Coincidentia oppositorum

Voilà quinze jours que j’ai modifié ma manière de contribuer sur les réseaux sociaux. Bien sûr c’est lié à l’arrivée (de nouveau) de Trump à la Maison Blanche et l’implication d’à peu près toutes les plateformes dans son élection et la célébration de celle-ci. Et cela brosse large : d’Apple à Google, en passant par Meta (Facebook, Instagram, Whatsapp), Amazon, Spotify et Twitter. Donc c’est au-delà même des réseaux sociaux, et c’est globalement l’ensemble des outils numériques utiles à la vie (sur les Internets) de tout un chacun, et gratuits en apparence (mais on le sait « si c’est gratuit, c’est que c’est toi le produit »).

Ce n’est pas évident de quitter tout cela, et c’est à la fois pour des raisons pratiques, mais surtout parce que j’ai des habitudes très ancrées et que personne n’aime changer. Les réseaux sociaux sont des rites de fréquentation du quotidien, et me concernant une véritable assuétude pas toujours positive et rarement féconde, mais c’est aussi une source d’information, d’échanges conviviaux et de divertissements (et de bites) non négligeable.

J’ai peu à peu beaucoup limité mes interactions à des publications de photos, d’abord sur Instagram, puis dupliquées partout où je suis inscrit, et des liens vers des articles du blog, en plus de maigres échanges avec des pairs. La polarisation extrême des expressions et des opinions m’a fait me fermer peu à peu à tout débat en ligne, et je ne le vis pas plus mal depuis. Comme tout le monde, je me replie derrière les lignes de mon camp, et je vois les mêmes travers des deux côtés, mais je trouve ceux d’ici un peu plus acceptables évidemment. ^^

Donc depuis deux semaines, je ne publie plus sur Twitter, Facebook ou Instagram, mais je suis toujours inscrit, et je m’y connecte assez peu car j’ai simplement supprimé les applications mobiles pour Twitter et Facebook (j’ai conservé Instagram). Donc je garde des accès par navigateur old school ce qui limite naturellement et pratiquement mes occasions de me rendre dessus.

Facebook est tellement impraticable et inutile que cela ne me peine vraiment pas. Mais c’est un lieu où des membres de ma famille prenaient des nouvelles, il y a aussi le groupe de Clohars-Carnoët qui était assez pratique pour avoir des news de la maison, mais bon on peut imaginer à quoi ressemble ce genre de forum (full boomer imprécheune)… ^^ Et les liens vers mes articles de blog étaient de moins en moins montrés à mes contacts. Je garde le compte, mais je vais vraiment le faire mourir d’inanition.

Pour Twitter, je pensais que ça serait plus difficile, mais non. Il y a tout de même en face deux réseaux de choix qui sont une très bonne substitution : Bluesky et Mastodon. Le premier est un succédané de Twitter (fondé par Jack Dorsey, le co-fondateur de Twitter) et a l’air d’avoir remporté une première bataille du micro-blogging post-X. Et c’est vrai qu’on y retrouve nos marques, avec quelques éléments encourageants en termes de modération des échanges, mais aussi de maîtrise de ses contenus. En revanche, c’est une plateforme qui devra monétiser des choses pour s’en sortir un de ces quatre, mais pour le moment ils continuent leur stratégie « don’t be evil« . Ils remportent aussi la mise car ils réduisent les barrières à l’entrée, et ont une stratégie de conquête de nouveaux utilisateurs, donc rien de très nouveau dans le monde du marketing digital… J’y retrouve en tout cas absolument l’ensemble de ma communauté Twitter (et anciennement diariste), même si quelques irréductibles ne changent pas de bauge, ce qui est drôlement triste (pour moi).

Concernant Mastodon, c’est vraiment à l’image de ce blog sous WordPress. Mastodon est un système de micro-blogging ouvert et mutualisé. Donc il faut que quelqu’un ouvre un serveur Mastodon et le maintienne, exactement comme je maintiens mon propre blog ici. Mais ensuite, on est complètement libre et sans aucune contrainte marketing. Néanmoins inutile de dire que la barrière à l’entrée est assez importante car ce n’est pas une seule plateforme mais des milliers dans le monde entier, et que c’est encore un truc de geek un peu fou furieux. Moi je trouve ça plutôt simple et intuitif, mais bon je suis tellement dans la cible. Hu hu hu.

J’ai trouvé par hasard un serveur tenu par un chouette pédé de Seattle et c’est l’url qui m’a tapé dans l’œil : super-gay.co1 !! Eh bien aujourd’hui sur cette instance, il y a 68 personnes inscrites. C’est un peu comme si on était 68 auteurs sur un même blog, avec la même url en début d’adresse de blog. Mais à partir de notre instance, on peut suivre n’importe qui sur n’importe quelle instance. Il suffit de connaître son identifiant et son serveur, donc pour moi par exemple : « @matoo@super-gay.co« , un peu comme une adresse email en réalité. Je donne deux euros par mois à l’admin pour filer un coup de main sur les coûts d’hébergement, mais la plupart d’entre eux assument seuls ces charges.

