Ouai ça c’est ma tête, en ce dimanche, pendant que mon mari ahane, tousse et expectore moult miasmes sur le canapé, se remettant difficilement d’une infection carabinée de la sphère ORL (le truc du moment là, savant mélange de COVID, angine, laryngite et autres joyeusetés de l’Automne), moi je bosse là. Enfin j’aimerais bosser.
Parce que ce sont les derniers jours comme je vous ai dit, mais donc ma propension à procrastiner est à son zénith absolu. Et donc nous voilà en ce dimanche après-midi, et me voilà à bloguer car c’est urgent n’est-ce pas ? ^^
Bon et après, je m’y mets !!!
Mais laissez moi d’abord vous dire comme la journée était douce et agréable hier, malgré les frimas qui arrivent, et la lumière qui change, les rayons du soleil qui n’ont pas la même inclinaison, un truc un peu doré qui ne nous réchauffe plus autant. Le petit tour au centre-ville, à deux pas de la nouvelle maison, pour sentir un peu de cette nouvelle saison, et encore de la fin de l’été, avec des places publiques noires de monde, des gens qui se marient devant la mairie, qui dansent devant l’opéra et qui magasinent… Le ciel encore bleu, mais le fond de l’air un peu frisquet, on est sorti trop habillé, on retire des couches, et on va attraper froid. ^^
Je crois que le truc qui m’a tout de même fait du bien cette semaine, c’est cette condamnation qui, pour qu’elle arrive avec cette sévérité et outrecuidance, repose sur un dossier en béton, le truc tellement évident que même en étant le plus inféodé au pouvoir, on ne peut tout de même pas être à ce point dans un déni de justice. Les levers de boucliers conséquentes nous montrent bien nos ennemis, et c’est sans doute le traitement médiatique de ce jugement qui m’effraie le plus. Cette remise en question d’une justice indépendante, ce piétinement de l’état de droit et de l’égalité des citoyens face à la justice. C’est grave et dangereux.
Vidéo humoristique avec un détournement évidemment manifeste.
Bon sinon, car jirai jusqu’au bout de mes velléités de procrastinateur, ça m’a fait beaucoup rire ça.
Et puis ça aussi, dans un genre d’humour assez différent mais très geek évidemment. ^^
Voilà exactement le genre de conversation sur les Internets qui fait qu’il est beau d’avoir des Internets. Les gens ont encore un peu d’humour et de jugeotte après tout.
Bien sûr ça n’a pas duré 5 ans, mais c’est sans doute le truc qu’on a retenu de ces 5 années écoulées, et le truc emblématique de cette pandémie intergalactique qui a bouleversé nos petites vies. Car c’est mon blog donc j’y parle un peu de moi ( ^^ ), et clairement je n’ai pas souffert pendant cette période ou très banalement, et plus de manière existentielle qu’autre chose.
Les soignants sont sans doute ceux qui ont vécu le plus ce combat extraordinaire contre ce qu’on appelait encore plutôt le (un des) Coronavirus et aujourd’hui avec ce mot universel qu’est le (ou la) COVID-19. Mais les autres comme moi qui n’avaient pas trop à craindre pour leur boulot, et qui avaient un domicile bien équipé, en plus d’un conjoint sympathique, ont juste eu à tuer le temps et à ne pas trop ronger leurs freins. Les pénuries de farine pour faire son pain, le manque de balcon ou de sortie malgré le beau temps, ou bien le mal au dos d’être trop dans son canapé à regarder Netflix ne sont pas des affections trop compliquées à relativiser.
Mais l’angoisse, aussi existentielle soit-elle, était bien là. Et on croyait tout de même un petit peu à une fin du monde qui s’annonçait ainsi en grande pompe. La maladie ou les crises économiques dont on se demandait laquelle serait le premier des cavaliers de l’Apocalypse à venir nous achever. J’avais bien aimé ce mème d’ailleurs à l’époque :
Mais non, et tout est reparti comme en 40. Même si mon mari a fait de manière inattendue un burn-out dans ces incroyables conditions, et que nous avons finalement filé à l’anglaise quand la possibilité nous a été donnée de quitter Paris une fois les crises passées.
Mais cette période très particulière du confinement qui a démarré ce 17 mars 2020 reste dans nos esprits vraiment quelque chose d’unique et spécifique à chacun (et tous à la fois). La veille nous étions allés prendre l’air comme beaucoup de gens (un peu cons, je reconnais) et on pouvait sentir une stupéfaction dans l’air, une atmosphère étrange et impalpable. Un petit truc de la Quatrième Dimension.
