Tilda Swinton sur BBC Radio 4 explique son rapport au VIH et l’année 1994, en évoquant notamment le décès de Derek Jarman.
Catégorie : Outside
Traduction littérale
Il le dit lui-même : humour douteux. ^^
Dimanche en revanche
Ouai ça c’est ma tête, en ce dimanche, pendant que mon mari ahane, tousse et expectore moult miasmes sur le canapé, se remettant difficilement d’une infection carabinée de la sphère ORL (le truc du moment là, savant mélange de COVID, angine, laryngite et autres joyeusetés de l’Automne), moi je bosse là. Enfin j’aimerais bosser.
Parce que ce sont les derniers jours comme je vous ai dit, mais donc ma propension à procrastiner est à son zénith absolu. Et donc nous voilà en ce dimanche après-midi, et me voilà à bloguer car c’est urgent n’est-ce pas ? ^^
Bon et après, je m’y mets !!!
Mais laissez moi d’abord vous dire comme la journée était douce et agréable hier, malgré les frimas qui arrivent, et la lumière qui change, les rayons du soleil qui n’ont pas la même inclinaison, un truc un peu doré qui ne nous réchauffe plus autant. Le petit tour au centre-ville, à deux pas de la nouvelle maison, pour sentir un peu de cette nouvelle saison, et encore de la fin de l’été, avec des places publiques noires de monde, des gens qui se marient devant la mairie, qui dansent devant l’opéra et qui magasinent… Le ciel encore bleu, mais le fond de l’air un peu frisquet, on est sorti trop habillé, on retire des couches, et on va attraper froid. ^^



Je crois que le truc qui m’a tout de même fait du bien cette semaine, c’est cette condamnation qui, pour qu’elle arrive avec cette sévérité et outrecuidance, repose sur un dossier en béton, le truc tellement évident que même en étant le plus inféodé au pouvoir, on ne peut tout de même pas être à ce point dans un déni de justice. Les levers de boucliers conséquentes nous montrent bien nos ennemis, et c’est sans doute le traitement médiatique de ce jugement qui m’effraie le plus. Cette remise en question d’une justice indépendante, ce piétinement de l’état de droit et de l’égalité des citoyens face à la justice. C’est grave et dangereux.
Bon sinon, car jirai jusqu’au bout de mes velléités de procrastinateur, ça m’a fait beaucoup rire ça.

Et puis ça aussi, dans un genre d’humour assez différent mais très geek évidemment. ^^
Bon allez, pas le choix hein… Pfff.
Barbie Matoo
J’ai déjà conscience d’être une Bearbie qui se respecte, mais là ça y est, le monde a été révolutionné car une Barbie diabétique vient de sortir !!! C’est tout vrai, ce n’est pas de l’IA ou je ne sais quelle intox. La voici avec sa sémillante pompe à insuline, son charmant cathéter planté dans le bidou bien plat et son capteur de glycémie en cœur.

Je plaisante bien sûr, mais comme les diabétiques de type 1 le découvrent souvent à la petite enfance, et souffrent sans doute pendant un temps de ce curieux appareillage, c’est sans doute une évolution positive. Uniquement pour les petites filles qui s’habillent en rose évidemment. Restons sérieux. ^^
J’ai enfin une barbie à laquelle je peux m’identifier, vous savez quoi m’offrir hein ??
Reflet de l’âme et profil de consommation
Alors évidemment cela part d’un service de photos en ligne payant qui se focalise sur le respect de la vie privée, mais ce site propose d’utiliser un service Google qui permet de sortir à la volée des données de ciblage publicitaire à partir de photographies lambda.
Voilà par exemple ce que ça donne pour moi :


Imaginez ce que ça peut donner en inférant les données de plusieurs images, voire de tous vos albums personnels ? Eh bien, c’est un profil absolument irréfutable et précis de qui vous êtes, de votre catégorie socio-professionnelles et surtout (car il n’y a rien de plus important que cela) de vos appétences de consommation dans tous les domaines. ^^
Jim Queen à la recherche de la chloroqueer
Le toujours à la page TacTac1 m’a envoyé cette information indispensable. Il s’agit d’un projet qui a l’air vraiment chouette sur le papier, avec un lancement imminent d’un financement participatif.
Ah mais comment ne pas craquer sur une intrigue pareille :
Jim, icône sexy de la scène gay parisienne, voit sa vie basculer lorsqu’il contracte l’Hétérose, un étrange virus qui transforme les hommes gays en hétérosexuels !
Site web de Jim Queen
Il perd alors sa couronne et voit tout le monde lui tourner le dos à l’exception de son dernier follower, Lucien, un jeune Twink dans le placard. Ensemble, ils vont devoir parcourir les quatre coins de la capitale à la recherche d’un mystérieux remède capable de guérir Jim et de sauver la communauté LGBTQIA+ d’extinction

On reconnaît bien la patte de BobbyPills dans les animations, et j’aime bien cette précision aussi :
JIM QUEEN À LA RECHERCHE DE LA CHLOROQUEER est une célébration de la communauté Gay. Des Twinks aux Bears, en passant par les Leathers et les Puppies, plongez dans un monde fantastique de léchouilles, likes mais surtout de love
Le casting voix est également bien sympa avec Alex Ramirès dans le rôle principal et François Sagat pour la méchante Némésis de la salle de sport. ^^
D’habitude je déteste ça, mais leur site est un grand classique de promo en ligne, avec malgré tout une excellente facture (autant design que fonctionnelle), donc j’ai même fait mon avatar pour les encourager. Allez !

