Le Géant de Fer est sorti en 1999, et j’ai eu la chance de le découvrir au cinéma. Je continue de toute façon à voir beaucoup de films d’animation et de dessins-animés, et j’imagine que cela ne me quittera plus maintenant (que j’approche la cinquantaine). J’avais tout aimé dans ce long-métrage de Brad Bird, le même qui fera des étincelles chez Pixar ensuite (notamment les Indestructibles ou Ratatouille). L’animation, la direction artistique, les personnages, l’histoire, tout est réussi là-dedans !!
J’en ai parlé à plein de gens une fois que je l’ai vu, mais il n’a eu aucun succès auprès du grand public. Pourtant, je crois que c’est tout de même devenu relativement culte pour les quelques nerds comme moi, et on l’aperçoit tout de même avec bonheur dans le film de Spielberg Ready Player One.
J’ai adoré le duo Hogarth et le Géant. Hogarth pour son prénom chelou (qui est une blague récurrente du film) et le Géant dont on ne connaît pas d’autre nom, et qui ne pipe pas un mot. C’est vraiment dans la lignée de Peter et le Dragon, et là on trouve aussi un focus sur la maman célibataire (qui n’était pas clairement un truc commun de Disney), et le garçon un peu isolé de par sa singularité. Et le film est une belle fable écologique en même temps qu’un curieux retour sur la folie de guerre froide, et le risque nucléaire. On y a pas mal de niveaux de lecture selon qu’on s’adresse seulement aux enfants, ou aussi à tous les autres publics.
Bref, si vous ne l’avez pas vu, c’est à rattraper !!! ^^
La Vallée de la Mort en Californie est un endroit extraordinaire, et un des endroits les plus beaux et intéressants que j’ai visité. Il s’agit d’un rift endoréique, donc une sorte de vallée d’effondrement dont les eaux du bassin ne se déversent nul part (mais s’évaporent), lié au désert des Mojaves, et on y trouve le point le plus bas des USA (Badwater à 85 mètres en dessous du niveau de la mer), avec pas très loin le Mont Whitney (à 123 km et 4417m d’altitude) qui est le point le plus haut des USA. C’est l’endroit sur terre où on y a aussi enregistré la température la plus élevée de l’histoire avec 56,7°C à Furnace Creek le 10 juillet 1913.
Quand on était à Furnace Creeken plein mois d’août 2009, les locaux s’amusaient à nous dire que seuls les français s’aventuraient en cette saison. Et c’est vrai que c’était une chaleur à crever, il suffisait de sortir de la voiture ou de l’hôtel (climatisé à 16°C évidemment, c’est les USA) pour sentir immédiatement toute humidité vous quitter. On ne transpire même pas une goutte, et les vêtements ne se mouillent pas de sueur, car tout est immédiatement évaporé. Il y avait (dans la série des hérésies américaines) une piscine à l’hôtel, et l’expérience était étonnante. Vous sortez de l’eau, et vous êtes secs sans serviette, en deux secondes hop ! Donc ce n’est pas de la blague, c’est un lieu basiquement dangereux et néfaste pour les humains que nous sommes.
Il faut faire très attention, avoir toujours à portée quelques litres d’eau par personne, avoir un bon véhicule, un bon GPS, et ne pas trop s’éloigner des routes. Ce n’est pas la région pour faire 15 bornes de randonnée (peut-être en hiver bien sûr). Le parc national de Death Valley se visite donc par son système routier qui est impeccable, à l’américain, et qui permet de profiter de cet écosystème unique au monde.
Les photos de 2009 n’ont pas la même qualité que celles d’aujourd’hui, pas de filtre, pas de saturation comme la plupart des smartphones l’appliquent en traitement automatique avant même de nous montrer la photo dans la galerie. Mais même après 15 ans, je les trouve belles et elles permettent je trouve de plutôt bien s’imaginer l’endroit.
Dans ce lieu, terrain de tous les phénomènes géologiques, on trouve justement une variété extraordinaire de paysages désertiques, de montagne et volcaniques, mais aussi d’inondation « flash » et d’érosion, et contre toute attente, malgré ses températures démoniaques, une faune très riche et bien adaptée. Et évidemment si la faune se porte bien, c’est que l’endroit est tellement peu propice à l’installation humaine, qu’on n’a pas trop foutu le bordel (enfin rassurez-vous ils ont réussi à installer un golf dans le coin…), même si pas mal de mines de certains métaux ont justifié l’installation de communautés depuis le 19ème siècle (et les indiens Timbisha depuis bien plus longtemps).
