Bah oui, c’est ça hein ? ^^ Et pour rendre à César, on m’a fait remarquer cette paréidolie hier soir, ensuite je ne voyais que cela !! (Bon après j’aurais pu aussi associer ça aux mythes chinois liés aux éclipses qui l’expliquaient par un dragon qui tente d’avaler le soleil.)
On était super bien hier à Merrien, près de ce petit port adorable, et à son embouchure sur l’océan. On a pique-niqué en profitant de la chaleur des derniers rayons de soleil…
C’est un domaine qu’on doit visiter depuis longtemps et qui est un monument très connu dans le Finistère. On a eu une bonne occasion avec la visite de quelques amis friands de ce genre d’exploration. Malgré son aspect « ancien », c’est château très récent puisqu’il a été bâti de 1893 à 1907, et qu’il a été vraiment pensé comme une habitation ultra-moderne, et encore plus en plein trou du cul du Finistère.
Et c’est tout à fait épatant de constater la structure en poutrelles métalliques (laissées découvertes dans une partie du château, qui a été bombardée pendant la seconde guerre mondiale) et ce style éclectique qui mélange allègrement médiéval, gothique, Renaissance, Classique et j’en passe et des meilleurs. Mais le plus génial ce sont toutes les traces de cette modernité d’antan qui en réalité sont les standards d’aujourd’hui, mais vraiment épatant pour l’époque : des toilettes partout pour tout le monde (y compris les domestiques), des salles de bains (et l’eau courante donc) et même des dispositifs de balnéothérapie, le chauffage distribué dans toutes les pièces, l’électricité (produite par une petite centrale sur place vu que la fée n’était pas encore arrivée là) pour l’éclairage notamment, une laverie moderne avec des machines etc.
Après le château a été laissé longtemps à l’abandon et a même été pillé en partie, donc il est assez vide ce qui est un chouïa décevant. Mais il y a en regard de cela des choix de scénographie et muséologie assez intéressants. Chaque élément est bien pensé, présenté et illustré, avec une volonté pédagogique et qui répond à pas mal de niveaux de besoins ou curiosités de visiteurs (et des trucs très sympas pour les p’tiots aussi). Donc on ne s’emmerde pas, même si je suis super curieux maintenant de découvrir, un de ces 4, ces cuisines spacieuses au sous-sol (qui a tout de même de la lumière naturelle grâce aux ouvertures sur la terrasse en contre-bas de la pente naturelle, sur laquelle le château repose).
Le château possède une vue bucolique magnifique et imprenable sur ce coin des montagnes noires, et surtout la ville de Châteauneuf du Faou. Mais le domaine est aussi super beau et intéressant avec une prédominance d’arbres à fleurs qui embellissent le parc à l’année. En effet se succèdent en floraison des camélias, des rhododendrons et des hortensias qui pullulent sur l’ensemble du domaine.
La photo en figure de proue n’a rien à voir avec le titre, mais j’ai juste chopé les minettes en flagrant délit de maraudage sur les rebords de fenêtre. Elles se sont très bien habituées à notre petit séjour en Bretagne où nous avons des belles journées assez exceptionnelles, et de grandes errances félines dans le jardin. Le titre c’était plutôt pour mon selfie là :
J’exposais mon ticheurte Bearbie que j’avais fait faire à l’occasion d’une fête passée, et que je porte encore car j’en avais fait plusieurs exemplaires que j’écluse avec le temps. Hu hu hu. Je trouve que c’est tout moi ce ticheurte. ^^
Entre le rassemblement contre la transphobie de dimanche (que je vais raconter ici) et des nouvelles peu réjouissantes comme cette annulation d’une soirée drag à Nantes (à fucking Nantes !!!!) sous la pression de personnes homophobes, je me dis que l’approche de toutes les marches pour les Fiertés diverses et variées est salutaire et ont encore décidément bien leurs raisons d’être. Malheureusement ces démarches n’ont l’air d’avoir pour effet que de creuser le fossé : de rallier ceux qui étaient déjà des alliés, et s’aliéner un peu plus les phobiques de tout poil.
Bref, un peu de Bellangenet pour finir et adoucir les mœurs…
L’autre soir en sortant d’une crêperie vers 21h un dimanche soir, il n’en fallait pas moins pour avoir des rues quimpéroises absolument désertes, et une de ces douces lumières dorées d’un coucher de soleil qui s’annonce. C’était drôlement joli, notamment avec cette vue (comme c’est le cas pour pas mal de cathédrales dont Strasbourg) d’une rue dans le bon angle avec ses demeures à colombages médiévales bien entretenues.
Eh oui, le seul jour où je ne fais pas des pieds et des mains pour aller voir le coucher de soleil, voilà ce qu’on se paye !!!! Bon, même depuis le jardin c’était joli, mais ça devait être dingue au bord de l’océan. ^^
Bon sinon je vous propose ces photos mignonnes d’Arya qui trouve toujours les meilleures positions pour s’endormir.
