Oublier

J’ai écrit depuis adolescent pour laisser une trace, pour ne pas oublier, mais surtout pour m’incarner. Je me trouvais tellement transparent, insipide et insignifiant, que l’écriture devait aussi donner de l’importance à ma vie, et sans doute me sauver au passage.

J’ai été drôlement inquiet du coup quand j’ai constaté que le papier dégueulasse de mes agendas de lycée absorbait de manière inquiétante l’encre dégueulasse de mes stylos à plume de supermarché. Mais ça s’est stabilisé, et comme on peut le voir, même si l’encre s’est estompée, le texte reste lisible après 33 années. Cela me permet de voir à quel point j’écrivais des trucs terribles, dignes du meilleur du pire des Skyblogs des années 2000. Ahah, moi qui voulait que l’écrit m’incarne dans le monde, je n’écrivais que des billevesées adolescentes. Mouahahaha. Cela prouve à postériori, que j’étais déjà une belle Drama Queen, ce qui est rassurant dans le fond.

Le papier est donc là pour me rappeler des tas de choses. Et chaque plongée dans ces documents est un petit bonheur. Car la quantité de trucs qu’on oublie c’est dingue !! Et dès 2003 le blog a pris la suite, même si le fait d’être lu a rapidement fait obliquer la teneur des articles, s’obligeant à un peu plus de retenu et de tempérance.

Le web-log m’a tout de suite conquis dans cette même logique d’incarnation par le verbe qui me motive depuis minot, mais donc aussi cet aspect systématique et routinier que j’aime beaucoup. On peut tout dire sur un blog, du plus banal au plus insipide, mais son existence même en ligne lui confère une marque indélébile (pas tant que cela quand on constate la réelle pulvérulence de nos supports numériques).

Mais donc régulièrement, je parcours mes propres articles, et j’aime bien justement aller regarder ce que j’ai publié il y a tout juste vingt ans. Ce n’est pas compliqué, je prends le dernier article, je retire le titre et je change juste l’année en gardant le mois, et hop : https://matoo.net/2005/02/ une archive !!!

C’est grisant de relire les participations à une émission de radio, ou le scandale des pédéblogues du moment à propos du bareback (Dustan allait mourir un peu plus tard cette année), ou simplement se souvenir que Clara Sheller est sortie à ce moment et que ça a été un truc très important pour les gays à l’époque (et 101 commentaires !!) ou encore cette vidéo incroyable et totalement NSFW qui mêle chanson de Madonna et extraits de films pornos. ^^

Tout ça pour dire que mon blog est une boîte à souvenirs, comme ma vraie boîte que j’ai chez moi, ma petite mallette en osier avec plein de trucs dedans. On oublie plein de trucs, mais ce qui est là pour le moment permet de s’en rappeler un petit peu. ^^

Cœur de Poupée

Le Roncier, qui est un blogueur cher à mon cœur, a longtemps blogué et milité et journalisé sur la lutte contre le VIH, et parfois son propre VIH à lui. Après des années à vivre avec le virus et forcément s’imaginer tous les impacts liés à cela, tout en étant de plus en plus relax à ce sujet, il se découvre aujourd’hui des problèmes cardiaques. Entre inquiétude, ironie du sort et remobilisation, il écrit un magnifique article de mise à distance et d’emplafonnement non simulé (en oxymoron donc ^^ ).

Ces derniers temps, j’avais oublié que j’étais un assemblage miraculeux de cordes, de tuyaux et de sentiments trop puissants, et qu’on ne guérit jamais d’être en vie, parce que la machine est le fantôme. Tout petit vaisseau de rien du tout, qu’on amarre du mieux que possible à la lumière des autres, une merveille éphémère, monstrueuse et sensible, terriblement fragile. Je sais qu’il n’y aura pas d’autre corps, il n’y aura que celui-là, avec son hôte dompté, avec ses douleurs et son gras, avec ses bulles dans les ventricules.