On est dans le désert bien sûr, et on a droit à toutes les formes : erg aux dunes saharaouies, reg aux silex tranchant, montagnes aux reflets d’Atlas maghrébin…
On peut aussi visiter d’anciennes caldeiras qui ont donné d’étranges couleurs aux roches, et des activités plutoniques qui ont modelé toute la région.
Et puis des reliefs déchirés par les mouvements du magma et des sols, avec des tranches napolitaines aux reflets des minerais ferriques ou ferreux donnant d’impressionnantes palettes de couleurs (le paysage ci-dessous s’appelle Artists Palette).
Et puis il y a des paysages modelés par l’érosion de cette alternance de chaleur suffocante et des nuits plus froides, des inondations lorsqu’il se met à pleuvoir, et d’un vent terrible qui ciselle aussi les roches. Cela donne à Zabriskie point cette curieuse omelette norvégienne géologique faite d’amoncellement de boues solidifiées et ainsi sculptée.
La vue sur Badwater est absolument à couper le souffle, sachant que lorsqu’on est au sol on voit une étendue sans fin de boue et d’une fine croûte sèche avec des tas de microorganismes (il est interdit de marcher là heureusement) et un véritable écosystème. Ce basin aride est à la fois sec et donc un endroit humide et d’évaporation intense. C’est fou !!
Il y a quelques routes qui mènent aussi à des îlots de vie en dehors des villages modernes. On peut tomber sur d’anciennes mines de bauxite et des infrastructures minières sommaires, ou bien comme ci-dessous sur Scotty’s Castle (1922) dont l’histoire est vraiment étonnante.
La faune n’est pas très visible de la route, mais j’ai bien vu sauter quelques souris du désert. J’aurais adoré voir un Grand Géocoucou courir en posant à peine ses pattes sur le sol brûlant, car c’est l’oiseau qui a inspiré à Tex Avery le célèbre héros de mon enfance Bip-Bip. Mais au moins, la consolation ce fut ce magnifique coyote, qui m’a tout de suite fait penser au héros précédent. Il se confond complètement avec le paysage, mais j’ai arrêté Alex car j’avais vu un truc bouger au loin !!
Et enfin, Titus Canyon, c’est sans doute la route la plus flippante que nous avons dû prendre depuis qu’on voyage ensemble avec le mari. Là c’est la photo à la sortie du canyon, une fois qu’on avait fait le plus difficile, car cette route est en réalité une piste parfois à peine carrossable et stabilisé. Il y a des côtes qui m’ont fait peur, je me demandais si la voiture n’allait pas se retourner dans la pente était horrible. Parfois la route passe entre deux parois de roches avec 15 cm de chaque côté. Et on a croisé quelqu’un qui évidemment avait décidé de faire le truc dans l’autre sens !!! C’était clairement un passage très très dangereux, et je ne suis pas certain de vouloir le refaire. Mais alors, quels panoramas… On avait l’impression d’être en dehors de tout, et sur une autre planète. Avec cette chaleur qui plaque tout au sol, et ce silence mortel qui rend nerveux autant qu’il rassérène, c’était un périple excitant et mémorable !
J’ai un attachement très limité aux choses matérielles, en tout cas pour leurs valeurs financières ou leurs usages comme un signe extérieur, mais les choses pour moi sont importantes pour leurs pouvoirs d’évocation et leurs charges mémorielles très singulières. J’avais évoqué déjà ça il y a dix ans dans un article où je listais quelques colifichets et talismans personnels qui sont très précieux à mes yeux mais qui ne valent rien.
Je me rappelle de l’air inquiet de certains quand j’ai dit que j’avais un truc à récupérer dans la maison de ma grand-mère lorsqu’elle est décédée. Et quand je suis revenu avec un vase en porcelaine de quelques centimètres de haut qu’elle avait eu avec un catalogue « Bergère de France », les gens étaient beaucoup plus détendus. ^^
Quand j’ai déménagé de chez mes parents, j’ai récupéré des tas de petites choses qui sont passées tout à fait inaperçues, car c’était des merdes ou des bibelots de fond de tiroir, mais cette caméra Super 8 Bell & Howell que je montre, et qui appartient à ma maman, est sans doute un des fleurons de mon cabinet de curiosité mémoriel.