A partir de là, on était à la maison, et internet était plus que jamais notre salut. Travailler, communiquer, jouer, se divertir, s’informer… C’était déjà largement mon cas, mais ça s’est généralisé à l’échelle d’une société, et pas forcément pour le mieux. Car ça a aussi fait éclore au grand jour tous les complotimses1, et dans toutes les familles (y compris dans la mienne, où des antivaxs y sont apparus en véritable phénomène de génération spontanée).
A Paris, c’était aussi des paysages lunaires et désolés, des visions postapocalyptiques où un chaleureux printemps avec plein de petites fleurs explosait dans un silence assourdissant. Ce n’était que mutisme urbain, et écho des cuicuis des oiseaux (que j’entendais pour la première fois) dans des rues vides et des pavés immaculés. Les cieux nocturnes étaient noirs et follement étoilés, la Seine était lisse comme au premier jour, et le canal St Martin se découvrait jusque ses tréfonds verdoyants.
Encore une fois, le parisien qui bosse, qui est en couple, et est en bonne santé, n’a pas eu tant de difficultés ni même de manquements à sa vie2. En revanche, je pense à tous les autres, et notamment à des gens qui cherchaient du taf ou un appartement, ou même des jeunots et jeunottes qui n’ont pu étudier, ou même socialiser pendant cette période3. Je trouve que c’était très notable pour ces derniers car à cet âge là si on a raté son intégration dans une école, ou si on rate l’année de ses 20 ans, bah ça ne se rattrape pas vraiment. Il y a certains moments dans la vie qui sont un peu uniques, et je pense que c’est pour cela que les jeunes ont tant été atteints. De la même manière, à l’autre bout de l’échiquier, les personnes âgées ont aussi perdu un temps bien trop précieux pour le passer encore plus esseulées. Ne parlons pas des enterrements sans public ou famille étendue qui ont subtilisé certains deuils avec des marques indélébiles pour certains et certaines.
Cette année 2020 a vu aussi des Marches des Fiertés annulées partout en France. Et ça m’a beaucoup peiné pour Matthieu Jeanneau qui avait créé cette affiche merveilleuse pour la Pride toulousaine. Je la republie parce que vraiment c’est l’œuvre que tout le monde aurait adoré avoir en tête de proue de sa Pride.
Mais pour lutter contre l’adversité, on aussi ri et ironisé et beaucoup mèmé ! ^^
Evidemment, je vous remets celui-ci qui est tellement génial et résonne encore avec le récent décès de David Lynch.
Je l’ai postée plusieurs fois car cette vidéo ne cesse pas de me faire rire ! Et j’adore les mèmes basés sur ce film (La chute) consistant à écrire de nouveaux sous-titres à ce passage emblématique où Adolphe pète un plomb dans son bunker. Et là à propos de Buzyn, Macron et du confinement (et de la bite à Griveaux)…
Source de la vidéo : Chaîne « Discord Insoumis » qui diffuse des vidéos pro-LFI.
Voilà un petit florilège des choses que j’ai pu poster durant cette première phase confinée.
Et pour finir, un de mes favoris !
Ce qui est fou c’est que 5 ans plus tard, on pense encore beaucoup à ces moments-là. Et on a tous été touché d’une manière ou d’une autre. Avec le recul, et n’ayant plus les angoisses de ne pas savoir comment ce truc allait évoluer, c’était une période assez sympa pour moi (modulo gérer un mari qui n’allait pas bien ^^ ). Paris était plus belle que jamais, je n’avais pas beaucoup de boulot mais assez pour être occupé sans être trop stressé tout en étant en télétravail à 100%, c’était plutôt très agréable d’être avec le chéri et les chatounettes en plein printemps, les blogueurs et les blogueuses avaient momentanément repris du poil de la bête…
La seule chose peut-être qui a perduré4 ou qui n’est pas complètement revenu à la normale, c’est, j’ai l’impression, notre propension à sortir versus rester chez soi. Il me semble que cette période a fait relativiser à beaucoup leur FOMO5 en leur permettant justement de ne plus en avoir du tout pendant quelques semaines. On entend plus de gens assumer le côté casanier et le fameux Netflix & chill, et globalement les espaces publics me paraissent un chouïa moins occupés le soir et les week-ends (mais c’est aussi moi qui vieillit bien sûr ^^ ).
En tout cas, c’était malgré tout, et avec le recul, la bonne chose à faire pour maîtriser la pression dans les hôpitaux, faute d’avoir un système de santé assez robuste ou résilient pour s’adapter à une telle crise. Personne ne voudrait sans doute remettre le couvert, mais le monde a survécu, et je crois que c’est ce qui me surprend le plus. Arff.