Le fantôme dans la machine (Le Roncier)

Petit déménagement de blog

Bon, ce n’est pas grand chose mais c’est un truc assez important pour moi. J’aime vraiment la permanence des choses, et quand j’ai démarré le blog c’était majeur pour moi de rester sur la même adresse internet, et d’avoir le plus de stabilité possible. Je m’enorgueillis donc d’avoir pendant plus de vingt ans conservé mes articles à la même adresse, et donc il n’y a aujourd’hui aucun lien mort de l’extérieur qui pointent vers ici.

Quand j’ai commencé à bloguer, le truc chic c’était d’avoir un sous-domaine dédié, c’est à dire un truc en blog.blablabla.net (le .net se faisait beaucoup pour faire genre altermondialiste ^^ ). Cela mettait en avant le « blog » en l’associant au nom de domaine, et c’était cool pour le référencement, en plus d’avoir une « tête d’adresse » originale à communiquer. Bon, inutile de dire que tout cela est parfaitement obsolète. Et je n’ai jamais trouvé quoi faire d’autre avec le matoo.net, sinon d’y mettre un message un peu énigmatique et nerd comme j’aime en mimant le fameux perdu.com des années 90.

Cela faisait quelques temps que je me disais que je devrais simplifier l’url du site en étant simplement matoo.net ! Voilà qui est fait. Cela supprime même la notion de blog de l’adresse, mais bon c’est toujours écrit en gros tout en haut. Hu hu hu. Et puis on s’en fout quoi. ^^

Normalement toutes les redirections sont faites, donc toutes les anciennes adresses fonctionnent et fonctionneront. Le seul truc qui m’ennuie c’est le changement d’adresse pour les flux de syndication qui permettent de me suivre sur des lecteurs de flux, mais bon j’ai aussi mis une redirection en ce sens. On verra si ça fonctionne.

Donc si vous me suivez par lecteur de flux, la nouvelle adresse est https://matoo.net/feed !

Comme c’est un post parfaitement inutile et visant surtout à tester la finalisation de la migration (et voir si le post apparaît partout ^^ ), je vous livre les deux photos de week-end des chatounettes. C’était hier samedi alors qu’on avait un brin de soleil, et les deux en ont profité pour ronfler en se dorant un peu la pilule. Rien de nouveau sous le soleil.

La réponse était dans le flux

Je lisais ce matin un article de Sacrip’Anne dans mon lecteur de flux. Et j’ai ouvert la page pour y répondre, et puis comme ça arrive parfois, j’ai tourné mon commentaire 7 fois dans ma bouche, et j’ai renoncé. Trop de banalités ou de trucs qui pourraient apparaître comme des gentillesses polies un peu trop gnangnantes.

Mais ça m’a saoulé car j’aurais voulu dire tout de même quelque chose, parfois on voudrait juste que l’auteur sache « Yes gurl, I feel you« . Et puis comme par magie, trois clics plus loin, hop un article qui est la réponse qu’il me fallait.

Donc voilà. CQFD.

Merci les potoblogueurices de faire mon taf. ^^

Iwak #19 – Crête (Ridge)

C’est encore une vue du cirque de Mafate depuis le Maïdo à la Réunion, car c’est ce qui m’est tout de suite venu en pensant au mot « crête ». Cela m’a fasciné de faire quelques randonnées en passant presque sur ces étroits chemins qui sont juste sur le fil de la montagne, avec des pentes des deux côtés. Mais la métaphore m’intéressait plus sur le coup. ^^

Et je pense aussi à ces blogueurs qui, nativement, viscéralement, sont arrivés sur le fil, et ont parcouru un chemin de crête qui ne pouvait être qu’éphémère. Briller très fort mais peu de temps, car l’un ne va pas sans l’autre. C’est aussi d’ailleurs en cela que je reconnais ma propre médiocrité1, condition sine qua non à une certaine longévité.

