Eh oui, les lagures ovales sont de nouveau bien présentes et touffues, même si encore pleines de graines et vertes. Mais ça commence tout de même à faire son petit effet. Huhuhu.
Allez, retour à Nantes demain, mais on mesure toujours notre chance et privilège de pouvoir venir ici aussi souvent. Et c’est encore plus le cas après un joli spectacle comme ça. ^^
J’ai fait un petit tour en forêt avant de rentrer, et toutes les pousses et jeunes feuilles rendent les arbres carrément fluorescents !! C’est super joli et il y avait une lumière magnifique pour cette balade (malgré la boue horrible qui a cradé mon vélo).
J’ai aussi étrenné mon méga pistolet à bulles !!! (Oui j’ai bientôt 49 ans. ^^ )
Nous sommes depuis rentrés à Nantes, parce qu’il faut bien reprendre le boulot. Mais encore une fois, c’est tellement dur… J’ai l’impression que le retour des vacances ressemble de plus en plus aux retours à l’école, quelle régression. Pffff.
Bon, au moins j’ai eu un joli coucher de soleil depuis le balcon. ^^
Encore un rentrage à pied du boulot surtout pour profiter un peu du beau soleil de la journée, passée derrière un bureau. Je ne me lasse pas du jardin des plantes et de l’explosion actuelle de fleurs et de feuilles vert-tendre. Il ne restait que quelques rayons de soleil avant que tout ne soit plongé dans l’ombre nocturne.
La cathédrale était encore magnifiquement éclairée, avec un beau contraste sur le ciel bleu azure.
Et juste en passant vers le musée Dobrée (on habite à quelques dizaines de mètres en contrebas), le soleil était juste dans l’alignement de cette allée pavée que j’empreinte pour traverser le domaine. Bah c’était cool. ^^
Et sinon, j’aime aussi beaucoup les tardigrades, et encore plus après ça. Hu hu hu.
Le blog a 22 ans, hop hop. Et donc je vous montre une photo de moi au même âge. Hu hu hu. C’est un de mes grands souvenirs de 1998. J’étais parisien depuis quelques mois seulement, et je vivais de grandes aventures, amoureuses surtout je dois l’avouer. Cette photo, c’est une copine qui l’avait prise en soirée (c’était de l’argentique évidemment, donc je l’ai découverte plusieurs semaines plus tard) alors que je venais de me faire larguer par téléphone (un 5110 de Nokia évidemment) depuis le balcon. J’étais rerentré chez ma cops, la musique battait son plein, la salle était pleine de rires et d’une alacrité toute vingtenaire.
Je me suis donné deux secondes de répit, juste deux secondes pour m’apitoyer sur mon sort et revendiquer d’être très malheureux. Et puis je savais dès la fin du coup de fil, que je ne pouvais pas donner plus de tribut à ce qui venait de se passer, car les conseils de Marc-Aurèle étaient déjà bien ancrés en moi. Elle a pris son cliché à l’autre bout de la pièce, puis j’ai respiré un bon coup et j’ai relevé la tête. J’ai souri, j’ai fait la fête.
Et c’est ce même soir que j’ai rencontré mon ami Diego, comme quoi chaque soirée est importante et on ne peut jamais savoir qui on va rencontrer, et qui va changer notre vie. ^^
En ce moment, comme je l’ai dit j’ai du mal à bloguer, je suis turlupiné par l’actualité (chez nous comme outre-Atlantique) comme tout un chacun, et je préfère laisser passer du temps plutôt que de réagir trop allergiquement aux choses. Bon, il me reste toujours les couchers de soleil, me direz-vous ? Mais oui, je ne renie pas mes assuétudes, d’ailleurs tiens celui de ce soir du balcon nantais est bien joli après une journée complète de grisailles et de pluie.
Dans le cadre du boulot notamment, mais pas que, je vois l’IA qui arrive partout, de tous les côtés. Et cela me fascine autant que ça me fait peur. Je vois très concrètement le vrai remplacement, comme on l’a sans doute vu dans la robotisation des usines il y a des années de cela. Et c’est indéniable, implacable, d’une logique parfaitement capitaliste : le truc fait aussi bien, voire mieux, pour moins cher ou en tout cas pour des coûts non humains, beaucoup moins chiants à gérer quoi.
