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Continuer la lecture de le mieux c’est d’en poster un nouveauCatégorie : Concertage
Zaho de Sagazan Symphonique au Zénith de Nantes
Je vous avais dit que nous n’en avions pas encore fini avec Zaho de Sagazan, et voilà sans doute la quatrième et ultime fois qu’on la voit en concert avec ce premier album génial. Et quoi de mieux qu’un orchestre symphonique pour aller avec sa Symphonie des éclairs. Donc c’est dans la lignée des autres concerts, mais c’est un spectacle très différent, surtout dans la forme.
On a donc eu hier soir la chance de la voir sur scène, et c’est bien je trouve de faire un concert un 13 novembre 2025, avec la soixantaine de musiciens talentueux de l’Orchestre National des Pays de la Loire. C’était encore un magnifique show, et donc extrêmement renouvelé avec cette ampleur dingue que peut donner un orchestre complet. On a toute la complexité et la richesse d’une musique à base de what mille instruments, et aussi cette énergie folle qui émane de ces tempêtes symphoniques.


Donc les moments les plus enlevés et lyriques de l’album sont sublimés de la meilleure des manières. Cette réinvention de l’album avec énormément de nouveaux sons et une palette musicale beaucoup plus amples enrichit énormément les chansons de Zaho, en lui donnant comme un côté cinématographique et merveilleusement emphatique, oui j’ai parfois eu l’impression d’être dans une bande originale de film, c’était assez chouette et troublant à la fois. En tout cas, on redécouvre clairement le disque et ses morceaux, et pour certaines chansons on dirait carrément des covers de son propre album.
Le concert revêt également une mise en scène très différente des autres spectacles, parce que l’on est un peu plus dans un cadre formel avec l’orchestre, et la chanteuse embrasse totalement ce nouveau concept. On la retrouve donc avec cette coiffure semi-antique full drag queen et une tunique blanche ample, comme une immense surchemise qui flotte autour d’elle (qu’elle abandonne ensuite au profit d’une petite robe noire en dessous). Elle est dans ce rôle d’allégorie vivante de la musique, mais est-ce Calliope, Érato, Melpomène, ou un peu d’Euterpe et de Terpsichore ? On l’ignore, mais on adore ! ^^


Mais pour vous dire le seul bémol du spectacle pour moi, c’est justement la limite de cette interprétation et de ces choix de mise en scène. Car on a donc une Zaho très différente, elle est mutique et elle enchaîne les morceaux avec une précision millimétrée, et pas de tchatche, pas de messages, pas de contexte ou de connivence avec le public. Et ça bah… ça manque ! Et c’est surtout lorsqu’elle sort un peu de cette représentation figée pour se mettre seule au piano ou qu’elle part dans des interprétations un peu arty, eh bien sans la naturelle Zaho qui explique pimpante ses intentions et ses sensibilités, ça fait un peu « simagrée ».
C’est vraiment mon seul petit reproche. Je trouve que ça fait un truc un peu froid, alors que des petites touches un peu plus personnelles n’auraient pas entamé l’effet global, tout en faisant baisser d’un cran la pression et le corsetage d’un tel orchestre symphonique professionnel. Pourtant à la fin, elle sort enfin de son silence, et elle explique plein de trucs, y compris un petit message « Bataclan », mais c’est « après ». Et je crois que j’aurais trouvé plus habile de faire ça « avant » quitte à passer ensuite à un spectacle entier et sans babil au public.

Malgré cela, c’était un concert irréprochable sur le plan de la musique, de la voix et de la performance, et j’ai adoré de bout en bout. On a toujours un tel bonheur à la voir sur scène avec sa générosité et son talent qui transpirent à chaque pas et chaque note. Le public était évidemment parfaitement conquis…
A noter, en première partie nous avons eu le bonheur de découvrir la violoncelliste Cécile Lacharme qui a joué ses propres compositions, et c’était vraiment très très cool. Elle est diablement douée, et cela m’a donné envie de m’intéresser plus avant à ses créations.
Michelle Gurevich au Cabaret Sauvage (Paris)
Quand on aime bien des chanteurs ou chanteuses qui ne sont pas des grands noms, il faut faire des efforts pour les voir quand ils font des concerts en France. Et Michelle Gurevich c’est une chanteuse qui est à la fois connue dans le monde entier, mais pas par grand monde. Hu hu hu. Et c’est très bien comme cela, car ça nous a permis de la voir juste devant la scène du Cabaret Sauvage hier soir. Et cette salle circulaire qui est un chapiteau avec des murs en dur, en plein parc de la Villette, est un endroit génial pour des concerts intimistes et souvent des courants musicaux indépendants.

