Encore des reflets d’Automne

Oui bon ok, j’aime beaucoup les feuillages d’automne avec toutes leurs couleurs, et en particulier lorsque le soleil passe à travers les branches… Voilà, CQFD. ^^

C’était encore une chouette petite balade de 8 kilomètres dans les bois à quelques minutes de chez nous. On a de la chance d’avoir autant à proximité un domaine forestier comme cela, et l’océan et des rivières. Que de choix !!

Et je voulais nous prendre en photo, mais pas en selfie, donc j’ai essayé cette nouvelle fonctionnalité de mon téléphone. Cela permet de prendre une première photo en gardant un peu de place à côté. Donc j’ai pris mon chéri, et après je lui ai donné mon tél, et il a « complété » la photo avec moi. Il avait le même cadre avec la première photo « en transparence », et donc il m’a juste indiqué où me mettre précisément. Après ce n’est pas encore parfait, mais pas loin ! Vous remarquerez par exemple que l’algorithme m’a placé derrière lui, mais mes pieds sont clairement devant lui. ^^

Camaïeu d’automne

Je vous avais bien dit que j’irais faire un tour en forêt, et en effet les couleurs sont un peu dingues !!! Jaune, rouge, orange et toutes les nuances jusqu’aux feuilles mortes bien marronnasses. J’adore l’odeur de l’humus en formation, cela donne au sous-bois une curieuse odeur doucereuse qui sent la terre et les champignons. Tout ça c’est de la décomposition et de la pourriture bien sûr, mais c’est loin de puer la mort. ^^

Il se passe plein de trucs dans ces sols de forêt en automne avec une couche de plus en plus importante de feuilles mortes. Les bactéries dégradatrices de glucides décomposent les substances riches en glucides et les transforment en sucres (par exemple la cellulose, l’hémicellulose, les amidons). Les bactéries décompositrices de protéines et ammonifiantes dégradent les protéines en
acides aminés, en ammoniac et en ammonium. Les bactéries nitrifiantes oxydent l’ammonium en nitrite puis en nitrate. On parle alors d’un processus de nitrification. Les bactéries dénitrifiantes réduisent les oxydes d’azote en azote élémentaire dans un milieu anaérobie. Il s’agit alors d’un processus de dénitrification (du nitrate au nitrite, puis à l’oxyde nitreux et enfin à l’azote atmosphérique élémentaire). Les bactéries fixatrices d’azote fixent l’azote atmosphérique et le transforment en composés organiques. Les bactéries formatrices de méthane utilisent la formation de méthane comme source
d’énergie. Seule les archaebactéries (archées) disposent de cette capacité. Ces bactéries sont strictement anaérobies (par exemple dans les sols très compactés).

Après vous avez aussi des champignons bien sûr, mais aussi des vers, des acariens, des pseudoscorpions, des larves de diptères et coléoptères, bref tout ce petit monde qui se sert sur la bête, et qui contribuent à ce cycle de la nature.

J’avais adoré ce cours en sciences naturelles au collège qui avait consisté à analyser un bon sac de feuilles et d’humus d’une forêt. La prof était allée collecter tout ça le matin même (ça m’avait d’ailleurs épaté comme dévouement), et on avait passé deux heures avec des pinces et des petits outils, à analyser les bestioles, les feuilles, les strates d’humus, les niveaux et degrés de décomposition etc. On avait regardé plein de trucs au microscope, et on avait dessiné tous ces éléments dans le cadre du cours. On avait trouvé des centaines de bestioles différentes, et même deux pseudoscorpions dans la classe. C’est drôle mais je m’en rappelle comme si c’était hier, et j’avais été fasciné par ces fameuses bactéries minéralisatrices.

On a fini la journée par un petit coucher de soleil, bien moins flamboyant qu’hier car la lumière était très faiblarbe. Mais c’était tout de même bien joli. ^^

Vue groisillone

Il faisait absolument gris lorsque nous partîmes1 de Nantes, mais dès le golfe du Morbihan, la brume s’est dégagée et on a eu un très beau ciel bleu. La lumière d’automne était sublime, et j’ai hâte de découvrir la forêt avec ses feuilles colorées.