Donc c’est plus compliqué qu’une seule plateforme uniforme, sur laquelle on peut chercher des gens. En revanche, si on pratique comme d’habitude de proche en proche, en allant piocher dans les conversations et les listes de « suivis/suiveurs » de ses potes, ça marche très bien. Et là, j’ai nourri une communauté qui se recoupe avec les autres, mais qui est également assez différente. On est sur beaucoup plus de nerds des Internets libres et open-source, mais aussi des altermondialistes, des queers à la pointe de la queeritude, des pirates de toutes les obédiences, et de militants de tout poil (et aux cheveux bleu et rose). Inutile de préciser que je m’y sens comme un poisson dans l’eau. Je retrouve un peu l’ambiance des débuts du net, avec énormément de contacts dans le monde entier. Je trouve ça très cool de convoler avec des pédés anglais, américains ou globalement anglophones, et de se lier comme cela numériquement comme j’avais pu le faire avec Yahoo! à la fin des années 902. ^^

Mais bon je comprends ceux qui trouvent ça trop relou et compliqué. Et j’aime cette barrière à l’entrée aussi élitiste soit-elle. En revanche, ça ne donne pas spécialement à ces plateformes le vent en poupe, alors que c’est un outil fantastique et complètement détaché de toute monétisation. ¯\_(ツ)_/¯

Donc depuis quinze jours, c’est photos et liens vers le blog depuis ces deux plateformes de micro-blogging. Bah ça va. J’ai survécu. Hu huhu. Et je dois constater que les statistiques du blog sont absolument exactement les mêmes, ce qui m’épate, mais c’est vraiment ça.

Whatsapp ne sera pas trop compliqué à remplacer par Signal sans doute. Je dois encore faire ma mue pour me détacher de Google, et comme ce sont des outils je peux là encore en geekant trouver des solutions acceptables3. Je crois que le plus difficile ce sera de ne plus consommer Instagram, car c’est une source de contenus qui me plaît et divertit beaucoup (Youtube aussi mais c’est un usage très très ponctuel pour moi).

En revanche, j’aime beaucoup voir les fameux « créateurs de contenus » justifier leur présence ici ou là avec la notion de « résistance de l’intérieur ». D’ailleurs ce n’est pas une notion complètement viciée, mais c’est juste que ce n’est pas du tout le sujet. Le truc c’est que les plateformes ont rendu captifs les créateurs de contenus qui en dépendent pour se faire voir et connaître du plus grand nombre, et réussir à gagner sa vie directement (pub) ou indirectement (vente de trucs). Et d’ailleurs moi aussi je suis, à ma manière, un de ces créateurs de contenus, puisque je vous dis que je poste des liens vers ici. ^^ En revanche, je n’en dépends pas financièrement, et je pense même qu’offrir ces contenus médiocres doit me coûter de l’argent à moi (les coûts permettant de maintenir ce blog en vie), c’est ce qui me permet d’avoir l’impudence de vous écrire ainsi en conservant une certaine intégrité et probité devant les Dieux des Internets. Et mon seul moteur reste donc mon orgueil démesuré. Ah ça mon hubris, il est toujours là, et bien en forme le bougre. Hu hu hu.

Et donc je ne jette pas la pierre à ces créateurs de contenus qui dépendent de telle ou telle plateforme. Mais quand elles rejoignent explicitement l’extrême droite et les LGTBphobies, cela pose sans doute quelque dilemme à l’ensemble des militant·e·s que je suis depuis tant d’années. En réalité, aucun « gros » compte n’a quitté de plateforme majeure, en se tirant certes une balle dans le pied, mais en étant conforme à son Credo.

Clément Viktorovitch, dont j’adore les live Twitch en podcast avec son Café Rhétorique qui propose des heures et des heures de déblatérations passionnantes sur des sujets politiques, en a parlé récemment lors d’un épisode explicite Faut-il quitter Twitter ? Et il explique clairement que ce n’est pas un crève cœur pour lui car ce n’est pas du tout un réseau avec une forte traction le concernant et donc ça ne le dessert pas trop de s’en séparer, mais il garde tous les autres qui sont tout autant complices de Trump (mais c’est vrai que Twitter est particulièrement vénéneux). Il explique aussi qu’un Mélenchon qui a 3 millions de followers ne peut absolument pas s’en passer, même s’il tente de trouver une justification.

Ce qui m’épate quand j’écoute tous les commentaires à ce sujet, y compris de la part de Clément Viktorovitch, c’est encore autre chose. Aucun d’eux n’a de recul sur leur propre succès sur ces réseaux, et la manière dont ils nourrissent et entretiennent la croissance de ces béhémots à la morale douteuse. Or ces plateformes cherchent plus d’utilisateurs, et le plus de temps passé possible pour collecter un maximum de données et de recettes publicitaires. Ainsi les algorithmes ont été conçus pour organiser et favoriser cette polarisation des opinions et les « clashs » car c’est très efficient pour atteindre leurs objectifs. Si en chemin, on détruit la démocratie, ce n’est qu’un effet de bord.