La salle était pleine à craquer, et c’était absolument génial de découvrir comme cela Michelle Gurevich pour une première fois sur scène, en live avec ses 3 musiciens. C’est une canadienne d’origine russe qui est une vraie chanteuse à textes. Elle raconte des histoires lors de balades dépressives et gothiques, qui sont bourrées d’humour et de dérision. J’y retrouve vraiment l’humour sombre et dépressif d’un Pierre Lapointe, un Florent Marchet ou un Alex Beaupain, avec une voix assez grave et intense qui réhausse de manière merveilleuse ses textes. Ses chansons me font penser musicalement à des trucs des années 90, j’y entends du Morphine ou du Tindersticks, ou même du Tricky, du Morcheeba et du Massive Attack en filant la métaphore…
Mais on n’est pas dans ces choses aussi élaborées musicalement, car le dispositif est beaucoup plus simple et direct. Michelle Gurevich est capable de chanter seule sur scène avec sa guitare électrique et en chuchotant dans son micro. Et elle commence toujours par les mêmes trois accords en mode « Georges Brassens » (toute proportion gardée ^^ ). D’ailleurs, elle a rigolé pendant le concert car les gens s’excitent en pensant reconnaître les premières notes mais elle s’est arrêtée pour rire et dire « Mais toutes mes chansons commencent de la même manière, comment vous savez ce que je vais chanter ? ».

Et son flegme génial, consiste aussi à se refermer aussitôt, et toujours faire des sortes de moues grimaçantes avec une tonalité avant tout sombre. On y trouve vraiment toute la sincérité de ses textes et ses musiques, avec ce truc slave très ironique et une façade « pas aimable ».

Je ne suis pas étonné qu’elle soit surtout très connue en Europe de l’Est, elle présente vraiment ce mélange russe et nord-américain avec brio et décontraction. Ses chansons sont des confessions nocturnes qui la racontent dans ses moments de détresse amoureuse notamment, mais aussi des anecdotes plutôt drôles et grinçantes sur des tas de sujets. Elle a un magnétisme assez dingue, et son charisme associé à sa voix sublime et des textes très expressifs ont fait de ce concert un petit bonheur à vivre.









Zaho de Sagazan à l’Olympia
Je vous rebats les oreilles depuis un certain temps avec Zaho de Sagazan, et ça continue !! Car après les deux concerts dans le cadre de sa tournée des Zéniths, le premier pour découvrir, le second pour confirmer l’excellence de la chose, eh bien là c’est une série à l’Olympia ! Bah oui, ça ne se rate pas quand on aime comme on aime cette chanteuse.
L’Olympia c’est l’occasion de se plonger cette fois en fosse et de goûter à ce brin de folie communicative, et une bonne partie de danse qui défoule, dans une salle plutôt petite (en comparaison d’un Zénith). Il s’agissait exactement du même show, donc aucune surprise sur le contenu ou le déroulé, mais nous étions à chaque fois en gradins, et l’expérience en fosse change beaucoup de choses. Déjà on a pu la voir de près et se régaler de son sourire, ses expressions et une impression plus « directe » de la manière dont elle « brille en public ».
Mais surtout, comme le concert est avant tout une décharge d’énergie et d’explosions d’émotions, un maelstrom de corps qui bougent, de voix qui chantent à tue-tête et reprennent en chœur des chansons, qui sont déjà des standards, on était dans un ambiance cathartique très intense (et très sympa). Car on a la Zaho calme au piano qui fait entendre sa voix pure, grave et claire.