Avec ces merveilleux ponts du mois de mai, on se fait un séjour prolongé en Bretagne. Même si je n’ai pas pris de jours de congés, au moins je fais du télétravail dans un lieu agréable. Et en ce moment, le jardin explose de nouvelles pousses, de feuilles d’un vert tendre, et il y a plein de fleurs partout !! C’est con mais ça me fait un bien fou de profiter de cela (je mesure aussi le privilège que cela représente).
Avant-hier, on ne croyait pas du tout à un coucher de soleil, c’était très sombre et nuageux. Mais on est allé faire un tour à Bellangenet car je voulais au moins voir l’océan, et grand bien nous en a pris car il s’est passé un truc très sympa vraiment quand on y croyait plus du tout.
Et hier, le contraire, exactement. Il faisait super beau, et donc on s’est dit qu’on aurait un super truc à Kerroc’h (dans le Morbihan à Plœmeur). J’aime bien me promener sur cette pointe où on est tellement proche de l’île de Groix qu’on en voit tous les détails. Et il y a ce Christ en croix qui est magnifique au coucher du soleil… Eh bien, ce n’était pas moche du tout, mais on n’a vraiment pas eu de coucher de soleil waouhh comme on pouvait l’espérer. Ah ah.
Sookie et Arya ne sont pas en reste, et ont largement pris leurs quartiers de printemps ici. Que ce soit depuis le grenier où on a une très très intéressante vue panoramique sur le jardin et tout ce qui s’y passe.
Ou bien dans le jardin où l’exploration va bon train, et où je n’arrive évidemment pas à faire un seul selfie avec elles. ^^
C’est marrant le terme « casemate » m’est familier mais tout de même beaucoup moins connu ou usité que « blockhaus » quand il s’agit de décrire cette kyrielle d’installations de bétons de l’armée allemande de la seconde guerre mondiale. Ce « mur de l’Atlantique » n’est pas vraiment pas une idée de l’esprit dans cette région où il subsiste une grande partie de ces constructions à la deutsche qualität impressionnante !!
C’est au Pouldu, à deux pas de la plage des Grands Sables, qu’un blockhaus a été complètement nettoyé et investi par une association. Ils en ont fait un petit espace mémoriel, véritable mini-musée en réalité, qui illustre les usages et le contexte historique de ces machins en béton.
Car ce truc bien évidemment était comme beaucoup d’autres blockhaus complètement laissé à l’abandon. Mais donc maintenant c’est un endroit tout propret et qui a été équipé avec des trouvailles (achats, collections locales etc.) variées qui expliquent le fonctionnement d’un bâtiment pareil. On trouve aussi des détails plus historiques sur les équipements du mur de l’Atlantique sur le territoire de Clohars-Carnoët, et l’implication dans la zone de Lorient durant la guerre. Le site internet de la Casemate du Pouldu est très bien renseigné, et permet d’avoir tout un tas de commentaires scientifiques sur ces constructions.
C’est vachement sympa à visiter car il y a plein d’explications partout, et des petits trucs à voir (pas forcément toujours lié à la fonction de la pièce) qui sont dans le contexte de la seconde guerre mondiale. L’endroit est évidemment très exigu et en s’y faufilant on comprend bien la claustrophobie des soldats de l’époque, qui vivaient dans ce sarcophage de béton. Et on est un peu serré quand les visiteurs s’amoncellent dans une pièce.
Ce qui est génial dans le cadre de cette visite, c’est qu’il y a trois spécialistes et passionnés qui sont là pour expliquer l’endroit, son fonctionnement et plein d’anecdotes ou d’informations sur l’histoire ou l’usage de ces blockhaus. J’ai appris comme cela que le découpage super alambiqué de la côte bretonne a requis des tas de constructions alors qu’on en a eu besoin de beaucoup moins dans les Landes par exemple. Il fallait être en capacité d’arrêter des armées qui arrivaient par n’importe quel angle de l’océan, mais ce bunker en particulier, dont on voit bien sur la première image qu’il pointe sur la plage des Grands Sables, date de 1944, et c’est en réalité un complément au mur de l’Atlantique. Sa vocation était d’attaquer une éventuelle percée de la première ligne du « mur », d’où son orientation vers l’intérieur des terres.
Ce qui est étonnant aussi c’est qu’il a été fini à une date très très proche de la libération, et qu’en réalité on doute qu’il est jamais servi (ou très peu). C’est donc un exemple « flambant neuf » et de dernière génération.
La partie la plus intéressante selon moi est celle avec les couchettes et l’espace de vie des 6 soldats. On y voit concrètement comment ils pouvaient subsister, se reposer, mais aussi filtrer l’air en cas d’attaque (avec démonstration en live de cette machine filtrante qui fonctionne vraiment), ou bien monter un périscope pour voir ce qui se passait à l’extérieur, ou encore téléphoner puisqu’ils étaient reliés, en filaire, à tous les blockhaus du coin et à des commandements plus distants. C’est super intéressant de voir tous ces appareils d’époque, et remis en contexte.
