Belfast fière

Mince, je fais un petit post anachronique, mais j’ai oublié de parler de Belfast avec tout ça. C’était vraiment intéressant même si juste quelques heures avant d’attraper notre ferry pour l’Ecosse. La ville m’a paru en tout cas plus vivante et plus dynamique que Dublin. Je ne sais pas si c’est la concurrence entre les deux Irlande qui fait cela, mais vraiment c’était criant pour moi.

Et pourtant Belfast c’est de la brique rouge pour la plupart des immeubles, et on n’est pas dans un faste incroyable avec même une bonne partie des bâtiments, quels que soient leurs destinations, qui ressemblent à de grosses usines du début du 20ème siècle. Mais le centre a un certain charme, et il y a quelques immeubles avec une architecture ancienne qui ont été préservés.

C’est la Pride à Belfast le week-end prochain et c’est très impressionnant de voir toute la ville au diapason. Il y a des drapeaux et messages LGBT friendly absolument à tous les coins de rue, aussi bien les endroits de la communauté, que les immeubles officiels ou des pubs sportifs classiques.

On a beaucoup aimé la boîte gay de Belfast qui est donc le Kremlin avec un beau Lénine en figure de proue. Mouahahahahah.

En revanche, presque personne dans les rues, vraiment peu de monde, et très très peu de circulation… Et les quelques jeunes qui se baladent pour sortir arborent un look, pour les jeunes femmes surtout, assez hétéroclite et osé. Quel que soit le physique, c’est short-legging juste en dessous des fesses, plus moulax tu peux pas, maquillage à la truelle avec contouring de Drag Queen, faux-cils les plus longs possibles, et ongles à gerber de kitsch. Mein gott!!! C’est un concentré de mauvais goût anglais portée à son paroxysme. J’adoooooore !!! ^^

La chance de l’infortune ou la fortune malchanceuse

Le réveil à 4h30 était compliqué ce matin, mais on avait un ferry à attraper au port de Belfast pour profiter ensuite d’une première grande journée écossaise (ce n’est pas exactement notre horaire préféré ^^ ). Nous avons quitté sans encombre le petit port écossais de Cairnryan un peu avant 10h, et hop sur l’autoroute (qui serait dans nos standards une simple nationale à deux voies sans séparation, avec une limitation à 60 mph soit 97 km/h) direction Glasgow.

Nous devions rapidement bifurquer pour prendre la route de la côte et s’arrêter dans notre premier château écossais à mi-chemin de Glasgow. Mais à peine après avoir roulé dix minutes, dans un trafic soutenu mais fluide et sans dingues de la route, voilà qu’une voiture qui arrive en face déboite et semble foncer littéralement vers nous.

Et donc c’est le chérichou qui conduit, et évidemment on roule à gauche mais je suis donc à droite (c’est notre voiture à nous que nous avons embarqué si vous vous souvenez), et j’ai littéralement l’impression qu’avec des voitures qui roulent dans les deux sens, la bagnole décroche comme pour doubler ce qui est dingue, et se précipite directement vers nous frontalement.

Heureusement, Alex a braqué à gauche fortement en manquant de nous mettre dans le fossé, et nous avons entendu un gros boum lorsque l’avant droit de ce véhicule à frappé notre arrière droit. Immédiatement après, on a entendu le bruit d’une collision, et clairement le véhicule fou est entré en collision avec la voiture juste derrière nous. Nous nous sommes arrêtés sur le bas côté, avons soufflé en nous disant que nous n’avions qu’une bosse sur de la tôle. Mais rapidement, en nous rendant sur les lieux de l’accident, où des personnes étaient déjà en train de secourir et appeler de l’aide, nous avons découvert l’étendu des (énormes) dégâts. (Je floute fortement toutes les photos, l’idée c’est d’avoir une idée concrète de la situation mais évidemment pas de se repaître d’un truc pareil.)