Mais aussi subrepticement la chanteuse qui libère son grain de folie qui invite à la suivre dans une danse de Saint-Guy éperdue où on bouge dans tous les sens en essayant de suivre le rythme tonitruant de ses mouvements épileptiques.








Et puis celle qui se replie sur elle par moment pour mieux exprimer ses chansons les plus intimistes et qu’elle nous confie au creux de l’oreille.





Celle aussi qui embarque toujours l’équipe qui l’entoure, techniciens ou musiciens ou autre, elle rappelle toujours qu’il s’agit d’un groupe qui la porte et la galvanise tous les soirs.


Et enfin, Zaho qui vient dans le public et ouvre elle-même la foule pour chanter au plus près de son public et ressentir tout l’affect qu’on a pour elle.




C’était vraiment exactement le même spectacle, mais cette fois vécu de plus près, et avec une échelle différente. Donc on peut tout de même faire une comparaison, car autant les deux Zéniths étaient très similaires, autant là je me suis rendu compte d’une chose : Zaho de Sagazan est fatiguée.
Cette jeune femme de 25 ans nous fait une tournée hallucinante depuis deux ans quasiment sans arrêt, et elle parlait pendant le concert de sa frayeur d’arrêter et que « ça s’arrête ». Mais là, on voit bien qu’elle est éreintée de tout cela, et même si elle assure comme une déesse, et qu’elle déploie une grande énergie, j’ai noté des signes de fatigue dès le tiers du concert, et j’ai trouvé qu’elle terminait vraiment sur les rotules même si portée par le public et son âme d’artiste. Donc ce sont des signes subtils, mais elle a besoin de vacances Zaho !!! (Pourtant c’est loin d’être terminé, mais espérons que les concerts « symphoniques » lui laissent un peu plus de répit au quotidien.)

Pierre Lapointe à la Bouche d’air à Nantes
Cette fois Pierre Lapointe était accompagné de deux pianistes classiques qui jouaient en duo à quatre mains, et c’était assez épatant en termes de virtuosité tant musicale que « digitale ». Mais on a aussi eu du solo piano comme à son habitude, avec ce décor très simple mais super efficace d’une succession de boules de Noël argentées (en réalité des baudruches géantes) qui s’animent merveilleusement bien avec le dispositif lumineux.

Un show de Lapointe c’est autant pour son indéniable talent de conteur, sa voix sublime et son flegme adorable, que pour ses élucubrations entre deux chansons. On rit toujours beaucoup de ses blagues et remarques d’autodérision. Là j’étais surtout très heureux de voir cette tournée parce que son dernier album est une absolue merveille : Dix chansons démodées pour ceux qui ont le cœur abîmé. Il n’y a rien à jeter sur ce disque, et je l’écoute toujours d’une seule traite, en ayant d’abord été pris par certaines chansons, puis découvrant à force de réécoutes d’autres facettes, et d’autres mélodies qui retiennent plus mon attention.
On est dans un album un peu concept, et il s’est inspiré de ses références de chansons francophones avec pas mal de gimmicks qui sonnent comme des standards des années 70. Les textes sont toujours aussi beaux, poétiques, neurasthéniques et lacrymaux évidemment. Mais je trouve qu’il a poussé le bouchon un cran plus loin dans une qualité et une authenticité qui touchent profondément l’auditeur.

L’accompagnement à quatre mains est splendide, et on se rend tout de suite compte qu’on a affaire à deux concertistes très talentueuses (Marie-Christine Poirier et Amélie Fortin1). Et le chanteur est toujours aussi juste dans son chant et son interprétation. J’aime bien le fait que ce soit parfois assez différent de l’enregistrement, car on a l’impression d’une performance un peu singulière. Mais avec une voix et un timbre parfaitement posés, et une émotion qu’on sent intègre et pulvérulente2.
Pierre Lapointe est finalement peu connu en France, et il le met souvent en exergue, car il est vrai que c’est un autre genre de célébrité au Canada francophone (il nous disait qu’il était malgré tout plus connu en France qu’au Canada anglophone). Il déplace des foules pour ses concerts au Québec, et c’est une immense star là-bas.
C’est vrai qu’ici ça restait un concert avec pas mal de têtes grises et un public que je qualifierais sans coup férir de 100% France Inter. Huhuhu. ^^ Mais donc, il continue son bonhomme de chemin, et la chance pour nous c’est bien évidemment d’en profiter dans une toute petite salle comme « La bouche d’air », et d’être à quelques rangs de lui.

