Hier soir, j’ai profité d’un dernier coucher de soleil nantais pour l’immortaliser, même s’il est vraiment influencé par toutes les fumées des incendies, notamment espagnols, qui donnent cette curieuse atmosphère voilée et sépia.
Elle va me manquer ma jolie vue dégagée nantaise et plein ouest, son calme et sa sérénité. Mais depuis aujourd’hui, nous avons les clefs de notre futur appartement rennais. Et j’y campe ce soir tout seul pour y faire installer la fibre dès demain matin (indispensable denrée ^^ ). Donc j’en ai profité pour vous montrer un peu le panorama vertigineux qui vous attend dans mes prochains clichés.
Voilà le coucher de soleil du soir, encore bien marqué par les fumées incendiaires, et on voit bien que la vue porte bien au-delà des limites de la ville de Rennes.
Et de l’autre côté, ça donne ça avec une chouette vue du vieux Rennes, depuis la cathédrale, les grandes églises et le haut du Parlement de Bretagne.
Il va falloir s’habituer à un contexte plus urbain et des grands ensembles, mais bon on a bien sûr plutôt les bons atouts, donc ça va aller. Et puis ça me rappellera mon Cergy natal. Hu hu hu. ^^
C’est encore une semaine de vacances, mais qui ne ressemble vraiment à rien de connu jusque là. Mais heureusement que je n’ai pas encore repris le boulot, sinon je ne sais pas comment je pourrais être sur tous les fronts nécessaires. Vivement qu’on finisse ce truc là !!!!
Allez zou, de retour à Nantes pour la dernière ligne droite. Mais avant cela, on a eu un chouette final à l’anse de Kerliguet, avec pique-nique au soleil couchant.
On a vraiment encore des températures plus que clémentes, mais l’arrivée à Nantes se fait sous une drôle de canicule irrespirable.
Hier on avait aussi découvert un nouveau sentier à Moëlan. C’est le chemin qui mène du Port du Bélon à la côte. C’est super mignon avec un décor de pins et un cheminement en hauteur avec le Bélon qui déploie toute la clarté de ses eaux et son reflet vert très caractéristique. On est entre Moëlan-sur-Mer et Riec-sur-Bélon, et la prochaine fois il faudra qu’on prolonge un peu plus le parcours du sentier.
On a eu une accalmie avec deux jours de fraîcheur, mais ça reprend là, et même pour ici le stress hydrique est manifeste. C’est vraiment fou ce changement qui nous frappe, car il ne s’agit finalement que d’une statistique qui se renforce, mais on a l’impression d’une sorte de point de non retour. On voyait bien le réchauffement s’installer, et les aléas climatiques devenir systématiques et systémiques, mais j’ai l’impression que c’est la goutte d’eau là, et donc le débordement qui nous fait tous prendre conscience des difficultés à venir.
Pour prendre un peu le frais, nous avons aussi tenté la forêt, mais je n’ai jamais connu sous-bois plus secs ou carrément chaud, on n’a plus cette moiteur classique, les fougères ont roussi, les rus ont disparu, et la rivière du coin, le Frout, qui se jette dans la Laïta est famélique. D’ailleurs, on a constaté qu’elle avait des bras morts, et qu’en réalité l’eau coulant faiblement dans le mauvais sens indique plutôt que c’est de l’eau de mer qui remonte exceptionnellement jusqu’ici.
Mais bon, c’était bien joli et agréable tout de même, de marcher à l’ombre des chênes et châtaigniers. Et j’ai pu traverser à pied la rivière pour prendre une photo du Pont de Pierre (18ème s.) qui projette un cercle parfait entre son arche et le reflet de celle-ci.
Hier soir, c’était dîner avec vue sur la petite plage moëlanaise de Kerfany-les-Pins qui est un magnifique endroit du coin. Et le spectacle fut complet avec un coucher de soleil dramatique comme j’aime. ^^
La mi-août marque un petit goût de fin de vacances, mais pour nous c’est un particulier puisqu’il va falloir se remettre dans les cartons et dans la dernière ligne droite avant le déménagement !! C’est frustrant de devoir cramer ses vacances avec ça, mais on avait expérimenté aussi le déménagement tout en bossant, et ce n’est pas un très bon souvenir. Alors tant pis, ce n’était pas aussi idéal que ça aurait pu l’être sur le papier, mais il y en aura d’autres !!
