Oh ça fait du bien d’entendre un discours pareil, simple et implacable, faisant appel à une raison toute basique et humaine. Mélanie Vogel, Sénatrice écologiste, explique en quelques minutes l’injustice en cours consistant à discriminer les trans, juste parce qu’ielles le sont.
Catégorie : Télévisage
Si nous voulons être libres, ne laissons pas les mots penser à notre place
Très très intéressant texte d’Hervé Le Tellier (l’auteur de l’anomalie) dont la beauté et la sagacité font bien sourire et plaisir. ^^
Il faut supprimer CNEWS
Je suis absolument outré par (encore) une de ces émissions de CNEWS où ces images ont été diffusées sans vergogne. Nous voilà donc en 2024 avec un discours où on compare l’avortement et le cancer, et où on porte ces paroles d’une bigoterie inimaginable.
Nan mais vraiment s’il faut aller manifester pour supprimer cette chaîne de télévision, je veux bien y aller. Et si on pouvait ajouter C8 avec, ce serait encore mieux.




Scavengers Reign (HBO Max)
L’avantage de toutes ces nouvelles boites de streaming ou ces anciennes boites qui se mettent au streaming, c’est qu’elles produisent des kyrielles de nouveaux trucs, et que pour se différencier elles vont jusqu’à produire des trucs niches, des trucs dingues, des trucs pour avoir un succès critique et émerger, et pas forcément coller aux normes classiques. HBO a été à l’origine des meilleures séries de l’Univers Connu, mais alors HBO Max a vraiment produit des pépites géniales ces dernières années. Et là, c’est tout à fait le genre de production d’une originalité folle et à 180° de tout ce qu’on voit couramment.
Il s’agit d’une série d’animation de Science-Fiction, et c’est un petit bonheur aussi bien dans l’histoire, les personnages ou la direction artistique. On y reconnaît clairement des inspirations du côté de René Laloux et des Maîtres du temps. Et d’ailleurs comme c’était aussi une inspiration pour Mars Express, on y trouve aussi clairement des échos. Mais au-delà de cela, et des décors qui font diablement penser à l’imagination d’un Jean Giraud (Moebius), c’est l’étrangeté de la planète Vesta qui tape dans le mille. Vous n’avez jamais jamais jamais vu des trucs comme cela. Cela dépasse l’entendement et l’imagination la plus dingue par certains moments.






Le Cargo Demeter 227 subit un accident dû à certains choix maladroits et quelques personnes arrivent à se propulser dans des navettes de secours sur une une planète voisine : Vesta.


On suit les pérégrinations d’un poignée de ces survivants qui tentent de subsister, et qui essaient de retrouver la trace du Demeter qui s’est crashé sur la planète à son tour. La planète est plus qu’inhospitalière avec des plantes, des animaux, des champignons, des minéraux et un mélange de tout cela qui sont juste mortels, et pas qu’un peu. Etonnamment dans ce terrible bestiaire, on trouve aussi quelques bestioles sentientes, mais alors parfois plus terribles que des créatures monstrueuses, qui feraient d’Alien un petit chat mignon.

Parmi les personnes arrivées sur Vesta, il y a Kamen qui se sent immensément coupable pour tout ce qui s’est passé, et qui est un scientifique de l’expédition. Il est désespérément seul sur la planète, et fait la rencontre de bestioles très curieuses qui semblent douées de télékinésie mais aussi de certains pouvoirs télépathiques, voire plus que cela.



Il y a Azi qui est seule mais pas vraiment seule puisqu’elle est avec un androïde, Levi, qui l’accompagne et la sort aussi de pas mal de mauvais pas. Ce dernier subit aussi de drôles de choses, assez inattendues pour un robot, avec des espèces de colonisations de champignons qui lui font subir des mutations électroniques assez dingues.




Enfin, deux rescapés sont en duo, même s’ils ne se connaissaient pas avant. Il s’agit de Sam et Ursula. Les deux vont subir de sacrées aventures, et faire le plein de rencontres flippantes !!