Ma maman l’a achetée en 1970, et la caméra a servi à immortaliser des tas de petites séquences de vacances en famille avant ma naissance, et un peu après. C’est impressionnant à prendre en main car c’est un truc très analogique et mécanique bien sûr. C’est lourd car il y a peu de plastique mais beaucoup de mécanismes en métal. L’objet est beau et impressionnant mais en plus il est dans une sacoche en similicuir avec un revêtement intérieur rouge en velours, ce qui en fait un écrin encore plus « riche ». Mais je n’ai jamais vu ces films, car les bobines se sont perdues, les projecteurs ne fonctionnent plus, les écrans ont été jetés, et les gens sont passés à autre chose.
Il ne restait plus que cette caméra qui trainait dans un recoin de la maison de mes parents, une sacoche recouverte de poussière, mais bien emmitouflée dans 30 années d’inactivité. Ma mère n’a pas moufté quand j’ai demandé si je pouvais mettre la main dessus. J’ai prétexté vouloir l’utiliser à Paris peut-être… Et en effet, je m’étais procuré un film, et j’avais fait quelques tests simplement pour voir si ça marchait encore. Et c’était bien le cas. Mais il fallait (encore aujourd’hui c’est le seul moyen bon marché) acheter un film vierge en Allemagne par correspondance, et le faire développer à distance outre-Rhin.
Mais bon, les procédés argentiques se sont rapidement éteints, et le numérique a tout conquis, avec ce truc assez paradoxal qu’on perd beaucoup plus de clichés ou de films comme cela. En effet, l’éphémère fonctionne bien, et on se partage beaucoup plus de supports numériques « sur le coup ». Mais on met ça sur des réseaux sociaux, dans des mémoires de téléphones, sur des espaces de stockage distants ou des disques durs pour les plus aventureux (de la vieille école en réalité). Et donc tout ceci va forcément se perdre. On gardera plus de traces de nos supports papiers des années 80 qui passeront de garages en garages que nos photographies entièrement numériques qui ne survivront pas une mise à jour d’un système d’exploitation (et encore moins un hiver nucléaire ^^ ).
Je suis le seul dans ma famille à avoir des archives assez complètes en ligne et accessible de toutes mes photos, y compris ce que j’ai pu scanner des négatifs des années 30 à 60 de mon grand-père, des photographies papiers chez mes parents, et de tout ce que j’ai capturé sur mes téléphones ou appareils photos numériques de ces 25 dernières années. Je ne sais pas ce qui fait mon attachement ainsi à une mémoire collective qui n’aura pourtant aucun transmission à mon niveau, mais ça me satisfait moi, c’est déjà ça.
Dans les quelques bobines que j’ai pu récupérer, et que j’avais fait transposer en VHS au tout début des années 2000, il y avait ce bout de film que j’ai fini par capturer en numérique. Cela explique donc la pixellisation ultime et la résolution dégueulasse de ce machin. Depuis tout a été perdu ou jeté, en tout cas je n’ai plus d’autres traces que cela de ce film super 8. Je l’ai déjà publié plusieurs fois, il date de 1977, et se passe dans le jardin de ma grand-mère. C’est forcément ma maman qui filme, car mon frère vient vers elle tout de suite et lui tend quelque chose avec familiarité. On y voit mon père et mes oncles qui jouent aux boules dans une allée qui n’est pas encore pavée, et ma grand-mère et ma tante s’occupent de moi. Après c’est un gros plan de moi dans les bras de ma grand-mère (on doit être au printemps 77). Et enfin ma cousine Virginie qui fait la tronche avec mon frère Jérôme qui tente de la dérider pour la caméra.