La personne dont on pense qu’elle a failli nous rentrer dedans était inconsciente, et elle est très gravement blessée. L’autre conducteur très choqué et contusionné, pour le moins, était alerte et parlait aux gens. La police et les ambulances sont rapidement arrivés, et tout le processus s’est ensuite déroulé classiquement. Mais après on rentre aussi dans des complications dont on aurait bien sûr aimé se passer.

Nous sommes évidemment officiellement des protagonistes de ce crash, mais pour le moment c’est une investigation avec des témoins et des indices. Alex en tant que conducteur est lui une sorte de suspect bien sûr (après le déroulé est assez simple, et les témoignages concorderont surement). Reste à savoir ce qui s’est passé, et qui a fait exactement quoi et pourquoi. Et surtout, s’il y a un décès conséquent à cet accident (la personne étant grièvement atteinte), alors c’est une autre affaire. Et dans ce cadre, la police a « saisi » notre voiture avec nos affaires (j’ai eu le droit de récupérer mon insuline ^^ ).

Les policiers ont demandé à un bus qui était pris dans les embouteillages de l’accident de nous ramener à Stranraer (je vous dis pas combien de fois j’ai fait répéter ça avec l’accent du coin, et ils ont fini par épeler), où se trouve le poste de police. Nous avons pris une chambre dans un hôtel pour patienter après le déjeuner. Soit on récupère rapidement notre voiture, soit (si décès…) elle pourrait être immobilisée quelques mois (je crois que c’est le scénario vraiment du pire qu’ils nous ont donné en toute transparence).

Et puis il y a encore l’assurance et tout… Bref !!

Donc de la malchance évidemment car merde quoi !! Et tout de même une certaine fortune, car on a été frôlé et les deux autres voitures ont été réduites à néant. J’espère que la personne qui nous a foncé dessus ira mieux, et j’aimerais vraiment comprendre ce qui s’est passé. Ce n’était pas du tout comme quelqu’un qui double (la route était droite, visibilité impeccable, et trop de bagnoles pour songer à doubler à ce moment) mais plutôt comme quelqu’un qui perd le contrôle, ou qui a peut-être déjà perdu connaissance ? On en saura sans doute plus dans quelques heures.

*Après quelques heures.*

Bon, finalement on a pu récupérer nos affaires au poste de police, et peut récupérer la voiture demain à 15h. Une personne vient l’expertiser (en mode forensics) dans le cadre de l’enquête, et on est libéré car tous les témoignages corroborent une même version. Pfiouuuuuu.

On aura à priori perdu une seule journée et sans doute la majeure partie de Glasgow ! J’espère que les personnes accidentées vont mieux, elles sont en tout cas sans doute sorties d’affaire au vu du dénouement.

La chaussée des Géants

En remontant pour prendre un ferry à Belfast, le Giant’s Causeway, ou Chaussée des Géants, paraissait assez incontournable. Après un très chouette coucher de soleil hier soir, on a eu une très belle journée ensoleillée (sinon c’était pas mal de pluie par intermittence).

L’endroit vaut vraiment le coup d’œil et le détour, et on a fait toute la route « scénique » en suite jusque Belfast avec beaucoup de plaisir et de chouettes paysages. Mais il y a un petit hic pour moi, et j’ai eu le même à Dublin sur la cathédrale ou la bibliothèque du Trinity College. C’est à dire que le marketing expérientiel de mes couilles est passé par là, et chaque endroit vend à présent une expérience, obligatoire évidemment et parfaitement conçue pour t’obliger à payer cher un service et des contenus assez moyens selon moi, voire indigent à certains égards.

10€ par personne pour la cathédrale, 25€ pour la bibliothèque avec un pseudo spectacle multimédia insupportable, et là c’était 32€ pour se garer et accéder à un audioguide (dont on ne voulait pas) et un visitor center fait pour justifier ces coûts hallucinants, et il faut encore payer pour emprunter une navette électrique pour descendre au site (bon, on peut le faire à pied aussi, et c’est vraiment facile). A chaque fois, on t’appelle ça une expérience et c’est avec moult discours emphatiques plein de vide et d’émotions nazes, pas les explications scientifiques ou historiques que j’attends, et uniquement des poncifs d’autocongratulations inutiles. Cette manie de tout transformer en loisirs avec un même moule, et en vidant les contenus de tout intérêt pour le remplacer par de l’émotion facile est insupportable pour moi. Et quand en plus c’est juste fait pour te faire perdre du temps, et te le faire payer au centuple, c’est terriblement irritant (pour moi).