Après je n’essaie pas non plus de grossir le trait, et c’est également le talent de certains de ces hâbleurs des Internets qui est aussi à leur crédit4. Mais je suis persuadé que c’est également ce qui nourrit la polarisation la plus diamétrale qui est promue aux premiers rangs de ces réseaux. Et je regrette qu’on ne trouve pas plus d’autocritique de cet acabit, même si c’est compliqué de se dire que sa réussite sur les réseaux populaires actuels est la preuve ipso facto de son échec (au moins moral).

Récemment, j’ai été étonné d’une critique acerbe et un rien jusqu’au-boutiste de Mathieu Burgalassi, dont j’ai déjà parlé ici, et dont j’aime énormément les contenus, toujours finement réfléchis, structurés, argumentés et d’une grande probité intellectuelle. Il a créé une vidéo vraiment très importante pour critiquer un très gros compte Instagram avec une grande popularité : L’Esprit Critique.

Ces derniers publient des contenus qui ont eu beaucoup de succès sur les réseaux, et sont promus comme des outils pour mieux comprendre les méthodes de manipulation des politiques. Mais en réalité, Mathieu Burgalassi démontre assez rapidement et implacablement qu’il s’agit d’une campagne marketing pour vendre des formations. Et c’est vrai que ça n’a jamais été dit aussi clairement, même s’il n’y a pas non plus vraiment tromperie sur la marchandise. Mais c’est indéniablement un stratagème de vente, et c’était bien de le mettre en exergue. En revanche, alors qu’on comprend tout ça dans les trente premières minutes de la vidéo, le vidéaste continue à taper sur l’émission, et encore et encore pendant trente minutes de plus.

Et le reproche principal qui est fait c’est que ce sont des gens non engagés, non militants et qui se permettent de critiquer à droite, comme à gauche, et quand c’est à gauche c’est clairement vicié. Alors ce n’est pas faux, et c’est important de noter ce côté « centriste » et se voulant impartial, peut-être dans une simple volonté commerciale. Mais ce n’est pas un crime non plus, et je ne crois pas qu’ils ne se soient jamais fait passer pour des militants justement. Donc je trouve juste que c’est un peu fort de café, un peu agressif et très très énervé de sa part d’être aussi remonté5.

Mais dans le même temps, le (très gros) compte Instagram wikihowmuseum (dont j’ai posté déjà des mèmes ici) qui a toujours été tellement génial et drôle tire à boulets rouges sur le même Esprit Critique. Et je comprends le truc, mais je trouve qu’ils tapent trop fort… Est-ce que je suis trop veule alors ? Bah peut-être bien, en tout cas cela m’interroge.

Et donc cela m’a aussi fait réaliser que je suis évidemment plus à l’aise avec ces contenus, aussi polarisés soient-ils, parce qu’ils sont de ma paroisse. Et malgré tout, je lis encore beaucoup d’injonctions très radicales de militants, mais qui ne sont pas créateurs de contenus per se.

Et donc dans la même paroisse, j’ai ces gens qui disent que rester sur Twitter c’est être collabo, mais je continue à suivre sur des plateformes tout aussi méphitiques des créateurs de contenus de la même obédience, qui sont obligés de rester pour continuer à exister.

Piouuuuu, c’est compliqué la vie. Je continue à suivre le conseil de Joan Cornellà que j’ai posté en tête de l’article. ^^

  1. Quelle meilleure définition de votre serviteur ? ^^ ↩︎
  2. J’utilisais les « Yahoo! Profiles » qui étaient des sortes de pages de profil permettant de se connecter par affinités. ↩︎
  3. Même si les grandes plateformes se sont retrouvées à financer aussi considérablement l’open-source, et en cela rendant essentiel leur implication et leurs usages déguisés. ↩︎
  4. Et cela fonctionne à tous les niveaux et pour tout le monde. Les prolos et les cons ont leurs influenceurs et leurs médias aussi critiquables soit ils. Les gens plus intelligents, fins ou bobos ont aussi les leurs… ↩︎
  5. Même si moi aussi les mecs de ScPo qui vendent des formations pour accéder à ScPo, ça me fait un peu vomir dans ma bouche. ↩︎

Match

La première fois que j’ai eu le résultat avec cette proposition hypothétique de composition de mes ancêtres (on a fait ça avec mon mari il y a 9 ans), j’ai été éberlué par cette incroyable capacité à relier ADN et généalogie. Parce que me concernant, vu que j’ai une hérédité assez traçable et plutôt bien distribuée chez mes grands-parents. Un grand-père maternel portugais, le paternel algérien, une grand-mère maternelle de Lorraine et des Vosges, l’autre d’Alsace et du nord de la France, et tout cela est parfaitement représenté dans la cartographie suivante, et les pourcentages « matchent » encore très bien cette réalité biologique.

Et lorsque les données sont assez renseignées et corrélées (qu’il y a assez de gens dont on connaît le patrimoine génétique et la localisation), on a même des proposition de régions. Et pour la France, bah ça marche carrément super bien !!