Je pense à des Mennuie, Paumé, Bradshaw ou plus récemment Gauthier et Quentin, qui se racontaient entiers et écorchés, et qui par définition ne pouvaient pas continuer à se promener sur la crête les yeux bandés indéfiniment. Cela a permis pendant quelques temps de nourrir le flot fertile et renouvelé de ces histoires et anecdotes qui passionnent les foules (parce que c’est passionné, c’est du cul et c’est une bonne dose de dopamine et sérotonine dans des Internets sous Prozac).

Mais j’ai mes propres petits plaisirs non coupables, ceux qui n’ont pas forcément fait l’unanimité ou qui ne sont légion que dans mes favoris et flux de syndication, et lorsqu’ils s’éteignent je suis seul à pleurer leur disparition dans mon coin. Surtout que souvent, ça se résume à un arrêt des publications, et que je réalise leur disparition au hasard de mes errements sur la toile, ou en revisitant des anciens articles.

Mawy ou son bédéblog Koudavbine2 en font clairement partie. J’ai adoré la lire toutes ces années, mais ça fait deux ans qu’elle ne publie plus, et les dernières fois c’était en partie pour fournir les explications. Ça sent le sapin !!! Mais j’adore son blog car c’est l’antithèse du truc web d’aujourd’hui. Elle dessine à la main et elle publie les scans, c’est une goudou reloue et assumée qui tire à boulets rouges, et ça se barre dans tous les sens avec de la caricature, des anecdotes, de vrais brûlots queer et furieux plutôt bien sentis, et vachement d’humour et de dérision dans tout cela.

Je ne me suis jamais remis de ses Pokémons. ^^

Des chats bien sûr, tels qu’on les connaît bien ces suppôts de Satan !!

Mais en pleine pandémie, des adaptations nécessaires, jusqu’aux principes ACAB bien inspiré à partir d’un black bloc. ^^

Le poké Lunacup avec l’attaque « bois mes règles » si c’est pas de l’humour de Xena la guerrière ça !! ^^

(Ses chats s’appellent Greta et Perli.)

L’Ado qui évolue en Booer avec l’attaque « Ouin ouin », c’est collector. Et Nucléair en Croissansverte juste avec une fleur !!!! Mein gott. ^^

Rien à voir, mais tout à voir, je viens de réaliser que Tto s’est barré aussi !!! Il n’a rien dit et ça fait, si j’en crois l’archive de ses flux RSS, plus de 6 mois qu’il a tiré sa révérence. Nan mais tout fout l’camp j’vous jure !! Me voilà encore en deuil. 🙁

  1. Qui veut juste littéralement dire « moyen », je ne me flagelle pas. Hu hu. ↩︎
  2. Koudavbine = could have been hein. ^^ ↩︎

Iwak #17 – Journal

Je suis très très fan de cette planche (de feu Franquin et ses Idées Noires) pastichée par le grand dessinateur (et grand BDblogueur) Boulet.

Tiens mais cela fait longtemps qu’on a pas parlé de blog sur ce blog non ??? C’est marrant car depuis le début de ce phénomène de la toute fin des années 90 au début des années 2000, il est l’objet de son propre medium. Et vngt ans après, je continue à pas mal m’exprimer sur cela. Ce qui me plaît, ce qui fait que je continue, et sur cette mort annoncée qui telle une Diva revient pour une nouvelle tournée d’adieu tous les ans.