Les épisodes sont assez lents et mutiques au début, et il faut un peu s’accrocher, mais j’ai rapidement été complètement happé par cet univers génial. Les décors sont fabuleux et très détaillés, un peu comme dans Nausicaä, et il y a ce contraste drôle et terrible avec des scènes carrément gore et impressionnantes. On a en plus des flash-backs qui ajoutent une dimension plus romanesque et une narration plus classique à la série.
Bref, il faut voir ce truc là, car c’est tellement chelou que je ne suis pas certain qu’on puisse avoir une saison de plus. Hu hu hu. Mais ça valait le coup et ça restera pour moi dans les annales de la SF.

Iwak #31 – Feu
Il s’agit bien du mot anglais « Fire » donc on parle plutôt du feu au sens (XIIe siècle) Du moyen français feu, de l’ancien français fou (IXe siècle), fu, foc, du bas latin feu, du latin fŏcus (« foyer, feu, âtre »), qui a supplanté le latin classique ignis à l’époque impériale. Mais là, ça m’a plutôt fait penser à l’autre définition qui est d’une tout autre étymologie : du latin populaire fatutus, qui a accompli son destin, du latin classique fatum, destin. C’est donc plutôt l’adjectif feu qui signifie « qui est décédé récemment ».
Matthew Perry est en effet mort il y a trois jours, et ça a secoué pas mal de monde, à la hauteur en tout cas de l’importance qu’a été la série Friends dans la vie de beaucoup de gens (toute proportion gardée bien sûr, ce n’est qu’une série TV). Et contre toute attente, alors que je suis à 100% dans la cible qui aurait dû voir et être accroc à Friends (1994-2004), jeune adulte que j’étais au démarrage, bah je n’avais pas vu un seul épisode avant l’été dernier.
Mais l’été breton 2023 ayant été passablement médiocre, j’ai beaucoup regardé la télévision (mais de toute façon, je passe beaucoup de temps à mater des séries, c’est une réalité terrible et je ne veux même pas savoir combien d’heures cela représente dans ma vie). Et je me suis dit, tiens presque trente ans plus tard, est-ce que c’est regardable ?
J’ai eu la sensation d’une série qui a dû être considérée à un moment comme un chouïa ringarde, puis vieillotte, puis rétro, puis carrément vintage. Mais force est de constater que j’ai vraiment beaucoup aimé, et que j’ai pris beaucoup de plaisir à la découvrir, même autant de temps après. Et c’est surtout que pour l’époque, je me suis bien rendu compte à quel point il s’agissait d’un format très novateur (même si ça reste une sitcom) et surtout d’une écriture géniale, et encore parfaitement actuelle. J’ai été à la fois choqué par une certaine misogynie et terrible grossophobie ou transphobie, mais aussi agréablement surpris par l’équilibre dans les rôles et les histoires des uns et des autres, et carrément épaté par certains discours hyper nouveaux comme l’évocation de l’homosexualité, et une vraie attaque très avant-gardiste des standards de la masculinité toxique.
Mais surtout j’ai ri et vraiment de bon cœur (la plupart des blagues font encore mouche, et l’écriture est vraiment travaillée à la manière de répliques de bon stand-up), et j’ai été ému à maintes reprises et, même trente ans après, j’ai accroché à ces 6 personnages. L’harmonie et l’équilibre dans leurs histoires, et puis la proximité avec des personnalités proches de ma génération sont sans doute pour beaucoup à cette identification et cette cristallisation.
Après ces dix saisons bingées en 8 semaines je crois, j’ai enchaîné directement sur l’émission qui les réunissait 17 ans plus tard (après le clap de fin de la série). C’était évidemment assez choquant, surtout de voir l’effet de la chirurgie chez deux des héroïnes, et ce visage fatigué et abîmé de Chandler. Car son personnage était attachant, autant que les autres dans le fond, et il avait ce truc de toujours s’en sortir avec de l’humour et avec une pirouette, ce qui lui donnait souvent les répliques les plus sarcastiques et ironiques (très new-yorkaises et « françaises », mais finalement peu américaines, en plus de les voir fumer avec un grand plaisir dans les premières saisons), et carrément fendardes.
Mais donc c’était le mec drôle, le pote qui te fait rire avant tout, mais qui cache aussi ses traumas derrière son humour à toute épreuve. Et le jeu était subtil derrière Chandler Bing, où tout de même on joue sur sa potentielle homo/bi/pan/sexualité pendant dix ans. Et de savoir qu’il était en réalité, l’homme derrière l’acteur derrière le personnage, en détresse de puis très longtemps sur bien des sujets est d’autant plus triste, et une certaine ironie du sort.
Donc ça m’a fait bizarre cette mort prématurée, surtout que pour moi la série vient tout juste de se terminer. Elle est encore tout fraîche dans ma mémoire pour une première découverte. Clairement la série ne revêt pas pour moi de la même dévotion que certains de ma génération peuvent nourrir à son égard, mais ça m’a fait un petit truc.
Ce qu’on retiendra de Drag Race France saison 2
Ce sont vraiment les deux citations suivantes, la première dans la comédie RUsicale d’une version queer de Notre Dame de Paris qui flirte avec Starmania.
Quand on arrive en Queen !
Drag Race Saison 2 – Punani et Sarah Forever
Et il y a aussi la merveilleuse Barbara Butch qui a déclamé quand on lui a demandé comment elle allait :
Muy bien, muy lesbienne !
Barbara Butch dans Drag Race Saison 2

