Automne Glorieux

Nous faisons un très rapide passage à Clohars-Carnoët, donc j’ai fait un bisou aux petites avant de m’éclipser pour prendre un train pour l’ouest. Pour si peu de temps, cela ne vaut pas le coup de leur faire subir des changements qu’elles détestent (surtout à Sookie pour le lieu, et Arya pour le voyage). Je n’ai pas eu le courage de les virer du lit, j’espère juste ne pas retrouver de cata en rentrant…

Il faisait tout gris et pluvieux à Rennes, mais dès l’arrivée à Lorient et sa rade, le temps s’est grandement éclairé.

Et à l’arrivée à la maison, le jardin se paraît de ses plus beaux atours automnaux. Avec le soleil qui point, et le ciel qui se dégage peu à peu, ce n’était pas facile de se remettre au boulot !

Mais le plus joli m’attendait, car malgré les nuages, c’était bien dégagé à l’horizon, et on a eu droit à un magnifique coucher de soleil. Il n’y a pas à dire, plus on se rapproche de l’hiver, plus c’est beau. Les couleurs sont plus chaudes à mesure qu’on se gèle les miches. Hé hé hé.

Et le soleil se couche à un endroit beaucoup plus photogénique, merci à lui. ^^

Et la plage de Bellangenet continue à me donner pleine et entière satisfaction, il faut l’avouer.

Bonjour chez vous

J’ai publié cette photo tout à l’heure sous cette forme sur les réseaux sociaux que j’utilise (Bluesky et Mastodon) :

Capture d’écran de mon compte Mastdon.

Je me demande combien de personnes ont capté l’allusion (que j’étais « prisonnier » d’Arya et Sookie) ? Je l’ai expliquée à une personne qui me suit, car, elle est allemande, et je me disais qu’elle avait dû zapper le truc (tout en connaissant la série en question). Et c’était bien le cas.

Le « Je ne suis pas un numéro ! » est une célèbre réplique de la non moins célèbre série des années 60 : Le Prisonnier avec Patrick McGoohan. Et c’est vraiment pour moi un classique et une vraie expression idiomatique pour exprimer qu’on est prisonnier de quelque chose, alors que ça été aussi complètement déformé dans des usages d’aliénation informatique ou de processus administratif kafkaïen. Ce glissement est marrant car pour moi c’est vraiment lié à la série, alors que c’est employé très littéralement pour dire « qu’on est que des numéros dans une société déshumanisée ».

Mais l’autre expression « Bonjour chez vous ! » c’est la curieuse traduction de la phrase que lancent tous les voisins de « Numéro 6 » : Be seeing you. Et ça clairement c’était une expression que j’entendais de mes parents et ma famille pour plaisanter en saluant les gens. C’était aussi une expression que j’ai entendu chez mon père alors qu’une voisine inquisitrice regardait dehors en entrouvrant les rideaux de sa cuisine. Et cela voulait bien dire que c’était ironique, car dans l’ambiance surréaliste et d’espionnage de la série britannique.

C’est marrant car j’ai connu la série lors des what mille rediffusions sur la 5 de Berlusconi à son lancement dans les années 80, mais c’est avant tout une série de l’époque de mes parents. Et donc j’imagine vraiment que pas grand monde n’a pu choper la référence. ^^

Et je continue de dire « pareil que Miguel » ou « tu t’exclues toi-même du mouvement », alors que ce sont de vagues répliques des Guignols de l’info qui ne sont plus comprises que par deux péquins. Mein gott, je vieillis je sais, hu hu hu.

Bon, sinon les nuages étaient encore jolis ce soir/après-midi (on ne sait plus trop), alors je vous les partage. ^^

Lumières sur Rennes

Donc nous sommes bien rentrés sur Rennes après ces quelques jours finistériens bien agréables (et un détour nantais !). Ce n’était vraiment pas un coucher de soleil digne de ce nom, mais avec ce ciel complètement bouché, le fait que l’horizon soit dégagé pendant quelques minutes, ça a finalement donné ça.

Vraiment c’est « moche », mais ce flash de lumière orange a totalement embrasé la ville pendant deux minutes, alors j’ai mitraillé pour vous offrir ce petit témoignage du soir. ^^

Un petit pouldusien pour la fin

Sans doute le dernier coucher de soleil des vacances !! Et c’était vraiment joli après une journée très grise et pluvieuse, mais encore une fois lorsque ça finit par se lever, même si c’est pour le coucher, bah ça le fait bien. ^^

Et comme pour la chaumière d’Aurore et ses marraines fées dans la Belle au bois dormant, un bout d’arc-en-ciel bien placé nous ferait croire qu’il se passe des choses très gaies dans cette maison sur la plage, et que ça sort par la cheminée !

Sinon, Arya et Sookie ça va. Mais elles n’arrêtent pas d’être au mauvais endroit au mauvais moment. Genre Arya qui me fait ça, alors que je dois me lever du canapé un jour !!!

Et Sookie lorsque je voudrais bien refaire un peu le lit !!

Bon, ça va du côté des félins, les vacances sont bien vécues. ^^

Le bon splatch au bon moment

J’aime vraiment bien cette photo parce que, quand j’étais là à prendre mes petits clichés du couchant1, j’ai vraiment pensé à celle de Santorin en 2012 où j’avais par miracle pris ça :

Ah là là, j’adore cette photo avec juste la bonne petite éclaboussures et la vague qui arrive juste au bon moment. ^^ Et donc quand j’ai vu les petits splatchs sploutchs et la couleur du ciel et tout, je me suis dit que j’avais du potentiel. Mais ça n’a pas duré assez longtemps, et j’avais besoin de mon appareil photo plutôt que de mon téléphone pour cela. Tant pis ! Je ne suis malgré tout pas mécontent de mon cliché.

