Le mariage fut bien pluvieux, mais rien à voir avec la tempête de la veille, donc on a au moins profité de quelques moments d’accalmie et d’éclaircies. Heureusement dans le coin, on a toujours un plan de repli vers l’intérieur dans toutes les situations. Mais hier, c’était particulièrement ensoleillé et doux, avec des ciels bien dramatiques et nuageux comme j’aime. Le Nord Finistère c’est aussi une magnifique lumière et une ouverture sur l’océan impressionnante et majestueuse.
Avec un temps beaucoup plus clément l’Aber Wrac’h devient un petit paradis notamment à son embouchure avec les dunes Sainte-Marguerite et l’île Vierge (et son impressionnant phare de 82m, le plus haut du monde en pierres).
Et du côté de l’Aber Benoît où nous avions le mariage, la tempête a laissé place à un joli ciel tourmenté, à la fois bleu et plein de nuages fluffiesques, se reflétant sur des eaux calmes à marée basse.
On a pu passer un chouette « retour de noces » en profitant un peu plus de la terrasse du lieu de réception dont la vue sur la plage de Korn ar Gazel est imprenable.
Nous sommes quelques jours à côté de Brest, à Saint-Pabu, où demain nous allons célébrer le mariage d’une cousine du chéri qu’on aime bien1. Alors que la semaine dernière, le ciel était immaculé et le temps estival, bah… c’est plus trop le cas. Depuis hier c’est un déluge avec une mini-tempête très convaincante, puisqu’on a même eu des coupures d’électricité ce midi. Hu hu hu.
On aide depuis quelques mois à organiser et animer le mariage, et ça va vraiment être cool parce que dans le Finistère on se prépare à ce genre d’événement climatique, je peux en témoigner, on a eu un profil similaire lors de notre propre mariage. Mais à quelques jours d’un temps de dingue, ça a joué sur les nerfs de notre mariée qui était vraiment très déçue un peu plus tôt dans la journée, alors qu’on déballait les affaires de la réception sous une pluie battante.
On a en plus un lieu idyllique avec une vue imprenable sur l’aber Benoît. J’ai pris ça tout à l’heure depuis les baies vitrées de la salle de réception. (On a des doutes sur l’usage possible de la terrasse dont on comptait profiter, petits idéalistes que nous sommes !!!)
La semaine dernière, il y avait carrément un petit air caribéen, qu’on a un peu perdu depuis, y compris en température et ressenti final. Mein gott!!
Malgré tout, c’est la vie, et la beauté du mariage sera intacte, avec des tas de gens très motivés pour en faire un bel événement. Et comme aujourd’hui, c’était le jour le pire, et que demain est un autre jour, tout est possible. ^^
Et sinon en allant faire un tour au Leclerc Culture du coin, j’ai trouvé une belle collection de ces romans policiers qui se passent en Bretagne avec des titres impayables dont la spécialité est une vague rime avec une ville emblématique d’Armorique.
Pommes d’amour à Pont-l’Abbé
Morues séchées à Paimpol
Suspects en baie de Morlaix
Vent de panique à Lannion
Sacré bidule à Pornichet
Du rififi à Saint Brévin
Ramdam à Damgan
Maléfices à Brocéliande
Le monstre du Faou
Îlot mortel à Trégastel
La prisonnière de l’Île-Grande
Dix ans après à Saint Quay
Mystère à l’île de Batz
Brest bombes sur les murs
La noyée de Plouézec
Allers simples pour Ouessant
La passagère de Morlaix
Lettres mortes à Lannilis
Prophétie à Saint Renan
Peur bleue à Portsall
La passagère de Morlaix
Fresque de sang sur le Ponant
Brest, scène de crimes
Le bagad bombarde à Quimper
Lame scélérate à Morgat
Marché noir à Brest
Blues en rafale à Landivisiau
Nuit d’enfer à Quiberon
Bruits de Vannes
Lorient sur le Fil
Quelle collection hein ? ^^
Et évidemment, le petit qui évoque mon coin adoré : Parfum Violent à Doëlan. ^^
Cela doit être un zeugma ça non ? C’est la cousine qu’on aime bien, même si on aime beaucoup beaucoup le chéri. ^^ ↩︎
C’est vraiment le truc que je trouve le plus troublant quand je vais sur Paris maintenant, c’est le bruit assourdissant de la ville. Je ne sais pas si c’est pire qu’avant ou si c’est moi qui me suis déshabitué en quatre ans. Il faut dire que Nantes est tout au contraire une ville assez quiète et sereine.