L’accès à la cathédrale Ste Cécile d’Albi qui est inscrit à l’UNESCO et qui est une des merveilles de ce monde c’est 6€ (je viens de vérifier le prix) pour un audioguide absolument passionnant que j’ai écouté de bout en bout (ce qui est rare ^^ ).

Bon !! Malgré tout l’endroit là était très sympathique malgré l’afflux dingue de touristes. Et on a juste regretté de ne pas avoir la possibilité de décaler un peu la visite en dehors des horaires classiques, mais c’est mieux que rien. Le chemin pour s’y rendre est très beau et a le mérite d’être parfaitement accessible.

Mais l’arrivée à la première partie de la visite des orgues basaltique souffre d’un tourisme de masse avec des centaines de gens qui se prennent en photo dans tous les coins. Pour vous dire, sur les deux prochaines photos, j’ai effacé numériquement les gens, car ça me gavait d’en avoir autant.

Mais je ne boude pas mon plaisir, c’était vraiment un bel endroit, et en marchant un peu plus, on perd plus de la moitié des gens.

Un petit tour en Irlande

Je suis obligé de le préciser tout de suite, car on est en train de me donner plein de conseils pour l’Irlande, mais en réalité on y est dans le cadre d’un road-trip organisé cette année pour fêter nos 10 ans de mariage. A la base, on voulait surtout visiter l’Écosse, ce qu’on va faire dans pas très longtemps, mais il se trouve qu’on a eu beaucoup de mal à trouver un ferry pour faire le trajet vers la Grande-Bretagne. Alors on passe par l’Irlande, c’est tellement simple. ^^

Et cela nous permet de faire une boucle plutôt sympa avec 3 ferrys pour joindre les îles et le continent, ce qui fait qu’on peut tout faire avec notre propre voiture et prendre le temps du voyage. Voilà le road-trip en question :

Et donc pour vous montrer un peu ce qui se passe, j’ai numéroté nos étapes (en tout cas ce qui est prévu à l’instant t). L’étape 1, c’était tout bêtement de conduire de Nantes à Cherbourg pour y choper le premier ferry. Et là le chéri avait un peu pété un boulon sur le standing qu’il m’a justifié avec un « Mais c’est presque comme un voyage de noces !! », donc on voyage en cabine grand luxe et c’était, je l’avoue, très agréable pour 18 heures de traversée jusqu’à Rosslare en Irlande (c’est l’étape 2).

L’étape 3, on est en plein dedans, et c’est donc notre choix forcément très limité sur l’est de l’Irlande pour nous rendre assez rapidement à Belfast et continuer nos aventures en Écosse. Mais c’est génial d’avoir cette opportunité de voir un bout de ce pays que nous ne connaissions pas.

Dimanche c’était donc découverte de Dublin, et notamment sa cathédrale St Patrick. C’était assez sympathique, mais il faut reconnaître que le patrimoine français a une telle richesse en la matière, que ce n’est pas l’édifice religieux (notamment gothique) qui entrera dans mon top, mais il n’est pas dénué de charmes. (Et tout de même il a l’originalité d’être le siège de la religion anglicane d’Irlande.)

On est aussi allé faire un tour à la bibliothèque du Trinity College (l’établissement qui a vu Oscar Wilde étudiant tout de même) qui est un modèle d’ancienne immense bibliothèque avec une belle ambiance de vieille université et de boiseries antédiluviennes. Il y avait un petit côté Belle qui découvre la collection de bouquins du château de la Bête. ^^

Je vous passe la visite de la ville et de quelques bars. On n’a pas forcément été très impressionné par Dublin, on voit bien que son patrimoine n’est pas dingue, même si l’atmosphère est sympathique, et que l’on sent bien le bouillonnement et l’énergie qui s’en dégagent.

