la bonne bande-son, et des scènes bien gores !! Mais franchement le code corrompu ou inadapté d’un androïde qui le rend un peu déficient sur le plan mental, j’ai trouvé ça très maladroit, et trop hollywoodien, même si jouer sur la connivence entre Rain et son frangin robot Andy était original.

Après ça reste un peu limité car le film se contente vraiment de singer les gimmicks des autres longs-métrages, c’est un peu paresseux, mais bon parfois il vaut mieux cela qu’un donut tueur !!

Deadpool & Wolverine

Il y avait bien eu le premier Deadpool qui fonctionnait bien car l’esprit de la bédé était là, et c’était drôle, irrévérencieux et parfois même sympathiquement barré. De plus, Ryan Reynolds incarne plutôt bien ce héros obsédé sexuel et insupportable en cabotinant à fond, mais soutenu par quelques bonnes répliques et une histoire sympa. Mais le second c’était déjà une redite qui commençait à montre des signes d’usure…

Là c’est une catastrophe, car il n’y a rien de nouveau, rien d’intéressant, et même les anciennes ficelles ne fonctionnent plus. Bien sûr la rencontre au sommet Wolverine et Deadpool est sympathique deux secondes, mais deux heures de cabotinage avec les mêmes blagues de cul éculées, et l’histoire cousue de fil blanc, les personnages secondaires tellement en copier-coller des autres films qu’ils auraient vraiment pu se permettre de refaire un montage avec les rushs des deux autres films… bah ça ne prend pas. On sourit à peine un peu pour faire plaisir à des gens qu’on apprécie, mais pas au-delà.

Le film est purement agaçant, et j’avais hâte que ça se termine. Je ne pouvais plus avoir une blague à deux balles de plus, et pourtant les auteurs ont essayé de pousser au plus loin le bouchon. Les scènes d’action et les effets spéciaux ne rattrapent même plus les choses, et cela en fait un divertissement plutôt moyen en réalité. Pourtant ces personnages sont cool, comment les manipuler ainsi, et les user jusqu’à la corde, dans un truc aussi inhabilement markété et pauvrement écrit ?

Cela ne m’empêche pas de voir à peu près tous les films de superhéros qui sortent, mais le pourcentage de films corrects s’appauvrit vraiment comme peau de chagrin.

Rattrapage Cinéma (2013-2019)

Entre 2013 et 2019, j’ai mis plein d’articles de côté dans une liste de « posts à faire » en me disant que j’allais m’en occuper, et puis le temps a passé… Je la compile ici car je me suis juré d’avoir un weblog digne de ce nom. J’en dis un peu plus dans cet article justement.

Monstres Academy (2013)

C’est vraiment toujours compliqué avec les suites, et surtout des grandes réussites Pixar, et pourtant il y a de bons trucs notamment en considérant l’incroyable succession des 4 Toy Story (tous impeccables). Mais là ce n’est pas le cas. Ce n’était pas mauvais, et plutôt bien fichu avec de nouvelles images de synthèse de meilleure qualité que le film d’origine, mais pas transcendant. Le scénario pourtant avait quelques mérites, mais disons que c’est beaucoup trop cousu de fil blanc malgré le plaisir de retrouver quelques personnages familiers.

Moi, moche et méchant 2 (2013)

Rololo, c’était pas dingue ça non plus. Disons que ça se regardait, mais encore une fois, surtout pour les Minions. Après c’est un divertissement assez chouette pour des gamins, mais qui s’oublie aussi vite pour des adultes malgré quelques sourires de connivence.

Pacific Rim (2013)

C’était le premier film de la série, et la (petite et relative) surprise de voir des combats de Jaeger et de Kaijū étaient assez cool pour rendre le truc regardable (mais ça vaut pas Macross ou Evangelion). Mais c’est du bon gros divertissement hollywoodien à qui il ne faut pas demander grand chose de plus. Mais tout de même à la limite de l’indigence sur le jeu des comédiens.

World War Z (2013)

Ah ça c’est du bon ! Et pourtant c’est fort hollywoodien et bien formaté « gros budget », mais il y a Brad Pitt (que je trouve souvent bon comédien), une très très bonne histoire (de zombies) et des effets spéciaux (de zombies) super réussis. Cela reste donc jusqu’à aujourd’hui une sorte de film culte que je regarde au moins une fois par an, et qui continue à être un excellent divertissement et un film d’actions redoutable.

Ma vie avec Liberace (2013)

L’histoire étant assez « queer », ça aurait pu me plaire. Mais bon il faut avouer que ce n’est pas non plus une vie des plus intéressantes à la base… Cela vaut pour la prouesse de Michael Douglas et aussi Matt Damon, et cela reste un film de Steven Soderbergh. C’est une curiosité qui parle sans doute plus aux américains qui connaissaient par cœur Liberace (encore un de ces mecs honteuses et tellement manifestement homo, ce que tout le monde feignait d’ignorer), j’en ai perso que quelques souvenirs diffus de télévision de mes vertes années.

Riddick (2013)

Le problème principal du film c’est que les effets spéciaux et le rendu des images de synthèse sont absolument dégueulasses. C’était à vomir au cinéma. Après le film en tant que tel, ça reste du Vin Diesel mais c’est plutôt ma came (j’aime beaucoup les deux premiers opus). Cela se regarde, mais c’est le moins bon des trois, de loin.

Blue Jasmine (2013)

Woody Allen n’est pas toujours ma tasse de thé, mais j’ai tendance à bien aimer les films un peu bavard et contemplatif. Et là comme le bavardage est produit par Cate Blanchett qui est dans un de ses meilleurs rôles, ça donne un film irrésistible et, je pense, un de mes préférés d’Allen. J’ai aussi vraiment été touché par le personnage de Cate, et son inexorable descente aux enfers, jusqu’à une folie assez flippante et désespérante, tout en gardant un grincement ironique et plein d’acrimonie. C’est un bon film !

La vie domestique (2013)

J’ai un souvenir très diffus de ce film avec Emmanuelle Devos, que pourtant j’aime bien. C’était bien joué, mais ça ne m’a pas beaucoup marqué, manifestement.

Prisoners (2013)

Un film de Denis Villeneuve avec Hugh Jackman et Jake Gyllenhaal, déjà c’est une bonne base. Et les deux comédiens sont brillants dans ce film, qui propose un thriller très tendu et éprouvant (pour moi). La réal est évidemment impeccable, mais je suis incapable de revoir le film (je ne supporte pas les trucs où on fait du mal à des minots).

Gravity (2013)

Comme tout le monde, j’ai adoré ce film qui arrive à nous tenir en haleine alors que c’est un huis clos dans l’espace, dans la combinaison spatiale même de Sandra Bullock (avec l’aimable contribution de George Clooney). C’est en plus brillamment filmé et monté, et la comédienne nous captive du début à la fin. Et on a vraiment envie de savoir comment un truc pareil peut bien se terminer !!!