Casa Susanna (Sébastien Lifshitz)
Sébastien Lifshitz est vraiment un sacré bon documentariste, et il le prouve d’autant plus avec ce film. Il m’avait déjà complètement conquis avec les Invisibles, à propos de personnes âgées gaies et lesbiennes, ou le docu extraordinaire consacré à Thérèse Clerc (Les vies de Thérèse, vraiment à voir !!), et il continue avec celui-ci encore voué à des figures LGBT des générations passées. Mais cette fois-ci, c’est aux USA, et il nous raconte ce qu’était la Casa Susanna.
Continuer la lecture de Casa Susanna (Sébastien Lifshitz)Black Mirror (suite et fin)
Je me dois d’écrire un mot à ce sujet, car c’est un tel gâchis que ça m’agace sincèrement. ^^ J’ai adoré Black Mirror au point d’écrire à ce sujet il y a tout juste dix ans, c’était en mai 2013. Cette première série brittonique m’avait autant plu qu’elle m’avait glacé les sangs avec ses scénarios d’anticipation d’une clairvoyance flippante et d’une ironie vraiment grinçante sur les dérives de nos sociétés numériques.
Continuer la lecture de Black Mirror (suite et fin)Andor (saison 1)
J’ai bien failli ne pas voir cette série à cause de tout un tas d’arguments plus ou moins plausibles. Par exemple, j’ai vraiment été saoulé par le Mandalorien dont le scénario n’est qu’une répétition dont le scripte tient en 4 cases : LITTERALEMENT. J’ai également regardé « Obi-Wan » qui se regarde mais n’est vraiment pas très réjouissant ou très original. J’avais donc abandonné les séries Star Wars en me disant que Disney était donc incapable de reprendre le flambeau. Et quand j’ai vu cette série « Andor », j’ai fait encore pire. J’ai carrément lu « Endor », et j’ai cru que c’était une resucée des Ewoks, si si je vous jure Madame (Ne jurez pas, Marie-Thérèse !).
Continuer la lecture de Andor (saison 1)The Last of Us S01E03
La série est une adaptation d’un jeu vidéo à grand succès et que mon chéri a beaucoup aimé, donc on regarde ça depuis que ça a commencé il y a trois semaines. Il y a des chances que je décroche rapidement car c’est une thématique d’horreur postapocalyptique avec des sortes de zombies à la « The Walking Dead », et je n’avais pas tenu longtemps pour cette dernière. Les films d’horreur me font vraiment peur, et je fais des cauchemars et tout, et les séries c’est souvent pire (parce qu’un film, je regarde et j’oublie, mais la série s’inscrit dans la durée et peut vraiment me toucher « trop profondément »). Cela dépend évidemment des thèmes et de la manière dont c’est fait, mais disons que j’ai énormément de mal avec les scènes de souffrances physiques ou psychologiques, et encore plus quand cela concerne des femmes et des enfants.
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