Musée Dobrée de Nantes

J’ai déjà eu l’occasion d’évoquer le musée parce que, par le plus grand des hasards, nous habitons à deux minutes à pied de ce magnifique endroit. Et donc je passe devant très couramment. Mais il était déjà en travaux depuis quelques années quand nous avons déménagé à Nantes, et il a réouvert en milieu d’année dernière. Je l’avais déjà visité avec l’ado nantais dont je vous ai déjà parlé, mais là j’y suis retourné avec le mari pour lui montrer aussi le lieu.

Et comme on avait vu la promotion pour l’ouverture du cabinet d’Arts graphiques avec l’exposition de plusieurs estampes d’Albrecht Dürer, on s’est dit que ça devait valoir le coup d’œil.

Le musée en lui-même se compose de plusieurs bâtiments, mais on visite surtout le Palais de 1898 qui renferme toutes les collections de Thomas Dobrée, et les différents legs successifs, qui en font le musée que l’on voit et visite aujourd’hui. Il y a en face le Manoir de la Touche qui abritera les expositions temporaires, et qui date du 15ème. Le duc de Bretagne Jean V y est décédé en 1442. Tout l’endroit a été parfaitement rénové, et c’est une sacrée réussite, autant pour les jardins que les différents bâtiments.

C’est assez difficile de décrire ce que le musée présente puisque c’est vraiment basé sur des collections privées. Mais cela fonctionne bien car il y a un fond assez important pour avoir une sorte de démarche à la fois chronologique et thématique. Mais en réalité, on a vite l’impression de visiter des dizaines de cabinets de curiosités qui vous invitent à passer d’un monde à l’autre, d’une civilisation à l’autre, en brossant des époques, des pratiques artistiques ou des accumulations d’objets diverses et variées, comme autant de trésors et témoignages. Et vraiment il y a à boire et à manger !!

On va donc trouver au sous-sol toute la partie archéologique et préhistorique, mais aussi antique de la région. Et tout est très bien présenté, contextualisé et illustré. Cela permet de découvrir le riche patrimoine nantais et local en la matière, et c’est toujours drôle de voir des bouts de dieux romains appartenant à des temples qui étaient consacrés en plein Condevincum (le nom de Nantes à l’époque gallo-romaine). Il y a aussi cette stèle géniale qui est la tombe d’Argiotalus qui est mort dans les années 30 à Worms en Allemagne (c’est un moulage de la stèle en question qui est en Allemagne).

Aux étages supérieurs, on a ce mélange avec une progression chronologique mais aussi des pièces plus thématiques. Mais on retrouve d’abord beaucoup d’éléments médiévaux et religieux d’une grande valeur. Et toujours un très bon parcours muséographique avec toutes les explications qu’il faut. On est vraiment sur un travail muséologique moderne avec des excellents supports pédagogiques, mais pas trop non plus. C’est à dire qu’on peut flâner et profiter des pièces, avoir deux trois repères historiques ou artistiques, et puis les cartels vont détailler les chronologies ou mettre l’accent sur tel ou tel événement ou pratique. Il n’y a pas trop à lire de prime abord, mais on a mille manière de creuser ou d’aller plus loin si l’envie nous en prend.

J’ai flashé sur ce reliquaire magnifique avec ses incroyables émaux.

Mais bien sûr, un des fleurons du musée c’est l’écrin du cœur d’Anne de Bretagne, si on devait encore apporter la preuve de la bretonnitude des nantais… Hu hu hu. ^^

Le cabinet d’Arts graphique n’est pas très loin, et on a pu profiter du premier accrochage d’une série d’estampes de Dürer. Sachant que les conditions de conservation font qu’on ne pourra les voir que pendant trois mois, il y aura une autre série en alternance dans quelques temps. Albrecht Dürer est LE grand maître de la gravure, et il faut avouer qu’il savait bien manier son burin le bougre !! ^^ Les détails des gravures ou eaux-fortes sont extraordinaires, et j’ai aimé comme chaque cartel indiquait qu’il s’agissait d’un thème obscur, d’une allégorie énigmatique, d’une inspiration mystérieuse etc. Bref, personne ne sait bien ce qu’il avait dans la tête, et je trouve ça vachement chouette.