- Les lecteurs de feu Coxx* s’en souviendront. ↩︎
5 ans de confinement
Bien sûr ça n’a pas duré 5 ans, mais c’est sans doute le truc qu’on a retenu de ces 5 années écoulées, et le truc emblématique de cette pandémie intergalactique qui a bouleversé nos petites vies. Car c’est mon blog donc j’y parle un peu de moi ( ^^ ), et clairement je n’ai pas souffert pendant cette période ou très banalement, et plus de manière existentielle qu’autre chose.
Les soignants sont sans doute ceux qui ont vécu le plus ce combat extraordinaire contre ce qu’on appelait encore plutôt le (un des) Coronavirus et aujourd’hui avec ce mot universel qu’est le (ou la) COVID-19. Mais les autres comme moi qui n’avaient pas trop à craindre pour leur boulot, et qui avaient un domicile bien équipé, en plus d’un conjoint sympathique, ont juste eu à tuer le temps et à ne pas trop ronger leurs freins. Les pénuries de farine pour faire son pain, le manque de balcon ou de sortie malgré le beau temps, ou bien le mal au dos d’être trop dans son canapé à regarder Netflix ne sont pas des affections trop compliquées à relativiser.
Mais l’angoisse, aussi existentielle soit-elle, était bien là. Et on croyait tout de même un petit peu à une fin du monde qui s’annonçait ainsi en grande pompe. La maladie ou les crises économiques dont on se demandait laquelle serait le premier des cavaliers de l’Apocalypse à venir nous achever. J’avais bien aimé ce mème d’ailleurs à l’époque :

Mais non, et tout est reparti comme en 40. Même si mon mari a fait de manière inattendue un burn-out dans ces incroyables conditions, et que nous avons finalement filé à l’anglaise quand la possibilité nous a été donnée de quitter Paris une fois les crises passées.
Mais cette période très particulière du confinement qui a démarré ce 17 mars 2020 reste dans nos esprits vraiment quelque chose d’unique et spécifique à chacun (et tous à la fois). La veille nous étions allés prendre l’air comme beaucoup de gens (un peu cons, je reconnais) et on pouvait sentir une stupéfaction dans l’air, une atmosphère étrange et impalpable. Un petit truc de la Quatrième Dimension.
A partir de là, on était à la maison, et internet était plus que jamais notre salut. Travailler, communiquer, jouer, se divertir, s’informer… C’était déjà largement mon cas, mais ça s’est généralisé à l’échelle d’une société, et pas forcément pour le mieux. Car ça a aussi fait éclore au grand jour tous les complotimses1, et dans toutes les familles (y compris dans la mienne, où des antivaxs y sont apparus en véritable phénomène de génération spontanée).
Mais il y a eu des bingo-drags confinés, des défis improbables et même un Paris-Carnet en ligne, vrai revival des années 2000 !!

A Paris, c’était aussi des paysages lunaires et désolés, des visions postapocalyptiques où un chaleureux printemps avec plein de petites fleurs explosait dans un silence assourdissant. Ce n’était que mutisme urbain, et écho des cuicuis des oiseaux (que j’entendais pour la première fois) dans des rues vides et des pavés immaculés. Les cieux nocturnes étaient noirs et follement étoilés, la Seine était lisse comme au premier jour, et le canal St Martin se découvrait jusque ses tréfonds verdoyants.






















Encore une fois, le parisien qui bosse, qui est en couple, et est en bonne santé, n’a pas eu tant de difficultés ni même de manquements à sa vie2. En revanche, je pense à tous les autres, et notamment à des gens qui cherchaient du taf ou un appartement, ou même des jeunots et jeunottes qui n’ont pu étudier, ou même socialiser pendant cette période3. Je trouve que c’était très notable pour ces derniers car à cet âge là si on a raté son intégration dans une école, ou si on rate l’année de ses 20 ans, bah ça ne se rattrape pas vraiment. Il y a certains moments dans la vie qui sont un peu uniques, et je pense que c’est pour cela que les jeunes ont tant été atteints. De la même manière, à l’autre bout de l’échiquier, les personnes âgées ont aussi perdu un temps bien trop précieux pour le passer encore plus esseulées. Ne parlons pas des enterrements sans public ou famille étendue qui ont subtilisé certains deuils avec des marques indélébiles pour certains et certaines.
Cette année 2020 a vu aussi des Marches des Fiertés annulées partout en France. Et ça m’a beaucoup peiné pour Matthieu Jeanneau qui avait créé cette affiche merveilleuse pour la Pride toulousaine. Je la republie parce que vraiment c’est l’œuvre que tout le monde aurait adoré avoir en tête de proue de sa Pride.