Idem pour l’Algérie, que l’on peut voir dans l’image en tête, puisque mon grand-père est de la région de Biskra. En revanche la région secondaire est une vraie découverte pour moi, car je n’imaginais pas avoir des origines aussi profondément saharienne. C’est follement exotique !! ^^

Carton plein de nouveau pour mes origines ibères, puisque mes arrières-grands-parents sont bien venus de l’Algarve (mon arrière-grand-père pendant la guerre de 14, et mon arrière-grand-mère qui l’a rejoint en 1919). En revanche, la généalogie me place de côté-là au même endroit pendant des générations (c’était un endroit carrément reculé à l’époque, et les gens ne bougeaient vraiment pas), donc je ne m’explique pas la provenance plus centrale.

Bon et après, ce qui est marrant ce sont toutes les petites singularités et bouts d’origine qui traînent en plus. L’Italie est tout de même une origine assez marquée, mais généalogiquement parlant, je ne vois absolument pas comment. Après on sait bien que plus on remonte dans les archives, et plus les chances de se tromper ou plutôt d’avoir des relations familiales mais non biologiques sont proche de 1. Les petits trucs comme la Sardaigne ou la Finlande sont peut-être des bugs, ou bien des marques trop faibles pour avoir une interprétation littérale en termes d’origines d’ancêtres, mais c’est toujours marrant à constater ! Les pouièmes de la péninsule arabique, j’imagine que c’est un classique du mix algérien pour les populations arabes évidemment.

L’autre utilité plus ou moins abstraite c’est le fait de matcher avec des gens, basé sur des bouts d’ADN en commun. J’ai beau avoir 1263 membres de la famille en plus avec ce service, je partage au mieux 0,43% d’ADN avec une petite petite petite petite cousine. Donc le système me trouve des ancêtres communs au temps des Celtes ou des Huns quoi. ^^

Mais il est drolatique de constater qu’ils ont tous des origines portugaises, algériennes ou françaises. Hu hu hu. J’avais aussi fait un test sur un autre site en espérant avoir des résultats plus fins ou d’autres matches, mais en réalité j’ai matché avec… ma cousine. Donc ok on avait beaucoup d’ADN en commun, mais ce n’était pas une grande découverte. Bon après, je ne me plains pas, car des personnes nées par dons de sperme se sont parfois retrouvées avec une immense fratrie répandue dans le monde entier !!

Ce que je trouve très beau dans ces tests, c’est que pour les origines françaises, on est « French & German« . Et on ne peut pas vraiment nous différencier génétiquement. On s’est trop mélangé, on a trop convolé dans l’histoire, il faut dire que nous avons Charlemagne comme référence commune aussi. Ça marque ! Pour des pays qui se sont faits tant de fois la guerre, bah on est lié comme jamais, et je trouve ça chouette. Rien que pour ça, on devrait se réunifier je trouve !!! ^^

David Lynch

J’avais posté ce mème lors du premier confinement de l’épidémie de COVID, et c’est tellement l’image d’Épinal de Lynch…

C’est rare que je poste comme cela à propos du décès d’un artiste, mais c’était vraiment un type que j’admirais énormément, même si en l’occurrence c’était vraiment plutôt une idole de mon chéri. Et c’est sans doute lui qui est le plus touché, mais comme je vis avec, et que j’en subis cette délicieuse influence du quotidien, il a peu à peu renforcé mon admiration du cinéaste, et m’a aussi donné pas mal de clefs pour mieux comprendre son œuvre.

J’aimais beaucoup, comme pour Hitchcock, qu’on le voit en caméo ou dans des petits rôles dans certains films ou séries. En tête d’article, j’ai mis cette image de lui dans Dune (1984), où on le voit en réalité quelques secondes lorsqu’il communique avec les chenilles des moissonneuses sous attaque des vers d’Arrakis. ^^

Mais la vraie découverte de Lynch pour moi, c’est vraiment en 2007 lors de l’exposition « The Air is on Fire » à la Fondation Cartier. C’était un vrai tour d’horizon de tout le génie de l’homme, expliquant non seulement la facette la plus connue du réalisateur, mais aussi celle de l’artiste polyvalent qu’il était. Et quand on découvrait ses peintures, sculptures, dessins et créations vidéos, on accédait à tout un nouvel univers lynchien, ou plutôt une prolongation de celui qu’on appréhendait par ses films.

Bref, une pensée pour toi David !

Evidemment depuis hier c’est l’explosion des mèmes à propos de Lynch. Pour finir sur une note humoristique, voilà un détournement du Dune de 1984 qui m’a beaucoup fait rire. ^^

*Edit du même jour*

Alors ça c’est une drôle de coïncidence, je suis en train de me refaire la série Fringe que j’adore, et voilà qu’à l’épisode S03E10 (The Firefly) Walter Bishop a la remarque et action anodine suivante :

Huhuhu, le Dr Jacoby de l’Université du Washington avec ces lunettes là… Twin Peaks Easter egg!!

