Iwak #2 – Découvrir (Discover)

Quelque personne née dans les années 70 aura sans doute deviné où je veux en venir, à la simple découverte de cette image de proue qui fleure bon les années 80 (celles de 1900, je précise). Mais ça a commencé dans ces mêmes années 80 (celles de 1900, toujours pour la bonne mesure) avec un dictionnaire Larousse des années 60 (celui de ma grand-mère qui avait été transmis à ma maman).

D’abord ça a servi à bêtement vérifier des définitions pour l’école, mais rapidement comme une source intarissable capable d’étancher toutes les curiosités. Et c’est devenu une habitude, encore plus courante lorsque ma maman a acheté l’encyclopédie de France Loisirs1, de simplement prendre des pages au hasard, et de lire juste pour le plaisir de la découverte : la sérendipité des savoirs. De manière assez incroyable c’est devenu aujourd’hui des pertes de temps inimaginables sur Wikipédia à entrer dans des vortex de connaissance illimitée et follement grisante. Et puis parfois le hasard fait bien les choses.

Mais entre ces deux passions « je lis le dico », il y a eu les « Il était une fois ». Je crois que c’est un des trucs qui a le plus marqué tout un chacun de ma génération. Tout le monde sait qui est « Maestro », et on a appris sur l’histoire, les civilisations, le corps humain, l’espace ou les grandes découvertes avec ces séries incroyables et sans doute terriblement désuètes. On ne peut pas dire que c’était des scénarios incroyables, ni une galerie de personnages très renouvelées avec les Pierre, Pierrot et Pierrette, le Maestro Captain Carverne version barbe blanche qui explique tout, et les deux méchants qui grognent dans le coin de l’écran.

Mais qu’est-ce que j’en ai découvert des trucs super avec eux !! On regardait beaucoup là télé quand j’étais enfant, peut-être plus que certains parents bien intentionnés le refusent à leur progéniture aujourd’hui, mais ça ne rend pas forcément idiot quand on a l’esprit qui s’en nourrit à bon escient. En tout cas, pour moi, c’était une vraie stimulation de la curiosité, et je prends le succès de toutes ces chaînes Youtube actuelles de vulgarisation diverses et variées avec le même espoir pour les générations actuelles. Rien n’est parfait, à aucune époque.

Mais je subodore que le plaisir de la découverte est intact, et traverse les ans, les ères et les générations avec une certaine constance. Le mien en tout cas ne s’émousse pas trop avec l’âge, et ça reste une de mes raisons de vivre.

  1. Si ça ne fleure pas les années 80, ça aussi. ^^ ↩︎