Neo Vinshlor

Cela fait 17 ans que nous nous suivons sur les Internets, et nous ne nous sommes croisés qu’une toute petite poignée de fois. On n’est même pas potes alors qu’on a vraiment tout pour, mais bon c’est la vie qui est comme cela (on n’a même pas couché ensemble, quel gâchis ^^ ). Cela ne m’empêche pas d’avoir beaucoup de considération, et d’affection même, pour lui.

Il était en couple avec quelqu’un depuis pas mal d’années, assez pour les avoir identifié ainsi tous les deux sur les Internets, et en avoir construit une image, mais une de ces images dont le filtre des réseaux sociaux ne veut finalement pas dire grand chose. Et je peux largement m’identifier à ce sujet. Huhuhu. De même, je m’identifie aussi très bien au passage suivant de son dernier article.

Nous allions bien, je crois. Certes, après toutes ces années, il n’y avait plus beaucoup de sexe, il y avait moins de réflexes de jeune couple, mais il restait encore une certaine tendresse, une solide complicité après neuf ans passés côte à côte. Un confort du quotidien, une confiance. On ne se posait pas vraiment de questions. Mais nous étions déconnectés. Nous avons mis deux ans de mariage à le comprendre. Nous vivions deux vies séparées, réunies uniquement par les nuits et les vacances. Nous nous sommes lancés, en pilote automatique, en mode projet, dans de grands et coûteux chantiers d’adultes, sans nous demander si nous en avions envie ou si ça nous rendrait heureux. C’étaient juste les étapes « logiques » après s’être mariés et avoir quitté Paris. Nous n’avons pas su voir que nous n’étions plus en phase. Chacun sur son île. Chacun dans son coin de la vie domestique.

« Les nouveaux horizons » de Vinsh

Je me sens bien incapable d’expliquer ce qui fait que ça dure plus d’un côté que de l’autre, étant donné que c’est inextricable, qu’il y a bien trop de variables et d’inconnues dans cette équations différentielles d’ordre N, et que la bonne chose n’est ni de rester ensemble, ni de se séparer, ce serait trop facile. En tout cas, c’est encore l’occasion d’un sacré bel article, alors c’est déjà ça de pris. ^^

https://vinsh.fr/2023/09/les-nouveaux-horizons.html

Pardon Pétronille, Morgan et Popo

Je viens de retomber sur ce commentaire qui a 15 ans, et je vois que je n’y avais même pas répondu. Rhoooo, je suis vraiment désolé. J’espère vraiment que Pétronille, Morgan et Popo ont trouvé réponse à leurs recherches cornéliennes sur l’art homosexuel de l’art contemporain [sic] !! Mais qui leur a collé un exposé pareil !!!??

Je pense qu’elles sont assez grandes aujourd’hui pour comprendre mon indécision, et sans doute un immense sourire intérieur, quand j’ai lu ce commentaire. C’était l’époque où les réseaux sociaux étaient quasi-inexistants (sous la forme actuel car on avait déjà des tas de forums en ligne et des tas de trucs comme Facebook qui n’était pas encore en France, ou Orkut qui a bien marché jusqu’à ce qu’il se fasse phagocyter par les brésiliens ^^ ), où Wikipédia n’avait pas encore sa taille critique ou une habitude pour les écoliers, et où donc les blogs peuplaient généreusement les premières pages des moteurs de recherche sur des requêtes les plus exotiques (et dont votre serviteur a fait les frais avec joie de nombreuses années).

Aujourd’hui je les renverrais sans vers Hugo dont c’est la grande spécialité (entre autre) sur Instagram et consorts. ^^

Nouveau look pour un vieux blog

Eh oui, après 20 ans, j’avais envie de marquer le coup avec un changement de tête assez radical. Alors on ne jette pas non plus tout à la poubelle, mais j’ai travaillé ces derniers jours à la personnalisation d’un thème qui me plaisait bien. Et c’est terminé, en tout cas jusque là je suis assez satisfait de mes efforts en la matière.

Il y a cette police de caractère qui me plait beaucoup, la mise en avant vers les Floriblogs à laquelle je tenais, des mises en avant également dans les sections plus culturelles, et un look global assez moderne il me semble, à la fois sur ordi et mobile évidemment. J’ai aussi un peu changé de look avec ce chouette avatar que mon chéri a créé à partir d’une IA générative (ce truc qui va ruiner tout un pan de l’économie, mais sans doute redonner un bon en avant incroyable au monde, à moins qu’on meurt tous avant, c’est probable ^^ ). Je l’aime bien, et c’est vrai que ça me ressemble, tout en ne me ressemblant pas évidemment. Cette version chibi de moi était exactement ce dont j’avais envie pour le moment.

C’est vraiment pour moi, car ne rêvons pas, les blogueurs et les lecteurs ne sont vraiment plus nombreux, mais je continue mon bonhomme de chemin en toute quiétude.

Re-bienvenue chez moi. ^^

3 formes de violence

Orpheus vient de citer, via son père, une bien intéressante citation de Hélder Câmara (que je ne connaissais pas du tout) :

Il existe trois formes de violence.
La première, mère de toutes les autres, est la violence institutionnelle, celle qui légalise et perpétue les dominations, les oppressions et les exploitations, celle qui écrase et lamine des millions d’hommes dans ses rouages silencieux et bien huilés.
La seconde est la violence révolutionnaire, qui naît de la volonté d’abolir la première.
La troisième est la violence répressive, qui a pour objet d’étouffer la seconde en se faisant l’auxiliaire et la complice de la première violence, celle qui engendre toutes les autres.

Hélder Câmara

Moins peur

Encore un article de ce blog que j’aime beaucoup, et que je cite régulièrement. Ne me demandez pas pourquoi, mais vraiment ces écrits me parlent et me charment particulièrement et singulièrement.


Tu arrives, soudain, mais lorsque tu entres dans la boutique, je ne te vois pas. Toi-même m’ignores-tu. Tu viens chercher tes nouvelles lunettes, tu as perdu les autres, dans le métro, mal réveillé. Tant mieux, je te dis en souriant, je ne les aimais pas. Ici je viens chercher une envie, un désir, mais je doute. J’ai à nouveau envie de la chaleur discrète d’une paire couleur framboise ou bleu canard, comme autrefois. Changer de lunettes est difficile, choisir, être sûr,  et puis il faut se regarder, voir cet œil à demi-fermé, voir le visage qui vieillit et devoir le fixer, voir la fatigue du jour parce que j’ai mal dormi : je me suis levé tôt pour mettre enfin un mot sur la douleur présente depuis 7 semaines et 1 jour : arthrite. J’ai même abandonné les béquilles qui m’accompagnaient depuis 8 jours, je n’ai pas moins mal qu’hier, mais j’ai moins peur.

Arnaud Rodriguez (Journal), le vendredi 28 juillet 2023