Force est de constater que la majorité des potes qui bloguaient et se sont convertis aux réseaux sociaux ne le regrettent pas, et trouvent même toute satisfaction à pouvoir s’exprimer et se relier avec ses proches, ou se renifler les fesses avec d’autres coreligionnaires qui passent par là. Mais quelques uns persistent. Je vois surtout les quelques communautés très endogames des plateformes bien installées qui perdurent malgré l’adversité : les blogspot/Blogger et les WordPress.com surtout. Après les dotcleariens s’accrochent aussi bien aux branches, et il y a toujours quelques irréductibles, et même des nouveaux, mais force est de constater qu’on est tous et toutes en danger critique d’extinction. Tiens je vais rajouter ça dans mon blog dans le pied de page. ^^

Récemment, j’ai fait mon coming-out de blogueur (une fois de plus), et on m’a dit avec un sourire en coin : « Ah oui genre comme un Skyblog ou un MySpace ? ». Et ça m’a bien plu de répondre « Oui oui assez proche de cela, un journal intime en ligne en somme. » La personne n’a pas su quoi répondre ensuite vu que c’était plutôt un pied de nez qui était censé me faire rire, pour lui expliquer ensuite vraiment ce que j’entendais par « blog ». Sérieusement. Hu hu hu. ^^

Un journal (intime ou pas) comme on pouvait le lire avant sur les Internets, ou bien un carnet, sans doute une plus jolie et idoine traduction du weblog. Mais passée la commisération sur le c’était mieux avant, c’est tout de même également vachement bien aujourd’hui. C’est fou, jamais je n’aurais cru avoir encore assez de feu sacré pour continuer comme cela à me répandre sur la toile, et surtout pas pendant vingt balais (purée !).

Mais donc continuons à écrire ces billevesées pulvérulentes et translucides qui s’éparpillent au gré des liens et des publications sur les réseaux et les arcanes du ouaibe.

Le spammeur pornocrate n’en était pas un

Hier soir, j’ai pris un verre et dîné avec un lecteur assidu de ce blog. A priori il me lit depuis toujours, et c’était en effet étonnant de voir comme il avait en tête plein de trucs sur moi (qui ne correspondent bien évidemment qu’à ce que je peux en dire ici ^^ ), et moi rien sur lui. Hu hu hu. Mais c’était donc une chouette rencontre, où j’ai pu confirmer ou préciser des choses, et en apprendre sur lui from scratch.

Mais surtout, j’ai enfin levé le mystère de son email dans ses commentaires. Car voyez-vous cela fait vingt ans que je vois son prénom (tout à fait « normal ») associé à un email du genre matoo @ eurocremeputyourdickinmyass . com (vraiment ça faisait pour moi site de cul à cause de la sonorité proche d’Eurocreme qui était un truc assez connu dans les années 2000) Et quand on va sur ce site, c’est un truc destiné à des entraineurs et des athlètes chelou. J’ai cru pendant longtemps que c’était un site de paris ou d’une quelconque pègre sportive. Mais vraiment c’était très compliqué dans ma tête, pourquoi un mail avec « matoo », et ce nom de domaine étrange qui sonne comme un site porno ? En plus il faisait des commentaires tout à fait corrects, en rapport avec l’article, en bon françois, et sans lien vers des sites pour allonger le zboub ou bander comme un roc.

Bon donc, pendant assez longtemps, j’ai pris ses commentaires pour une tentative de spam incompréhensible (même si une des techniques antédiluviennes consistait à utiliser mon propre nom pour éviter les filtrages). Et j’avais pris l’habitude de supprimer ses commentaires manu militari ! Après, j’avais gardé ses commentaires mais je supprimais le mail, comme si ça servait à quelque chose. Huhuhu.

Bon, j’ai fini par laisser passer ça. Et plus récemment, je me suis dit que c’était plutôt un moyen justement d’éviter le spam. Moi-même j’utilise des alias avec le nom du site sur lequel je commente pour suivre si mon email est mal utilisé par des tiers malhonnêtes.

J’ai confirmé hier que c’était bien cela. Il possède bien ce curieux nom de domaine qui est d’ailleurs son job, et c’était bien un alias pour éviter justement de se faire spammer.