Extrait d’une vidéo Super 8 de famille du printemps 1977
De prime abord, je suis d’abord allé du côté de l’épouvantail, et ça m’avait fait revenir vers Matthew Shepard qui, lorsqu’il agonisait ensanglanté sur une barrière à l’orée d’un champ, avait été pris par un épouvantail par des témoins. Mais Monsieur Fraises l’a évoqué pour les mêmes raisons, et même si ce sujet me touche particulièrement, c’est vrai que j’ai déjà parlé et parlé de lui ici (et je continuerai). Malgré tout je remets ici la citation de la policière qui l’a retrouvé et que j’ai utilisé jadis pour le titre d’un article : « Le seul endroit où il n’y avait pas de sang sur son visage, c’était là où ses larmes avaient coulé. »
Mais donc basta les épouvantails, et plutôt que scarecrow : lovecrow !!! J’ai toujours eu un truc pour les corvidés : corbeaux, corneilles et pies. Les bestioles pourtant ne sont pas les plus aimées, et sont même associées à des trucs plutôt sombres ou diaboliques (coucou les Oiseaux). Lors d’un précédent IWAK, j’avais plutôt filé la métaphore du corbeau délateur, mais là je voudrais juste m’esbaudir quelque peu sur ces corvidae omniprésent dans notre environnement proche. Ils sont partout, et autant en ville que dans les campagnes.
Autant à Paris en plein territoire urbain comme autant de petits rats à ailes tout mignon. Parce qu’il faut reconnaître que ce plumage d’un noir… corbeau est splendide. Mais en plus, ils ont l’œil intelligent et sont peu farouches.
Et c’est la même en plein Bryce Canyon à 2700m d’altitude, avec ce vieux briscard attentif aux miettes des sandwichs des touristes.
Après ce ne sont pas des enfants de chœurs, et leur côté opportuniste et omnivore font qu’ils sont à la fois rat des villes, rat des champs et parfois même tueurs à gage de pauvres pigeons bobos. En 2009, j’avais assisté, depuis mon bureau, à une scène terrible ou deux corbeaux s’étaient ligués pour assassiner et bouloter un pauvre pigeon tout abandonné à son triste sort.
Il me semble qu’ils ont été bien réhabilités par Game of Thrones qui a fait des « ravens », des pigeons voyageurs un peu plus couillus et steampunkmédiévistes.
Il y a quelques années le cousin d’Alex avait même recueilli et élevé une corneille qui était parfaitement à l’aise en famille, comme un animal de compagnie. Les interactions possibles étaient très impressionnantes.
J’ai sans doute, comme notre Mylène nationale et son concert Nevermore, été influencé par Edgar Poe et son poème Le Corbeau qui en 1845 a publié ce texte magnifique et fascinant. Il narre sa rencontre avec un corbeau qui s’installe chez lui, et quand il lui adresse la parole celui-ci ne répond que par cette étrange locution : Never more, jamais plus. Le corbeau a beau encore être une peinture très sombre et inquiétante, ce texte le rend aussi très mystérieux, impénétrable et porteur de tous les possibles.
Ça n’a pas l’air comme cela d’une « expédition », mais ça l’était vraiment pour moi. J’en parle aussi car cela fait tout juste vingt ans, c’était début octobre 2004, que j’ai passé une semaine tout seul à Mykonos. J’en avais parlé directement de là-bas, donc je ne vais pas tant m’étendre, mais je trouve tellement cool d’avoir aujourd’hui ce coup de rétroviseur dans ma vingtaine finissante.
C’était super exceptionnel pour moi dans le sens où c’était la première fois que je partais tout seul en vacances, et tout seul tout court, où que ce soit. Et je n’étais pas rassuré du tout de partir seul à l’étranger, mais j’avais besoin de ça. Ma rupture avec M. était enfin complètement consommée après trop de mini retours de flamme qui ne se réduisaient qu’à des soirées finissant par du cul (et plein de bisous). Là on était bien décidé tous les deux à passer à autre chose. Et ce séjour en octobre, aussi inhabituel pour moi mais lié à des contraintes de boulot (impossible d’en prendre l’été ou en septembre), était un voyage initiatique et une sorte de dépassement de soi. Mais j’étais surtout malheureux comme les pierres, et je voulais broyer du noir jusqu’à ne plus avoir de carburant.
J’y ai beaucoup écrit (plein de choses non publiées), mais surtout je me suis retrouvé juste seul avec moi-même, et finalement c’était assez fertile et épanouissant. J’avais mon appareil photo numérique à deux balles que j’adorais, à une époque où l’argentique était encore légion, et qui me permettait de prendre des milliers de photos sans me soucier des péloches ou du développement. C’était à l’époque où on voyait une curieuse convergence avec des vrais appareils photos numériques qui dérivaient de l’argentique et qui coutait un bras, et les fabricants de webcams qui lançaient des modèles qui ressemblaient en effet à des « webcams portatives ».