La stratégie Ender (2013)

Je connaissais déjà le bouquin, et le film est une super adaptation selon moi. Et pourtant c’est vachement difficile, mais force est de constater que tout fonctionne très bien. Asa Butterfield, qu’on connaissait déjà, prouve qu’il était un excellent comédien, et la surprise d’avoir Ben Kingsley est assez cool. Les images dans l’espace et les effets spéciaux sont de bonne facture, donc vraiment un film sympa et que je revois de temps en temps. (Je regrette juste un chouïa le traitement des bestioles extra-terrestres et toute la dimension politique sur Terre avec la fratrie d’Ender qui ne sont pas aussi bien rendus que dans le livre, mais c’était très très compliqué.)

Les reines du ring (2013)

Ah c’est une de mes comédies françaises préférées !! Vraiment j’adore ce film qui est pourtant un truc feel good qui pourrait ne pas me plaire. Mais l’histoire est chouette, les comédiennes sont incroyables, et c’est très très très drôle. Vraiment un must franchouillard pour moi !

La Reine des neiges (2013)

Bon bah c’est le retour des classiques Disney, et même si c’est un peu décalé par rapport aux attentes actuelles, ça fait justement du bien de revenir à certains basiques lorsqu’ils ne sont pas édictés en norme, et surtout quand on a une princesse-héroïne-badass-dragqueenàloccasion !! ^^ Donc super pour l’histoire en apparence très standard, avec des princesses dans un château et des princes et un héros qui gagne le cœur de la belle. Mais avec de retournements de situation, de seconde lecture et métaphores pour finalement nous offrir une belle histoire à la fois classique et moderne. Et puis Libérée, Délivrée quoi.

Albator, corsaire de l’espace (2013)

Alors forcément c’était obligé pour moi, enfant de Albator 78 (le N° correspond bien à une année du vingtième siècle, oui oui), et le film a le mérite de proposer un renouveau sympa du personnage et de son épopée. Après c’est un peu limité et sur la forme et sur le fond. Donc ça donne un film regardable et avec sa petite facette nostalgique sympathique, mais qui ne restera pas dans les annales, et pas assez bon non plus pour relancer une série.

Gerontophilia (Bruce LaBruce) (2013)

Ah tiens celui-ci je regrette vraiment de ne pas l’avoir chroniqué plus largement, car c’est vraiment un très bon film du célèbre (pour moi ^^ ) Bruce LaBruce qui fait des films habituellement très barrés et souvent conceptuels. Là c’est finalement un film assez classique dans sa réalisation, mais le sujet est un peu dingue et traité là avec beaucoup de sincérité et simplicité, mais et sans trop de pudeur comme on peut s’y attendre de la part de l’auteur. On suit une histoire d’amour inattendue entre un tout jeune homme qui travaille dans une maison de retraite et un vieux monsieur de plus de 80 ans.

Tom à la ferme (Xavier Dolan) (2013)

Un très bon film de Dolan (que j’aime beaucoup) et dans lequel il joue vraiment bien. On y suit cette intrigue sado-maso assez compliquée à appréhender entre un mec qui vient de perdre son petit-ami et le grand frère de ce dernier (hétéro bourru apparemment homophobe qui vit dans une ferme). La violence de certaines scènes a été un peu difficile pour moi.

Under the skin (2013)

Un film vraiment très surprenant et inattendu avec une Scarlett Johansson toujours aussi talentueuse dans cette histoire curieuse d’une alien (Scarlett) qui charme des hommes pour ensuite les tuer avec une méthode mystérieuse et surréaliste (ils sont comme dépecés dans un environnement bizarre). Tout est super chelou dans ce film fantastique, mais je l’ai bien aimé parce qu’il est bien réalisé, avec une musique intéressante, et qu’il propose un truc vraiment singulier.

Détective Dee II : La Légende du Dragon des Mers (2013)

Je suis très amateur de ce genre de film, et cette série n’est pas trop mal. On était dans le début des productions chinoises jouant sur des thématiques asiatiques avec un format semi-tradi semi-hollywoodien et qui mise sur des effets spéciaux impressionnants. Mais le jeu chinois n’est pas toujours très compatible avec nos attentes, et les coups de serpe dans les effets sont un peu trop visibles. Malgré tout c’est un chouette divertissement.

X-Men : Days of future past (2014)

Oh c’est ma came, j’aime assez la saga X-Men, et cette série là avec James McAvoy, Michael Fassbender, Hugh Jackman et Jennifer Lawrence est assez plaisante et plutôt bien fichue. Là on a une intrigue de voyage dans le temps un peu compliquée, mais qui se suit bien et on profite à fond d’effets spéciaux de bonne tenue et des pouvoirs en veux-tu en voilà. On a même un caméo d’Omar Sy en Bishop qui est cool. Après on est en début d’épuisement manifeste de Bryan Singer sur les histoires de super héros, mais il lui reste encore du potentiel.

Black Coal (2014)

Un thriller chinois assez improbable mais excellemment joué et réalisé (Ours d’Or pour le film et Ours d’Argent pour le comédien). L’intrigue est bien cheloue et haletante, j’avais aimé le contraste entre le froid glacial du climat et la mine de charbon.

The Two Faces of January (2014)

Très bon film porté par ses trois comédiens géniaux : Viggo Mortensen, Kirsten Dunst et Oscar Isaac (qu’on connaissait à peine il me semble), et une histoire assez caractéristique de Patricia Highsmith. Nous sommes en Grèce dans les années 60, et un couple américain est en voyage d’agrément, tout en étant en manifeste fuite (le type est un escroc recherché). Ils font la rencontre d’un jeune grec qui leur propose ses services, et tout cela va les entraîner dans une ribambelle de péripéties, dont un meurtre accidentel.

Maléfique (2014)

Oh quelle déception. Car j’adore autant le personnage d’origine qu’Angelina Jolie, et son incarnation est vraiment bonne. Mais l’histoire est pourrie, et la réalisation mièvre, les effets bof…

La planète des singes : L’affrontement (2014)

C’est la suite du premier film de ce reboot de la Planète des Singes, et c’est vraiment une excellente série. Le film est assez dur et certaines scènes sont assez violentes, mais il est très bien joué, avec une bonne histoire donc tout cela fonctionne parfaitement.

Les Gardiens de la Galaxie (Guardians of the Galaxy) (2014)

Alors ça c’est vraiment ma came, et ça reste une des meilleures sagas Marvel, avec en plus un dernier opus particulièrement réussi. Dans ce film, on les découvre et c’est une réussite complète, autant pour les personnages, les comédiens, la réalisation ou les effets spéciaux et l’intrigue. C’est aussi drôle que l’action est soutenue, et c’est là qu’on a réalisé que Andy Dwyer de Parks & Rec était devenu une bombe.