C’est marrant car j’avais fait la remarque sur le vacarme de la ville et aussi sa pollution quelques mois avant de quitter ma Lutèce chérie. Et clairement aujourd’hui, je ne me vois pas vivre sans mes écouteurs à réduction de bruits active. C’est fou mais à Paris surtout, pour marcher dans la rue, prendre les transports, ou aller dans une grande gare, cela me paraît être un accessoire parfaitement indispensable. C’est clairement une marque terrible de la déshumanisation de nos environnements urbains. On a besoin aujourd’hui de ça comme de masques ou de purificateurs d’air dans nos appartements pour éviter de se prendre trop de pollution. Et encore une fois, il faut être drôlement privilégié pour se permettre ça…
C’est en rentrant à Montparnasse cet après-midi, sans mes écouteurs, que j’ai été saisi par le tumulte et la cacophonie ferroviaire. Tous les montparnassiens connaissent alors le remède à ça. Prendre l’escalier qui monte le long de la voie 1, et on débarque au Jardin Atlantique. C’est drôle car on entend toujours le bruit de fond, comme un bruit blanc qui fait « shhhhhh », et toujours quelques échos de marteau piqueur, et les vibrations des annonces de la gare, mais cela reste un havre de paix en comparaison de ce qui se trame en dessous.
Le jardin est superbe à cette époque, avec toute la verdure qui explose et les fleurs qui éclosent en masse. J’aime bien ces voies de circulation en hauteur qui sont des sortes de ponts suspendus dans la canopée. On est tout de suite complètement ailleurs, et le lieu est la plupart du temps complètement désert.
J’ai eu une drôle de série de commentaires désagréables il y a quelques jours qui trollaient (quelle idée sur un blog moribond comme ça) sur le fait que j’étais perché et que je jouais les poètes de bazar avec mes photos et mes remarques bucoliques. Hu hu hu.
Encore un rentrage à pied du boulot surtout pour profiter un peu du beau soleil de la journée, passée derrière un bureau. Je ne me lasse pas du jardin des plantes et de l’explosion actuelle de fleurs et de feuilles vert-tendre. Il ne restait que quelques rayons de soleil avant que tout ne soit plongé dans l’ombre nocturne.
La cathédrale était encore magnifiquement éclairée, avec un beau contraste sur le ciel bleu azure.
Et juste en passant vers le musée Dobrée (on habite à quelques dizaines de mètres en contrebas), le soleil était juste dans l’alignement de cette allée pavée que j’empreinte pour traverser le domaine. Bah c’était cool. ^^
Et sinon, j’aime aussi beaucoup les tardigrades, et encore plus après ça. Hu hu hu.
Le blog a 22 ans, hop hop. Et donc je vous montre une photo de moi au même âge. Hu hu hu. C’est un de mes grands souvenirs de 1998. J’étais parisien depuis quelques mois seulement, et je vivais de grandes aventures, amoureuses surtout je dois l’avouer. Cette photo, c’est une copine qui l’avait prise en soirée (c’était de l’argentique évidemment, donc je l’ai découverte plusieurs semaines plus tard) alors que je venais de me faire larguer par téléphone (un 5110 de Nokia évidemment) depuis le balcon. J’étais rerentré chez ma cops, la musique battait son plein, la salle était pleine de rires et d’une alacrité toute vingtenaire.
Je me suis donné deux secondes de répit, juste deux secondes pour m’apitoyer sur mon sort et revendiquer d’être très malheureux. Et puis je savais dès la fin du coup de fil, que je ne pouvais pas donner plus de tribut à ce qui venait de se passer, car les conseils de Marc-Aurèle étaient déjà bien ancrés en moi. Elle a pris son cliché à l’autre bout de la pièce, puis j’ai respiré un bon coup et j’ai relevé la tête. J’ai souri, j’ai fait la fête.
