Et ça pleut

Les tempêtes ont l’air d’être passées, mais c’est assez dingue ce qu’on se prend comme seaux d’eau depuis quelques jours. On a vraiment tous les temps en une heure, parfois il fait sombre comme au crépuscule et il flotte comme vache qui pisse, et puis hop un grand soleil et presque du ciel bleu.

Bon, on attend d’avoir de l’électricité pour essayer de passer notre semaine de congés en Bretagne, mais les nouvelles sur ce front ne sont pas très rassurantes. On devrait peut-être retrouver du jus lundi ou mardi. Je pense à tous les gens sur place qui sont dans le froid, sans chauffage ni eau chaude, depuis jeudi, c’est vraiment pas évident.

Et moi toujours au top sur l’organisation, car comme je pensais qu’on revenait à coup sûr et rapidement, j’ai laissé mon PC perso et ma liseuse là-bas. Et j’ai même eu l’audace de me faire livrer un colis avec des accessoires nécessaires à ma pompe à insuline (et dont j’ai besoin relativement urgemment). C’était pas la meilleure idée du siècle ça hein ???

Allez, tout va bien, c’est les vacances. J’ai au moins quelques jours pour souffler et essayer de le retrouver justement après les 3/4 jours où le COVID bat son plein et où on en chie le plus. Aujourd’hui, je me sens vraiment mieux, mais raplapla.

Iwak #27 – Bête/Animal

Souvent quand mes parents insistaient pour nous montrer des films, on soufflait comme de bons ados, mais au final très souvent on admettait que c’était pas mal du tout. Et en général, quand on avait trouvé ça bof, ils reconnaissaient que ça avait beaucoup vieilli. Quand on a vu le film de Jean Cocteau de 1946 : la Belle et la Bête, on s’est rendu à l’évidence : c’est un putain de bon film !!!

C’est vraiment encore pour moi un des grands chefs d’œuvre du cinéma mondial, et clairement dans mon « top » personnel. Il bénéficie déjà d’un noir et blanc d’une incroyable beauté et qui est vraiment utilisé pour raconter son histoire de manière particulière. Mais clairement, quand on voit un peu les films de l’époque et celui-ci, on voit à quel point il est moderne et n’arrive pas à prendre une ride. C’est sûr que le conte lui donne une portée particulièrement globale, d’autant plus que c’est un des mythes universels qu’on retrouve dans énormément de cultures depuis la nuit des temps, même si la « Bête » en tant que telle vient sans doute de Pédro Gonzalès.

Et il y a tout cet imaginaire incroyable porté par les décors et les effets spéciaux (consistant surtout à filmer des scènes puis les repasser à l’envers, comme cela on voit les bougies s’allumer comme par magie), j’avais été super impressionné par ces mains qui s’animent et font le service, et ces instants féériques totalement magnifié par la réalisation.

Bien sûr, il y a la Bête avec Jean Marais incroyablement grimé, et aussi totalement « gay-acting« , vraiment impossible de le penser hétéro deux secondes, qui joue merveilleusement bien ce prince maudit qui essaye de conquérir le cœur de la Belle.

Mais alors ma déception à l’époque et qui me trouble encore aujourd’hui, c’est que le film reste toujours très péjoratif vis-à-vis de la Bête, et que la Belle ne l’aime vraiment bien que quand il devient un homme. Avant, à peu près tout le monde méprise la Bête, et ça paraît être l’opinion publique. Aujourd’hui, à l’image du film de Disney d’ailleurs, il me semble qu’on serait plus aimable et enclin à aimer aussi la Bête. Inclusion à fond !!! ^^

Mais ce qu’il y a de mieux à propos de la Bête et la Bête, ce n’est pas ce film merveilleux, c’est clairement cette chanson géniale d’Amanda Lear qui est injustement méconnue. Ce tube fabuleux et inoxydable fera un jour, je l’espère, un retour tonitruant dans les charts, tant il a un potentiel entêtant, mystérieux et électrogroovy. Chef d’œuvre, je vous dis, chef d’œuvre !

Iwak #21 – Chaînes

Vous allez me trouver monomaniaque et beaucoup trop japamaniaque que ce que je suis en réalité, mais moi on me dit « chaînes » et je pense : NEBULA CHAAAAIIIIIINS !!!! Bah oui voilà, c’est comme ça, et pas autrement. Si vous êtes nés dans le milieu des années 70 jusqu’au milieu des années 80, il est certain que les chevaliers du Zodiaque1 n’ait pu vous laisser indifférents.