La conjuration des tech-oligarques

Dans son dernier discours (d’adieu) Joe Biden a été assez explicite sur le danger de la désinformation, et l’article de The Verge résume ses propos.

In his farewell message on Wednesday, Biden called back to warnings that President Dwight Eisenhower gave about the military-industrial complex causing a “disastrous rise of misplaced power.”
“Six decades later, I’m equally concerned about the potential rise of a tech industrial complex that could pose real dangers for our country as well,” Biden said. Despite praising US technology leadership for its innovation and ability to transform lives, Biden said he was concerned about “a dangerous concentration of power in the hands of a very few ultra-wealthy people,” warning that there could be alarming consequences “if their abuse of power is left unchecked.”

[…]

“Americans are being buried under an avalanche of misinformation and disinformation enabling the abuse of power,” Biden warned. “The free press is crumbling. Editors are disappearing. Social media is giving up on fact-checking. The truth is smothered by lies told for power and for profit.”

Biden warns nation about the rise of American tech oligarchs

La VF :

Dans son message d’adieu mercredi, Biden a rappelé les avertissements du président Dwight Eisenhower concernant le complexe militaro-industriel provoquant une « montée désastreuse d’un pouvoir mal placé ».
« Six décennies plus tard, je suis tout aussi préoccupé par la montée potentielle d’un complexe industriel technologique qui pourrait poser de réels dangers pour notre pays », a déclaré Biden. Tout en louant le leadership technologique américain pour son innovation et sa capacité à transformer des vies, Biden s’est dit inquiet d’une « dangereuse concentration du pouvoir entre les mains d’un très petit nombre de personnes ultra-riches », avertissant qu’il pourrait y avoir des conséquences alarmantes « si leur abus de pouvoir n’est pas contrôlé ».
[…]
« Les Américains sont ensevelis sous une avalanche de désinformation et de mésinformation permettant l’abus de pouvoir », a averti Biden. « La presse libre s’effondre. Les rédacteurs disparaissent. Les médias sociaux abandonnent la vérification des faits. La vérité est étouffée par des mensonges proférés pour le pouvoir et le profit. »

Aristote et Phyllis

J’ai complètement oublié de parler de ce truc en bronze du musée Dobrée. Curieusement disposé entre des bondieuseries médiévales et le cœur d’Anne de Bretagne, il s’agit d’un aquamanile, autrement dit une petite réserve d’eau (et là en métal donc, avec un piti robinet tout mignon) pour se nettoyer les mains. Ils sont utiles dans un contexte religieux ou profane, mais là j’ose espérer qu’on est dans le profane. Hu hu hu.

Ce qui nous a surpris c’est quand on s’est rapproché pour comprendre le pourquoi du comment, et qu’on a découvert qu’il s’agissait d’une représentation d’Aristote et Phyllis. Il n’y avait pas plus d’information, donc nous en sommes restés là. Mais ça me turlupinait, donc j’ai gouglé le machin pour comprendre d’où venait cette histoire du philosophe Aristote qui joue au cheval pour une gente dame. Et nous voilà sur un nouveau vortex passionnant et vertigineux !!! Le lai d’Aristote !

Ce poème raconte comment Aristote faisait la leçon à Alexandre le Grand (qui était son célèbre disciple) parce qu’il s’était trop amouraché d’une femme indienne. Cette dernière pour jouer un tour au philosophe vient le voir en mode femme fatale, et il n’en fallait pas plus pour que Môssieur Aristote accepte de se prêter à ce petit jeu érotique équestre. La jeune femme humilie le philosophe devant Alexandre, et la conclusion c’est que Amour vainc tot, & tot vaincra / tant com li monde durera. Bref, Eros est très fort, et on peut tous être son jouet.

Déjà c’est marrant car beaucoup d’autres langues ont retenu le nom de la dame comme étant Phyllis, mais elle n’est en effet mentionnée dans le lai que comme une indienne. Et surtout on lit dans l’article, qu’il s’agirait d’une vieille histoire plutôt moyen-orientale qui a été adaptée à nos contrées, et dont on trouve les plus anciennes traces au 13ème siècle.

C’est très drôle aussi de voir les différentes avec la version allemande de cette même histoire, surtout quand on apprend l’origine du manuscrit : Des manuscrits du XIIIe siècle – dont le plus ancien du tout début du siècle, qui avait servi en 1695 à colmater les fuites des tuyaux de l’orgue du couvent de Benediktbeuren et ne fut retrouvé qu’en 1964-1965 lors de la restauration de l’instrument – utilisent également le thème mais avec des différences notables.

L’article, et plusieurs autres références sur les Internets, fait comprendre que cette thématique était très très populaire au moyen-âge, et il y a clairement une fixette sur cette « domination » féminine qui a dû faire couler de l’encre et faire s’échauffer les chantres de la masculinité toxique de toutes les époques. Mais pour qu’on trouve des exemplaires multiples de cet objet (sur Wikipédia c’est une pièce du MET), c’est que c’était sans doute de la grande série, et une représentation très commune. Mais pourquoiiiiii ?