On a d’abord fait une balade au bord de mer pour reprendre un petit bol d’air océanique à Doëlan. Le soleil s’est vite couché, c’est la fin de l’année qui s’approche à grand pas. C’était un spectacle magnifique avec ce ciel sans nuage et des rayons bien dorés.

Avec comme toujours, l’Île de Groix qui n’est jamais loin, et qui se découpait parfaitement sur l’horizon, puisque nous n’en sommes qu’à quelques encâblures.

Et votre serviteur qui regarde ça avec un petit soupir de contentement. ^^

  1. Ouai, j’avais envie de vous sortir un passé simple, en mode nous « partîmes 500 ». ^^ ↩︎

La belle quimperloise

Cela n’arrive plus très souvent, mais on avait une personne à la maison qui ne connaissait pas trop le coin !! Ah voilà un prétexte parfait pour faire le tour classique de Quimperlé… Haute et Basse Ville, l’église Notre Dame et St Michel avec son magnifique clocher carré en haut, et les anciens quartiers médiévaux avec l’église abbatiale Ste Croix en bas (à l’architecture XIe, romane en croix grecque, vraiment unique et extraordinaire). J’aime bien aller remonter une petite rue très pentue qui permet de grimper un peu pour avoir la vue des clochers côte à côte. Et c’était une belle journée très agréable… près de l’Ellé, l’Isole et la Laïta (Quimperlé étant littéralement le « petit » confluent, comme Quimper, entre l’Ellé et l’Isole qui donnent le fleuve côtier Laïta).

Et puis pour finir ce tout petit week-end qui a fait du bien, un coucher de soleil cloharsien « typique1« .

  1. Pour ne pas dire que mes fidèles suiveurs en ont déjà vu quelques centaines comme ça. ^^ ↩︎

De Merrien à Névez

Ce n’était pas un temps dingue ce week-end (enfin surtout vendredi avec de la flotte du matin au soir sans arrêt, sinon un crachin bien d’ici) même si ça nous a permis de sortir un peu, et de faire quelques balades. D’abord du côté de Merrien (à Moëlan-sur-Mer) où j’aime particulièrement cette anse et ce petit port, avec une côte un peu haute et bien découpée.

Même combat le lendemain avec un temps bizarre, à la fois chaud et couvert, et donc très lourd et humide, mais qui ne se décide pas entre il fait beau ou il flotte. Donc il a fait nuages ! ^^ On était vers Névez, entre la plage de Tahiti et l’anse de Rospico qui propose aussi une côte assez surélevé par rapport à chez nous avec de jolies vues (on n’a pas poussé jusqu’à Port Manech parce que c’est trop chiant pour faire l’aller-retour, mais c’était frustrant).

Et une petite photo bonus d’Arya qui est la championne des positions inconfortables et précaires lorsqu’elle s’insère entre nous. ^^

Feux d’artifice du 15 août

Encore un petit pique-nique aux étoiles, mais cette fois pour mirer ce chouette feu d’artifice traditionnel pour célébrer not’ bonne sainte mère M’ame Marie. Il est à la fois organisé par Clohars-Carnoët (Finistère) et Guidel (Morbihan), et c’est marrant car c’est bien le seul truc qui est en commun pour ces deux villes pourtant limitrophes. Mais c’est vrai que la séparation par la Laïta et surtout le fait que ce soit deux départements différents, ça sépare beaucoup les réseaux de communication et la logique administrative dans toutes ses émanations.

L’endroit de choix pour ce feu d’artifice est absolument magnifique puisque c’est à l’embouchure de la Laïta, lorsqu’elle se jette dans de derniers entrelacs très amples dans l’océan. C’est un endroit singulier, avec de belles plages, mais des bancs de sable très mouvant, un mélange d’eau de mer et d’eau douce (plus ou moins alluvionnaire et vaseuse), et des effets de marée qui induisent des courants effroyables (il est vraiment déconseillé d’y nager, au-delà de barbotter).

On a donc une belle étendue d’eau entre les deux villes, avec Guidel-Plages d’un côté et le Bas-Pouldu de l’autre. On peut facilement trouver une place pour s’installer pour regarder le spectacle des deux côtés, et cette fois on avait opté pour Guidel pour avoir de quoi pique-niquer en toute quiétude (il y a moins de surface de plage en face, mais plus un bout de côte très découpé).