Il y a aussi le Famine Memorial (1997), de Rowan Gillespie, qui est un très beau et impressionnant groupe sculpté dont les expressions sont saisissantes.

On a repris la voiture ce matin pour filer vers l’Irlande du Nord par le chemin des écoliers. Et donc on est passé par la côté est, en faisant deux stops dans des anciens lieux de culte qui paraissaient intéressants. Et c’était vraiment pas mal du tout de s’y arrêter. On a fait un premier stop sur la colline de Slane où St Patrick a allumé un feu pour Pâques 433, et il y avait une abbaye dont on peut toujours voir les belles ruines, et des croix celtiques de bonnes factures.

Les plus belles croix celtiques (et les plus anciennes et impressionnantes) sont à 15 minutes de là, à Monasterboice. On y trouve donc des croix et une très grande tour ronde qui servait de guet lors des invasions vikings. Les croix sont les plus anciennes d’Irlande (Xème Siècle) et leurs gravures et sculptures sont assez impressionnantes, tout à fait similaires à des calvaires bretons du 16ème siècle.

Nous sommes remontés vers Belfast par le joli coin de Newry avec l’estuaire du Carlingford Lough (ancien fjord en réalité).

L’idée avant de partir pour l’Écosse, c’était de faire la Chaussée des Géants tout au nord de l’Irlande (du Nord). Pour cela, nous sommes à quelques encablures, et il y aussi une petite curiosité locale puisque l’endroit où nous sommes, Dark Hedges, a servi de décor à deux scènes de Game Of Thrones. C’est juste une succession d’arbre aux branches très développées en un genre très très dramatique !! Et il faut dire que c’est réellement une nature très drama queen !!

Et comme nous avions un peu de temps ce soir, on a voulu repérer les lieux pour la visite de la Chaussée des Géants (Giant’s Causeway). Et ça tombait bien, car on a eu droit à un petit coucher de soleil pas piqué des hannetons !!!

Bon ce n’est que le début, mais ça fait déjà pas mal hein ?? ^^

Long Ma le cheval-dragon de retour à Nantes

C’est toujours un grand événement quand une des Machines revient à Nantes pour un petit tour de piste. Et là c’était le tour du cheval-dragon Long Ma (vraie créature mythologique chinoise) qui a été conçue dans le cadre des relations franco-chinoises, et qui a été un très grand succès aussi à Pékin.

Il passait une dizaine de jours à Nantes en spectacle quotidien, gratuitement accessible plusieurs fois par jour, et suscitant autant de joies, de fascination et de sourires que le Grand Éléphant que j’ai déjà maintes fois photographié.

Ce midi, la rencontre avec le Grand Éléphant était clairement le clou du spectacle, et vraiment c’était absolument fabuleux et merveilleux !!!

J’ai pris beaucoup de photos, et ce qui est cool c’est que ça ne rendra jamais la taille incroyable, l’animation créative et artistique, et la poésie extraordinaire qui se dégage que ces machines, ces automates qui déploient autant de talents mécaniques et d’ingénierie que de poésie et d’images oniriques.

J’ai profité aussi de ma pause du midi, pour aller refaire un tour à Graslin vers l’œuvre monstroplante si impressionnante.

Et Cours Cambronne, à deux pas de là, on trouve une autre oeuvre du Voyage à Nantes ; « Le sursaut des bois courbes » de Nicolas Barreau et Jules Charbonnet. C’est une installation plutôt sympa consistant en un escalier en bois très joli qui permet de monter au faîte d’un grand magnolia. On le découvre alors comme jamais avant, et on a aussi évidemment une très belle vue sur ce Cours majestueux (qui renvoie quelques impressions du Jardin du Palais Royal cher à mon cœur).