Alors moi je dis : verra-t-on des moulins à poivre en forme de bite à Griveaux !! Non vous ne croyez pas que ça passera à la postérité1 ?? ^^

*Edit du 15/01/2025 :*

Suite au commentaire de Baptiste, ci-dessous, qui évoque la présence de l’objet dans une exposition actuellement au Louvre sur les « Figures du Fou », on peut en effet voir une mention avec des explications sur notre aquamanile en page 13. Quelle drôle de synchronicité !! ^^

  1. Franchement, il mériterait. ^^ ↩︎

Voyage

Il y a dix ans jour pour jour, j’étais encore sur l’Île de Pâques, et à ce jour c’est sans doute le voyage qui a le plus marqué mon existence. Depuis tout môme, j’ai été fasciné par cette île volcanique qui est minuscule (ça fait deux fois Belle-Île en surface) et solitaire, et surtout plus isolée et reculée que toute autre terre émergée1. Mais évidemment, la fascination c’est aussi et surtout pour les grandes sculptures basaltiques qui couvrent l’île, les moaï.

On sait aujourd’hui pas mal de choses sur ces statues, mais il reste tout de même une bonne part de mystères, et surtout beaucoup de théories ou conjectures sur la manière dont elles ont été sculptées, déplacées, érigées ou même leur place dans la société pascuane. J’avais donné pas mal d’explications sur mon article à ce sujet.

Il y a dix ans, j’étais là-bas, et j’en garde un souvenir très vif et ému.

  1. La pire étant tout de même l’île Tristan da Cunha. ↩︎

Bouquet

Je n’ai jamais réussi à garder une plante vivante chez moi, je suis vraiment nul nul nul. Mais quelle n’est pas ma surprise de constater que pour la toute première fois de ma vie, j’ai une orchidée qui repousse !!!!

Cela faisait trois ans, presque exactement, que les fleurs étaient tombées, et je gardais ça sans espoir, me disant que ça fait au moins de jolies feuilles et tiges. Je mettais de l’eau quand j’y pensais, donc très rarement, mais miracle !!! Et on va bien avoir 6 fleurs, donc c’est vraiment une belle prouesse.

Eh bien, cela me met en joie. ^^

(Y’a une saison des orchidées, c’est la saison ? laule)

Flamme

Parmi les quatre éléments, c’est bien le feu qui est le plus mystérieux et fascinant selon moi, et depuis toujours. Parce que je me rappelle très bien que gamin, c’était plutôt intuitif de voir dans les trois autres, en effet, un assez bon résumé de la nature des choses qui nous entourent : l’eau, l’air, la terre. Mais le feu ? Comment ont-ils eu cette idée ? Et pourtant cela fonctionne merveilleusement bien en opposition à l’eau, et avec cette merveilleuse acception du Yin et du Yang dans nos existences.

J’adore cette conception des éléments qu’on retrouve vraiment dans la plupart des civilisations, et encore aujourd’hui dans une compréhension assez universelle de ce qui nous entoure. Mais le feu, et les flammes, ça reste un objet de fascination extraordinaire… Autant quand enfant on découvre les allumettes, et cette manière alchimique fabuleuse de faire naître une flamme puis de la voir consumer ce petit bout de bois, jusqu’à irrémédiablement nous cramer les doigts, qu’aujourd’hui lorsque je passe des heures à regarder le feu danser dans une cheminée.

D’ailleurs, c’est aussi un des trucs du chat de ma maman, Obi-Wan, dont elle dit que c’est son émission favorite. ^^

Je suis un mordu de super héros depuis tout minot. C’est venu, je pense, avec les comics, et ça ne m’a jamais quitté. Et clairement la maîtrise des éléments est un des trucs les plus fascinants qui soit. En cela, j’ai toujours eu un truc pour Tornade dans les X-Men ou même Johnny, qui lançait des éclairs avec ses mains, dans la série des années 80 Misfits of Science. Mais dans les années 2010 (j’avais pourtant passé l’âge, comme on dit ^^ ), j’ai eu un immense coup de cœur pour les séries Avatar, avec Aang puis Korra, que j’ai regardé 4 ou 5 fois en entier avec un plaisir à chaque fois renouvelé.

Nous sommes dans un monde où des « benders » maîtrisent des éléments, et un Avatar est capable de maîtriser les quatre éléments en même temps. L’image ci-dessous représente l’étendu des possibles dans les deux séries, avec quelques pouvoirs qui sont dérivés des éléments unitaires comme la possibilité de maîtriser le métal ou la lave ou encore les éclairs.

Je dois avouer que j’étais peu convaincu de cette proposition d’appartenance logique entre les éclairs et le feu (mon côté déjà nerd en sciences physiques peut-être)… Alors que justement quand gamin je pensais à ces éléments et j’essayais de rationnaliser cette approche dans l’élaboration de ma propre cosmogonie (oui je faisais ça à 15 ans), je trouvais que l’électricité était peut-être un des éléments manquant (on ne va pas le reprocher aux grecs, ils faisaient sans).