Mais pour lutter contre l’adversité, on aussi ri et ironisé et beaucoup mèmé ! ^^
Evidemment, je vous remets celui-ci qui est tellement génial et résonne encore avec le récent décès de David Lynch.

Je l’ai postée plusieurs fois car cette vidéo ne cesse pas de me faire rire ! Et j’adore les mèmes basés sur ce film (La chute) consistant à écrire de nouveaux sous-titres à ce passage emblématique où Adolphe pète un plomb dans son bunker. Et là à propos de Buzyn, Macron et du confinement (et de la bite à Griveaux)…
Voilà un petit florilège des choses que j’ai pu poster durant cette première phase confinée.


















Et pour finir, un de mes favoris !

Ce qui est fou c’est que 5 ans plus tard, on pense encore beaucoup à ces moments-là. Et on a tous été touché d’une manière ou d’une autre. Avec le recul, et n’ayant plus les angoisses de ne pas savoir comment ce truc allait évoluer, c’était une période assez sympa pour moi (modulo gérer un mari qui n’allait pas bien ^^ ). Paris était plus belle que jamais, je n’avais pas beaucoup de boulot mais assez pour être occupé sans être trop stressé tout en étant en télétravail à 100%, c’était plutôt très agréable d’être avec le chéri et les chatounettes en plein printemps, les blogueurs et les blogueuses avaient momentanément repris du poil de la bête…
La seule chose peut-être qui a perduré4 ou qui n’est pas complètement revenu à la normale, c’est, j’ai l’impression, notre propension à sortir versus rester chez soi. Il me semble que cette période a fait relativiser à beaucoup leur FOMO5 en leur permettant justement de ne plus en avoir du tout pendant quelques semaines. On entend plus de gens assumer le côté casanier et le fameux Netflix & chill, et globalement les espaces publics me paraissent un chouïa moins occupés le soir et les week-ends (mais c’est aussi moi qui vieillit bien sûr ^^ ).
En tout cas, c’était malgré tout, et avec le recul, la bonne chose à faire pour maîtriser la pression dans les hôpitaux, faute d’avoir un système de santé assez robuste ou résilient pour s’adapter à une telle crise. Personne ne voudrait sans doute remettre le couvert, mais le monde a survécu, et je crois que c’est ce qui me surprend le plus. Arff.
- Oui c’est comme le cyclimse avec George Abitbol. ↩︎
- Oui je me mets à parler de moi à la troisième personne. Hu huhu. ↩︎
- Ne parlons pas de tous ces plans cul qui n’ont pu se faire !! Tragédie !! ^^ ↩︎
- Modulo les cinéfolles !!! ↩︎
- Fear of Missing Out : la peur de rater un truc si on est pas là où sont nos amis ou connaissances. ↩︎
Twonks
Cela fait un certain temps que je suis les dessins humoristiques de Steve Nelson sur Instagram. Et il me fait mourir de lol, un peu à la manière de PunHub avec des jeux de mots qui vraiment sont piles dans ce qui me fait rire. Les propos imagés ou les expressions métaphoriques qui sont illustrées au pied de la lettre, c’est l’essence même de mon rire bergsonnien. ^^
Un petit florilège personnel de l’artiste. N’hésitez pas à visiter son site !























Éclipse partielle de soleil du 29 mars 2025
Allez sur une note un peu plus badine, dans deux semaines on a une éclipse solaire à voir en France !!!! Les horaires ci-dessous sont en GMT, donc c’est en réalité à partir de 11h à Nantes et jusqu’à 12h51.
Mon souvenir prégnant d’une éclipse c’est celle, complète sur le coup, du 11 août 1999 chez mes parents, dans le Val d’Oise, avec à peu près toute la France qui avait ses binocles (ou des trucs maisons à base de négatifs photos non exposés) spéciales et qui était de sortie pour voir ce phénomène assez rare dans une vie. Malgré un ciel nuageux, on avait tout bien vu, et ce moment où on est dans l’ombre, et où les oiseaux ne pépient plus, c’était vraiment incroyable1.

- Cela m’évoquait en réalité surtout ce moment génial avec Tintin dans Le Temple du Soleil. ^^ ↩︎
Alternative bretonne de renommage géographique un brin étendu
C’est vraiment une proposition pour ne pas froisser personne et rendre service bien sûr !!! (Trouvé sur les Internets sans paternité affichée.)