Et c’est ce même soir que j’ai rencontré mon ami Diego, comme quoi chaque soirée est importante et on ne peut jamais savoir qui on va rencontrer, et qui va changer notre vie. ^^
En ce moment, comme je l’ai dit j’ai du mal à bloguer, je suis turlupiné par l’actualité (chez nous comme outre-Atlantique) comme tout un chacun, et je préfère laisser passer du temps plutôt que de réagir trop allergiquement aux choses. Bon, il me reste toujours les couchers de soleil, me direz-vous ? Mais oui, je ne renie pas mes assuétudes, d’ailleurs tiens celui de ce soir du balcon nantais est bien joli après une journée complète de grisailles et de pluie.
Dans le cadre du boulot notamment, mais pas que, je vois l’IA qui arrive partout, de tous les côtés. Et cela me fascine autant que ça me fait peur. Je vois très concrètement le vrai remplacement, comme on l’a sans doute vu dans la robotisation des usines il y a des années de cela. Et c’est indéniable, implacable, d’une logique parfaitement capitaliste : le truc fait aussi bien, voire mieux, pour moins cher ou en tout cas pour des coûts non humains, beaucoup moins chiants à gérer quoi.
Donc j’ai du mal à comprendre les antis un peu aveuglés qui disent que c’est de la merde en pointant les quelques faiblesses, très temporaires au vu des améliorations exponentielles de ces machins, alors qu’on peut tellement critiquer la consommation énergétique afférente ou bien la manière odieuse avec laquelle ces modèles ont été entrainés. Mais la consommation, tout le monde s’en fout, et je vois le green washing le plus affreux à ce sujet. Tant qu’on reste dans un modèle capitaliste aussi implacable, de toute façon on ne peut que s’emparer de ce truc tentaculaire beaucoup trop tentant pour gagner l’illusion d’une productivité ou d’une marge bénéficiaire. Illusion parce que c’est en réalité de la destruction (en ce moment plutôt de l’extraction) de valeur pure à l’échelle de notre modèle économique. Et on détruit plus vite, que nous ne sommes capables (pour le moment) de créer de la valeur en contrepoids, y compris avec ces technologies là.
Et pourtant ces technologies sont géniales. Et j’ai du mal à accueillir les critiques qui expliquent que le cerveau des gens rétrécit et que l’IA devient une béquille qui abêtit les gens, même si c’est vrai et déjà prouvé scientifiquement. Mais c’est déjà le cas avec le mobile, avant avec Internet et l’ordinateur, alors on revient en arrière, mais à quelle étape ? C’est trop facile de critiquer une étape ultérieure parce qu’elle nous déstabilise, et de rester dans le conservatisme qui rassure.
Et ce sont aussi les technologies qui vont nous permettre des merveilles… aussi belles que des horreurs qui continueront encore à nous polariser plus. J’ai beaucoup aimé l’article de The Verge qui explique que le plan de Trump est exactement ce qui est indiqué quand on demande un plan « tariff » aux IA, et les commentateurs sagaces de se demander « mais est-ce que vraiment ils ont utilisé des IA (ce qui serait terrible, on est déjà avec Skynet) ou bien ils sont aussi cons que ce qu’un modèle statistique peut prédire de manière générique (ce qui n’est pas rassurant non plus) ? »
Et même les critiques autour de la ghiblisation sont étranges. On dirait ma mère qui me disait « ooooh tu vas sur Internet et tu parles à des *gens* » avec un bel air de dégoût. Et puis c’est ridicule de remettre des citations de Miyazaki de 2016 à l’époque où l’IA produisait des montres humanoïdes qui se traînaient au sol… Et je suis circonspect aussi par rapport à ce qui est analogue à un filtre comme on en trouve depuis des années, mais qui sont aussi des sortes d’inspiration d’un style. Même si cela ne remet absolument pas en question la méthode d’origine : le vol. (J’ai lu un bon article à ce propos aujourd’hui.) Mais ça n’empêche que les métiers de l’écriture, du graphisme, de l’animation ou du cinéma sont tous en péril. La création ne va pourtant pas disparaître, mais elle va clairement diminuer et se raréfier pour certains domaines.