J’ai eu plusieurs de ces appareils de geek qui faisaient des photos absolument dégueulasses, mais qui aujourd’hui ont une saveur particulière, aussi pour leur aspects granuleux et ultra basse définition. Mon préféré, c’était mon Logitech qui m’a fourni des tas de photos sur les 5 premières années du blog. Il était minuscule, avec une capacité impressionnante et super discret ! Je trouve que c’est un segment de produit qui manque aujourd’hui avec les qualités actuelles de « webcam ».
Alors que je comptais rester seul pendant une semaine. J’ai été rapidement accueilli par un tout jeune chat, qui s’est révélée chatte, qui a miaulé à ma fenêtre en arrivant dans ma chambre.
C’était ma toute première fois en Grèce, et je n’imaginais pas que l’île était, comme beaucoup de ses sœurs des Cyclades, très bien achalandée en félins de tout poil. Cette petite rouquine, qui ressemble beaucoup à Arya, m’a tenu compagnie pendant la semaine. Bien sûr, elle cherchait pitance, mais aussi des tas de câlins, et elle restait dormir ou faire la sieste avec moi entre deux promenades.
J’ai passé des heures et des heures à marcher sur ce caillou pas très intéressant, et j’ai plutôt fui les endroits « habités », et donc malgré quelques furtives rencontres, je n’ai pas du tout joué la carte du lieu gay par excellence. J’ai capahuté en écoutant Philip Glass avec mon petit « mp3 player » (c’était une clef USB sur laquelle il fallait charger les fichiers depuis un PC, et qui se rechargeait aussi comme cela) qui a été un super compagnon à ce moment là.
La veille de mon départ, la petite chatounette avait disparu, et elle n’avait pas dormi avec moi, ce qui m’avait un peu attristé, car je n’avais pas pu lui dire aurevoir. Alors que j’allais choper mon bus pour repartir avec ma valoche, dans l’allée qui permettait de sortir de la résidence, elle se tenait sur le muret. Et comme à son habitude, elle se mit à miauler comme une dingue à mon passage. J’étais content, j’ai pu lui dire aurevoir.
C’est aussi il y a vingt ans dans un post qui parle de ces vacances, que j’ai publié cette vidéo qui est devenue un peu ma marque de fabrique pendant quelques années (pour ceux qui me connaissaient évidemment ^^ ) : mannah mannah. Je ne résiste pas à vous le repartager vingt ans après pour une nouvelle empreinte mémorielle itérative (un truc qui vous rentre dans la tête quoi), et pour les nouveaux qui découvriraient on ne sait jamais.
J’ai déjà évoqué une certaine appétence à la rouille depuis la petite enfance et les lits en métal pour la sieste en maternelle. Mais en plus de jouer avec des poules ou des boulets de charbon chez mon grand-père, j’ai évoqué une vision plus rose chez ma grand-mère, mais c’était en oubliant l’arrière de sa maison où on adorait jouer près des cuves à mazout rouillées. Vous me reconnaissez peut-être sur cette photo, où je suis avec mon frangin et mes deux cousines, près des fameuses cuves dont l’odeur nous prenait un peu la tête, mais qu’on aimait bien.
Mein gott, entre les merdes de poule, la peinture au plomb qui s’écaillait, le mazout qui fuyait de cuves rouillées, on est absolument tout sourire, et j’adore que quelqu’un (sans doute ma môman) a jugé bon de nous immortaliser ainsi, dans ce décor idyllique. Mouahahahah. Mais bon c’était aussi ça l’insouciance de cette époque, et pour moi ce sont des souvenirs géniaux. Je n’avais aucune conscience de ce mode de vie très prolo et d’une simplicité déconcertante. Mais c’est vrai qu’on laissait facilement les gamins à s’amuser un peu comme bon leur semblait tant qu’ils fichaient le camp dehors.
Je me souviens aussi que je ne comprenais pas pourquoi tout le monde n’utilisait pas Frameto !!! Il y avait la pub mille fois par jour, et j’étais fasciné par celle avec le plongeur qui date de 1986 (comme quoi mes souvenirs sont potables, j’avais 10 ans). Je trouvais génial ce truc qui permettait de transformer la rouille en métal, et après tu veux vivre dans l’eau sans rouiller. Fabuleux ! Donc j’arrêtais pas de promouvoir ça auprès de ma grand-mère et mes parents, mais tout le monde souriait poliment, et m’ignorait. Apparemment la publicité n’avait pas le même effet sur eux. Mais je trouvais ça fou car cette panacée aurait pu prolonger l’existence de cette pauvre cuve à mazout souffreteuse et phtisique.