Il a beaucoup joué de son dernier album pour mon plus grand bonheur, mais nous avons aussi eu droit à tous ses standards, de ces chansons qu’il se doit un peu de chanter à un public de longue date qui n’attend que cela. Le public s’est d’ailleurs mis debout à plusieurs reprises, et manifestement Pierre Lapointe était en terrain conquis.
Grosse surprise pour la fin, puisqu’il a proposé de revenir quelques minutes après la dernière chanson pour un « Q&A » avec le public et ses deux pianistes invitées. C’était surtout des gens qui avaient envie de parler d’eux qui se sont exprimés, mais c’est toujours génial d’avoir un artiste qu’on aime bien comme cela très détendu et qui a envie de tailler le bout de gras avec son public. Vivement la prochaine fois !!!

NTO × Sofiane Pamart present : Forever Friends (Phantom)
J’allais écrire que j’étais un vieux de la vieille de l’électro, mais c’est ridicule, car on trouve toujours des générations précédentes et suivantes d’un courant artistique quelconque. L’électro c’est un peu plus délicat, car on a beau trouvé des antécédents, il y a une limite tout de même dans l’invention même de l’électronique qui n’est pas si ancienne. Huhuhu.
Donc si mon père était un féru de Vangelis (tiens cela me rappelle cette histoire d’ailleurs !) ou Jean-Michel Jarre, et que j’ai été abreuvé de ces nappes électros dès mon jeune âge, moi ce sont les années 90, lors de ma vingtaine, qui m’ont touché ! De Carl Cox à Manu le Malin en passant par Laurent Garnier, j’ai été complètement happé par la house et la techno des années 90 (et mon éclectisme légendaire m’a fait aimer beaucoup de courants différents). J’ai fréquenté les free parties des forêts d’Île de France, et il me fallait une sacrée jeunesse pour tenir le coup sans rien gober1. ^^
Le gros de cette période est passée pour moi, mais j’en garde une certaine assuétude pour la musique électronique. Et ces dernières années, j’ai vraiment accroché à NTO. Cet Anthony Favier (1985), qui a une page Wikipédia seulement en Allemand ( ^^ ), est un DJ et créateur/producteur de musique électronique en pleine ascension depuis son album Apnea en 2021. Et là il s’associe au pianiste Sofiane Pamart (qui lui a une page en français) pour un tout nouvel album : Forever Friends.
J’ai bien aimé ce mélange qui rappelle des trucs comme le célébrissime Children de Robert Miles (1995). Mais c’est assez casse-gueule comme assemblage, car ça peut aussi vite faire Rondò Veneziano. Mouahahahahahah. Et là c’est vraiment réussi avec une production particulièrement qualitative et des accords très harmonieux entre le piano et les nappes électroniques.
Mais il y a aussi des collaborations où le côté dansant reprend sur le côté tripant, et ça rend vraiment super bien. C’est un peu la raison pour laquelle, j’avais très très très envie d’écouter cela en live avec un public et une bonne acoustique.
En revanche, c’est très drôle car quand j’ai pris les places, je n’ai vraiment pas fait gaffe. J’ai cru que c’était un concert à Bercy standard, et je n’ai réalisé qu’il y a peu de temps que c’était une vraie soirée en mode « boîte de nuit » au club « Phantom » qui se trouve en-dessous du POPB de Bercy !! Et le concert des deux artistes c’était de 1h30 à 2h30. Donc obligé de faire mon d’jeuns et de me faire une soirée en boîte comme avant.
C’était une chouette découverte que le Phantom qui est un club immense, avec un son correct et de bonnes lumières.