The Naked Prey (La Proie Nue) (1965)

Ah c’est marrant, j’ai vu ce film (en 2014) sur une chaîne mais je l’avais noté car il m’a marqué. Et comme il était dans la liste des « posts à faire », bah je vous le note là. C’est un film de 1965 qui se passe lors d’un Safari en Afrique du Sud. Les chasseurs manquent de respect à un village, et alors d’un seul coup ils se font attaquer et presque tous tuer. Mais l’un d’eux complètement nu se retrouve la cible d’un autre jeu : les chasseurs le laissent partir en lui donnant une longueur d’avance, mais ensuite ils se lancent à sa poursuite. C’est un film quasi muet mais remarquablement filmé et monté, et qui impressionne par sa singularité et sa virtuosité.

Interstellar (2014)

On est très fan de Christopher Nolan chez nous, et ce film a rejoint très haut la liste des films fétiches. C’est un chef d’œuvre de la SF, tant sur le plan de l’écriture, de l’histoire, son procédé narratif, les comédiens et comédiennes, la musique etc. Bref c’est une réussite assez totale et un indispensable culte de la vidéothèque. Et on pense la même chose, voire mieux de TENET.

Magic in the Moonlight (2014)

C’est du Woody Allen alors ce n’est jamais vraiment complètement mauvais, mais ça fait partie selon moi de ses films « jetables ». Donc sympathique avec deux ou trois idées, mais qu’on oublie aussi vite, et qui aurait été sans doute tout juste médiocre fait par un autre. Mais voilà les comédiens et comédiennes charmantes, une petite intrigue mêlant drame et comédie, et hop ça passe le temps. Rien de plus.

Gone girl (2014)

Bon là on est sur du grand David Fincher, et avec les deux comédiens en tête qui sont dingues : Ben Affleck et surtout Rosamund Pike. C’est un très bon film qu’on a vu et revu pas mal de fois déjà, donc bon signe. Le film est brillemmant filmé et monté, l’histoire est géniale, et le twist est fabuleux. Culte !

Le Labyrinthe (2014)

Le premier d’une saga et ce n’est pas si mauvais, mais ce n’est franchement pas génial non plus. C’est du teen movie acceptable quoi, assez distrayant mais on peut s’en passer si on a un truc mieux à faire. ^^

Les Boxtrolls (2014)

Cela aurait dû être complètement ma came, et malheureusement ça n’a pas marché. Je ne me rappelle plus trop pourquoi… Il manquait un petit truc au-delà de l’idée de base et du design qui était cool.

Men, Women & Children (2014)

C’est un film choral (de Jason Reitman) avec what mille comédiens et comédiennes connus, et ça foisonne un peu, mais sans vraiment être convaincant. C’est principalement des histoires de cœurs et de culs des parents et des enfants adolescents, avec l’aspect comédie américaine de mœurs classique qui est pimpée par la technologie et notamment les usages des portables (encore un peu nouveau il y a dix ans ^^ ).

Imitation game (2014)

C’est le genre de film que j’aime bien et qui n’est pas un chef d’œuvre mais que j’ai déjà revu quelques fois sur Netflix avec plaisir. Parce que c’est l’histoire romancée mais vraie d’Alan Turing qui est un homme important, et que le comédien qui l’incarne, Benedict Cumberbatch, est comme d’habitude excellent. Le film est bien fichu pour nous mettre à la fois dans ce pan de l’histoire de la seconde guerre mondiale (le déchiffrement des messages de la machine ENIGMA), et pour aussi finir sur la petite histoire plus anecdotique mais terrible de ce génial Turing qui a beaucoup souffert de l’homophobie de son époque, jusqu’à ôter sa propre vie.

Big Hero 6 (2014)

Disney s’essayait déjà depuis quelques temps à des films d’animation à la Pixar, mais là non seulement c’est le cas avec une bonne qualité d’exécution, et une histoire qui vient directement de Marvel (tout juste racheté). Et le film est vraiment top parce que le duo de héros est absolument génial. J’avais été très touché par le héros qui perd son frangin, et par le robot Baymax dont je reste très très fan. Le film est très bien écrit, très fun et efficace.

The Amazing Spider-Man 2 : le destin d’un Héros (2014)

Arf, alors déjà que le premier n’était pas une immense réussite, celui-ci est dans la lignée. Cela se regarde quand on est fan (comme moi), et Andrew Garfield est toujours aussi choupinou, mais rien de plus.

Jupiter : le destin de l’univers (2015)

Ah IOUPITÈRE !!! Mein gott, ce film comme ça c’est un immense navet, mais en même temps c’est devenu super culte. C’est vraiment signé des Wachowski, donc en capacité du meilleur comme du pire, et là c’est un mélange parfait de leur meilleur et de leur pire !!! Donc on a un film à l’action soutenue, basé sur une histoire pas mal, et avec de très bons effets spéciaux et plutôt bien filmé. Mais les dialogues sont indigents, voire drôles, la direction d’acteur (je pense que c’est cela) est problématique, et certaines scènes sont juste ridicules. Mais c’est culte, je l’ai revu plusieurs fois !! ^^

Avengers : L’ère d’Ultron (2015)

Bon là, c’est ma came évidemment. C’est le début de la saga Avengers qui prend forme, et c’est vraiment pas mal du tout. On est enfin dans une ère où la maîtrise des images de synthèse a atteint un assez bon niveau pour que le film soit toujours regardable aujourd’hui. Le film de super héros Marvel « choral » prend vraiment son essor avec ce film selon moi.

Jurassic World (2015)

Alors là c’est super fort, vraiment je suis allé le voir sans croire qu’ils arriveraient à reprendre le flambeau de Jurassic Park (avec des suites moins bonnes, mais si j’aime bien le 3ème). Mais force est de constater que c’était une immense réussite avec une belle réinvention de cette franchise ultracélèbre. Les effets spéciaux sont à la hauteur du défi et nous donnent plein de chouettes dinosaures à voir, et l’histoire, même si classique, est plutôt cool et bien fichue. Il faut aussi saluer les performances de Chris Pratt (qu’on aimait aussi beaucoup un peu plus en chair dans Parks & Rec, mais qui est là beeffy, daddiesque et sexy à mort) et Bryce Dallas Howard que je découvrais.

Vice-versa (2015)

Ah bah tiens je viens de voir le deuxième opus il y a quelques jours. Le premier était vraiment un chef d’œuvre d’animation, et surtout une claque (émotionnelle) quant à l’intrigue. On arrive à suivre les émotions d’une gamine qui finit en dépression, et c’est aussi jubilatoire que terriblement émouvant de suivre tout cela surtout depuis un format « enfant » qui convient incroyablement à tous les âges et tous les référentiels.