Donc je suis le cul entre deux chaises, car je ne suis pas pour, mais pas contre non plus…
Bref, 22 ans de blog. ^^
Dernièrement je me disais aussi que c’était fou mais que j’avais quelques morceaux de musique qui sont complètement impossibles à trouver. Un peu comme si on trouvait dans un grenier un vieux cylindre en ozokérite, moi j’ai des mp3 qui traînent dans des disques durs. Je pense en particulier à ce génial morceau de Crame qui vient d’une radioblog de Freaky(doll). C’est vous dire si ça date. Je le poste là pour la postérité.
Premier Juillet – Brigitte Fontaine Vs Black StrobeMon arrière-grand-père en 1914 à droite.
Linkedin vient de se transformer en quelques heures en une incessante série d’images de Studio Ghibli réalisées par la nouvelle version d’openAI. Certains se réjouissent. Certains se scandalisent. Pendant ce temps, le pouvoir capitaliste se frotte les mains. Le problème n’est pas qu’un LLM soit entraîné sur des images. Le problème qui le fait, dans quel but et avec quel pouvoir de dissémination. Il est question là non pas de redistribution du pouvoir, mais bien de sa condensation extrême dans les mains de quelques uns.
L’ironie en revanche de l’opprobre qui se déroule ces jours-ci vient de l’attaque sur un symbole sacré, déifié de l’animation et également une entreprise commerciale et capitaliste qui franchise l’image de ses dessins en parc à thème, en vendant des figurines, des objets, des livres avec l’imagerie des films produits.
Studio Ghibli has reported a remarkable 43% increase in net profit for the fiscal year ending March 2024, with profits reaching 4.907 billion yen, up from 3.43 billion yen in the previous fiscal year. […] In October of the previous year, Nippon Television acquired 470 shares, equivalent to 42.3% of the voting rights, from various individual shareholders, effectively making Studio Ghibli a subsidiary. — Studio Ghibli Reports 43% Surge in Net Profit for FY 2024. 19 juillet 2024
Tout le monde s’offusque. Quand il s’agit en revanche d’un artiste indépendant, on entend moins de bruit. Il n’y a pas de copyright dans la mode, ni dans la cuisine, chacun est libre de reproduire le vêtement d’une autre marque. Ce qui est fortement protégé est le logo et tout le monde s’en porte beaucoup mieux. Cette possibilité de copier, détourner, réinventer librement ce que les autres ont fait. Pour ce qui est de l’internet, ce n’est pas la première fois que l’on voit une lever de boucliers contre l’exploitation massive du contenu. Il y a eu l’existence du Web tout simplement au tout début. Et puis les systèmes d’archives en ligne. Il y a eu napster et autres. Il y a eu Google et les quotidiens, etc. etc. Tout cela arrive en cycle régulier, aujourd’hui, il s’agit de l’IA.
Non, ce qui pue, ce n’est pas l’exploitation massive des autres. Ce qui pue, c’est le principe d’asphyxie du système capitaliste qui étouffe les autres et qui ne permet surtout pas aux autres de réaliser ce qu’ils font eux-mêmes. Les artistes ne feront pas moins d’argent pour la plupart à cause des gens qui utilisent l’IA pour créer des images à mettre sur leur site de promo. Ces gens là n’auraient de toutes façons pas acheter plus de travail artistique. Il y a une métaphore de l’allumeur de réverbères ici. Les questions sur la capacité d’existence du peintre, du musicien, de l’écrivain, du couturier, du potier, du développeur opensource sont bien antérieures à l’arrivée de l’IA.
En France en 2023, plus de 1,3 milliard d’euros ont été investis dans la production cinématographique française. Comment sont financés les films français ? Quels sont les rôles du Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC), des producteurs, des télévisions et des plateformes ? Qu’est-ce que l’exception culturelle française ? [Canal+ est le plus gros investisseur du cinéma français avec 600 millions d’euros investis par an (il représente 70 % du financement par les chaînes de TV). Netflix arrive juste derrière avec 200 millions d’euros par an.] — Décryptage. Le financement du cinéma. Vie Publique. 4 juin 2024.
Le cinéma a longtemps été protégé face à la télévision par des règles strictes. L’arrivée de Canal+ dans le paysage audiovisuel dans les années 80 a été en partie possible grâce à l’investissement de l’opérateur dans la production cinématographique. En gros, si vous voulez montrer des films en exclusivité ou rapidement à la TV, vous devez investir dans l’industrie du cinéma. Et cela a marché jusqu’au point où Canal+ est devenu un des empires du cinéma.