Le système de miroirs monte et descend et cela produit des effets d’optique sympas où le public se reflète.





Evidemment, j’ai testé le selfie via ces miroirs. ^^


Il y a d’abord eu un set très sympa de Romain Garcia qui a très bien su mettre l’ambiance et chauffer la salle pour la suite.


Et vraiment avoir l’album réinterprété en live par les deux compères, NTO et Sofiane Pamart, était une très chouette expérience. En étant complètement englobé par le son, avec l’ambiance des gens qui guinchent autour, et surtout avec NTO aux manettes, cela donnait des morceaux hyper dansants, rythmés et avec pas mal de montées qui m’ont bien plu. La complicité entre les deux est manifeste, et cela transparaissait dans le concert. Entre les stances au piano qui sont très minimalistes, et dotées d’un certain lyrismes à la Max Richter ou Wim Mertens, on a ces montées électros qui viennent cueillir ensuite tout le public.

Mais purée parlons-en du public ! Je ne suis vraiment pas habitué des soirées hétéros, et là clairement c’en était une. Et j’ai vraiment pensé aux vidéo du Tréma (Est-ce que les hétéros vont bien ?) pendant la soirée. Hu huhu.
Cela contrastait aussi pour moi avec les soirées électros qui sont pour moi pleines de gens perchés qui sourient constamment et sont très agréables. Là c’était vraiment de la viande saoule, et beaucoup moins affable. On était vraiment avec des filles qui ne sourient pas, parce que j’imagine que sinon ça attire les mecs. Et des gars qui ne sourient pas non plus, car ça doit sinon sans doute faire pédé. Et les couples avec le mec derrière et la fille devant totalement protégée par son gardien (d’ailleurs la plupart du temps, il pose ses bras autour d’elle), c’est une image que je pensais tellement « siècle dernier », mais elle est fort vivace donc. Et donc de nos jours, on a encore droit à des meufs qui s’invectivent, et leurs mecs qui commencent à se prendre la tête…
Bon, clairement ce n’est plus pour moi ces soirées de jeunes. Je le savais déjà, mais en plus les jeunes hétéros, C’EST PAS POSSIBLE2 !!
Mais bon, ça m’a convaincu de retourner malgré tout faire quelques vraies soirées électros sur Nantes, je devrais me trouver cela facilement.
- C’est mon truc vous savez. Je n’ai jamais pris de drogue de ma vie, y compris alcool ou cigarette. J’en ai parlé il y a vingt ans, justement en évoquant ces free parties. ↩︎
- Tout cela à lire avec beaucoup de dérision et de second degré évidemment. ^^ ↩︎
Zaho de Sagazan au Zénith de Strasbourg
En sortant du concert de Zaho de Sagazan en mars dernier, je m’étais dit qu’il fallait vraiment la revoir rapidement. Mais la tournée marche du tonnerre, et c’était difficile d’avoir des places rapidement. Donc quand c’est comme ça, je fais la tournée des dates de tournées dans l’hexagone, et je me dis que c’est une occasion d’une petite escapade. Ce fut le cas pour ce concert à Strasbourg !
Nous sommes donc 8 mois après le début de la tournée, et c’est bien le même concert, mais on voit bien le « fine-tuning » très délicat, et globalement une approche aussi artistique que professionnelle de grande qualité. En effet, on y a vu une plus parfaite adéquation entre le décor et les scénographies, mais aussi une ingénierie du son particulièrement soignée et sans un iota de travers. La chanteuse est quant à elle toujours aussi à l’aise et d’une maîtrise incroyable de son audience à son jeune âge. Elle arrive à mélanger une attitude très naturelle, tout en étant très pro dans la manière dont elle gère et délivre son « show ». Et quelle voix encore une fois !!