Et moi, je n’ai jamais osé envoyé un simple email pour éclaircir le truc (car c’est ce qu’il attendait ce dangereux spammeur de cul !!!!!), c’est ce qui me fait rire le plus !!!! Et je vous promets que j’ai retourné le sujet dans tous les sens à l’époque. ^^

Infection transgénérationnelle

Le génial David Madore se pose cette fois encore une question passionnante, et il nous entraîne dans une de ses magnifiques digressions mathématiques dont il a le secret !!

Suis-je (sommes-nous tous) un descendant direct de Charlemagne ?

Pour tenter d’y répondre, ou en tout cas essayer de se poser les bonnes questions pour cerner le problème, il utilise des modèles mathématiques épidémiologiques en se projetant dans une attaque virale qui remonterait les générations…

Parce que le truc de base c’est évidemment de se dire :

Nous avons tous 2 parents, 4 grands-parents, 8 arrière-grands-parents, 16 arrière-arrière-grands-parents, et, si on remonte 40 générations pour retomber à peu près à l’époque de Charlemagne, cela donne 1 099 511 627 776 ancêtres à ce niveau — mille milliards, soit quelque chose comme 4000 fois la population mondiale de l’époque (à la louche, 250 millions).

Mais on sait bien qu’on a tous beaucoup d’ancêtres en commun, et que c’est très contre-intuitif à quel point le phénomène est énoooorme. Donc sa proposition d’investigation est la suivante :

Imaginons que nous regardions l’histoire de l’Humanité à l’envers (je veux dire, en faisant couler le temps en sens inverse). J’imagine conceptuellement que je suis porteur d’une infection (l’infection avoir David Madore dans sa descendance) et que cette infection se transmet (en remontant le temps, donc) à mes deux parents, qui la transmettent eux-mêmes à leurs parents, etc. Nous avons là un modèle épidémiologique dont le nombre de reproduction R₀ (ou, comme j’aimais bien le noter dans mes articles de vulgarisation à ce sujet, κ) vaut 2. (Pour être un peu plus précis sur la comparaison, les individus sont considérés comme « susceptibles » à partir de leur mort — je rappelle que je joue le temps à l’envers, donc on commence par mourir —, ils sont « infectés » à partir de la naissance d’un enfant infecté, et ils le restent jusqu’à leur propre naissance, laquelle transmet l’infection à leurs propres parents.)

A lire à tête reposé… ^^

Colette et Georges

Baptiste Coulmont nous propose encore une histoire fascinante (mais tellement classique et pullulante) que l’on peut reconstituer en lisant les archives de l’administration.

On y voit s’y afficher tous les préjugés de l’époque, et notamment un sexisme décomplexé, associé à de la misogynie et du mépris de classe, qu’il vienne d’ailleurs d’hommes ou de femmes. Et forcément je me demande mais quelle vie ont-ils bien pu vivre ensuite ? Ça donne envie de retrouver les quelques marqueurs de nos vies (naissance, mariage, décès) et d’en lire les indices subliminaux (villes, professions, témoins etc.) pour eux et leurs descendants.

Plutchik et la souris

C’est en lisant le blog Grignotages de la souris, que j’ai été happé par cette lecture « Eloge de la fadeur » au premier titre1, et ensuite par cette merveilleuse trouvaille de la roue des émotions de Robert Plutchik. Bon, déjà, le mec a un nom génial qui a l’air de sortir d’un conte de fée slave des confins de l’Oural, mais surtout c’est un système passionnant qui expose en principes simples et combinables des phénomènes humains qu’on a tellement de mal à « mettre en sciences ».

J’avais de loin entendu ce truc comme étant justement la source des émotions dépeintes dans Vice-Versa, mais comme un idiot je n’avais jamais poussé mes investigations plus loin (et Dieu sait que je suis pris dans des vortex Wikipédia pour moins que ça ^^ ).

  1. Et j’adore ce qu’elle explique du bouquin de François Jullien qui relate que la fadeur est une véritable qualité et quête idéale de la culture chinoise. ↩︎