Dans ces fameux chevaliers, il y avait les mecs classiques et fiers représentants de la masculinité toxique de nos contemporains, mais nous sommes dans les animés, et leur spécialité c’est tout de même de jouer énormément dans le spectre de représentation du genre, et notamment pour essayer de toucher toutes les cibles de consommateur de mangas (des filles aux garçons, en passant par des styles très spécifiques comme les Yaoi qui sont des mangas homo-érotiques à destination des femmes).

Mais avec Shun, c’était vraiment très fort car le mec avait une voix féminine, une armure rose, des cheveux longs (verts) et deux longues chaînes, puisque son armure est celle de la nébuleuse d’Andromède. Les chaînes rappellent la manière dont Andromède fut attachée sur un rocher pour y être offerte en sacrifice. Mais les chaînes sont aussi évidemment un symbole peu discret du BDSM, et Shun est l’archétype du minet soumis qui souffrent en gémissant pendant toutes les aventures. Et il y a aussi ce truc terriblement incestueux avec son frère Ikki qui se poursuit pendant toute la série. On est vraiment dans les sous-textes nippons des plus tordus et hallucinants pour des animés pour enfants, auxquels nous étions biberonnés chez Dorothée (parce que ça ne coûtait pas très cher ^^ ).

Je passe la scène où Shun se met nu pour réchauffer de son cosmos le corps glacé de Hyôga dans le temple du Verseau. Bah oui hein, c’est logique. Et le summum, c’est le combat des folles perdues et hurlantes, alors que Shun rencontre un chevalier encore plus DEF2 que lui !! Il s’agit bien sûr du Chevalier des Poissons, le chevalier à la rose !!!

Mais ce qui est drôle c’est que d’un autre côté, Shun a une armure de dingue, et peut se montrer à plusieurs reprises super bad-ass. Dans les cours de récré, clairement les petits pédés en devenir étaient secrètement fan de ce Saint-Sébastien de l’extrême-orient, tandis que même les écoliers les plus virilistes louchaient clairement sur cette chaîne qui était un attribut sacrément enviable. Et aujourd’hui, Shun fait l’objet d’un culte particulier, alors que l’on assume beaucoup plus son caractère féminin (et quelle hérésie que cette version moderne des chevaliers où ils ont carrément fait de Shun une femme !!!) en embrassant sa fragilité, mais aussi toutes ses qualités humaines et de combattant, et la fragilité n’étant en réalité bien sûr pas du tout un défaut.

En tout cas aujourd’hui, si je devais choisir mais bien sûr que je veux avoir l’armure d’Andromède et ses chaînes géniaaaaaales !!!! ^^

  1. Je vous conseille cet ancien article avec des pastiches et vidéo de doublage humoristique de l’animé. C’est vieux mais c’est très bon. ^^ ↩︎
  2. DEF = expression ultra-locale parmi mon cercle amical et signifiant Désir d’Être Femme. Hu hu hu. ↩︎

Iwak #9 – Rebond (bounce)

Iwak c’est Inktober with a keyboard, donc tout le mois d’octobre : un article par jour avec un thème précis.

Sans conteste, un de mes meilleurs achats. Une « useless box », un truc que tu achètes en pièces détachées, que tu dois monter pendant quelques heures, et surtout souder avec un peu de matériels d’électronique (que tu as sous la main quand tu as eu un DUT en génie électrique et informatique industriel dans les années 90 ^^ ). Mais ça reste une boîte bien entendu absolument inutile, comme son nom l’indique de manière merveilleusement idoine.

Plic, ça sort le truc et ploc, retour à la case départ. Non c’est tout. ^^

Je veux ma Marguerite Duras !!

Nan mais regardez-moi ça, ne me dites pas que vous ne rêvez pas tous d’une superbe figurine Marguerite Duras, parce que MOI JE LA VEUX !!!

Le merveilleux Pochep, fantastique (pé)dessinateur de mon cœur, auteur émérite des fameux magazines BULGE, propose depuis quelques jours un financement participatif pour faire l’acquisition de son génial ouvrage « French Writers ». Il est aussi possible de se procurer une figurine Marguerite Duras, façon Funko Pop, absolument irrésistible, et ultra fidèle à la manière dont il l’a croquée dans quelques strips désopilants.

Il reste 16 jours, on est à 30% alors merde FAUT PAS DÉCONNER !! Allez soutenir ce projet de génie humoristique et de bonne culture bien de chez nous !!! GO POCHEP !!!!

Le pas de côté

J’aime beaucoup cette prof de français québecois qui s’appelle Geneviève et qui tient une chaîne Youtube : Ma prof de français. Évidemment ses vidéos sont surtout destinées à des apprenants non francophones, mais elle propose des contenus très sympas, assez ludiques par moment, et souvent passionnants qui mêlent linguistique et comparaisons socioculturelles. Et là, j’ai trouvé ça encore plus cool, car j’ai vraiment découvert quelque chose.

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