Donc le même concert, mais un peu plus poli et achevé, et un plaisir pour les spectateurs qui s’est vu dans la manière dont la dernière demi-heure électronawak s’est passée debout à danser à la demande de Zaho. On reçoit toujours également cette énergie folle et communicative, et comme j’adore ses chansons c’est pour moi une parenthèse de joie vraiment cool.
En avant-première il y avait Jan Verstraeten, chanteur belge flamand, qui nous a enchantés avec quelques morceaux vraiment sympas, et un style barré qui était une parfaite introduction au concert. Je conseille d’aller jeter une oreille à ce qu’il fait. ^^


Nevermore 2023 au cinéma à Lanester (56)
Bon, promis c’est la dernière fois que j’en parle. Mais c’était la sortie au cinéma pour cette soirée unique de diffusion du film du concert de Mylène Farmer. Comme on est en Bretagne, on est allé à l’endroit le plus proche qui était Lanester, en banlieue de Lorient.
La population était très étonnante, en tout cas pour moi. J’étais vraiment surpris de voir autant de « vieux » pour cette séance (il y en avait une première qui a été complète, et ils ont dû en prévoir deux en parallèle). Sérieusement, la moyenne d’âge était de 70 ans, avec la plupart des gens de l’âge de mes parents, et même quelques personnes qui paraissaient vraiment avoir 80 piges. GROOVY!!!!! ^^
Le film était une bonne surprise aussi, alors que je redoutais un montage encore à la serpe et parfois carrément épileptique comme François Hanss avait pu en faire pour d’autres concerts. Là, c’était très respectueux de la direction artistique globale de cette tournée, et de l’ambiance NEVERMORE, on est sur quelque chose d’assez posé et qui fait réellement profiter de tous les détails du show.
Formellement parlant, il faut avouer aussi que tous les défauts vocaux de la chanteuse sont totalement gommés, et que l’ingénierie du son est d’une absolue perfection alors qu’on sait ce que ça vaut dans les stades… Donc cette perfection sonore associée à un film qui montre mieux que jamais la scène, ça le fait carrément. Car j’ai eu beau voir le concert trois fois en live, la scène était très haute et on ne voyait pas toujours très bien les chorégraphies, il faut être super près et on ne l’est pas toujours, et de loin bah on rate absolument tous les détails.
Et là au cinéma, avec un son très fort mais d’une qualité supérieure, et une immense image qui vous englobe, c’était vraiment le complément idéal au concert, et un super succédané pour qui n’avait pas eu cette chance.
J’ai vraiment bien aimé voir les décors, les effets de lumières et les costumes avec autant de minutie et précision. Et surtout, on profite à fond des danseurs et danseuses qui sont absolument géniaux. Les chorégraphies millénaires de MF ne cassent évidemment pas trois pattes à un canard, mais sont citées toujours en clin d’œil et réinventées avec un peu plus d’ampleur et de dynamique. Les numéros solos des danseurs sont vraiment épatants, on en prend plein les mirettes avec bonheur.
Après le concert, bah ça reste vachement bien, mais ça ne vous surprendra pas pour quelqu’un qui vous en a déjà parlé trois fois. ^^

Nevermore 2023 (Mylène Farmer) au Stade de France
Bon je ne vais pas en faire des tonnes là-dessus, vu que je l’ai déjà vu et expérimenté à Nantes, puis à Bruxelles. Et là, c’était vraiment plus pour marquer le coup et la fin de la tournée en décalé. On a eu une sorte de FOMO1 qui nous a poussé à acheter des billets à la revente au dernier moment. Vraiment une envie d’une dernière communion avec les fans et la chanteuse, et l’ambiance d’un concert de fin de tournée avec 13 mois dans les pattes.