Après, je n’avais pas pour autant tenté de convertir mes parents à Ovomaltine (j’ai dix s’condes pour vous dire) ou Juvamine (Juvabien ?), donc peut-être que le moustachu made in 1986 a aussi eu un impact sur mon assuétude à Frameto. ^^
J’aimais aussi beaucoup la pub Ricoré (on était des consommateurs) et la chanson que tout le monde connaissait sur l’Ami Ricoré (chantée par Corinne Hermès en 1982, vous le saviez ?). Donc je ne résiste pas à vous partager le nouvel Ami Ricoré… du Nord. ^^
J’ai souri en voyant hier chez Estèf son anticipation grave du mot du jour1, alors que moi tout de suite je pense : GAY KITSCH CAMP2 ! Et le « camp », j’en ai entendu parler la première fois quand j’étais à Newcastle pour mes études en 1996. Je me souviens bien avoir vu cette expression (j’avais vu ça sur un flyer ou un petit livret au Tyneside Cinéma) et avoir eu du mal à la comprendre, et obtenir une explication de Brian à ce sujet3.
Le vocable fait aussi parti de notre langue, et il en a peut-être l’origine :
Le camp, terme anglais probablement tiré du français « se camper » (« prendre la pose »), est utilisé par les historiens de l’art et les critiques culturels pour décrire à la fois un style, une forme d’expression. L’esthétique camp joue sur l’exagération, le grotesque, la provocation et l’ironie et émerge comme une forme de sensibilité importante dans la culture des années 1960. Le style camp est aussi décrit comme un regard propre à la sous-culture gay masculine, et queer en général.
Et il se trouve qu’hier un de mes vidéastes préférés des Internets : *Very* Nasty Stories, aka Max, a sorti une superbe vidéo à propos du Camp et du Polari. C’est un créateur génial selon moi qui publie des vidéos très intéressantes, fouillées et documentées sur les films d’exploitation (de la série B, de l’horreur, du cul, des petits budgets mais aussi des trucs arty tout à fait cultes et au ton ou à la liberté totale) et leurs lectures queer plus ou moins crypto. Il y a beaucoup de choses à dire à ce sujet, et vraiment il excelle à vulgariser et donner des tas de codes sur ces sous-cultures.
Le Polari c’est donc une sorte de Lingua Franca ou de Pidgin : Le polari (de l’italien : parlare, aussi orthographié palarie, palare ou parlary) est un argot ou un sociolecte parlé en Angleterre par des populations diverses généralement en marge de la société : hommes et femmes de spectacle, marins, homosexuels, etc. Et donc cela permettait d’échanger à mots codés et de se repérer. On retrouve finalement des stratégies différentes mais similaires aujourd’hui lorsqu’on détecte des signes plus ou moins subtils chez nos coreligionnaires (un pantalon aussi moule-burnes c’est pas un hétéro ça ma fille !!).
Ce qui est étonnant et qu’on pourrait aussi nous appliquer aujourd’hui, c’est que le Polari a été révélé au grand public lors d’une émission de la BBC dans les années 60 avec le grand succès de Round the Horne qui présentait un duo cryptopédale : Julian et Sandy (interprétés par Kenneth Williams et Hugh Paddick qui jouaient les folles hurlantes « camp »). Et dès lors que les expressions sont devenues « mainstream » (et que l’homosexualité a été dépénalisée), la langue est largement tombée en désuétude. Si vous voulez jeter un coup d’œil, voilà un dictionnaire. ^^
Cela me rappelle un peu la vague « Drag Queen » qui a commencé avec RuPaul Drag Race en 2009, je touitais tout seul à ce propos à l’époque, et je me moquais du recyclage du « Sachez Chanter » du tube de RuPaul de 1993 Supermodel (You Better Work)4.
A cette époque, et jusqu’en 2014 (la saison 6 a vraiment changé la donne), on était vraiment quelques furieuses à connaître et suivre les saisons. Et quand on croisait des congénères converties, on pouvait en parler et on était clairement incompréhensible pour les non-initiés. Après, la saison 6 et Bianca del Rio, à peu près tous les gays ont commencé à regarder en masse, et c’est presque devenu un langage queer commun, en plus de la réémergence des créatures dans les bars gays (car le tout premier mouvement date bien du milieu des années 90, on avait eu le groupe « Sister Queen » en 1995 avec le tube « Let me be a Drag Queen »).