Les Minions (2015)

Autant je suis pas fan du tout des « moi, moche et méchant » autant j’adore les Minions. Et donc le film, j’ai adoré parce que c’est complètement con du début à la fin, et que ça gueule, ça fait des conneries, et c’est drôle caca-pipi comme on aime parfois aussi. ^^

Mission Impossible 5 : Rogue Nation (2015)

Il a fallu du temps pour que la franchise s’impose, mais Tom Cruise a réussi son pari à partir de ce film qui mimique parfaitement un James Bond. D’ailleurs la suite des films des deux sagas deviennent difficiles à distinguer, parfois je ne me souviens plus si telle ou telle scène vient d’un Mission Impossible ou un Bond. Et là Tom a eu la bonne idée de louer les services de Rebecca Ferguson, et on est très fan d’elle depuis ce film.

Much Loved (2015)

Oh mais quel film !! J’ai vraiment adoré ce film, qui a fait scandale au Maroc (interdit là-bas) et on peut le comprendre dans un Maghreb toujours assez pudibond. Car le film se passe au Maroc et suit la vie de plusieurs prostituées à Marrakech. C’est brillamment joué et filmé, et l’histoire est prenante et passionnante. Que ce soit sur le statut des travailleuses du sexe ou plus simplement des femmes, c’est une ode universelle à la liberté et à la lutte pour les droits et/ou l’évolution des mœurs.

Marguerite (2015)

L’idée était bonne pour moi car j’étais très fan de Florence Foster-Jenkins dont les enregistrements sont cultes, et Catherine Frot est évidemment parfaite dans ce rôle (l’histoire étant transposé en France). Ajoutons à cela Michel Fau en professeur de chant et cela donne quelques scènes bien croquignolettes, mais malheureusement ça tourne un peu court. Problème d’écriture pour moi, ça manque un peu de peps et d’opiniâtreté.

007 Spectre (James Bond) (2015)

C’était tout de même difficile de passer après le sublime Skyfall, mais ils ne se sont pas si mal débrouillés avec un opus assez agréable, malgré l’incursion de Léa Seydoux (qui apparemment avec sa moue boudeuse toute française fonctionne bien à l’étranger). J’aime vraiment bien les films avec Daniel Craig qui fait le boulot tout en suivant assez bien son temps avec des changements par petites touches qui sont plutôt bienvenus.

Star Wars VII (2015)

Lien vers une courte critique dans le cadre d’un billet sur la saga.

Deadpool (2016)

C’était une relative gageure de réussir à adapter ce personnage MARVEL, mais ça fonctionne super bien car l’humour est décapant, pas très américain (ou diablement new-yorkais) , bien gore à certains égards, et servi par un Ryan Reynolds super en forme (et qui cabotine à fond, mais ça marche pour ce rôle là). Et puis il y a Morena Baccarin qui joue sa petite-amie, et rien que ça c’est très cool. (J’aime énormément cette comédienne talentueuse, qu’on connaît bien pour quelques rôles cultes dans des séries TV, et qui est d’une beauté incroyable.)

Zootopie (2016)

Encore un Disney qui flirte avec du Pixar dans la forme (très très belle animation), mais qui dans le fond reste beaucoup plus conservateur. Cela donne quelques scènes d’anthologie (avec le paresseux Flash notamment) mais un scénario classique et pas ultra passionnant au final.

X-Men Apocalypse (2016)

Alors tout le monde déteste ce film, et moi je l’adore. Je l’ai regardé je ne sais combien de fois en vidéo. Il faut dire que je suis très très branché X-Men depuis tout minot, et que je n’en démords pas. Le méchant est un mutant à l’apparence extra-terrestre qui est né à l’époque des égyptiens (de l’Antiquité), avec une histoire qui rappelle un peu Stargate. Ce méchant est joué par Oscar Isaac qui est méconnaissable, et que j’appelle toujours Abu Nazir (le grand méchant de la S1 de Homeland) faute de me rappeler de son nom (c’est En Sabah Nur). Tout est critiquable, mais j’adore. J’adore. ^^

Elle (Paul Verhoeven) (2016)

Le film est assez dérangeant, notamment avec cette femme qui paraît prendre son pied avec l’homme qui l’a agressé sexuellement, mais de la part de Paul Verhoeven ce n’est pas si littéral, et quand en plus c’est servi par Isabelle Huppert et Laurent Lafitte, ça n’est plus du tout à prendre au pied de la lettre. Ce n’est pas un grand film, mais il m’est bien resté en tête, et il a au moins ce mérite.

Le monde de Dory (2016)

Ce n’était pas évident de faire un spin-off de ce célèbre personnage de Nemo, mais ça marche super bien parce que c’est très drôle et tout autant attendrissant. Et puis la voix de Sigourney et le parler baleine, et moi je suis super client.

Star Trek Sans limites (2016)

C’est le troisième film de la saga rebootée, et vraiment j’aime beaucoup tous les comédiens et comédiennes qui ont repris le flambeau. L’histoire est aussi mignonne, et donc c’est un divertissement de bonne facture (effets spéciaux corrects et tout).

Miss Peregrine et les enfants particuliers (2016)

Quelle incroyable surprise d’avoir eu ce retour de flammes de Tim Burton !! On y croyait plus, mais c’est un film qui a clairement la patte du cinéaste. On y retrouve son univers, sa manière de raconter les histoires, et son bestiaire comme ses « gimmicks ». En plus, il a une comédienne toute burtonienne en la personne d’Eva Green pour sublimer tout cela, un excellent (comme toujours) Asa Butterfield et un génialissime méchant (aussi drôle que flippant) avec Samuel L. Jackson. C’était juste l’adaptation qu’il fallait pour revoir un bon Burton.

Doctor Strange (2016)

Un des très bon MARVEL de la saga, avec un des personnages excellents de cet univers de comics, et servi par l’interprète idéal avec Benedict Cumberbatch. Avec en plus la génialissime Tilda Swinton, ça rend le film encore meilleur. Comme c’est le film introductif à Dr Strange, il y a tout cette première partie de transformation, mais on est rapidement dans le vif, et ça permet de ne pas faire durer le truc trop longtemps. Beau, efficace et rondement mené !

Les animaux fantastiques (2016)

Oh là là, ce n’est vraiment pas ma came, j’ai du mal avec le jeu d’Eddie Redmayne, et c’est très lent et niais et confus. Mais le divertissement est correct car on est dans l’univers de Potter, et ça reste familier. J’ai malgré tout vu tous les autres, et je ne suis pas fan (mais pas dégouté au point de décrocher, j’ai toujours de l’espoir).