Le rempart (Nicolas Maalouly)

Mon chérichou m’a offert ce magnifique grand tableau de Nicolas Maalouly : Le rempart. Il était légèrement en retard pour mon anniversaire, et j’ai naïvement indiqué que ça, ça serait un trèèèèèès bon cadeau !! Mouahahahaha. Je le trouve sublime, comme une bonne partie des œuvres de l’artiste. Et comme j’aime beaucoup le gars, bah c’est encore plus fort !!

J’avais déjà une œuvre de lui qui avait la particularité d’avoir été conçue à quatre mains avec le regretté FullMano.

Je vais les installé côte à côte d’ici peu. Je pense que ça rendra très bien, autant sur la juxtaposition de style, que sur la différence avec la couture, et le contraste assez fort des couleurs dominantes.

Doucen (Algérie) vers 1900

Il y a quelques années, j’étais tombé sur une carte postale du village natal de mon grand-père paternel qui était contemporaine de sa naissance et son enfance, et ça m’avait plu de l’acquérir pour nourrir un peu plus mon imaginaire sur mon aïeul. J’avais posté la carte postale en question, mais seulement l’originale. La voilà.

Mais aujourd’hui, on peut évidemment améliorer ces anciennes photographies avec un peu d’Intelligence Artificielle, et il faut avouer que ça rend carrément bien.

Et quand, en plus, on rajoute un peu de couleurs, alors c’est fabuleux !!

L’auteur de cette photo « A. Bougault » (Alexandre Bougault 1851-1911) est assez connu pour avoir sa page Wikipédia, et on peut facilement identifier son logotype en bas à droite des cartes postales avec cette ancre marine posée à l’horizontale. Comme cette carte était écrite et avait bien été envoyée en métropole, on a la date de l’oblitération du 14 mai 1910 (mon grand-père est né en 1905).

Tous les ans, je refais des recherches pour voir si de nouvelles cartes postales de Doucen émergent sur les Internets. Et là j’ai eu de la chance avec deux opportunités (cela me coûte moins de dix euros à chaque fois). Ce sont encore deux cartes d’Alexandre Bougault, et elles sont « toutes neuves ». Et c’est marrant car l’une d’elles est la même version que la précédente mais en paysage, et elle permet de montrer beaucoup plus de détails du paysage et des bâtiments alentours (on voit aussi plus de personnages et des dromadaires).

Et donc même combat pour la version améliorée :

Et la version colorisée !

L’autre carte postale est aussi assez originale, avec la mention et la photo d’un « lac » à Doucen. L’endroit étant une oasis au cœur (aux portes ou juste derrière plutôt) du désert du Sahara, il s’agit plutôt sans doute (enfin sauf erreur de ma part évidemment, car je ne peux chercher que des infos en ligne) d’une période de pluies exceptionnelles et de débordement de l’Oued Tamda, qui provoque même des inondations de temps en temps1.

La version améliorée par IA :

La version colorisée toute belle :

J’espère bien pouvoir agrémenter cette modeste collection avec le temps. ^^

  1. C’est arrivé apparemment dernièrement les 11, 12 et 15 septembre 2009. ↩︎

Marine couleur Glaz

La révélation de ces élections législatives éclair est sans aucun doute Marine Tondelier de EELV. En quelques débats et discours, elle a montré sa finesse, son intelligence, et sa bravoure, et hier elle nous a fourni un échange aussi hilarant que sagace avec un député fraîchement réélu du RN.

Le truc est à mourir de rire avec une Marine Tondelier, excédée par Jean-Philippe Tanguy du RN, qui lui dit tout de go au détour d’un sarcasme : « Je souffre en vous écoutant à chaque seconde. Je vais vous ajouter à mon compte pénibilité si on n’abroge pas la réforme de la retraite. »

Et vous me direz que je dois tout le temps voir des pédés partout, mais quand il a levé les yeux au ciel comme cela la petite chose fragile du RN, atomisée par Marine The Queen Tondelier, je me suis dit mais c’est quoi cette homosexualité qui suinte de tous les pores de son être ?? Et en effet, le sieur est un membre de la communauté.