Cela fait un certain temps que je suis les dessins humoristiques de Steve Nelson sur Instagram. Et il me fait mourir de lol, un peu à la manière de PunHub avec des jeux de mots qui vraiment sont piles dans ce qui me fait rire. Les propos imagés ou les expressions métaphoriques qui sont illustrées au pied de la lettre, c’est l’essence même de mon rire bergsonnien. ^^
Un petit florilège personnel de l’artiste. N’hésitez pas à visiter son site !
Après le timide golfe de Bretagne pour apaiser les tensions internationales, une nouvelle proposition beaucoup plus mesurée et raisonnable de la Bretagne pour rebaptiser quelques endroits dans le monde, et éviter ainsi des problèmes diplomatiques. Simplifions les choses, tout en visant l’excellence, et mettons tout le monde d’accord avec des évidences géographiques, culturelles et civilisationnelles. ^^
J’ai bien bien ri à cette vidéo humoristique de ce petit jeune qui s’appelle Marc Tourneboeuf. Ces jeux de mots très marrants m’ont fait penser à Raymond Devos dont j’aimais tant les sketchs, ou même Pierre Repp, un des plus grands bafouilleurs de tous les temps (dont on se souvient toujours pour le rôle dans Peau d’Âne). ^^
Je découvre, peut-être après tout le monde ^^ , cette série de planches absolument délicieusement désopilantes de Kalam, ça s’appelle Annyo, le mouton à 5 pattes. C’est drôlement sagace, opiniâtre tout en étant marrant (ou genre rire jaune et grinçant parfois), et ce strip là m’a bien fait sourire.
En plus, on peut produire ses propres planches avec un générateur qui propose de disposer ses personnages et ses phylactères à base de moutons, loups, bergers, chiens et autres. C’est très cool. ^^
Je ne savais pas trop ce que j’allais voir avec ce show de Paloma, mais j’aimais beaucoup cette gagnante de la première saison de Drag Race France. Je m’attendais à un mélange de numéros d’humour et un peu de « drag », mais pas du tout. Il s’agit vraiment d’un spectacle d’une humoriste, une humoriste qui est également une Drag Queen, et ce n’est pas non plus du stand-up à la Mado, mais plutôt un enchainement de saynètes où Paloma incarne des personnages (elle l’a fait brièvement à la télévision apparemment, mais je n’ai pas vu ça ^^ ).
Cela m’a un peu fait penser aux incarnations de Foresti chez Ruquier à la télé, il y a quelques années (oui bon, presque vingt quoi, hu hu). Donc tout ce que je dis là pourrait un peu faire « bof ». Surtout que je reconnais une petite frustration de ne pas avoir de robes, de maquillage ou de paillettes pour faire un peu plus « drag ». Néanmoins, j’ai ressenti tout sauf de la déception, parce que le show est remarquablement écrit, et surtout interprété à la perfection, et avec une artiste terriblement impliquée dans son exécution.
Paloma aka Hugo Bardin débarque dans le public, et elle instillera un peu de stand-up et de drag dans cette manière subtile d’inclure le public, et aussi de lancer un peu de « shade » et de « roast » ou de « reading« . Mais tout cela est simplement saupoudré dans une série de scènes où elle incarne des femmes qui nous racontent des histoires, des histoires qui nous font beaucoup rire. La drag n’est encore une fois pas oubliée avec des tenus très sculpturales et des silhouettes de magazine Vogue des années 30.
Mais tout cela est secondaire, car ce qui est bien là ce sont les énormes blagues qui font mouche toutes les trente secondes. Et justement comme on n’est pas dans une forme très singulière ou originale, c’est le fait que les textes sont vraiment très bons, et qu’elle les sort avec un talent fou qui a spontanément provoqué l’hilarité de toute la salle pendant deux bonnes heures. Le personnage de la directrice de casting m’a vraiment beaucoup fait rire, mais les autres également, et j’ai vraiment ri de bon cœur pendant une bonne partie du show.
On voit surtout à quel point, on a une artiste hyper pro devant nous, et qui se donne complètement sur la scène.
La fin du spectacle où elle se démaquille en quelques secondes, et se montre presque à nu, en tout cas de perruque et maquillage, est très intense. On la sent au plus timide et peu confiante que jamais, et lorsque les applaudissements explosent et que les gens se lèvent, elle montre une surprise et une émotion qui seraient difficilement feintes.
C’était vraiment une très belle surprise donc, au-delà de mes attentes implicites donc. Et je retournerai la voir avec plaisir, car il y a de quoi encore développer ses personnages et ces histoires !
Ça m’a forcément beaucoup fait rire, mais ensuite j’ai trouvé ça d’une merveilleuse concision, pertinence et opiniâtreté. Voilà une synthèse que l’IA ne vous trouvera jamais. ^^
PS: On m’a dit que celui-ci fonctionnait aussi. Mais c’est trop vulgaire, ça ne me ressemble pas de poster des trucs comme ça. ^^