Bon c’est sûr que les Cyclades au mois d’août et Clohars-Carnoët en novembre, ce ne sont pas exactement les mêmes conditions climatiques. Hu hu hu.

Mais c’était bien joli car la journée (a commencé par un retour depuis Nantes si vous avez suivi le web-log) a oscillé entre pluie et éclaircies, sans vraiment savoir de quel côté pencherait franchement la balance. Malgré tout voyant un ciel gris mais lumineux vers la côte avec des bouts de bleu… J’ai tenté !

Le port de Doëlan était déjà bien doré.

Et sur la petite plage de Beg An Tour, c’était parfait, même si le soleil s’est rapidement réfugié derrière une large bande de brume à l’horizon.

Cette plage est très sympa pour tous ces rochers qui affleurent du sable, et ce sable est assez grossier. Les rochers sont donc usés et polis par la belle machine à laver et l’effet « émeri » du sable. Cela produit un profil très spécial avec des tas de creux et de bosses mais pas du tout abrupte (on peut vraiment y marcher pieds nus, mais ça glisse !). A ce moment de la marée, c’est idéal car les rochers sont recouverts par les vagues, mais pas complètement par la hauteur d’eau, et donc avec un soleil rasant on obtient de jolis effets de perspective.

J’ai oublié mon appareil à Rennes, rhaaaaa !!! ^^

  1. Et une allitération ! Une ! ↩︎

Avant et après la pluie

On a vu une éclaircie, on s’est dit qu’il fallait tenter notre coup, et franchement on a bien fait, car c’était super agréable de marcher par ce temps incertain. Et quand il flotte comme ça, les éclaircies fournissent en général une lumière magnifique comme là au Pouldu avec le soleil qui éclaire la côte.

On n’a pas arrêter de passer entre les gouttes, mais quand on a vu sur l’horizon ce magnifique nuage gris qui pleuvait déjà généreusement sur l’océan, on s’est dit qu’on en n’avait plus pour longtemps.

Malgré tout, dans ce cache-cache avec Hélios, ça a donné une assez jolie conjonction avec le calvaire de Bellangenet et sa crucifixion en contre-jour.

On a vite filé vers la voiture pour s’abriter, mais à peine revenu à nos pénates, qu’il faisait de nouveau beau. Alors j’ai tenté ma chance avec le bord de mer vers Moëlan, et en passant j’ai vu que les maïs avaient été coupé dans le champ de Kerc’hordonner et qu’on pouvait accéder aux mégalithes. Et comme j’ai toujours louché sur l’endroit, et que j’étais tout seul (mon mari ne veut jamais qu’on s’arrête ^^ ), j’ai enfin pu admirer l’endroit, et il est absolument remarquable. Il est indiqué comme Kercordonner sur les plans, mais je me fie au panneau, sans doute en breton, que je vois depuis que je viens dans le coin.

Il s’agit donc d’une allée couverte précédée d’un menhir qui est juste dans l’alignement. Mais l’originalité c’est leur emplacement, puisqu’ils sont en plein milieu d’un champ cultivé, et il y a juste un mince chemin pour s’y rendre.

Le menhir présente une face importante de profil comme on le voit, mais en réalité il est comme sur la tranche et très mince lorsqu’on est dans l’alignement de l’allée couverte. C’est vraiment ces deux mégalithes en conjonction qui fait que c’est un lieu singulier, en plus de cette position incongrue aujourd’hui en pleines cultures.

L’alignement est-ouest fait que le soleil se couche dans cet axe longitudinal, et il faut que je revienne pour la conjonction idéale, peut-être au solstice d’hiver (comme beaucoup de ces mégalithes semblent y être adaptés).

Cela fait presque vingt ans que je veux voir ce truc, alors je suis très content d’avoir eu cette occasion. ^^

Le menhir surtout est d’une beauté hallucinante. Oui je sais c’est chelou, mais j’aime beaucoup les menhirs.

J’ai terminé ma course à Kerabas pour le coucher de soleil, mais malgré le retour du « beau temps », ce n’était pas dingue. Mais ce n’était pas moche non plus. Hu hu hu.

Derniers jours

Encore deux jours à Nantes, et c’est le changement de crèmerie. Au moins avec le déménagement, ça me refait goûter à de longues heures de transport en commun pour aller au boulot, donc je renoue avec cette funeste habitude. Car oui, ce n’est pas top. ^^

Mais bon, je le prends aussi comme une petite parenthèse parfois agréable où les paysages défilent et c’est joli. Et la Vilaine, contrairement à ce que son nom pourrait instiller, peut s’enorgueillir de quelques jolis spots entre Rennes et Nantes.

C’est aussi l’occasion de finir du taf, mais surtout de lire ou écouter des podcasts, ou simplement rêvasser en embrassant sa facette nihiliste et vacuiste1.

Je vous rassure, les couchers de soleil sont plutôt sympas du nouvel appartement, même si je les préfère dans la même direction 165 kilomètres plus loin.

Pour finir, j’ai trouvé une nouvelle activité pour mes futures balades en forêt !!! Apparemment on peut concevoir et produire des circuits imprimés à partir de quelques denrées de base et un peu de jugeotte. Allons inventer l’informatique post-effondrement civilisationnel !! ^^ (Ah oui on vient aussi de dépasser la septième « limite planétaire » sur neuf avec un niveau sublime d’acidifcation des océans.)

  1. Sympa comme mot non ? ^^ ↩︎