On avait été un chouïa déçu l’année passée par un spectacle un peu timide alors qu’il est vraiment très chouette et a une certaine réputation locale. Mais là, force est de constater qu’ils se sont bien rattrapés !! C’était magique et intense, vraiment très à la hauteur de nos attentes !!

Bon sinon, j’essaie de survivre à cette semaine de reprise bien pesante sur mon moral. Et avec ça toute la journée dans mon dos, cet appel incessant et insistant de la couette, je vous le dis ce n’est pas facile facile !!!! ^^

Affirmations positives et (surtout) laborieuses

Reprendre le boulot si tôt, mais quelle connerie !! Je suis totalement déprimé, et j’ai des idées à peu près aussi joyeuses et optimistes que celles de Joan Cornellà. Pour ceux qui ne connaissent pas ce génie du mal, voilà quelques exemples inspirants. Ce sont un peu mes affirmations de développement personnel. ^^

Bon sinon, au moins je reprends en télétravail cette semaine depuis Clohars, et il y a le 15 août qui approche à grands pas. Mais ce n’est vraiment pas possible de ne pas aimer ainsi bosser. Pffffff.

On est arrivé à Nantes, et hop on est tout de suite reparti en Bretagne pour recouvrer des températures beaucoup plus clémentes, même si on a réussi à avoir un dimanche bien caniculaire pour la région (dans les 30°C). Mais ça m’a aussi permis de retrouver les couchers de soleil et un petit bout d’ambiance estivale qui n’était pas exactement celle de nos vacances. D’ailleurs là on a carrément fait pique-nique de dîner sur la plage des Kaolins, et c’était assez parfait.

Et en toute logique, avant hier c’était le Pouldu et sa plage de Bellangenet, où un nombre hallucinant de sternes nous ont offert un chouette ballet et une valse hypnotisante visant à choper tous les insectes du crépuscule.

Et hier soir, c’était Kerabas à Moëlan, avec un océan assez agité et un air tout à fait frisquet (j’étais mort de froid !!), pour encore un très chouette coucher de soleil avec ses rochers et ses fleufleurs. ^^

Le retour des pompons

Ah ça valait le coup de retourner à Clohars même juste pour un week-end, parce qu’on a eu une journée de beau temps très agréable (après et avant de la pluie évidemment). Les paysages côtiers étaient incroyablement beaux vers Doëlan, et toute cette flotte a au moins le mérite d’avoir donné à la nature une résilience estivale inhabituelle même pour les contrées finistériennes.

Du coup, les herbes sont vertes et touffues, pleines de fleurs et de couleurs, d’insectes et de vie qui pullulent. On a un été pourri, mais c’est déjà ça. ^^

Et en plus, on a croisé une copine de toujours au Pouldu qui était là en goguette avec sa famille.

Et évidemment, un coucher de soleil à Bellangenet, qu’est-ce qu’il y a de mieux ? Surtout quand les pompons sont de retour !!!!

Rassemblement contre la transphobie à Quimper avec le CTEFS

J’ai évoqué récemment la grosse tempête de merde qui est en train de passer sur le pays suite à la publication d’un livre transphobe (et endossé par l’extrême-droite, CQFD). Ce dimanche, une grande série de manifestations et rassemblements étaient organisés pour exprimer notre soutien aux trans, à leurs droits, et aussi pour dire clairement non à la transphobie. J’ai été un peu étonné, et agréablement surpris, de la densité des événements qui indique que les trans et leurs allié·e·s sont partout en France. On était vraiment sur une démonstration globale plus que sur un coup de force centralisé, et qui réduit forcément les LGBT+ à la (trop) bien connue frange c’est un truc de parisiens.

La liste des villes dans l’ordre alphabétique :

Alès, Ajaccio, Amiens, Angers, Arles, Aubenas, Angoulême, Bayonne, Besançon, Bordeaux, Bourges, Brest, Bruxelles, Caen, Chambéry, Clermont-Ferrand, Dieppe, Dijon, Grenoble, Le Havre, La Rochelle, Le Mans, Lens, Lille, Lorient, Lyon, Marseille, Metz, Montpellier, Nancy, Nantes, Nice, Nîmes, Niort, Orleans, Paris, Pau, Poitiers, Quimper, Rennes, Saint-Etienne, Saint-Denis de la Réunion, Saint-Quentin dans l’Aisne, Saint Omer, Strasbourg, Toulouse, Tours.