Après le musée propose vraiment de tout comme je l’évoquais. On va trouver du mobilier de cabinet de curiosités, comme des collections d’armures et de casques, des pièces en verre Art Nouveau très contemporaine de Dobrée, ou encore des tas de petites collections d’objets à découvrir. J’aime beaucoup aussi toutes les pièces qui sont sous des caches qu’il faut soulever pour découvrir plein de petites choses secrètes. On a ainsi des bijoux de la famille Dobrée, des camées, des portraits miniatures, des éventails etc. J’adore cette manière d’apporter une découverte similaire à celle d’ouvrir un mini tiroir d’un cabinet de curiosités justement.

Tout en haut du musée, sous les toits, on a une partie que j’aime beaucoup avec carrément un tour du monde et des civilisations. Evidemment ce ne sont que quelques pièces parfois (ça dépend vraiment de ce qui a été collectionné…), mais elles renforcent encore le côté ultra global et « panculturel » de l’endroit. On a droit à quelques éléments d’Egypte ou de Grèce antique qui permet un regard très sympa si on n’a pas l’occasion d’aller au Louvre, dont ce sarcophage félin en bois avec ses vases canopes en albâtre à têtes de divinités égyptiennes.

Et puis ce sont des vitrines qui montrent quelques éléments du monde entier, et permettent de brosser des continents entiers avec la vision de l’époque « Compagnie des Indes ».

J’adore ce dernier élément qui est une pièce japonaise : un poids de ceinture de kimono. C’est exactement le genre de détail qu’il faut apprécier dans ce gigantesque cabinet de curiosités au milliers de possibilités, de rencontres improbables et inopinées, et qui permet le temps d’une visite d’abstraire l’espace et le temps.

Le premier de 2025

Et certainement pas le dernier, même s’il faut considérer chaque coucher de soleil comme si c’était le dernier. Mouahahahahaha.

J’ai bien aimé les vagues formées à Bellangenet ce soir. Cela donnait vraiment un joli train d’ondes sinusoïdales avec de beaux rouleaux en fin de course. Mon petit plaisir du soir. ^^

Un petit bol d’air

Il fallait bien qu’on quitte un peu la maison, mais la grisaille et la pluie n’aident pas à se bouger le popotin. D’ailleurs Arya ne nous y encourage pas vraiment. ^^

Mais là, c’était bien agréable de mettre le nez dehors et de profiter de l’air frais du bord de mer. Même sans vent, il y a pas mal de houle et des vagues, et malgré le temps maussade, c’est toujours joli et agréable de faire un tour au port de Doëlan.

Le premier de l’année qui parle de la veille (l’année dernière)

Hier, on a enfin eu une toute petite fenêtre où on voyait un brin de soleil. Donc pour le dernier jour de l’année, et le dernier coucher de soleil qui va avec, je suis allé en solo à Bellangenet (les autres se préparaient pour la soirée du réveillon).

Mais la surprise est venue plus tard, à quelques minutes avant le coucher de soleil effectif. L’horizon était mystérieusement dégagé, et on a eu cinq bonnes minutes d’un soleil parfaitement rougeoyant et pulsant qui éclairaient tous les nuages par en dessous.

C’était bien cool pour finir l’année. ^^ Et puis, après petite soirée avec les amis en petit comité où on a bien mangé et festoyé. Et sur ce, je vous souhaite une nouvelle année qu’elle soit bien bonne !!!

Kejadenn sur St Corentin de Quimper

Tous les ans, il y a des illuminations de la cathédrale, et j’expliquais l’année dernière que je regrettais de n’avoir vu que le troisième tableau d’une série. Eh bien, voilà, cette année on a vu le triptyque en entier !! Le spectacle s’appelle Kejadenn qui veut dire confluence en breton, et qui surfe sur la représentation du triskell et ses 3 branches qui évoquent 3 éléments : eau, feu et terre.