Vaiana (2016)

Un nouveau film de Princesse Disney avec Vaiana la polynésienne qui s’enfuit à la recherche d’un grand héros pour sauver son île. J’ai plutôt bien aimé son personnage et le souffle épique de son histoire. J’ai bien ri avec le poulet débile et son copain (comme) cochon. Mais il manque un petit truc… un petit supplément d’âme sans doute.

Premier Contact (Denis Villeneuve) (2016)

Incroyable film de SF de Denis Villeneuve qui est déjà culte pour moi, et revu pas mal de fois. Amy Adams est géniale dedans, et vraiment tout me plaît : l’histoire, le montage, la musique, les trouvailles narratives, l’univers etc.

Nocturnal animals (Tom Ford)

Le premier film de Tom Ford a été une drôle de claque pour moi, mais principalement car le prologue a failli me faire sortir de la salle (le genre de scène qui me traumatise, et j’y repense régulièrement). Le film est remarquablement filmé et les comédiens et comédiennes sont excellents (encore Amy Adams). J’ai bien aimé l’ensemble, mais je suis incapable de le revoir.

Je danserai si je veux (2016)

J’ai souvent évoqué comme j’aime les films israélo-palestiniens, et il en fait partie. Je le rapproche aussi du film marocain que j’ai évoqué plus haut (Much Loved). C’est un film qui suit trois femmes israéliennes et leurs conditions très différentes mais aux trajets de vie incidents. Très bon, très prenant et troublant !

Rock n’Roll (Guillaume Canet) (2017)

J’ai bien aimé parce que Canet se caricature lui-même, paraît ne pas se prendre au sérieux, et parce que Cotillard dans son propre rôle est à mourir de rire. Elle est impayable vraiment !!! Sinon pas dingue, mais ça a le mérite d’évoquer la carrière d’artiste et ses atermoiements, l’âge et le succès de sa moitié…

Ghost in the Shell (2017)

Cela marche étonnamment pas si mal, notamment parce que Scarlett Johansson est impeccable, et aussi par le respect de l’œuvre originelle (ici je n’ai parlé que du second anime). On a pas mal de scènes qui sont reprises plan par plan, et les effets spéciaux sont plutôt pas mal, ainsi que les chorégraphies des bastons. Plutôt de bonne facture et un bon divertissement.

Les gardiens de la galaxy Vol. 2 (2017)

Les 3 volets sont impeccables, ce qui est une prouesse en tant que telle, et celui-ci pour une suite est vraiment sympathique comme tout. Super effets spéciaux, de l’humour et de l’action !

Wonder woman (2017)

Ce premier film est vraiment sympa et regardable au vu de toutes les merdes adaptées de l’univers DC Comics. Là avec Gal Gadot on a une héroïne qui tient carrément la route, et avec une direction artistique plutôt cool. Mais bon les CGI des décors font mal aux yeux, et avait on besoin de lui remettre un mec dans les pattes dont dépendre en 2017 ? Malgré tout c’était chouette, et intéressant d’avoir mis ça en 14-18.

Valérian et la Cité des 1000 planètes (Luc Besson) (2017)

Alors celui-ci tout le monde le déteste, mais moi et mon chéri on adore ! On l’a revu beaucoup de fois, et il mixe le meilleur de Besson avec l’inventivité et le brin de folie des bédés des années 70 et en particulier ces Valérian et Laureline. En plus, c’était très cool d’avoir un comédien peu connu pour Valérian, et Cara Delevingne est bad-ass, charismatique et drôle à souhait. Rien que pour l’intro qui est un fascinant clip sur Bowie, ce film vaut la peine. Et pour cette histoire dingo, qui ne tient tellement pas la route aujourd’hui, et rétro, ça lui donne un petit côté intemporel charmant.

Le Caire confidentiel (2017)

Le film a le mérite de se passer quelques jours/semaines avant la révolution égyptienne qui a mis fin au règne de Moubarak. On suit un flic qui enquête sur le meurtre d’une femme dans une société très corrompue et qu’on sent sur le fil. Mais le film n’est pas très bon selon moi, il avait du potentiel mais c’est un peu un pétard mouillé.

Les Proies (Sofia Coppola) (2017)

On retrouve bien les gimmicks de Sofia Coppola avec sa fameuse habileté à filmer l’ennui. Et en ennui d’autant plus languissant qu’on est dans le sud en pleine guerre de Sécessions au sein d’un petit pensionnat de (quelques) jeunes filles. Se confrontent dans une ambiance « pension de Mademoiselle Mangin » : avec notamment la directrice Nicole Kidman, une enseignante Kirsten Dunst et une jeune élève Elle Fanning. Les trois sont absolument excellentes, et lorsque Colin Farrell débarque, un soldat blessé, c’est le début de la zizanie. Le film est génial car il devient une sorte de tragi-comédie à laquelle on ne s’attend pas, après des péripéties plutôt attendues. Et comme toujours, c’est brillamment filmé.

Justice League (2017)

Cette version là a été commencée par Zack Snyder et terminée/montée par Joss Whedon. Et c’est une catastrophe, c’est vraiment très mauvais. Mais là où Zack est un petit Fifou, c’est qu’il a sorti SA VERSION en 2021, d’ailleurs ça s’appelle Zack Snyder’s Justice League, qui dure 4h, qui est format 4/3 avec une musique et un retravail des effets spéciaux. Et c’est un putain de bon film !! C’est d’ailleurs le seul bon film adapté de DC Comics, et je l’ai vu plusieurs fois malgré sa durée (le format 4/3 surtout est vraiment génial).

Blade Runner 2049 (Denis Villeneuve) (2017)

Encore un film incroyable de Denis Villeneuve, alors que c’était tout de même improbable de réussir à faire une suite potable à Blade Runner. Eh bien, c’est carrément le cas. Tout en respectant l’œuvre de Ridley Scott, il la complète et la prolonge avec un film à l’esthétique ultra léchée, tout en nous gratifiant d’une histoire très cool. Et pour ne rien gâcher, Ryan Gosling est excellent, et l’apparition de Harrisson Ford merveilleuse.

Star Wars, épisode VIII : Les Derniers Jedi (2017)

Lien vers une courte critique dans le cadre d’un billet sur la saga.

The Pentagon Papers (2017)

Un film qui reprend un épisode de l’histoire contemporaine des USA avec Tom Hanks et Meryl Strip, il y a tout pour un bon blockbuster à Oscars. C’est bien le cas, mais rien de plus, j’étais assez déçu par l’ampleur du truc. Cela manquait juste un peu d’épaisseur pour moi.

