Dragons

J’ai vraiment du mal avec toutes ces redites en prises de vue réelles de classiques de l’animation. Je n’y trouve vraiment que très peu d’intérêt, surtout si on a aimé le film original. Mais là non seulement, j’adore le film de 2010 (l’avantage de bloguer depuis 20 ans, j’avais écrit à ce propos), mais en plus les critiques étaient assez bonnes, donc je me suis dit que ça pouvait valoir le coup.

Alors pour les gens qui découvrent, je pense que ça vaut le coup. Notamment pour des gamins d’aujourd’hui, mais c’est fou qu’on ne crée pas plutôt des choses nouvelles, et qu’on se contente de purs remakes. Surtout que les vidéos font que tous les gamins ont pu malgré tout le voir à la télévision. Ou même quand j’étais minot, je me souviens qu’on avait des resorties de classiques de Disney (j’ai vu comme ça La Belle au Bois Dormant ou les 101 Dalmatiens au cinéma quand j’étais petit). Mais bon, soit !!

Alors comme c’est exactement la même histoire et le même déroulé, on peut se fier à ce que j’ai écrit il y a 15 ans, et comme l’intrigue est top, bah ça n’a pas changé. Hu hu hu. Mais le jeu des comédiens n’est pas sensationnel, et la transposition ne fonctionne pas complètement selon moi. Il me semble qu’il aurait fallu rendre le truc un chouïa plus sérieux pour que les dialogues sonnent un peu plus « vrais » (mais je suis sans doute influencé par le « dessin animé » avec des enfants pour héros). Après ce n’est pas non plus une catastrophe, et ça se laisse regarder notamment parce que Mason Thames (Harold) est plutôt convaincant lorsque Krokmou se montre enfin.

Parce que le truc réussi mais très très réussi, ce sont les dragons ! Heureusement car c’est un peu le cœur du truc, donc il valait mieux ne pas se rater là-dessus. Les images de synthèse sont superbes, et dès qu’on a des dragons à l’image, ça le fait. Comme je disais les scènes avec Harold et Krokmou sont excellentes, que ce soit sur le plan esthétique ou sur l’action. On a des prises de vue en vol qui sont époustouflantes (et sont équivalentes à celles d’Avatar en mieux encore). Avec en plus la connivence entre les deux héros qui s’installe, la sauce finit par prendre, et le film se déroule en fournissant un bon divertissement.

Donc on peut s’en passer, mais pourquoi pas… Ce n’est pas raté au moins.

Le Robot Sauvage

J’avais lu que c’était « mieux que WALL-E », mais non il ne faut pas exagérer. Mon petit WALL-E n’est pas encore détrôné ! On est plutôt dans un mélange de ce dernier, de Baymax, du Géant de Fer et des robots de Laputa pour le design. Donc plutôt de bonnes références, et au final un film d’animation de bonne qualité. Mais ça reste très très enfantin, malgré de curieuses, et bienvenues, incursions d’un humour un peu morbide et décalé.

Un robot de service aux humains est échoué à cause d’un typhon sur une île sauvage. Le·a robot·e (quel est son genre ? ^^ ) se lie avec les animaux, et devient accidentellement la maman d’un oison qui vient d’éclore. Son rôle est alors d’élever l’oie pour qu’elle réussisse à se nourrir, nager et voler pour rejoindre la prochaine migration. Evidemment la conquête des animaux de l’île n’est pas évidente et se frotte à d’abord de l’incompréhension et une certaine animosité. ^^ Et l’oison doit subir l’opprobre de ses semblables alors qu’il se comporte en imitant sa maman robote. Hu hu hu.

Bref, le truc est relativement cousu de fil blanc, et un chouïa trop dégoulinant pour moi, mais c’est le film familial parfait. Et il a pour lui d’être d’une beauté époustouflante (sauf pour la partie citadine qui manque un peu de relief et de détails) avec un style très particulier et flamboyant pour les espaces naturels. C’est plein de jolis et bons sentiments, mais l’action est plutôt soutenue, et il y a comme je disais ces quelques accents humoristiques qui rendent l’œuvre assez attachante.

Je m’attendais à un truc un peu plus adulte, mais ça se regarde très bien !

Iwak #20 – Gel/Givre (Frost)

Il y a dix ans, un film de Dreamworks avait eu son petit succès (trop petit à mon goût) en mettant au goût du jour des légendes populaires occidentales (mais surtout américaines) dans un film d’animation très bien fichu. Il s’agissait des « 5 Légendes » (Rise of the Guardians, bien meilleur titre au regard de l’histoire mais bon…) qui figuraient en héros : le Père-Noël, le lièvre de Pâques, le marchand de sable, la fée des dents (la Tooth Fairy même si une Petite Souris est présentée comme la filiale française, hu hu hu) et Jack Frost. Ce dernier est vraiment un truc purement nord-américain que je ne connaissais pas du tout à l’époque, et le film est plutôt centré sur lui avec une histoire très touchante. Et le héros est carrément sympa et cool, avec sa propension à diffuser du givre partout où il passe. J’avais bien aimé voir l’action de Jack Frost dans la manière dont le givre se pose et se diffuse sur une vitre glacée en formant ces jolis dessins en forme de fractales (et je comprends bien comment on peut raconter à des enfants que c’est Jack Frost qui fait ça ^^ ).

Le méchant est le Boogeyman ou le Croque-Mitaine, et il est bien flippant !! Le film raconte comment le méchant tente de faire main basse sur les sentiments de peur des enfants, ce qui déstabilise les gardiens qui se rassemblent pour lutter contre. J’avais adoré l’action très soutenue et l’humour vraiment efficace pendant tout le film. Et en plus, l’animation était de très haut niveau. On avait vraiment un truc qui rivalisait pour moi avec un bon Pixar. Et c’était super original d’avoir pioché ainsi dans des mythes populaires qui ne sont pas vraiment portés par des inventions littéraires anciennes, des mythes antiques, des traditions religieuses ou des super-héros plus contemporains.

Le plus drôle était ce Père-Noël aka1 Santa Claus chez les amerloques qui est sans nul doute un Polar Bear2 assumé, avec ses gros bras tatoué, sa bague de pouce et sa grosse beu-bar blanche. Il est sexy à mort, et n’hésite pas à embrasser sur la bouche à la russe, et on ne voit pas une Mère-Noël à l’horizon, c’était assez gonflé de produire un personnage aussi crypto dans un film d’animation, mais Disney a fait bien pire dans ses classiques (Scar, Hadès, Jafar et consorts) même si ce sont presque toujours des méchants.

Tiens ça me donne envie de le revoir !!

  1. aka pour « also known as » : également connu par le nom de, qu’on pourrait traduire par l’expression « alias ». ↩︎
  2. Dans la communauté gay des bears, des ours donc, il existe des sous-catégories dont les Polar Bear un peu plus âgés et « blanchis » par les années. ↩︎