Le repos forcé, ça fait du bien. Hu hu hu. Je dors tout mon saoul depuis dix jours, et après avoir mis un peu derrière moi l’organisation du déménagement, le rythme cloharsien m’a remis d’équerre. On a eu aussi un pote pendant une grosse semaine, et c’était cool de l’avoir. On a eu l’occasion de passer également un peu de temps avec des amis de passage, et une amie qui n’habite pas très loin. Donc un très bon bilan de début de vacances, avec des jolis couchers de soleil au Pouldu bien sûr. ^^
Après avoir été mangé un bout au Port de Kernevel à Larmor-Plage, qui est un petit coin trop mignon sur la rade de Lorient, on a fait le tour et on est allé en face : vers Gâvres.
Port de Kernével, Larmor-Plage.
La petite mer de Gâvres est un endroit trop mignon avec un long cordon lagunaire et une plage sans fin magnifique, et sur l’intérieur un marais maritime et une zone naturelle vraiment singulière et à découvrir.
La pointe de Gâvres faisait partie des défenses de la rade de Lorient avec les fortifications de Port Louis, et on trouve un drôle de Fort de Porh-Puns qui date de 1695, qui a été transformé en 1870, et a servi aux allemands pendant la seconde guerre mondiale (avec des bunkers dedans et autour donc). Il faut vraiment que je visite ce truc un jour avec un guide (il y a des visites gratuites mais il faut s’inscrire).
Il y a aussi d’autres constructions plus classique « mur de l’Atlantique » qui sont carrément incluses dans le camping local. On a marché un peu par là, et puis on a profité de cette plage de centaines de milliers de kilomètres (au moins) et qui est presque vide de gens à une période de l’année où c’est un peu le contraire ailleurs (mais c’est vrai que l’endroit est assez loin et finalement méconnu).
Bon, sinon les chatounettes vont bien. Elles ont très facilement, et contre toute attente, adopté notre invité, et même Sookie s’est mise à lui faire des mamours.
J’ai trouvé un douzième menhir pour terminer mon alignement de mégalithes du jardin, et je ne sais pas pourquoi mais Sookie aime BEAUCOUP cette pierre. Je ne l’ai pas encore installée, mais c’est un bon signe.
Et sinon, nous avons fait le petit tour à Doëlan qui va bien, notamment pour faire du repérage à partir d’anciennes cartes postales. Je posterai ça bientôt. ^^
La lumière était vraiment splendide, et le fait d’aller rive droite sur le chemin côtier (ce qu’on avait fait une seule fois, il y a des années) nous a fait penser qu’on devait vraiment faire cela beaucoup plus souvent.
Et pour finir, un petit coucher de soleil à Fort-Bloqué (Morbihan) avec les jolis reflets à marée basse grâce à cette merveilleuse fine pellicule d’eau de mer sur le sable.
Vendredi c’était mon dernier jour de boulot avant les vacances d’été, mais à mon retour il ne me restera que 5 semaines avant de changer de crèmerie, et aller travailler au pays des Rillettes. Cette fin de séquence laborieuse s’est vraiment faite sur les chapeaux de roues, avec des tas de trucs compliqués à faire. On me demande évidemment de finir ceci et cela avant mon départ, mais aussi de former les nouveaux, et de pourquoi pas prendre deux trois projets en plus au passage. Business as usual…
Donc grosse fatigue physique mais aussi morale, et un stress croissant à mesure que le déménagement se profile. Ce sont ces moments de terribles précipitations, mais qui ont aussi des facettes très chouettes. Comme le fait d’avoir trouvé un appartement à Rennes, même si je suis un chouïa déçu de ne pas finalement atterrir dans mon premier choix, mais qui n’était en effet pas le plus raisonnable. Donc petit compromis tout à fait satisfaisant sur le papier, et qui n’est vraiment pas un renoncement. Mais je suis tellement à fleur de peau que ça suffit à me rendre hyper neurasthénique et triste même.