Call me by your name (2017)

Ah le fameux film avec Timothée Chalamet et cette curieuse histoire d’amour de bobos chelous qui laissent leurs fils se faire niquer par un thésard qui bosse avec le père. Mais c’est assez mignon aussi, même si j’ai l’impression que le truc a déjà terriblement vieilli. Sinon c’était plutôt bien filmé, et j’adore la lumière de l’Italie !

Black Panther (2018)

C’est le premier opus de la saga qui s’intègre dans l’Univers des Vengeurs de MARVEL, et c’est une belle réussite. Le héros est vraiment chouette et le rôle est portée par le talentueux Chadwick Boseman, avec plein de très bons seconds rôles (dont le canon Michael B. Jordan), et un casting presque entièrement noir. Un très bon MARVEL et un bonheur de découvrir ainsi le Wakanda, et Danai Gurira qui deviendra vite l’héroïne à qui on a tous envie de ressembler et de s’identifier.

Avengers Infinity War (2018)

Avec sa suite un peu plus bas, ce sont vraiment mes deux films préférés de la saga des Avengers. Tous les héros sont là, ça déborde de pouvoirs, plein de super meufs bad-ass, de l’humour, une histoire sympa avec un méchant iconique (on ne lui en veut même pas, tant sa raison d’anihiler la moitié de l’univers se défend vachement bien) et plein d’actions qui en mettent plein les mirettes. Celui-là en particulier est le meilleur, car il se termine par une fin en demi-teinte assez « dark » à la « Empire contre-attaque ».

L’Ile aux chiens (2018)

Voilà un film d’animation de Wes Anderson qui est surprenant et génial. Super bien fait, une narration loufoque et passionnante, la patte de Wes Anderson clairement, et un truc très singulier et charmant avec tous ces clebs !!

Solo : a star wars story (2018)

Oouuuuh que c’est mauvais, un des plus mauvais truc de la franchise Star Wars à la Disney. Je ne vous mets même pas un lien vers ce que j’en ai écrit. ^^

Ant-Man et la Guêpe (2018)

Bon heureusement qu’il y a Evangeline Lilly (qu’on aime d’amour depuis LOST) et Paul Sexy Rudd, et les deux forment un duo de super héros très cool. Donc les scènes d’action et les effets spéciaux sont nickel, mais ça ne va pas beaucoup plus loin.

Mission Impossible : Fallout (2018)

Dans la lignée des « IMF », mais l’épisode est particulièrement réussi avec de très belles scènes à Paris, et pour une fois assez « réalistes » dans le sens où ce ne sont pas que des images de cartes postales, et que la géographie de la capitale est plutôt bien respectée. Et puis on retrouve encore Rebecca Ferguson, et rien que pour elle : ça vaut le coup.

The Incredibles 2 (2018)

J’étais super content de retrouver toute cette bande de personnages que j’adore, et bien sûr Edna Mode. Et l’histoire se tient, il y a une chouette progression et tout. Mais il manque un petit truc, et ce n’est pas aussi cool que ça aurait pu être.

Les animaux fantastiques : les crimes de Grindelwald (2018)

Alors ça ne s’arrange pas beaucoup avec le temps cette série de films, et je vais découvrir qu’ils sont de moins en moins bons en fait. Malgré tout, l’univers Potter est cool, et il y a quelques trucs sympa (dont l’apparition de Nagani alors que ce n’est pas encore un serpent).

Edmond (2018)

Il y a tout pour me plaire là-dedans car c’est l’histoire de la rédaction de la pièce Cyrano de Bergerac d’Edmond Rostand. Et c’est assez cool pour tout ce qui entoure la pièce, et toutes les références au texte dont on invente des réminiscences dans la réalité de Rostand dans les semaines qui ont précédé la première. Mais c’est rapidement assez tiré par les cheveux, et parfois à la limite d’un jeu hésitant ou très médiocre. Néanmoins, on y retrouve un peu du souffle et du panache de la pièce, alors j’aime bien tout de même.

Captain Marvel (2019)

C’était marrant de faire un film rétro alors que c’est les années 90, mais c’est moi qui me trouve très vieux là j’imagine. ^^ En tout cas, Brie Larson est une excellente super-héroïne MARVEL, et le duo avec Samuel L. Jackson est vraiment très drôle. C’est un bon premier épisode dans l’univers de Captain Marvel, mais dommage que la suite ne soit pas à la hauteur.

Ma vie avec John F. Donovan (Xavier Dolan) (2018)

Je suis assez fan de Xavier Dolan, et j’ai été surpris de bien aimer ce film. Et il m’est vraiment resté en tête, avec un excellent Kit Harrington, et comme d’habitude une réalisation au top.

Avengers Endgame (2019)

Un peu moins bon que le précédent (Infinity War dont j’ai parlé plus haut), mais malgré tout une conclusion assez dantesque d’un arc narratif assez impressionnant.

X-Men : Dark Phoenix (2019)

Ouh là là, il y a un énorme problème avec Jean Grey, qui est une super héroïne géniale de l’univers MARVEL, mais qui est simplement très mal jouée par Sophie Turner (la Sansa de GoT). De films en films c’était pire, mais là comme c’est centré sur elle, ça ne va vraiment pas du tout.

Parasite (de Bong Joon-ho) (2019)

Ce chef d’œuvre complet est vraiment dingue ! Merveilleusement bien joué, une écriture incroyable, une histoire géniale, et autant d’actions que de réflexion, que de peintures acérées de nos sociétés, et qui parlent autant de nous que de la Corée, tant la portée en est universelle. Et en plus c’est souvent drôle, et acrimonieux ensuite, et émouvant tout du long, et une parabole sur la vie assez pertinente au final.

Les hirondelles de Kaboul (2019)

L’intrigue se déroule en 1998, deux ans après que les talibans ont pris le pouvoir, et on suit un couple qui d’une toute petite « erreur » se retrouve dans une série de drames incroyables et funestes. Le style de l’animation est sublime, et on est surtout pris par cette histoire, et ces injustices criantes. C’est un film (de Zabou Breitman) important.

A rainy day in New York (2019)

Un film très très classique de Woody Allen qui continue à faire les mêmes films mais change de comédiens. Là c’est vraiment du renouveau puisqu’on avait Timothée Chalamet, Selena Gomez et Elle Fanning. Mais ça reste une petite comédie romanesque très verbeuse à NYC… Mouais.

Downton Abbey (le film) (2019)

En tant que fan hardcore de la série, j’ai adoré le film que j’ai déjà vu et revu et rerevu. Le scénario est assez idéal, on retrouve avec beaucoup de bonheur tous les personnages, et vraiment l’histoire est exactement ce qu’il fallait. On trouve même un amoureux à Thomas !!!