Est-ce qu’il y a quelque chose à apprendre ici ou à réinterpréter en permettant à ces compagnies tech de réinvestir très fortement dans la création artistique. Cela ne règle pas tous les problèmes. Le cinéma indépendant, les petits artistes avaient des problèmes avant Canal+ et ils ont encore des problèmes pour la plupart après Canal+, mais au moins, il y a une forme de retour.
J’étais un peu tristounet la semaine dernière car j’attendais cette éclipse, mais la météo n’était vraiment pas top pour cette journée. Et puis, à une semaine près les prévisions ont tellement le temps de changer, et c’est exactement ce qui s’est passé, avec déjà hier soir un coucher de soleil au jardin très joli.
Et aujourd’hui, c’était carrément un ciel bleu immaculé. Et même si on a eu un peu peur car les nuages sont arrivés, mais grosso modo on n’a pas été gênés et on a pu en profiter tout du long. J’avais bricolé un filtre solaire pour prendre quelques photos (qui sont nazes, mais ce sont les miennes ^^ ) de l’éclipse. Et ça fonctionne vraiment pas mal !!! Voilà donc les différentes phases avec le minutage précis.
11:0811:1211:2211:2811:3711:5311:54
C’était donc le maximum avec un tiers de l’astre solaire qui a momentanément disparu. Il fallait bien le filtre pour s’en rendre compte, sinon c’était trop difficile de constater ça, à part au maximum où la perte de luminosité commençait à se remarquer.
On était à Port Baly qui est un hameau de Moëlan, et on a une vue super dégagée à 360°. Le soleil était juste au-dessus de l’île de Groix, et voilà ce que ça donnait avec tous les nuages qui couvraient la vue. ^^
Mais, même comme cela, avec le filtre on arrive à voir énormément de choses. C’est toujours aussi magique en tout cas d’avoir la chance d’assister à un spectacle pareil, et d’avoir le temps idoine (et le matériel) pour en profiter.
Ce soir, on est retourné au même endroit pour essayer le coucher de soleil. Ce lieu est vraiment chouette comme tout, mais il y avait vraiment trop de nuages. Cela n’a pas empêché de bien apprécier le paysage, et en plus on a aperçu un phoque qui chassait à quelques encablures, et qui avait l’air de nous regarder avec insistance. ^^
J’ai vraiment du mal à écrire en ce moment, et ce n’est pas tant que j’ai la goutte à l’imaginative1 mais simplement que l’actualité me déprime à un point… Alors je pense à écrire un truc, et puis je trouve ça tellement futile, mais bon je vais persévérer. ^^
Ce midi, avec ce beau temps, je me suis éclipsé vers l’Île de Versailles où je voulais profiter de la floraison des cerisiers. Et c’était absolument idéal car le soleil était au rendez-vous, mais surtout les cerisiers étaient en mode pluie de pétales, vraiment à la japonaise pendant l’hanami. J’ai passé quelques délicieuses minutes à me promener tout seul dans ce lieu paradisiaque qui l’est encore plus avec ces pétales roses virevoltant.
Je commence à avoir une belle collection d’images de ce jardin dans toutes les configurations, saisons ou météos. ^^
Cette expression de Cyrano (de Roxane d’ailleurs) m’est vraiment restée depuis que je suis adolescent, j’adore cette image. ↩︎
Ce sont les avatars de nos services de VOD, de haut en bas on a Disney, Max et Netflix. J’adore le fait que quiconque nous connaît sait exactement qui est qui. Alors je suis colonne de gauche ou droite ? (L’autre c’est le chéri bien sûr. ^^ )
De gauche à droite : Baymax, le chat du Cheshire, Jodie Foster, Luna Lovegood, Titus Andromedon et le Comte Olaf.
Bien sûr ça n’a pas duré 5 ans, mais c’est sans doute le truc qu’on a retenu de ces 5 années écoulées, et le truc emblématique de cette pandémie intergalactique qui a bouleversé nos petites vies. Car c’est mon blog donc j’y parle un peu de moi ( ^^ ), et clairement je n’ai pas souffert pendant cette période ou très banalement, et plus de manière existentielle qu’autre chose.