Donc j’ai du mal à comprendre les antis un peu aveuglés qui disent que c’est de la merde en pointant les quelques faiblesses, très temporaires au vu des améliorations exponentielles de ces machins, alors qu’on peut tellement critiquer la consommation énergétique afférente ou bien la manière odieuse avec laquelle ces modèles ont été entrainés. Mais la consommation, tout le monde s’en fout, et je vois le green washing le plus affreux à ce sujet. Tant qu’on reste dans un modèle capitaliste aussi implacable, de toute façon on ne peut que s’emparer de ce truc tentaculaire beaucoup trop tentant pour gagner l’illusion d’une productivité ou d’une marge bénéficiaire. Illusion parce que c’est en réalité de la destruction (en ce moment plutôt de l’extraction) de valeur pure à l’échelle de notre modèle économique. Et on détruit plus vite, que nous ne sommes capables (pour le moment) de créer de la valeur en contrepoids, y compris avec ces technologies là.
Et pourtant ces technologies sont géniales. Et j’ai du mal à accueillir les critiques qui expliquent que le cerveau des gens rétrécit et que l’IA devient une béquille qui abêtit les gens, même si c’est vrai et déjà prouvé scientifiquement. Mais c’est déjà le cas avec le mobile, avant avec Internet et l’ordinateur, alors on revient en arrière, mais à quelle étape ? C’est trop facile de critiquer une étape ultérieure parce qu’elle nous déstabilise, et de rester dans le conservatisme qui rassure.
Et ce sont aussi les technologies qui vont nous permettre des merveilles… aussi belles que des horreurs qui continueront encore à nous polariser plus. J’ai beaucoup aimé l’article de The Verge qui explique que le plan de Trump est exactement ce qui est indiqué quand on demande un plan « tariff » aux IA, et les commentateurs sagaces de se demander « mais est-ce que vraiment ils ont utilisé des IA (ce qui serait terrible, on est déjà avec Skynet) ou bien ils sont aussi cons que ce qu’un modèle statistique peut prédire de manière générique (ce qui n’est pas rassurant non plus) ? »
Et même les critiques autour de la ghiblisation sont étranges. On dirait ma mère qui me disait « ooooh tu vas sur Internet et tu parles à des *gens* » avec un bel air de dégoût. Et puis c’est ridicule de remettre des citations de Miyazaki de 2016 à l’époque où l’IA produisait des montres humanoïdes qui se traînaient au sol… Et je suis circonspect aussi par rapport à ce qui est analogue à un filtre comme on en trouve depuis des années, mais qui sont aussi des sortes d’inspiration d’un style. Même si cela ne remet absolument pas en question la méthode d’origine : le vol. (J’ai lu un bon article à ce propos aujourd’hui.) Mais ça n’empêche que les métiers de l’écriture, du graphisme, de l’animation ou du cinéma sont tous en péril. La création ne va pourtant pas disparaître, mais elle va clairement diminuer et se raréfier pour certains domaines.
Donc je suis le cul entre deux chaises, car je ne suis pas pour, mais pas contre non plus…
Bref, 22 ans de blog. ^^
Dernièrement je me disais aussi que c’était fou mais que j’avais quelques morceaux de musique qui sont complètement impossibles à trouver. Un peu comme si on trouvait dans un grenier un vieux cylindre en ozokérite, moi j’ai des mp3 qui traînent dans des disques durs. Je pense en particulier à ce génial morceau de Crame qui vient d’une radioblog de Freaky(doll). C’est vous dire si ça date. Je le poste là pour la postérité.
Premier Juillet – Brigitte Fontaine Vs Black StrobeMon arrière-grand-père en 1914 à droite.
Linkedin vient de se transformer en quelques heures en une incessante série d’images de Studio Ghibli réalisées par la nouvelle version d’openAI. Certains se réjouissent. Certains se scandalisent. Pendant ce temps, le pouvoir capitaliste se frotte les mains. Le problème n’est pas qu’un LLM soit entraîné sur des images. Le problème qui le fait, dans quel but et avec quel pouvoir de dissémination. Il est question là non pas de redistribution du pouvoir, mais bien de sa condensation extrême dans les mains de quelques uns.