Joker (2019)

C’était fou de réussir à faire un film sur un « Super Vilain » sans effet spéciaux et qui joue sans cesse avec le spectateur sur les frontières entre mythe, fiction ou réalité. Joaquin Phoenix est plus que brillant sur un rôle flippant, marquant et très impressionnant. On est embarqué dès les premières minutes, et le twist final est d’autant plus vertigineux. J’ai super hâte de la suite avec une Harley Quinn interprétée par Lady Gaga.

Terminator : Dark Fate (2019)

Alors là c’est tellement mauvais que c’en est drôle. Mais bon il reste quelques clins d’œil y compris une Sarah Connor en mode bad-ass mais caricature d’elle-même, et un Arnold Schwarzenegger vieillissant dont on explique cela par une pirouette inepte (mais on n’est pas à ça près). Il faut arrêter les suites, et penser à un reboot là !!!

Matthias et Maxime (Xavier Dolan) (2019)

Je ne sais pas trop quoi penser de ce film de Xavier Dolan. Je me souviens n’avoir pas été conquis, mais n’avoir pas non plus trouvé ça complètement nul. C’est évidemment bien filmé et joué (le réalisateur joue l’un des deux comédiens principaux), mais l’intrigue est un peu limitée selon moi, et pour Xavier Dolan d’autant plus. Jouer sur le classique de la relation amicale qui dérape, avec le mec refoulé et l’amoureux, j’ai bien vu qu’il avait essayé de voir au-delà, mais au final ce n’est pas très convaincant. On a l’impression d’une bonne idée, mais qui n’a pas correctement muri, et n’a pas été transformée dans ce processus de cinéma (alors qu’il en a sans doute parfois le talent assez fou) qui peut transcender beaucoup de trucs banals.

Vice-versa 2

Vice-versa1 a été un vrai événement à sa sortie, comme pas mal de Pixar d’ailleurs, mais le studio n’a vraiment plus autant le vent en poupe. Et pourtant parfois les suites de film fonctionnent super bien (voire très très bien et ils ont même réussi le 4ème ces filous). Là on est dans une suite réussie c’est indéniable, mais ce n’est pas aussi bon que ça aurait pu l’être.

Le premier opus était fou car il introduisait cette notion d’émotions personnalisées et nous montrait une belle allégorie bordélique de l’intérieur d’un esprit d’un enfant (dans lequel on pouvait tous s’identifier). Ce qui était brillant c’était le subtil glissement vers la dépression de la gamine et une histoire vraiment intéressante, émouvante et surprenante.

Là avec cette suite, on est dans un truc de bonne facture, mais plutôt « facile » et assez attendu. Pour la suite, on rajoute « plus » d’émotions et donc de nouveaux personnages qui débarquent (ce qui va produire un choc entre les anciens et les nouveaux), on parle d’adolescence car tout le monde peut s’identifier, il y a des trucs marrants à montrer, et on se remet dans une période charnière où une des émotions « Anxiété » va prendre le dessus.

Franchement sur le papier, ça fonctionne. Et au cinéma aussi, c’est pas mal du tout. Surtout qu’on a de supers doubleurs, y compris le personnage « Ennui » (en français dans la version originale), et qui est doublé par Adèle The Queen Exarchopoulos en mode totalement ado blasé et désabusé : so French (elle dit plein de trucs en français et c’est super marrant). La peinture du passage de la puberté est aussi plutôt bien fichue, et je pense que ça pourra même aider à expliquer le phénomène à des enfants et/ou des parents (qui l’aurait oublié ^^ ).

Mais on n’a plus la surprise du premier, et les apports sont juste un petit « plus » sans fournir une nouvelle expérience en réalité. Il y a bien quelques incursions drôles des émotions des parents face à leur fille qui change, mais ce ne sont que des clins d’œil, où pour moi il y avait une super matière à exploiter. Et l’adolescence, même si le thème de l’anxiété est majeur, ce n’est pas aussi dingue que de traiter la dépression chez un enfant.

Ma plus grande déception (mais je m’en remettrai ^^ ), c’est l’absence de Bing Bong, qui était un personnage qui m’avait beaucoup marqué dans le premier opus. Certes il disparaissait dans Vice-versa, mais j’aurais vraiment aimé le retrouver, et il y avait la place pour cela plutôt que d’autres inventions un peu moyenne à mon avis (Bloofy et Pouchy). De même, le coffre-fort et ses secrets, du plus « crush » de jeux-vidéos au « dark » dont on ne saura pas grand chose, auraient pu être un peu plus creusés pour essayer de donner un peu plus de substance à l’intrigue « intérieure ».

Je fais ma fine bouche, mais j’ai passé un bon moment. Ce n’est juste pas la réinvention, le rebond ou la suite transcendante que ça aurait pu être pour moi.

  1. Vu en 2015, mais il fait partie de ces articles de ma liste « rattrapage » en cours de rédaction. ^^ ↩︎

Miséricorde (Alain Guiraudie)

J’ai vu ce film dans le cadre de la soirée de clôture du festival CinéPride nantais1, et évidemment on avait tous en tête le film d’Alain Guiraudie qui l’avait rendu célèbre en 2013 : L’inconnu du lac. Présenté au festival de Cannes, le film avait aussi fait émerger le comédien Pierre Deladonchamps. Ce film là m’a beaucoup plu car il est vraiment dans la lignée de l’inconnu du lac tout en allant plus loin dans sa fibre surréaliste, voire comique, avec des ruptures de narration d’abord troublantes, puis carrément poilantes.

C’est marrant d’y voir Catherine Frot, qui est toujours impeccable, avec d’autres comédiens qui ne sont vraiment pas exactement au même niveau, mais avec cette manière de filmer assez naturaliste, et parfois barrée, il n’y a rien de choquant dans un jeu parfois un peu hésitant. Alain Guiraudie sait en tout cas vraiment bien filmer, c’est indéniable, on y voit des cadrages, un montage et des plans qui ont une vraie qualité cinématographique.

Félix Kysyl joue Jérémie qui débarque dans un petit village reculé de l’Aveyron, à proximité de Millau, chez Catherine Frot. Cette dernière accueille avec enthousiasme Jérémie qui vient pour le décès de son mari, qu’il a connu il y a pas mal d’années puisqu’il était son apprenti boulanger. On devine rapidement que Jérémie était amoureux de son patron, et cela semble être su et accepté de son épouse. De même, le fils, Vincent, débarque et c’est un mélange détonnant d’agressivité et d’une sorte de passion amicale ou amoureuse. De véritables pulsions entraînent les amis à se confronter à plusieurs reprises. Et avec chaque protagoniste, Jérémie nourrit des relations tout aussi haute en couleur, avec soit de sa part, ou de celle d’autrui, une tension sexuelle hors norme.