Les soignants sont sans doute ceux qui ont vécu le plus ce combat extraordinaire contre ce qu’on appelait encore plutôt le (un des) Coronavirus et aujourd’hui avec ce mot universel qu’est le (ou la) COVID-19. Mais les autres comme moi qui n’avaient pas trop à craindre pour leur boulot, et qui avaient un domicile bien équipé, en plus d’un conjoint sympathique, ont juste eu à tuer le temps et à ne pas trop ronger leurs freins. Les pénuries de farine pour faire son pain, le manque de balcon ou de sortie malgré le beau temps, ou bien le mal au dos d’être trop dans son canapé à regarder Netflix ne sont pas des affections trop compliquées à relativiser.
Mais l’angoisse, aussi existentielle soit-elle, était bien là. Et on croyait tout de même un petit peu à une fin du monde qui s’annonçait ainsi en grande pompe. La maladie ou les crises économiques dont on se demandait laquelle serait le premier des cavaliers de l’Apocalypse à venir nous achever. J’avais bien aimé ce mème d’ailleurs à l’époque :
Mais non, et tout est reparti comme en 40. Même si mon mari a fait de manière inattendue un burn-out dans ces incroyables conditions, et que nous avons finalement filé à l’anglaise quand la possibilité nous a été donnée de quitter Paris une fois les crises passées.
Mais cette période très particulière du confinement qui a démarré ce 17 mars 2020 reste dans nos esprits vraiment quelque chose d’unique et spécifique à chacun (et tous à la fois). La veille nous étions allés prendre l’air comme beaucoup de gens (un peu cons, je reconnais) et on pouvait sentir une stupéfaction dans l’air, une atmosphère étrange et impalpable. Un petit truc de la Quatrième Dimension.
A partir de là, on était à la maison, et internet était plus que jamais notre salut. Travailler, communiquer, jouer, se divertir, s’informer… C’était déjà largement mon cas, mais ça s’est généralisé à l’échelle d’une société, et pas forcément pour le mieux. Car ça a aussi fait éclore au grand jour tous les complotimses1, et dans toutes les familles (y compris dans la mienne, où des antivaxs y sont apparus en véritable phénomène de génération spontanée).
A Paris, c’était aussi des paysages lunaires et désolés, des visions postapocalyptiques où un chaleureux printemps avec plein de petites fleurs explosait dans un silence assourdissant. Ce n’était que mutisme urbain, et écho des cuicuis des oiseaux (que j’entendais pour la première fois) dans des rues vides et des pavés immaculés. Les cieux nocturnes étaient noirs et follement étoilés, la Seine était lisse comme au premier jour, et le canal St Martin se découvrait jusque ses tréfonds verdoyants.
Encore une fois, le parisien qui bosse, qui est en couple, et est en bonne santé, n’a pas eu tant de difficultés ni même de manquements à sa vie2. En revanche, je pense à tous les autres, et notamment à des gens qui cherchaient du taf ou un appartement, ou même des jeunots et jeunottes qui n’ont pu étudier, ou même socialiser pendant cette période3. Je trouve que c’était très notable pour ces derniers car à cet âge là si on a raté son intégration dans une école, ou si on rate l’année de ses 20 ans, bah ça ne se rattrape pas vraiment. Il y a certains moments dans la vie qui sont un peu uniques, et je pense que c’est pour cela que les jeunes ont tant été atteints. De la même manière, à l’autre bout de l’échiquier, les personnes âgées ont aussi perdu un temps bien trop précieux pour le passer encore plus esseulées. Ne parlons pas des enterrements sans public ou famille étendue qui ont subtilisé certains deuils avec des marques indélébiles pour certains et certaines.
Cette année 2020 a vu aussi des Marches des Fiertés annulées partout en France. Et ça m’a beaucoup peiné pour Matthieu Jeanneau qui avait créé cette affiche merveilleuse pour la Pride toulousaine. Je la republie parce que vraiment c’est l’œuvre que tout le monde aurait adoré avoir en tête de proue de sa Pride.
Mais pour lutter contre l’adversité, on aussi ri et ironisé et beaucoup mèmé ! ^^
Evidemment, je vous remets celui-ci qui est tellement génial et résonne encore avec le récent décès de David Lynch.