C’est à la faveur d’une opportune sérendipité que j’ai regardé Naruto sur Netflix quelques années plus tard, et là j’ai été totalement conquis par cet univers. J’ai rattrapé mon retard puisque j’ai commencé (en 2016) alors que la série allait se terminer (en 2017), mais j’ai depuis vu les 720 épisodes trois fois. Et je poursuis actuellement avec Boruto. ^^

Avec Naruto, c’est beaucoup plus complexe, mais aussi un déluge d’imagination et avec toujours une inventivité particulièrement opiniâtre, docte et sagace, et aussi une logique interne indéboulonnable. Par exemple voilà les éléments, et vous noterez qu’ils sont liés par ce cycle de « faiblesses » les uns par rapport aux autres. Les pouvoirs viennent de l’usage des chakras qui viennent en autant de natures ou d’affinités avec des éléments.

  • Le Katon (火遁, Katon) est fort contre le Vent mais faible contre l’Eau.
  • Le Fûton (風遁, Fūton) est fort contre la Foudre mais faible contre le Feu.
  • Le Raiton (雷遁, Raiton) est fort contre la Terre mais faible contre le Vent.
  • Le Doton (土遁, Doton) est fort contre l’Eau mais faible contre la Foudre.
  • Le Suiton (水遁, Suiton) est fort contre le Feu mais faible contre la Terre.
Nature de Chakra

Et le génie du truc c’est lorsqu’on les combine !!

Si on mêle deux natures de chakra c’est un Kekkei Genkai, ou bien trois natures un Kekkei Tôta. Quelques exemples de ces pratiques :

Le Hyôton (氷遁, Hyōton), l’art de manipuler la glace, est le résultat de la fusion des natures Suiton et Fûton.
Le Mokuton (木遁, Mokuton), l’art de manipuler le bois, est le résultat de la fusion des natures Suiton et Doton.
Le Yôton (熔遁; 溶遁, Yôton), l’art de manipuler la lave, résulte de la fusion des natures Katon et Doton.
Jinton (塵遁, Jinton), l’art de manipuler la poussière, résulte directement de la fusion des natures Katon, Doton et Fûton.

Nature de Chakra

Inutile de dire que Naruto a été un petit bonheur de découverte pour le geek que vous connaissez un peu. ^^

Car dans mes réflexions de cosmogonie adolescentes, j’avais en réalité deux choses qui me paraissaient manquer au classique bestiaire à 4 éléments. D’abord je l’ai dit l’électricité1, qui permet d’aller jusqu’à l’éclair donc, mais aussi de parler de magnétisme (une notion étonnamment absente des animés précédents), et également pour moi de traduire la vie. Car un organisme vivant selon moi est vraiment associé à une activité cellulaire et métabolique, et donc électrique. Et quand dans Naruto le Mokuton permet de maîtriser le bois et les plantes (de faire pousser des trucs en fait) et est un mix d’Eau et de Terre, bah j’aurais dit qu’il fallait aussi de l’Electricité (donc un peu de Raiton en plus).

Hier soir, j’ai beaucoup ri en regardant Cunk on Life qui est une sorte de faux documentaire hilarant, dans lequel une humoriste pose des questions farfelues (mais presque insultantes parfois avec le ton de « Connasse« ) à de vrais scientifiques avec un ton et un formalisme (notamment esthétique) proche des reportages et documentaires de David Attenborough. Elle est à un moment avec un scientifique et vulgarisateur que j’adore, Brian Cox, et il s’énerve après elle en lui affirmant qu’absolument tout est fait d’atome, TOUT !! Et elle demande : même les pensées ? Et il répond avec le désespoir dans son regard : Non en effet, pas les pensées.

Eh bien en plus de l’électricité, j’avais aussi en tête qu’un des éléments qui avait peut-être été omis c’était la connaissance ou le savoir, ou les pensées. Et donc ça m’a fait super plaisir d’avoir cette réponse hier !!! Hu hu hu. Surtout que cela je peux facilement le dater au tout début des années 90. En effet, les écrits ont toujours eu un importance majeure pour moi2. C’est dans la même veine que ma fascination pour les origines de l’écriture, ou le déchiffrement des écritures d’antan. J’avais des cahiers avec plein d’acronymes ou de signes cabalistiques qui ne faisaient sens que pour moi, et beaucoup qui étaient juste n’importe quoi pour noyer le poisson. On peut ainsi encore déchiffrer des HPI, TMI, AEDE ou des GOOMM dont je pourrais encore vous révéler aujourd’hui la signification (mouahahahah) et des FATES qui signifient : Feu, Air, Terre, Eau, Savoir (les « destins » profonds donc huhuhu). ^^ Oh mais ce drama queen de 15 ans, folle comme ses pieds, et nerd de chez nerd vous le voyez hein ??? Huhuhu.

Bon après j’imagine bien qu’à l’époque antique, l’électricité de résumait à Zeus qui jouait avec son bâton de foudre à l’aide de ses tontons Argès, Brontès, et Stéropès, et pour la pensée c’était sans doute une notion liée à l’âme et aussi au divin, donc différent de la matière qu’on essayait alors de caser simplement. OK OK OK !!!!