Nan mais Jean-Phi, t’es même pas une honteuse et t’es ouvertement athée aussi, mais pourquoi tu es d’extrême droite ? Purée, mais comment le zizi entre hommes ne t’a pas au moins fait rétrograder d’un rang, au moins chez GayLib quoi !!? Jean-Phil (ça marche bien aussi cette abbréviation ^^ ), tu es dans un parti notoirement homophobe, transphobe, traditionnaliste, raciste, antisémite… Je sais que l’intersectionnalité a ses limites, et c’est parfois bien de ne pas se résumer à une facette de soi, mais là on est sur une somme d’antagonismes vraiment évidente (selon moi).

Mais force est de constater que l’électorat LGBT est tout aussi sensible au discours et au vote RN, avec toujours les mêmes arguments fallacieux et même sous couvert de défense des LGBT. Cela me désole et me déconcerte…

Bon sinon, vous savez quoi, Arya va mieux. Et ça c’est une bonne nouvelle aussi hein ? ^^

Mélanie Bourget au Nantes Maker Campus

Je vous ai déjà parlé de mon entichement pour la céramique, conséquente à une assuétude non dissimulée à une émission de téléréalite britannique. Et j’ai eu un coup de cœur, comme rarement on en a, pour les œuvres en Raku d’une céramiste nantaise découverte par hasard dans une galerie du centre-ville. L’année dernière j’avais même craqué sur quelques autres œuvres de « vide atelier » dont je suis dingue. Et apprenant qu’elle serait au Nantes Maker Campus qui se déroule sous les nefs des Machines de l’Île de Nantes, je suis allé lui payer une petite visite.

J’étais vraiment ravi de faire sa connaissance, ainsi que son compagnon, et de pouvoir lui dire comme j’aime ton travail et ses œuvres. Elle a fait une démonstration de Raku, et ça m’a aussi permis d’illustrer ce curieux procédé consistant à ôter la céramique du four (à 1000 degrés), et à la recouvrir de sciures de bois ou d’autres combustibles, ensuite on laisse refroidir en laissant la fumée faire son œuvre (aléatoire) sur les craquelures engendrées par le choc thermique (en ayant recouvert la céramique pour limiter l’apport d’oxygène).

Il y avait encore quelques bricoles à vendre sur place, et je n’ai pas pu résister. Je suis donc reparti avec une petite sculpture sur laquelle j’ai flashé et deux petits magnets trop mignons. ^^

Le Nantes Maker Campus était, comme son nom l’indique, un endroit qui fourmillait de ces « makers » donc des gens qui bricolent, qui hackent, qui fabriquent et détournent tout ce qui est dans notre environnement. Cela a commencé par l’électronique, l’informatique et la robotique, mais aujourd’hui c’est le royaume de l’impression additive, des projets éducatifs liés au numérique au sens large, et jusqu’à toutes les formes d’artisanat.

C’est pour cela que j’ai pu y voir Mélanie Bourget, mais aussi des robots à qui il ne manquait qu’un cerveau positronique

J’y ai trouvé aussi le plus bel appeau à Génération X qui soit avec ce stand dédié à de la création ad-hoc de maquettes en briques. ^^

Le rêve de Fitzcarraldo (Henrique Oliveira)

Il suffit de gougler un peu Henrique Oliveira pour constater que sa spécialité ce sont bien les monstroplantes (Diskor n’est pas loin !)1, et donc il a pu s’en donner à cœur joie pour cette édition du Voyage à Nantes, qui est sous le signe des plantes et autres réminiscences arboricoles. Là c’est sans doute une des œuvres les plus emblématiques et tape-à-l’œil de cette saison, car on est sur une installation très volumineuse et impressionnante.

On a donc cette branche nue qui a l’air d’avoir poussé à travers les pavés de la place Graslin et dont les tiges, racines et radicelles vont ainsi se développant et rampant jusqu’aux colonnes du théâtre. Effet waouh garanti ! Et ça fonctionne aussi plutôt pas mal de nuit !

  1. Référence et clin d’œil fortement ciblés vers la Génération X. ↩︎