Source : Riposte Trans

Des manifestations, ce dimanche, dans des grandes communes urbaines, mais aussi des moyennes et très carrément pas très grandes villes ont émaillé l’ensemble du pays, c’est chouette de constater cela. Même si ce n’est qu’un petit mouvement, à l’échelle sans doute d’une minorité aux alentours de 0,08% de la population (si prend la fourchette haute des 60 000 personnes trans1 en France que ce rapport évoque), c’est une visibilité salutaire pour lutter contre l’injuste opprobre actuelle2. Les 8 000 personnes à République à Paris c’est une visibilité dont on a besoin pour apparaître dans les médias et pour marquer les esprits. Mais ce dimanche à Quimper, j’ai ressenti à quel point c’était aussi important de marquer son territoire localement.

C’était un peu la croix et la bannière pour être au courant de ces manifestations, et j’étais vraiment motivé pour savoir ce qu’il se passait et où. Malgré tout je regrette que toute la famille LGBTQI+ et leurs alliés ne soit pas rassemblés pour un événement pareil. Alors que la Pride quimpéroise nous a clairement montré qu’on pouvait regrouper une vraie foule pour faire la fête, il le faudra aussi pour des occasions moins festives et plus revendicatives. Car ce sont bien nos frères, sœurs et adelphes qu’on vilipende en ce moment, et nous à travers eux, il ne faut pas l’oublier (les transphobes sont rarement gay-friendly).

A Quimper, c’était l’appel du CTEFS (Collectif Trans en Finistère Sud) que nous nous sommes rassemblés, en plein centre ville, devant la sublime cathédrale St Corentin à 18h. Les gens sont arrivés petit à petit, mais ça faisait un joli groupe d’un peu plus d’une centaine de personnes selon moi (300 selon les organisateurs, mais ils ont fumé ^^ ).

Les organisateurs et membres du collectif ont installé plusieurs bannières et banderoles, et après quelques minutes nous avons eu quelques discours militants, et très ouverts à tout ceux qui avaient leur mot à dire.

Les discours de militants comme cela sont parfois un peu lénifiants, mais là vraiment pas. J’ai adoré le ton et la teneur des messages qui étaient d’une logique implacable et structurés et circonstanciés, mais aussi du fond du cœur et porteurs de joie et de bonheur à venir malgré l’adversité, mais aussi politique et revendicatif, avec en filigrane une implacable raison de continuer à lutter pour plus de droits et de justice.

Les personnes qui ont témoigné ensuite étaient incroyables, et tellement différentes et riches d’expériences, de créativité, de volonté d’avancer ensemble et d’apporter autant leurs histoires, que leurs opinions et leurs émotions dans ce mouvement vers l’avant. Sans aucune concertation et spontanément, il y a eu des personnes d’âges différents (et une personne visiblement âgée à la fin pour rappeler contre l’âgisme et le validisme), de styles, d’expressions de genre et de personnalités très diverses, pour parler de soi, citer un passage marquant d’un bouquin ou d’un discours, pour enjoindre à la lutte pour les droits, pour exprimer sa peur de sortir dans la rue, ou pour partager son soutien à toustes.

Il s’est aussi passé le truc le plus inattendu qui soit pour moi. Je dois vraiment être un grand candide, mais vraiment je ne pouvais pas me douter qu’il se passerait quelque chose comme ça en 2024 dans le centre ville de Quimper.

Quand on est arrivé sur la place devant la cathédrale, j’ai remarqué que quelques personnes étaient dispersées mais avec un style un peu analogue, l’air renfrogné, tout en noir, et avec des masques ou des cache-nez autour du cou. Et quand le rassemblement s’est formé et que les discours allaient commencer, les gars en question se sont regroupés, et il étaient tous masqués en noir, comme le jeune homme ci-dessous.