Et après nous voilà dans la spirale du déménagement, l’organisation que cela représente même si ce n’est pas la première fois, et que l’on sait bien que tout va se passer plus ou moins bien… fatalement ! Mais bon, il faut imaginer comment ça se passe quand on va habiter au 16ème étage d’un immeuble. ^^
Les vacances devraient être salutaires pour s’organiser dans la sérénité, mais sauf quand on doit recevoir des amis en Bretagne, comme on s’y est engagé il y a plusieurs semaines de cela. Hu hu hu. Donc c’est la course là, pour faire le plus gros, avoir deux semaines de répit, et s’engager dans une dernière ligne droite tonitruante avant de nous déclarer officiellement bretons à la scène comme à la ville.
Depuis dimanche donc, c’est le défilé des cartons, scotch, papier bulle et emballage frénétique de toute sa vie à deux. Mais comme j’aime me simplifier la vie, j’avais aussi prévu de rendre visite à un ami de passage à Lille pour les vacances. Donc pour cela, j’ai pris le train juste après le boulot vendredi, et après une courte soirée parisienne, j’ai passé le samedi à Lille.
Ce vendredi soir était vraiment sous le signe d’une gigantesque fatigue, mais avec aussi ce début de vacances schizophrènes où le relâchement de la fin du taf contraste avec l’anxiété d’un déménagement. Mais j’étais seul, face à moi-même, et j’avais besoin de ça. Besoin de marcher seul dans la ville, en écoutant France Gall comme le titre du post l’indique, car pourquoi pas. ^^
J’ai donc arpenté les rues du treizième pendant une bonne heure et demie et c’était fort plaisant avec une vraie douceur estivale, des tas de gens en goguette, et des quais de Seine somptueusement aménagés à cet endroit.
Marcher en solo comme cela avec ses écouteurs, seul au monde dans une ville surpeuplée, c’est idéal pour bien se sentir transpercé de tristesse, et en même temps dans une énergie qui, transcendant son repli sur soi, permet d’accéder à autre chose. La déception de quitter Nantes, de partir de cet appartement qui nous avait si bien accueilli, le constat aussi d’un échec professionnel qui permet à la fois de se remettre en question, mais aussi de se satisfaire au moins d’un mouvement qui permet d’aller de l’avant. Et une direction rennaise qui n’est vraiment pas un funeste chemin, mais qui nous attire franchement. Mais voilà, ce n’est donc pas un faisceau complètement positif, c’est bien un ensemble de pour de contre, de bonnes et de mauvaises choses, d’optimisme et de pessimisme, de regrets et d’espoirs bien vivaces.
J’ai rarement besoin qu’on me dise que « ça va bien se passer », je n’aime d’ailleurs pas trop ce genre de mantras, sachant qu’en bon stoïcien ça se passera comme ça doit se passer, en bon comme en mal. ^^
Mais depuis ce moment totalement dépressif et salutaire (apprécions mon état d’esprit en oxymore en ce moment), bah ça ne peut qu’aller mieux. Et dans cette gamme, malgré des voyages en train au pire moment, les chassés-croisés des grandes vacances, c’était cool cette petite transhumance septentrionale. Cela m’a d’ailleurs confirmé comme Lille est jolie et agréable, et que je m’y sens toujours chez moi (après tout Adolphe Dumoulin est né là).
Mais l’immense plaisir c’était de voir Henri et son bout de chou qui grandit si vite !! Quelques heures très agréables et douces, et hop on est reparti sur les chapeaux de roues !
Nous voilà de nouveau au milieu de nos deux vies mises en cartons, et aussi une part non négligeable en déchèterie, avec les deux chatounettes qui se demandent ce qui va leur arriver « encore ». Mais là, nous sommes tout de même arrivés en Bretagne pour accueillir un premier ami, et prendre un peu de repos par la même occasion.
Alors on a embarqué mille trucs qui ont blindé la voiture (évidemment), les deux chatounettes (à qui on va faire faire un stage prolongé à Clohars pendant cette période tendue), mais on a oublié un sac assez important. Bah oui, le sac avec la bouffe de Nantes (pas trop grave), et mes capteurs de glycémie et matos de diabétique professionnel (plus grave).