Mais depuis 2022, on a une arrivée en France de manière très populaire, car à la télévision, et ça change tout. Les drags et tout le vocabulaire qui va avec ne sont plus l’apanage de quelques-uns (ce qui n’enlève rien bien sûr au bienfondé du mouvement ou de la tendance). Cela retire juste le côté crypto et signe de ralliement, même s’il est tout de même aujourd’hui le signe d’une personne alliée, et ce n’est pas rien.
Bon j’ai bien divergé, mais retenez que le compte de Max est à suivre avec des tas d’anecdotes très peu connues (de moi) et vraiment passionnantes !!
« Camp à venir. Quel mot terrible. » chez Estèf. ↩︎
Il m’avait déjà expliqué l’expression « friend of Dorothy » pour dire pédé, en référence à Judy Garland. ↩︎
Enfin pour moi, ça a toujours été ça depuis les années 90, donc un truc en français. Mais je suis en train de voir dans les paroles officielles que c’est bien « sashay shantay » donc je suis circonspect maintenant. ^^ ↩︎
Il est assez récent mais je suis très très fan de mon rhinocéros, œuvre de Chris Evans, qu’on voit en figure de proue, sur laquelle j’avais flashé. Formellement je la trouvais superbe déjà, et vraiment son style et son procédé de création me plaisent beaucoup, mais l’histoire derrière l’animal et sa représentation avait fini de me conquérir.
A l’origine, en 1974, c’est ce rhinocéros là qui est conçu par deux artistes de Boston, Daniel Thaxton et Bernie Toale, en représentation du mouvement LGBT (et sans doute plus gay qu’autre chose à cette époque).
Un rhinocéros lavande, mais pourquoi vous demandez-vous ?
« it is a much maligned and misunderstood animal » and that it was lavender because that is a mix of pink and blue, making it a symbolic merger of the feminine and masculine. [« C’est un animal très décrié et incompris » et qu’il s’agissait de lavande car c’est un mélange de rose et de bleu, ce qui en fait une fusion symbolique du féminin et du masculin.]
Voilà le genre de supports promotionnels qui ont alors été créés pour être diffusés notamment dans le métro de Boston pour promouvoir la Pride de 1974 de juin.
Mais voilà qu’au mois de mai, la régie publicitaire du métro annonce à l’association (Gay Media Action) que dans l’impossibilité de déterminer l’éligibilité de la publicité pour un tarif « institutionnel », on allait finalement passer de $2 à 7$ par impression. C’était impossible d’augmenter comme cela le budget, donc la pub n’a jamais été diffusée, mais la polémique a produit quelques articles de presse.
Et comme un bon effet Barbara Streisand, ce fut un déluge de rhinocéros lavande à la Pride de Boston de 1974 (t-shirts, pins, pancartes), dont une représentation grandeur nature en papier mâché sur un magnifique char ! Et depuis c’est un symbole (américain donc) important des mouvements LGBT.
Les mines du Roi Salomon, c’est le film hollywoodien par excellence. Il date de 1950 et figure Deborah Kerr et Stewart Granger dans l’adaptation du roman éponyme de 1885. Il y avait déjà eu des versions muettes, et on aura une version nanard des années 80 parfaitement dispensable, mais celui de 1950 est un de mes films cultes d’enfance.
On est complètement dans la veine des histoires d’exploration de terres reculées et parfaitement incognita, où les trésors les plus dingues ont eu la réputation de s’y trouver. Là c’est la version africaine, avec le fameux roi Salomon qui y aurait accumulé de fabuleuses richesses. J’avais adoré ça gamin, et ça reste un film que je trouve hyper efficace dans sa réalisation, son action et, assez rare pour l’époque, qui a bénéficié d’un tournage sur place (dans différents pays d’Afrique qui étaient encore des colonies) très impressionnant. Que ce soit les paysages, les animaux ou les tribus, il y a tout un tas de passages très beaux.