Au vu de mes photos (mais j’en avais déjà fait des belles selon moi les dernières fois), vous devinerez que nous n’avions pas les meilleures places. Et pourtant je pense que nous étions dans la moitié qui voyait le mieux le show… Et donc cela confirme que ce spectacle n’est pas taillé pour le Stade de France, que ce soit pour en profiter pleinement (pas d’écrans…) ou pour l’ingénierie son déplorable, comme la plupart du temps dans les stades. Il faut vraiment être en fosse (or) pour en profiter, mais je n’ai plus l’âge de ces conneries. ^^ (Bon j’y étais l’été dernier.)
En revanche, l’ambiance y était, et c’était un grand plaisir de partager ce beau moment avec des fans ravis de ce spectacle qui a tout de même beaucoup à offrir avec ses beaux décors, ses somptueux effets vidéos, ses talentueux danseurs et danseuses, et la Mylène qui tient toujours la dragée haute dans son créneau. Je suis donc vraiment content d’en avoir été. ^^
- Fear of Missing Out : la peur de manquer un événement ou anxiété de ratage en bon français apparemment. ↩︎
Rattrapage Concerts (2013-2019)
Entre 2013 et 2019, j’ai mis plein d’articles de côté dans une liste de « posts à faire » en me disant que j’allais m’en occuper, et puis le temps a passé… Je la compile ici car je me suis juré d’avoir un weblog digne de ce nom. J’en dis un peu plus dans cet article justement.
Vincent Delerm au théâtre Déjazet « Les Amants Parallèles » (2014)
Comme d’habitude, un excellent concert de Delerm avec beaucoup beaucoup d’humour et de dérision, une orchestration impeccable, et ce bout de voix pas toujours très puissant mais qui est porté par des textes fabuleux et une euphonie générale qui m’emportent toujours.
Jeanne Cherhal à la Cigale, « Histoire de J. » (2014)
Bon là, je suis tellement fan que c’est difficile de critiquer, et en l’occurrence pour l’un de ses meilleurs albums, c’est encore moins le cas. Donc du très bon Jeanne et qui est toujours aussi bonne en live. C’est d’ailleurs sans doute comme cela qu’il faut la découvrir et l’apprécier.
Florent Marchet au 104 » Bambi Galaxy » (2014)
Là comme assez régulièrement c’est plutôt venu par mon chéri, mais j’ai moi-même développé une vraie affection et sincère admiration pour l’artiste. Et Bambi Galaxy déploie un univers fantasmagorique génial, que je n’imaginais d’abord pas très raccord avec l’univers de Marchet, mais c’est tout le contraire. Il embrasse avec fascination et à bras le corps sa fibre de SF, avec des partitions qui restent pourtant conformes à ses sonorités et ses chansons. Et le gars est aussi barré qu’adorable, donc c’est un bonheur de le voir sur scène.
Juliette au théâtre du Châtelet (2015)
C’est marrant il faut préciser maintenant car « Juliette » sonne plutôt « Juliette Armanet » dans l’esprit des gens. Mais pour moi et ses coreligionnaires, Juliette sera toujours Juliette Nourredine. Je ne l’ai jamais vu moins qu’extraordinaire sur scène, donc celle-ci ne fait pas exception. ^^
Christine and the Queens à l’Olympia (2015)
Toute première fois pour Christine and the Queens qui était lancée sur un succès qui ne s’est (presque) pas démenti depuis. Et à l’Olympia, c’est vrai que c’était quelque chose au vu de cette salle, et d’une ambiance totalement queer très chouette. Malgré le plaisir de découvrir cet album que j’aimais tant sur scène, on avait eu une petite déception la trouvant un peu distante et un rien dans le cabotinage. C’était plaisant pour la musique, mais ce petit truc en plus qu’on attend en concert n’était pas là.
Intégrale des études pour piano de Philip Glass par Nicolas Horvath à la salle Cortot (2015)
Très bon souvenir pour une sacrée performance consistant à jouer l’intégrale des études sans s’arrêter. La prouesse est presque autant physique qu’artistique à ce niveau, et le pianiste est indéniablement un virtuose en capacité de relever un tel défi. Son côté complètement folle (de Philip Glass) nous a aussi beaucoup plu et fait sourire.
Hubert Félix Thiéfaine au Palais des Sports (2015)