On a donc vu les trois volets avec d’abord une évocation de l’eau qui brode sur la thématique océanique de Quimper jusqu’à la Cornouaille et ses peintres impressionnistes.

Ensuite, c’était une sorte de conte, l’oiseau de feu, avec une histoire passablement surannée (l’oiseau se transforme en meuf, et le gars l’épouse et ils ont beaucoup d’enfants ^^ ). Mais c’est l’occasion d’un survol des continents et de versions intéressantes et créatives d’une cathédrale qui passe de jardin avec des hortensias à la Chine, l’Inde ou les Amériques.

Et après on a donc revu le volet de l’année dernière, qui rend hommage aux villes jumelées avec Quimper, et encore l’occasion d’un petit tour du globe. La version japonaise est particulièrement croquignolette avec ses néons.

C’est non seulement bien fichu, mais en plus c’est toujours poétique et parfaitement exécuté. Et ce n’est vraiment pas un pauvre truc de 5 minutes avec de la musique libre de droit, donc c’est à souligner. Après j’imagine qu’il le garde quelques années, mais ça vaut vraiment le coup d’œil.

Pont-Aven en habits de lumière

La sortie traditionnelle de fin d’année pour profiter des éclairages nocturnes de Pont-Aven. Il pleuviotait et c’était dimanche soir après 20h, donc il n’y avait pas un chat, et c’était super agréable de s’y promener (ça peut être carrément blindé de touristes à certains moments).

L’alignement de Kerabus

Je ne vous avais jamais montré je crois mon petit alignement de menhirs maison ?? J’en suis très fier. Petit à petit, je rajoute des pierres qui me paraissent mériter de faire partie de cette construction élaborée sous le joli cèdre bleu pleureur.

Il m’en faudrait encore quelques uns, mais mon mari a suggéré qu’ensuite je passe à un cromlech. ^^

Et sinon pour finir ce petit week-end en beauté, un petit tour pouldusien à Bellangenet en fin de journée ?

Un ciel de décembre

Oui c’est vraiment le typique ciel de décembre avec ses zébrures rougeoyantes et violettes, du froid et de la flotte, mais un soleil qui par miracle nous régale de quelques rayons de fin de journée, et percent juste pour mes photos. Ah ah, ça tombe bien. Mais ce n’est qu’un passage rapide en Bretagne pour mettre le chauffage en attendant les vraies vacances. Car je suis en vacances, mais comme je vais aller passer Noël dans le Val d’Oise, il faudra encore un peu de patience pour la fin de l’année dans le Finistère.

En attendant, c’était bien joli hier soir, même si je vous rassure ce n’était que 10 petites minutes où ça s’est allumé comme ça. Mais comme je suis évidemment le seul à sortir pour un coucher de soleil inexistant alors qu’il flotte et qu’il fait gris, bah j’étais dans une parfaite solitude pour mirer cette merveille bretonne.

Port Baly

On avait envie de voir un peu autre chose ce week-end, alors hop direction la Bretagne, même pour un petit tour. Et juste le fait de se réveiller à Kerabus le samedi matin avec un brin de lumière et le jardin à perte de vue, ça rassérène !

Samedi n’a pas été très agréable avec beaucoup de grisailles, mais malgré tout on a fait une chouette balade pour prendre le grand air en bord d’océan. Et ça fait toujours du bien de voir les vagues, les rochers et un peu de verdure.

On y était allé plusieurs fois, mais j’avais pris peu de photos de ce coin, Port Baly (et à côté Portec ou la pointe de Kersecol), qui est très joli à Moëlan. Et ce dimanche, on a au moins eu quelques éclaircies qui ont donné une agréable luminosité. Avec les pins, et ce soleil de décembre (dans la tronche) qui arrivait à peine à percer les nuages, cette langue océanique entre deux pointes escarpées, c’était drôlement beau. ^^