Aujourd’hui, j’avais prévu de faire un aller-retour à Rennes pour rencontrer notre future concierge et lui demander toutes les informations utiles pour le déménagement. Donc départ de Quimperlé à 9h30, arrivée à Rennes à 12h40 après un suicide sur la voie (1h10 de retard)… La concierge a été très cool et m’a tout de même reçu et expliqué les trucs. Mais c’était tendu, car j’avais un train pour Nantes à 13h30… Voilà la petite vue du château des Ducs de Bretagne (sans doute une des dernières…) et la cathédrale en arrivant vers la gare en TER.
Et je suis allé récupéré mon précieux sac, j’en ai profité pour passer l’aspirateur et ranger quelques bricoles, et je suis de retour dans le TER Nantes – Quimperlé d’où je couche patiemment ces lignes.
Voilà voilà. Bientôt des couchers de soleil, à n’en pas douter, et quelques plages j’espère bien ! Période peu évidente pour moi, mais je fais bonne figure, et ce n’est pas la mort, juste un peu de stress en réalité. Purée ce que je n’aime pas déménager !!!
L’été est là, et c’est la fin de la publication régulière de mes podcasts. J’aime bien cette période où ma FOMO1 se calme un peu, et au contraire je me mets à écumer les archives pour essayer de voir ce qui pourrait me plaire dans des épisodes manqués. Et donc j’ai repris notamment les chemins de la Philosophie de France Culture, et j’avais raté cet épisode absolument génial à propos du rôle des femmes dans la science. J’ai eu un peu de mal avec l’arrivée de Géraldine Muhlmann à la tête de l’émission, mais je m’y suis fait, et elle aussi je pense, et je trouve qu’elle a bien trouvé ses marques, et imposé aussi son style.
Je ne vais pas faire genre car j’ai simplement appris pour la première fois tous les concepts et les personnalités dont on parle dans l’épisode. Hu hu hu. Mot-dièse béotien. Mais donc l’épisode disserte largement sur l’effet Matilda qui évoque la minimisation systématique et systémique des femmes dans l’univers de la recherche scientifique. Cet effet Matilda est en miroir (déformant) d’un effet Matthieu qui lui-même traite des méthodes et « systèmes » qui font qu’on ne prête qu’aux riches. J’ai bien aimé que ce soit une origine biblique, et donc de St Matthieu, avec le célèbre « car on donnera à celui qui a, et il sera dans l’abondance, mais à celui qui n’a pas on ôtera même ce qu’il a« .
Mais vraiment, je suis surtout content d’avoir découvert une des invitées qui était Élisabeth Bouchaud. Cette dernière a une palette de talents assez folle puisqu’elle est à la fois physicienne, actrice et dramaturge. Et elle a de quoi bien s’exprimer au sujet de l’effet Matilda, mais on apprend aussi sa contribution à sortir de l’oubli d’incroyables chercheuses et trouveuses qui ont été souvent dépecées par leurs collègues, confrères ou supérieurs hiérarchiques masculins. Pendant l’émission, elle m’a totalement bluffé et conquis avec le jeu en live d’une scène d’une pièce qu’elle a écrite, et dans laquelle elle joue le rôle de Lise Meitner.
Cette dernière a une histoire incroyable puisqu’elle est carrément à l’origine de la découverte de la fission nucléaire ! Alors qu’on balançait des neutrons en se disant que ça alourdirait des éléments (d’uranium), ils étaient plus légers !! Elle a conjecturé, avec l’aide de son neveu, Otto Frisch, qu’on avait de nouveaux noyaux qui avaient été créés par « division » de l’uranium et que cela libérait aussi une quantité dingue d’énergie au passage. Elle a collaboré surtout pendant trente ans avec Otto Hanh, mais elle a subi l’antisémitisme nazi et a dû fuir l’Allemagne. A cause de tout cela, et malgré ses contributions majeures dans ces découvertes, les scientifiques allemands (pas forcément nazis bien sûr) ont publié dans jamais la mentionner. C’est très intéressant aussi évidemment de prendre en considération toutes les autres nuances : misogynes, sexistes ou simple jalousie.