Quelle chouette émotion de le revoir après presque dix ans où c’était une première fois pour moi sur scène, alors que je connais le gars depuis mon lycée. Et bien sûr, il a pris un petit coup de vieux, mais la voix est tout de même toujours là, et l’énergie aussi. Galvaudé par le soutien indéfectible d’un public en liesse, on retrouve le HFT qui emporte tout sur son chemin avec ses paroles poétiques et rock à la fois.
Anohni à la Philharmonie de Paris (2017)
Une toute première découverte d’Anohni après un premier album conceptuel et fascinant, et après tant d’amour inconsidéré pour Antony and the Jonhsons. J’avais eu du mal quant à l’abandon de certaines choses que j’aimais tant chez Antony, mais cette nouvelle artiste ne pouvait que faire ma conquête avec ses talents vocaux hors normes, ses messages d’une puissance éblouissante, et son charisme renouvelé où l’on oublie le timide Antony pour révérer la diva Anohni. Cela résonne d’autant plus aujourd’hui, après avoir revu cet été cette divine interprète de nouveau à la Philharmonie. La réconciliation a eu lieu, et ce fut un des grands moments de ma « vie en concerts ».
Jeanne Cherhal en Solo à l’Olympia (2017)
Que de Jeanne sur cette page, mais je suis tellement fan que je n’en ai jamais assez. Et en solo piano dans cette salle, il y avait forcément ce petit truc magique qui fait que tu as l’impression qu’elle joue pour toi dans son salon. Tiens j’en avais tout de même posté une petite photo !
Sunwook Kim à la Cité de la Musique (2017)
On m’avait conseillé le concert car c’est un pianiste d’exception, et c’était vraiment très cool en effet !!
Alex Beaupain au Bataclan (2017)
C’est à chaque fois une merveille d’écouter Beaupain en concert, et c’est un chanteur que j’apprécie finalement plus en live que lors d’écoutes classiques d’un album. Il a une manière bien à lui de présenter ses morceaux et de les interpréter avec une rare émotion et authenticité. Comme Marchet ou Lapointe, il joue beaucoup sur ses chansons tristes et dépressives, et mouille le tout d’un humour acrimonieux très appréciable. Il tape dans le mille à chaque fois pour moi !
ARBA, UN HOMMAGE A BARBARA – Jeanne Cherhal / Bachar Mar Khalifé (2017)
Dès que Jeanne Cherhal présente un truc, on y va les yeux fermés. Et là c’était une incroyable surprise, doublé d’une découverte qui nous a vraiment marqué. Cet hommage à Barbara (qu’on adore) se composait de réinterprétations, mais c’était plus un jeu à quatre mains et deux pianos face à face, avec un Bachar Mar Khalifé extraordinaire interprète et musicien, et évidemment une Cherhal parfaitement au diapason. Et les chansons de Barbara étaient l’occasion de s’amuser, de se lancer dans des improvisations inattendues même à partir de grands classiques de la dame brune, et de l’évoquer avec sincérité sans jamais la singer. Incroyable et merveilleux !
Juliette Armanet à la Luciole à Alençon (2018)
Je voulais absolument la voir car j’ai adoré son album, et elle fait vraiment parfaitement le job. Bonne prestation, mais un rien déshumanisé, ça manquait vraiment d’un petit supplément d’âme. On sentait une personne très calée et ne laissant rien au hasard, et avec un spectacle très très millimétré et cadré, mais donc manquant de spontanéité. Et pareil pour la voix, aussi génial et agréable que sur l’album, mais un live qui ne proposait pas un petit « autre chose ».
Alex Beaupain à l’Olympia (2019)
Autre concert, autre lieu, mais même chanteur génial et drôle comme tout !! Quel talent !
Marie Flore aux Étoiles (2019)
J’adore aussi son album, et c’était une étonnante et belle performance pour ce concert dans cette petite salle des Etoiles. Elle chante vraiment très bien, et cette moue géniale fonctionne aussi parfaitement en live. Pour l’avoir revu récemment à Nantes, elle n’est certes pas devenue une méga grande star, mais elle fait son chemin et je suis toujours aussi fan.
Jeanne Cherhal aux Folies Bergères (2019)
Jeanne qui nous a encore emporté dans ses solos pianos extraordinaires, qui nous a fait sourire, rire et larmoyer. Merveilleuse Jeanne dont je suis je pense à vie profondément admiratif et énamouré. ^^
