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Mon grand héros de l’enfance c’était lui, Géo Trouvetou !! J’imagine que ce n’est pas si commun, mais je crois que j’ai toujours été geek, et ceci explique encore plus cela. Hu hu hu. Autant j’étais en adoration devant les super-héros de Comics Marvel, et surtout en réalité les X-Men (il y a beaucoup de thèses aujourd’hui sur ces héros et héroïnes de bédés comme description de certaines franges de la société, et les rapprochements ne sont pas difficiles à faire avec – notamment – les pédés dans le placard des années 1960 à 80), mais si on m’avait demandé « et toi tu voudrais être qui ? », alors j’aurais irrémédiablement pensé à Geo Trouvetou.

Ce volatile pas très beau et carrément dégingandé, nerd jusqu’au bout des plumes, mais dont l’intellect brillant lui permet d’imaginer et mettre au jour les inventions et innovations les plus géniales de la planète, oui c’était ça mon modèle d’idéal. Rololo, on ne se refait pas, je vous jure.

Il se trouve qu’en plus , Géo Trouvetou était le pourvoyeur de gadgets géniaux d’un de mes héros préférés de l’univers de Mickey : l’étrange et fantastique Fantomiald !! Ce dernier est une création de Disney Italie de 1969, donc vraiment pour un marché local et par le scénariste Guido Martina et le dessinateur  Giovan Battista Carpi. Et comme ça a fonctionné, le personnage a fait des petits, et Paperinik est devenu Fantomiald pour les français en référence au célèbre Fantomas (mais d’ailleurs, il est inconnu des gamins d’aujourd’hui non Fantomas ?).

C’était cool cette versatilité de Disney à l’époque qui développait aussi de vrais contenus pour les pays, et qui ne se contentait pas que de traduire littéralement. J’aimais vraiment beaucoup les aventures de Fantomiald où on avait beaucoup moins le côté geignard et mal embouché de Donald, mais au contraire avec un petit aspect comics qui était très drôle et enlevé. Et encore une fois, les gadgets de Géo Trouvetou rendaient vraiment ceux de Batman un peu nazes. Hu hu hu.

Vice-versa 2

Vice-versa1 a été un vrai événement à sa sortie, comme pas mal de Pixar d’ailleurs, mais le studio n’a vraiment plus autant le vent en poupe. Et pourtant parfois les suites de film fonctionnent super bien (voire très très bien et ils ont même réussi le 4ème ces filous). Là on est dans une suite réussie c’est indéniable, mais ce n’est pas aussi bon que ça aurait pu l’être.

Le premier opus était fou car il introduisait cette notion d’émotions personnalisées et nous montrait une belle allégorie bordélique de l’intérieur d’un esprit d’un enfant (dans lequel on pouvait tous s’identifier). Ce qui était brillant c’était le subtil glissement vers la dépression de la gamine et une histoire vraiment intéressante, émouvante et surprenante.

Là avec cette suite, on est dans un truc de bonne facture, mais plutôt « facile » et assez attendu. Pour la suite, on rajoute « plus » d’émotions et donc de nouveaux personnages qui débarquent (ce qui va produire un choc entre les anciens et les nouveaux), on parle d’adolescence car tout le monde peut s’identifier, il y a des trucs marrants à montrer, et on se remet dans une période charnière où une des émotions « Anxiété » va prendre le dessus.

Franchement sur le papier, ça fonctionne. Et au cinéma aussi, c’est pas mal du tout. Surtout qu’on a de supers doubleurs, y compris le personnage « Ennui » (en français dans la version originale), et qui est doublé par Adèle The Queen Exarchopoulos en mode totalement ado blasé et désabusé : so French (elle dit plein de trucs en français et c’est super marrant). La peinture du passage de la puberté est aussi plutôt bien fichue, et je pense que ça pourra même aider à expliquer le phénomène à des enfants et/ou des parents (qui l’aurait oublié ^^ ).

Mais on n’a plus la surprise du premier, et les apports sont juste un petit « plus » sans fournir une nouvelle expérience en réalité. Il y a bien quelques incursions drôles des émotions des parents face à leur fille qui change, mais ce ne sont que des clins d’œil, où pour moi il y avait une super matière à exploiter. Et l’adolescence, même si le thème de l’anxiété est majeur, ce n’est pas aussi dingue que de traiter la dépression chez un enfant.

Ma plus grande déception (mais je m’en remettrai ^^ ), c’est l’absence de Bing Bong, qui était un personnage qui m’avait beaucoup marqué dans le premier opus. Certes il disparaissait dans Vice-versa, mais j’aurais vraiment aimé le retrouver, et il y avait la place pour cela plutôt que d’autres inventions un peu moyenne à mon avis (Bloofy et Pouchy). De même, le coffre-fort et ses secrets, du plus « crush » de jeux-vidéos au « dark » dont on ne saura pas grand chose, auraient pu être un peu plus creusés pour essayer de donner un peu plus de substance à l’intrigue « intérieure ».

Je fais ma fine bouche, mais j’ai passé un bon moment. Ce n’est juste pas la réinvention, le rebond ou la suite transcendante que ça aurait pu être pour moi.

  1. Vu en 2015, mais il fait partie de ces articles de ma liste « rattrapage » en cours de rédaction. ^^ ↩︎