J’ai été surpris que des antifas soient présents comme cela pour un rassemblement de si peu de personnes. Je ne voyais clairement pas pourquoi, pour casser des trucs ? Non c’est pas le genre sur une manifestation de ce type, et je voyais bien que les personnes du collectif interagissaient avec ces gens. Mais alors avec nous, contre nous ? C’était dans un coin de mon œil, mais ça me turlupinait.

Et j’ai compris… Et j’ai frémis. Ils sont arrivés en file par une rue qui descend sur la place. Je vois d’abord un type qui passe sur le côté des deux militants qui discouraient. Son look m’interpelle. Le mec est habillé en costard mais bizarre, on dirait qu’il sort d’une murder-party des années 40 !! Costume trois-pièces bleu pétrole, moustache à la Hercule Poirot, yeux bleus perçant, brun de geai, et un rictus tendu très flippant, les lèvres pincés dans un sourire narquois, la morgue aux lèvres.

Ils étaient en file et toute la troupe était analogue !! Un blondinet avec des bretelles qui sortait des 400 coups, une fille en robe blanche du dimanche extraite directement d’Alice au Pays des Merveilles, deux ou trois types en costumes tirés à quatre épingles, les cheveux gominés, et tous avec ce même air hautain, haineux et en même temps moqueur et goguenard.

D’un coup, les fachos obliquent vers les personnes en train de parler au micro, mais sans même que je m’en sois aperçu, les antifas s’étaient réorganisés, et avaient formé une ligne de trois ou quatre gars en noir pour les protéger. Les mecs c’était des shinobis de Konoha je vous jure ! ^^ Et il n’y a pas eu d’échauffourées, juste ces personnes du siècle dernier qui sont passées distiller leurs menaces et leur haine, avec une intimidation de gestapistes de fin de race qu’ils sont. Et figurez-vous qu’une seconde salve a enchaîné, avec encore des personnages dingues tels cette jeune femme tout en rouge avec un chapeau immense à la Lady Di, et un gars à la moustache cirée et pardessus qui appartenait clairement à un daguerréotype. Et c’est le même spectacle, et la même réponse de nos protecteurs spécialistes de la guérilla urbaine.

J’ai senti la situation s’envenimer pendant quelques secondes seulement, mais je pense que c’était seulement de l’intimidation de la part de ces olibrius adorateurs des temps anciens. En regardant les photos, de plus près on les voit bien installés en un groupe dense (on voit à droite le galurin rouge vif de Lady Di) avec ce type qui est le seul tourné vers nous et qui observe attentivement le déroulé du rassemblement.

Mais qui sont ces gens ? Franchement, quand on nous accuse de vivre sur une autre planète ou d’avoir des mœurs étranges, je m’interroge sérieusement sur ce qui peut pousser des jeunes gens à s’attifer comme cela. Comme si le bonheur c’était la France des années 40, même si le port de la chemise brune ne les dérangerait certainement pas ? Mein gott. Et ce qui était troublant, c’est que c’était des personnes super belles, vraiment des beaux gars et des jolies filles bien propres sur eux, avec des petites joues roses comme Heidi à qui on donnerait le bon dieu sans confession. Les mêmes suppôts qui viennent à un rassemblent contre la transphobie pour semer le trouble, pour agresser des innocents et pour se repaître de minorités sans défense (alléluia pour les Shinobis de Konoha).

C’est aussi important de comprendre que même dans une ville comme Quimper on peut prendre des risques à manifester pour défendre les droits des personnes transgenres. On se pense tellement en dehors de ces comportements régressifs et totalitaire, alors qu’ils sont tapis dans l’ombre et n’hésitent pas à sortir quand ils sentent l’odeur du sang.

Donc plus que jamais, luttons pour nos droits, assumons et affirmons nos opinions et nos crédos. Cela commence toujours par les minorités, et nous en sommes tous et toutes à certains égards.

  1. Cela paraît encore plus dingue qu’on casse les bonbons à des personnes qui sont si peu nombreuses et dont la seule espérance et motivation est de vivre en accord avec soi, et dotées des droits qui devraient naturellement leur permettre de vivre heureuses et épanouies. ↩︎
  2. Il y a ce bouquin, mais aussi des tas d’accusations allant de la médicalisation des jeunes au prosélytisme et à une « mode contagieuse ». ↩︎