Le film commence comme un Chabrol, puis passe au thriller et nous emmène encore ailleurs avec des scènes qui sont carrément nawak et deviennent plutôt drôles (ce qui apparaissait déjà en filigrane dans l’Inconnu du lac mais qui là paraît plus assumé) malgré le fond scabreux de l’intrigue, et son insolence formelle (j’adore sa manière de filmer des bites en assumant complètement le truc). Cela donne un OVNI assez charmant, un peu déroutant, et sulfureux, mais qui ne se prend pas trop au sérieux. ^^

  1. J’avais déjà assisté à quelques films et courts en 2022. ↩︎

Civil War

Le film a tout pour être un super truc, mais il y a un « mais ». L’idée de base est intrigante et originale à souhait, on est aux USA dans une uchronie blackmirroresque et c’est juste une guerre civile de dingue qui a organisé la sécession d’une grande partie du pays. Une armée de l’Ouest avance peu à peu sur le Capitole, et le POTUS se planque à la Maison Blanche, tandis que l’armée régulière commet des exactions un peu partout pour essayer de remettre de l’ordre. Bien sûr, le pays est à feu et à sang et les white trash et autres red necks sont organisés en milices ou font régner la terreur avec une gachette facile qu’on peut facilement imaginer.

En plus de cela, on a tout de même une flopée de bons comédiens avec Kirsten Dunst en figure de proue. Wagner Moura est aussi assez convaincant, et sexy as fuck, avec son petit air je sens trop le cul à la Pedro Pascal.

Donc c’est bien fait, avec de bons décors, plutôt bien filmé, et on suit un groupe de journalistes, un chouïa tête brûlée, qui tente d’aller jusqu’à la Maison Blanche pour interviewer le président dont on devine qu’il va être déposé, et sans doute éliminé, dans quelques jours.

Le gros souci pour moi c’est que l’intrigue est plutôt cousue de fils blancs, malgré des péripéties qui sont parfaitement exécutées. C’est juste qu’on a aucune surprise, et que la fin est « meh » alors qu’elle exigeait un dénouement un peu plus waouh pour moi. Donc ça se regarde bien, et c’est plaisant, mais au final ça ne casse pas trois pattes à un canard.

C’est con car la matière était excellente, et on sent que tout est là pour faire un film incroyable, mais donc une impression de relatif gâchis…

Dune (2ème partie)

Après un premier opus plutôt réussi, il faut avouer que Denis Villeneuve a bien transformé l’essai ! Cela donne un ensemble tout à fait réussi, et qui a son propre intérêt et singularité par une adaptation qui n’est pas que littérale vis-à-vis des bouquins. Après, je reste très épris du film de Lynch qui est et restera une référence indispensable pour moi, mais j’avoue que ces deux premiers films sont redoutablement efficaces et bien troussés.

Je reprocherais peut-être quelques longueurs à ce second film, ou bien en tout cas des détails qui ne me paraissaient pas si nécessaires que cela. Dans le film de Lynch on a des ellipses dingues pour tout faire tenir en deux heures, mais là il me semble qu’au contraire, on a des tas d’explications qui me paraissaient un chouïa superflues. Je ne voyais pas l’intérêt par exemple d’en savoir autant sur Feyd et toute cette partie « gladiateurs » sur Geidi Prime, de même avec Lady Fenring (Léa Seydoux est plutôt bien). Mais c’est sûr que ça complète vraiment bien la vision des Bene Gesserit et leurs impacts sur les filières génétiques de toutes les planètes. Mais voilà, j’ai trouvé que parfois ça tirait un peu en longueur.

Globalement j’ai trouvé Timothée Chalamet en Paul pas mal mais toujours pas super convaincant, un peu « meh ». En revanche, Zendaya délivre une superbe Chani, le personnage est remarquablement interprété, mais aussi bien écrit. J’aime beaucoup qu’elle porte cet anticléricalisme forcené, et qu’elle lutte aussi clairement contre ce que Paul représente. C’est selon moi une des meilleures facettes du film, et qui représente un élément très intéressant (complètement absent du Lynch), on voit clairement comment la conquête par la religion et les croyances s’est effectuée, et la puissance que cela revêt.

Evidemment, c’est encore prouesse sur prouesse pour les effets spéciaux et la photographie du film, vraiment il n’y a rien à redire à ce sujet. Et globalement, l’action est soutenue, le film mêle bien les scènes d’action et l’aide à la compréhension de ce micmac politico-économico-logistico-mystico-génétique assez confus à la base (il faut l’avouer ^^ ).

Je fais encore des comparaisons direz-vous, mais par rapport au film de Lynch il m’a manqué un peu de panache pour certains moments. On est évidemment dans un film plus moderne et moins « hollywoodien » ou manichéen, mais clairement pour moi les éclats du Baron Harkonnen (j’ai été assez déçu globalement par le personnage de ce film-ci malgré le talent de Skarsgård), le charisme méphitique de Gaius Helen Mohiam (Get out of my miiiiiind!), Alia qui tue le baron à la fin en pleine extase ou même les amours de Paul et Chani, ou bien le regard prescient de Paul à la fin… Bref tout ça m’a marqué, même si c’est un peu pompier, ce sont des marqueurs importants. Là, j’ai trouvé que c’était certes très intéressant et bien ficelé, mais ça pouvait me manquer un peu de points d’orgue qui retiennent l’attention et restent en tête.

C’est étrange ce changement de temps, c’est à dire avoir considéré que Paul ne met que quelques mois à devenir l’Élu, et donc Alia reste uniquement dans Jessica. Dans le livre ou le film de Lynch, il s’agit de quelques années, et donc Alia est une enfant (avec toutes ses caractéristiques singulières de mini Révérende Mère) et on comprend que Paul se soit complètement mué en combattant Fremen, et grimpe pas à pas les échelons de la communauté du désert. Je ne sais pas trop ce que Villeneuve a voulu insinué avec ce rapport au temps là, même si c’est assez tripant de voir Anya Taylor-Joy jouer le rôle dans une vision de Paul (elle sera géniale dans la suite !!).

Maintenant j’ai très envie de revoir les deux à la suite l’un de l’autre. Et il est clair qu’on a enfin réussi à avoir une adaptation digne de ce nom, ce qui est un exploit au vu des tentatives précédentes1 !!!

Je vous conseille le super article de Leto (qui porte bien son pseudo) qui trifouille et capillotracte habilement les différences entre bouquin et film.

  1. L’histoire du film de Lynch n’est pas piqué des hannetons, il a tout de même refusé qu’on mette son nom au générique suite au montage final. Il faut voir aussi le docu Jodorowsky’s Dune, et les excellentes, même si d’une qualité formelle à pleurer (mais avec des micro-budgets), les mini-séries Sci-Fi de 2001 qui ont le mérite d’avoir été très bien écrites. ↩︎