L’ironie en revanche de l’opprobre qui se déroule ces jours-ci vient de l’attaque sur un symbole sacré, déifié de l’animation et également une entreprise commerciale et capitaliste qui franchise l’image de ses dessins en parc à thème, en vendant des figurines, des objets, des livres avec l’imagerie des films produits.
Studio Ghibli has reported a remarkable 43% increase in net profit for the fiscal year ending March 2024, with profits reaching 4.907 billion yen, up from 3.43 billion yen in the previous fiscal year. […] In October of the previous year, Nippon Television acquired 470 shares, equivalent to 42.3% of the voting rights, from various individual shareholders, effectively making Studio Ghibli a subsidiary. — Studio Ghibli Reports 43% Surge in Net Profit for FY 2024. 19 juillet 2024
Tout le monde s’offusque. Quand il s’agit en revanche d’un artiste indépendant, on entend moins de bruit. Il n’y a pas de copyright dans la mode, ni dans la cuisine, chacun est libre de reproduire le vêtement d’une autre marque. Ce qui est fortement protégé est le logo et tout le monde s’en porte beaucoup mieux. Cette possibilité de copier, détourner, réinventer librement ce que les autres ont fait. Pour ce qui est de l’internet, ce n’est pas la première fois que l’on voit une lever de boucliers contre l’exploitation massive du contenu. Il y a eu l’existence du Web tout simplement au tout début. Et puis les systèmes d’archives en ligne. Il y a eu napster et autres. Il y a eu Google et les quotidiens, etc. etc. Tout cela arrive en cycle régulier, aujourd’hui, il s’agit de l’IA.
Non, ce qui pue, ce n’est pas l’exploitation massive des autres. Ce qui pue, c’est le principe d’asphyxie du système capitaliste qui étouffe les autres et qui ne permet surtout pas aux autres de réaliser ce qu’ils font eux-mêmes. Les artistes ne feront pas moins d’argent pour la plupart à cause des gens qui utilisent l’IA pour créer des images à mettre sur leur site de promo. Ces gens là n’auraient de toutes façons pas acheter plus de travail artistique. Il y a une métaphore de l’allumeur de réverbères ici. Les questions sur la capacité d’existence du peintre, du musicien, de l’écrivain, du couturier, du potier, du développeur opensource sont bien antérieures à l’arrivée de l’IA.
En France en 2023, plus de 1,3 milliard d’euros ont été investis dans la production cinématographique française. Comment sont financés les films français ? Quels sont les rôles du Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC), des producteurs, des télévisions et des plateformes ? Qu’est-ce que l’exception culturelle française ? [Canal+ est le plus gros investisseur du cinéma français avec 600 millions d’euros investis par an (il représente 70 % du financement par les chaînes de TV). Netflix arrive juste derrière avec 200 millions d’euros par an.] — Décryptage. Le financement du cinéma. Vie Publique. 4 juin 2024.
Le cinéma a longtemps été protégé face à la télévision par des règles strictes. L’arrivée de Canal+ dans le paysage audiovisuel dans les années 80 a été en partie possible grâce à l’investissement de l’opérateur dans la production cinématographique. En gros, si vous voulez montrer des films en exclusivité ou rapidement à la TV, vous devez investir dans l’industrie du cinéma. Et cela a marché jusqu’au point où Canal+ est devenu un des empires du cinéma.
Est-ce qu’il y a quelque chose à apprendre ici ou à réinterpréter en permettant à ces compagnies tech de réinvestir très fortement dans la création artistique. Cela ne règle pas tous les problèmes. Le cinéma indépendant, les petits artistes avaient des problèmes avant Canal+ et ils ont encore des problèmes pour la plupart après Canal+, mais au moins, il y a une forme de retour.
J’étais un peu tristounet la semaine dernière car j’attendais cette éclipse, mais la météo n’était vraiment pas top pour cette journée. Et puis, à une semaine près les prévisions ont tellement le temps de changer, et c’est exactement ce qui s’est passé, avec déjà hier soir un coucher de soleil au jardin très joli.