L’épisode parle aussi de Rosalind Franklin dont c’est encore plus fou puisqu’elle est maintenant bien identifiée comme la personne qui a véritablement découvert la forme en double hélice de l’ADN, ses recherches ayant été tout bonnement spoliées par Watson et Crick. La troisième personne souvent citée pour ce genre d’injustice de l’histoire des sciences est Marietta Blau. Elle a été clef dans l’étude des particules, et surtout leurs manifestations empiriques sous forme de traces photographiques.
Bon bah hop, rattrapez donc moi ça mes chéris et chéries ! ^^
Fear Of Missing Out ou littéralement la peur de rater un truc. ↩︎
J’ai déjà conscience d’être une Bearbie qui se respecte, mais là ça y est, le monde a été révolutionné car une Barbie diabétique vient de sortir !!! C’est tout vrai, ce n’est pas de l’IA ou je ne sais quelle intox. La voici avec sa sémillante pompe à insuline, son charmant cathéter planté dans le bidou bien plat et son capteur de glycémie en cœur.
Je plaisante bien sûr, mais comme les diabétiques de type 1 le découvrent souvent à la petite enfance, et souffrent sans doute pendant un temps de ce curieux appareillage, c’est sans doute une évolution positive. Uniquement pour les petites filles qui s’habillent en rose évidemment. Restons sérieux. ^^
J’ai enfin une barbie à laquelle je peux m’identifier, vous savez quoi m’offrir hein ??
C’était au Chili, pour notre voyage de noces en 2015, que j’ai eu la chance incroyable de tomber nez à nez sur un tatou velu de Patagonie ou Zaedyus pichiy. Il y avait trois parties très distinctes géographiquement (presque 3 voyages en 1) avec une semaine dans le nord dans le désert et les hauts plateaux de l’Atacama, une semaine dans le sud en Patagonie chilienne, et une semaine sur l’Île de Pâques. Cela reste un des plus merveilleux voyages de mon existence, et la Patagonie a été un passage génial.
Parc national chilien de Patagonie de Torres del Paine
Nous avions débarqué trèèèès au sud de la planète donc, et à un endroit emblématique pour moi : Punta Arenas qui est située sur le détroit de Magellan. Imaginer que c’est par là que concrètement tous ces grands navigateurs1 sont passés pour faire le tour du monde, ça me fout le vertige.
Mais pour la découverte de la Patagonie et son célèbre parc de Torres del Paine, nous étions installés quelques jours à Puerto Natales, dans l’hôtel-lodge qui est en photo en tête de l’article. La ville a tellement enchanté mon mari, pour des tas de raisons explicites ou beaucoup plus étranges et mystiques, qu’il était prêt à s’installer ici pour la vie2. ^^
Comme vous voyez, l’hôtel est tout en bois et on peut voir qu’il est sur une sorte de structure à claire-voie. Eh bien, le premier matin à cet endroit, en sortant (diamétralement opposé à cette façade) pour rejoindre notre véhicule (celui de cette funeste anecdote), j’ai vu un tout petit machin de 30 cm de long, couleur rouille, comme un gros cloporte carapacé, passer à quelques centimètres de mes baskets et foncer sous le bâtiment.
Et j’ai pensé ooooh un pangolin !! Car je confonds les pangolins (pholidotes à écailles de kératine) et les tatous (xénarthres à plaques osseuses), et donc rien à voir avec la choucroute, mais je me suis repris, et j’ai cherché une photo de tatou pour confirmer ma fugace rencontre. Cela fait dix ans, mais c’est un de mes petits trucs marquants dont je me rappellerais je crois longtemps. ^^
En vrai, c’est plutôt en pendant à Mendoza, Esteban et Zia. ↩︎
Finalement, en plus de Rennes, j’aurais dû aussi parler de Puerto Natales. ↩︎
Alors, par quoi commencer ? Bon c’est simple on commence par le début : j’ai un nouveau job qui commence le 1er octobre (une mutation). C’est cool mais c’est dans la bonne ville du Mans dans la Sarthe. Donc se posent quelques problématiques, et nous essayons de peser le pour et le contre et de savoir dans quelle ville nous pourrions déménager. Vous allez voir que c’est une sacrée équation avec n inconnues, x variables et multiples dérivations.