Je l’ai postée plusieurs fois car cette vidéo ne cesse pas de me faire rire ! Et j’adore les mèmes basés sur ce film (La chute) consistant à écrire de nouveaux sous-titres à ce passage emblématique où Adolphe pète un plomb dans son bunker. Et là à propos de Buzyn, Macron et du confinement (et de la bite à Griveaux)…
Source de la vidéo : Chaîne « Discord Insoumis » qui diffuse des vidéos pro-LFI.
Voilà un petit florilège des choses que j’ai pu poster durant cette première phase confinée.
Et pour finir, un de mes favoris !
Ce qui est fou c’est que 5 ans plus tard, on pense encore beaucoup à ces moments-là. Et on a tous été touché d’une manière ou d’une autre. Avec le recul, et n’ayant plus les angoisses de ne pas savoir comment ce truc allait évoluer, c’était une période assez sympa pour moi (modulo gérer un mari qui n’allait pas bien ^^ ). Paris était plus belle que jamais, je n’avais pas beaucoup de boulot mais assez pour être occupé sans être trop stressé tout en étant en télétravail à 100%, c’était plutôt très agréable d’être avec le chéri et les chatounettes en plein printemps, les blogueurs et les blogueuses avaient momentanément repris du poil de la bête…
La seule chose peut-être qui a perduré4 ou qui n’est pas complètement revenu à la normale, c’est, j’ai l’impression, notre propension à sortir versus rester chez soi. Il me semble que cette période a fait relativiser à beaucoup leur FOMO5 en leur permettant justement de ne plus en avoir du tout pendant quelques semaines. On entend plus de gens assumer le côté casanier et le fameux Netflix & chill, et globalement les espaces publics me paraissent un chouïa moins occupés le soir et les week-ends (mais c’est aussi moi qui vieillit bien sûr ^^ ).
En tout cas, c’était malgré tout, et avec le recul, la bonne chose à faire pour maîtriser la pression dans les hôpitaux, faute d’avoir un système de santé assez robuste ou résilient pour s’adapter à une telle crise. Personne ne voudrait sans doute remettre le couvert, mais le monde a survécu, et je crois que c’est ce qui me surprend le plus. Arff.
Au cours de mes pérégrinations bretonnes, j’ai visité beaucoup de pointes et de sites côtiers, mais je ne connaissais pas celle-ci, alors qu’elle est très réputée. Et en plus, la pointe St Mathieu (ou Saint-Moi comme dis tout le temps à mon chéri ^^ ) c’est vraiment trop ma came : un beau phare, des chouettes rochers et des falaises, l’océan Atlantique qui se déchaîne et une abbaye gothique enchevêtrée dans tout ça. Le bonheur !!!
Et en effet, c’est très très joli comme endroit, et ces ruines d’abbaye sont splendides. On est en face de Molène et Ouessant qu’on pouvait très facilement apercevoir. Et comme montré sur la carte suivante, on avait une belle vue dégagée sur la pointe de Pen-Hir, son tas de pois, et l’iconique pointe du Raz.
Cela donnait ça :
Le temps était plutôt clément, même si ça alternait avec de grosses masses nuageuses bien noires qui passaient sans trop s’arrêter (mais on a vu la pluie sur Ouessant en direct, alors qu’on était au soleil).
Et donc le mélange entre ce magnifique phare blanc et rouge, et cette construction gothique en ruine est super beau. L’église abbatiale propose de jolis restes avec quelques croisées d’ogive impressionnantes et qui donnent à imaginer d’un sanctuaire très imposant pour un lieu si reculé, mais apparemment prisé, du Moyen-Âge. Ce n’était clairement pas un petit truc dans son coin. ^^
J’aime beaucoup lorsqu’on aperçoit les différents édifices qui se superposent de manière assez improbable, mais finalement très harmonieuse.
On est rentré à Clohars-Carnoët juste pour rater un très beau coucher de soleil, en réalité avorté, avec des couleurs incroyables mais qui ne rendent absolument pas en photo. Quelques minutes plus tôt, on avait encore des couleurs fauves qui irisaient l’ensemble du ciel bleu-violet, mais tant pis, ce sera pour une prochaine fois. ^^