En revanche, on reconnaît (et on loue) bien les passionnés et historiens ou collectionneurs amateurs qui ont mis tout cela en place, et il y a clairement une grande érudition dans tout cela, mais on peut aussi noter un petit manque « muséologique » à la visite. Beaucoup d’informations sont assez superflues et anecdotiques pour le visiteur moyen, et on n’a pas vraiment un fil rouge qui permet à la fois de découvrir les pans historiques, puis des activités plus militaires ou plus de la vie quotidienne etc. Pour le moment, c’est un peu posé comme cela, et cela manque un chouïa de « story-telling ».
Mais il faut saluer l’initiative et la qualité globale du lieu et de son animation. Cela deviendra sans aucun doute un incontournable du coin !!
C’est un truc qui m’a marqué depuis quelques années, et je me suis dit qu’il fallait absolument en faire un article. C’est tellement absurde et inutile que c’est d’une importance primordiale !!
Alors voilà, dans cette bonne ville finistérienne de Quimperlé, on trouve des ronds-points. Jusque là rien de dingue. Et ces ronds-points ont des noms, normal. Mais il y a une série de ronds-points qui ont des noms assez curieux… On est habitué aux musiciens, aux peintres, aux fleurs ou je ne sais quelle banalité quand on est à cours d’idée ou de connivence géographique, mais là c’est vraiment très original (selon moi). En effet, ces carrefours giratoires célèbrent des énormes catastrophes.
Cette curieuse série évoque des événements très très différents, sur 4 continents (Amérique du Nord, Europe, Afrique et Asie), mais qui ont en commun des morts civils sous forme de répressions iniques de gouvernements fascistes. Dans l’ordre chronologique, on va donc trouver d’abord Chicago 1886.
Il s’agit plus précisément du massacre de Haymarket Square du 4 mai 1886 qui est une répression sanglante de manifestants qui est à l’origine de notre fête du travail du 1er mai actuel.
Ensuite, nous avons Budapest 1956.
Il s’agit d’une révolte du peuple en Hongrie contre le régime soviétique du 23 octobre au 10 novembre 1956. Il y a eu des milliers de morts en représailles…
Nous passons à Soweto 1976.
C’est à partir du 16 juin 1976 que des manifestations en Afrique du Sud, en plein apartheid, sont affreusement réprimées. Des étudiants noirs manifestent et on leur tire dessus à balles réelles.
Et enfin, on passe au dernier : Tian’anmen 1989.
Ce sont des manifestations étudiantes en Chine entre le 15 avril et le 4 juin 1989 qui se concluent par de célèbres images télévisées de chars qui menacent des étudiants, dont un étudiant anonyme célèbre. Il y a eu des morts, des déportations et tout un tas de joyeusetés…
J’adore ces ronds-points, et je me demande bien qui a pu avoir ces idées clairement bien orientées politiquement. Je me demande aussi si beaucoup de gens les ont remarqué comme moi, et surtout leur thématique commune singulière. ^^
C’est marrant de comparer les anciennes visites de Crozon avec celle de ce week-end. Les photos se sont pas mal améliorées en 17 ans bien sûr. Et celle-ci en particulier, celle du 19 mai 2007, a cela de drôle qu’elle dépeint cette balade avec des potes, et que le type au crane rasé là est encore un ami, mais sera 24 heures plus tard (en partageant un lit pour des convenances logistiques, hu hu hu) un petit copain avant de devenir un mari. ^^
Au tout début de cette péninsule en forme de croix, on a le point culminant1 de la Bretagne aka le toit du Monde : le Menez Hom !! Bah oui hein, 330 mètres c’est carrément vertigineux l’Armorique2. On y a une vue panoramique sur tout le coin, avec Brest qui est une étonnante concentration urbaine au lointain, et la baie de Douarnenez qui s’étend magnifiquement devant nous. On y voit d’ailleurs les trois pointes qui forment la croix de Crozon.
Et juste en dessous du Menez Hom, on a une magnifique chapelle avec un bel enclos, et un incroyable retable baroque à l’intérieur (alors qu’on est vraiment au trou du cul du monde, c’est assez étrange quand on pénètre dans l’église et qu’on voit ça).
On a fait ensuite les pointes, mais pas jusqu’au bout parce qu’il était un peu tard pour aller jusqu’à Pen-Hir et les tas de pois (c’est dommage, c’est le plus joli, mais on a pu déjà la voir de loin). Cette région est d’une beauté absolue, je suis frustré à chaque fois de ne pas pouvoir y passer plus de temps, et d’avoir la chance de faire quelques randonnées pédestres. Il faudra vraiment qu’on y reste quelques jours un de ces quatre.
Le soir, on est arrivé à temps pour un superbe coucher de soleil à Kerabas (à Moëlan sur Mer).
C’était vraiment un week-end très agréable et reposant, avec un grand soleil qui faisait beaucoup de bien (malgré le froid ambiant persistant).
Et bien sûr, Arya et Sookie n’étaient pas en reste, elles nous ont observé avec nos invités avec beaucoup de curiosité et non sans une certaine témérité.
En vrai c’est le Roc’h Ruz, mais mon chéri m’a toujours dit ça, alors je continue à répandre cette idée fausse avec vigueur et aplomb. ↩︎
Il y a un super panneau qui indique que la montagne mesurait tout de même 4 à 6000 mètres d’altitude il y a 600 millions d’années. ↩︎