Donc nous habitons à Nantes depuis 4 ans, et on adore la ville. On est assez proche de Paris, même si c’est fatigant pour mon mari qui doit s’y déplacer pour le boulot (mais qui va prochainement avoir une année sabbatique). C’est à 2 heures porte à porte de Clohars-Carnoët, ce qui est un bonheur pour aller souvent en Bretagne comme vous le constatez aisément.
Mais donc Le Mans est trop loin de Nantes pour moi, il me faudra de 1h25 à 1h44 en train (mais la fréquence n’est pas trop dégueu). Je vais faire ça dans un premier temps sans doute (le temps qu’on se décide et que les dieux de l’Immobilier soient cléments après deux ou trois sacrifices humains), mais ça va vite être crevant malgré le télétravail.
Nous avons donc imaginé trois destinations. Elles ont chacune des avantages et des inconvénients bien sûr. Nous avons Le Mans, Angers et Rennes.
Commençons par le plus évident : Le Mans. Pourquoi pas déménager à côté du futur taf ? 45 minutes de Paris, ce qui serait pratique pour le mari (mais congé sabbatique donc pas trop dans l’équation, mais « quand même »), pratique pour aller voir môman, les amis et des expos etc. Mais 3h30 de Clohars, et on n’a pas envie de s’éloigner de la Bretagne, après avoir fait un mouvement vers l’ouest aussi majeur et réfléchi (et sans regret). Mais surtout surtout, Le Mans ne nous fait pas bander malgré sa magnifique cathédrale et sa muraille romaine (et ses appartements pas trop chers à louer). Vraiment peu d’attraction pour cette ville et ce coin, et c’est tout de même un facteur important pour s’y installer, autre que la proximité de Paris.
Après, il y a Angers, seulement à 45 minutes de Nantes en train. La ville a bonne réputation, étant une des plus douces à vivre dans tous les classements, et seulement à 1h30 de Paris en TGV. Aller d’Angers au Mans c’est de 44 minutes à 1h07, et c’est plutôt bien desservi et fréquent (l’avantage de rester dans la même région administrative). Mais pour la Bretagne, c’est 2h40 en voiture, et on n’est plus du tout sur des itinéraires ferrés directs. La ville ne nous attire pas plus que cela, mais on n’est pas révulsé non plus, juste neutre (malgré ses belles tapisseries ou son château). Le fait que ce soit une ville de droite bourgeoise et catho, et avec son groupuscule d’extrême droite n’est pas pour nous motiver plus avant évidemment.
Et enfin, nous avons Rennes. Pour le train c’est 46 à 58 minutes pour se rendre au Mans (et un plus d’une heure de Nantes), mais la fréquence n’est pas top du tout, et je serai vraiment tributaire de quelques horaires précis (ce qui changera un chouïa de je prends mon vélo pour un quart d’heure). En revanche, c’est exactement 2 heures aussi pour aller à Clohars, et c’est idéal pour aussi y cheminer en train. 1h30 de Paris ce qui nous rapproche un peu. Et c’est la Bretagne, et c’est une ville que j’aime beaucoup (mon mari ne connaît pas). C’est hyper galère pour trouver un appartement vu que les parisiens s’y installent en masse depuis le télétravail et la LGV, mais avec un peu de patience on trouvera. Une ville sans doute autant à gauche que Nantes et avec une mixité sympa, quelques pédés qui traînent… Je nous y vois !
Donc depuis quelques semaines, nous retournons le problème dans tous les sens, et on passe d’une ville à l’autre, avec des pours, des contres, des pondérations sur des thèmes, des impondérables, des reculs, des envies… Mais il faut avouer que Rennes paraît le bon choix au final, celui du cœur.
Bon mais la réflexion continue, alors on ne sait jamais, vous allez peut-être me retrouver au Mans dans quelques mois (pour le boulot c’est sûr !!). Stay tuned. ^^