Et aujourd’hui, c’était carrément un ciel bleu immaculé. Et même si on a eu un peu peur car les nuages sont arrivés, mais grosso modo on n’a pas été gênés et on a pu en profiter tout du long. J’avais bricolé un filtre solaire pour prendre quelques photos (qui sont nazes, mais ce sont les miennes ^^ ) de l’éclipse. Et ça fonctionne vraiment pas mal !!! Voilà donc les différentes phases avec le minutage précis.
11:0811:1211:2211:2811:3711:5311:54
C’était donc le maximum avec un tiers de l’astre solaire qui a momentanément disparu. Il fallait bien le filtre pour s’en rendre compte, sinon c’était trop difficile de constater ça, à part au maximum où la perte de luminosité commençait à se remarquer.
On était à Port Baly qui est un hameau de Moëlan, et on a une vue super dégagée à 360°. Le soleil était juste au-dessus de l’île de Groix, et voilà ce que ça donnait avec tous les nuages qui couvraient la vue. ^^
Mais, même comme cela, avec le filtre on arrive à voir énormément de choses. C’est toujours aussi magique en tout cas d’avoir la chance d’assister à un spectacle pareil, et d’avoir le temps idoine (et le matériel) pour en profiter.
Ce soir, on est retourné au même endroit pour essayer le coucher de soleil. Ce lieu est vraiment chouette comme tout, mais il y avait vraiment trop de nuages. Cela n’a pas empêché de bien apprécier le paysage, et en plus on a aperçu un phoque qui chassait à quelques encablures, et qui avait l’air de nous regarder avec insistance. ^^
Après une journée pluvieuse et grise, comme par magie, ça s’est levé, et le bord de mer nous a offert un joli spectacle. C’était déjà pas trop mal vers les Grands Sables, mais à Bellangenet, comme toujours, ça en mettait plein les yeux. ^^
Au cours de mes pérégrinations bretonnes, j’ai visité beaucoup de pointes et de sites côtiers, mais je ne connaissais pas celle-ci, alors qu’elle est très réputée. Et en plus, la pointe St Mathieu (ou Saint-Moi comme dis tout le temps à mon chéri ^^ ) c’est vraiment trop ma came : un beau phare, des chouettes rochers et des falaises, l’océan Atlantique qui se déchaîne et une abbaye gothique enchevêtrée dans tout ça. Le bonheur !!!
Et en effet, c’est très très joli comme endroit, et ces ruines d’abbaye sont splendides. On est en face de Molène et Ouessant qu’on pouvait très facilement apercevoir. Et comme montré sur la carte suivante, on avait une belle vue dégagée sur la pointe de Pen-Hir, son tas de pois, et l’iconique pointe du Raz.
Cela donnait ça :
Le temps était plutôt clément, même si ça alternait avec de grosses masses nuageuses bien noires qui passaient sans trop s’arrêter (mais on a vu la pluie sur Ouessant en direct, alors qu’on était au soleil).
Et donc le mélange entre ce magnifique phare blanc et rouge, et cette construction gothique en ruine est super beau. L’église abbatiale propose de jolis restes avec quelques croisées d’ogive impressionnantes et qui donnent à imaginer d’un sanctuaire très imposant pour un lieu si reculé, mais apparemment prisé, du Moyen-Âge. Ce n’était clairement pas un petit truc dans son coin. ^^
J’aime beaucoup lorsqu’on aperçoit les différents édifices qui se superposent de manière assez improbable, mais finalement très harmonieuse.
On est rentré à Clohars-Carnoët juste pour rater un très beau coucher de soleil, en réalité avorté, avec des couleurs incroyables mais qui ne rendent absolument pas en photo. Quelques minutes plus tôt, on avait encore des couleurs fauves qui irisaient l’ensemble du ciel bleu-violet, mais tant pis, ce sera pour une prochaine fois. ^^
D’abord Sookie est venue se coller sur mes jambes, mais erreur stratégique, elle était au niveau de mes genoux. Donc Arya s’est gracilement installée sur mes cuisses, et elle me lançait grands regards amoureux d’une satisfaction toute victorieuse. Mais c’était sans compter l’opiniâtreté de Sookie qui a remonté l’Everest et s’est repositionnée au plus haut, donc dans mon cou.