Piouuuu, tout ça à partir du mot flamme hein, chuis en forme moi aujourd’hui. ^^

  1. Mais qui est arrivée quand j’ai eu mes cours sur la mitochondrie donc plus tard, au lycée, et donc j’étais plus trop adolescent, c’était la fin quoi. ↩︎
  2. Faute d’avoir des amis, mais au moins je ne broyais pas du noir, je noircissais des cahiers. ↩︎

Ex ungue leonem

Nos chatounettes sont vraiment des frangines parfaitement asymétriques dans les comportements. Sookie est distante, mais super collante quand elle me grimpe dessus pour me filer des coups de tête et ronronner le plus près possible de mon visage. Arya est toujours collée à nos basques, mais ne supporte pas d’être sur nous ou trop proche, et déteste qu’on lui touche la tête vers l’avant (il faut toujours partir des oreilles, et s’approcher petit à petit du museau par gratouille successive).

En revanche, elle reste contre la cuisse du chéri toute la journée lorsqu’il télétravaille, et n’est jamais à moins d’un mètre de lui quand il se lève. Et malgré son grand avantage concurrentiel sur Sookie, elle est jalouse de ouf quand la frangine aînée vient vers nous, et là la rouquine mutine nous monte dessus (en luttant très visiblement contre ses TOCs) pour essayer d’empêcher l’autre de nous accéder.

Sookie ne sait pas miauler, et se rassure avec des lieux familiers et des routines terriblement ritualisées. Arya miaule 24/24 en modulant ses cris comme si elle nous parlait vraiment. Elle déteste la bagnole et nous le fait savoir en gémissant toutes les deux minutes, tandis que Sookie est rassurée dans son sac, et adore même se balader tranquillement et regarder par la fenêtre (idem dans le train). Mais lorsqu’on arrive à Clohars, Arya s’y fait en dix secondes, mais Sookie nous crache dessus pendant quelques jours et se réfugie au fin fond du grenier pour nous maudire sur 7 générations en verbis diablo.

Quand on rentre à Nantes, comme là, après 15 jours en Bretagne. Arya fait une crise pour partir, est chiante dans la voiture, mais reprend ses marques après quelques secondes dans l’appartement. Sookie est zen quand la met dans son sac (et franchement résignée) et dans la bagnole, mais nous fait une retraite de quelques jours dans le placard pour remettre ses chakras en place (quand elle ne pisse pas ou ne chie pas sur notre lit pour exprimer son mal-être ^^ ).

Mais là, ça y est… On est revenu à un rythme traditionnel, et un certain équilibre des forces félines en présence. Sookie qui m’agrippe à pleines griffes dès que je rentre du boulot, et que j’ai le malheur de vouloir m’allonger deux secondes sur le lit.

Et Arya qui vient à côté, mi jalouse mi consciente qu’elle ne pourra jamais faire la même chose, et décide donc de ronronner comme un B52 avec son air indécis et mignon (bah oui), mais ne peut que suivre où va Sookie de toute façon.

Hier, néanmoins, elle nous a fait une drôle de scène de quelques minutes en mode je suis prostrée dans mon canapé devant le chauffage.

Bon, elle est rapidement revenue à une posture plus classique. Huhuhu.

Voilà, je devais vous parler un peu de mes chatounettes tout de même, sinon ce blog n’aurait vraiment aucun intérêt (ok, il y a vingt ans, je parlais de mes plans cul, mais les temps changent et les hobbies aussi ^^ ) !!!

Coquille (Scallop) ou Pectinidae

Oh là, mais ce n’était pas du tout facile à traduire ce truc. Pour moi, c’est bêtement une coquille St Jacques1. Mais non, c’est un terme global qui serait plutôt pour nous la super-famille des pectinidés, soit grosso modo les St Jacques et les pétoncles.

Scallop me fait toujours sourire sur les menus, car j’ai l’impression de lire « salope » très mal orthographié ou dans une forme d’ancien français aux accents rabelaisiens si croquignolet parfois !! Mais qu’est-ce que je peux bien vous dire à ce sujet… Je cherche hein !!!?

Tiens, c’est fou mais pour moi évidemment c’est lié au pèlerinage de St Jacques de Compostelle et les chemins du même nom. Mais en cherchant un peu, apparemment on n’est pas certain du tout de l’histoire de ce truc avant le Moyen-Âge. Il n’est pas du tout dit que le petit Jacques de Zébédée (ce nom…) avait vraiment eu des accointances particulières avec ces dignes et succulentes pectinidés. Tout ça n’est peut-être qu’une invention beaucoup plus récente (mais tout de même moyenâgeuse) et parfaitement marketing pour promouvoir ce tourisme religieux. ^^

(J’aurais pu sauter ce mot au vu de l’indigence de cet article, mais vous me connaissez je suis trop toqué pour ça. Il faut respecter le processus !!!! ^^ )

  1. Par pure habitude de le lire dans les menus de restaurants anglosaxons. ↩︎