En revanche, nous sommes en 1950, et c’est l’archétype du film colonialiste, raciste et malgré tout typique de tous les films d’action d’aujourd’hui. Car que ce soit un film de cette époque ou de SF récent, on peut y voir des schémas très similaires. Et donc les héros blancs civilisés viennent apporter l’émancipation aux pauvres populations locales, à la fois veules et sans opiniâtreté, sagacité ni combativité. Bien sûr, on montre aujourd’hui des choses un peu plus nuancées, mais en réalité le fond reste assez proche de ça. Exemple avec Les mystérieuses cités d’Ordont j’ai récemment parlé, malgré le rôle essentiel des seconds couteaux c’est Esteban qui est le fils du soleil et qui va sauver tout le monde par son courage et son inventivité.
En dépit de tout cela, le film donne la part belle au principal rôle féminin du fait que Deborah Kerr est clairement la méga star hollywoodienne (même si Stewart Granger et ses tempes grisonnantes est un séducteur réputé). Et donc même si le film est bien misogyne comme il faut, elle tient malgré tout la dragée haute et apparaît dans toutes les scènes. Il y a aussi un parti pris moral avec un Alan Quatermain qui est contre la tuerie gratuite des animaux de la Savane, ou bien qui est clairement proche et avec une certaine considération des autochtones. Evidemment on a toujours un paternalisme terrible, mais c’est à noter.
Le film commence donc avec Deborah Kerr qui débarque avec son frère pour requérir les services d’Allan Quatermain, le plus célèbre pisteur et chasseur d’Afrique (un truc comme ça). Son mari, Henry Curtis, a disparu lors de ses explorations pour trouver les fameuses mines, et elle veut partir à sa poursuite. Allan débarque dans le village, et on a l’occasion de voir quelques images d’un village.
La première rencontre avec Deborah Kerr est géniale, elle est hyper guindée et bourgeoise, quand il entend qu’elle veut partir à l’aventure, il refuse d’emmener une femme. Mais elle réussit à le persuader.
Ils démarrent l’aventure, mais elle a gardé son corset et ses apparats de grande dame ce que l’aventurier trouve ridicule et énervant. Le bras droit de Quatermain est un africain, Khiva, dont on peut percevoir une certaine amitié et considération entre les deux hommes mais si c’est bien le « patron ». Il a tout de même plusieurs lignes de dialogue.
En revanche, j’adore car comme dans tous les films d’aventures, de Tarzan (celui de 1932 avec Johnny Weissmuller) jusqu’aux films des années 80/90, les noirs sont à la fois lâches (ils se barrent tous par peur des autres tribus) et souvent ignorants du terrain (les blancs guident), et alors là carrément : c’est Allan Quatermain qui parle toutes les langues africaines et qui fait toute la parlotte avec les chefs tribaux pendant tout le film. Hu hu hu. C’est tellement ridicule aujourd’hui. Mais à peu près du même ordre que Sun dans LOST (2004) qui est une milliardaire coréenne mais qui passe son temps à jardiner des plantes médicinales en amont de la plage. Je sais que ce n’est pas exactement du même ordre, mais il me semble qu’on peut facilement filer la métaphore.
Après on le passage connu du film où Deborah Kerr s’émancipe de sa condition de femme bourgeoise en arrachant son corset, et en décidant de se couper elle-même les cheveux !! Mais le lendemain, après un grand bain, c’est un magnifique brushing made in LA. Et j’adore la scène où Stewart Granger lui fait « mais qu’avez-vous fait à vos cheveux » dans un brouhaha monstre. Et elle lui fait le geste d’explication qui m’a toujours fait l’effet d’un « Mais qu’est-ce que tu crois gros con, qu’ils sont tombés tout seul pendant la nuit ? ». Et par accident (évidemment), elle lui tombe dans les bras. Tout le film est ponctué de ces scènes accidentelles où ils se retrouvent sensuellement intriqués. ^^
Après quelques mésaventures, ils rencontrent Umbopa, un personnage mystérieux et à l’allure très impressionnante !!
Après c’est de plus en plus compliqué, ils ont plein d’emmerdes, et tout le monde se barre, ou se fait tuer par tribus peu clémentes. Et à mesure qu’ils progressent vers les territoires inconnus, ils prennent des risques. Ils ne sont plus qu’avec Umbopa en réalité, qui, très pratique, s’est muté en un impressionnant boy porteur de sacs.
Ils arrivent à destination pour découvrir des partisans d’Umbopa, et ce dernier est en réalité un prétendant au trône local qui a été spolié par son oncle (Scar1).
Bon après c’est encore la cata, mais il se retrouve avec un gars qui parle d’Henry Curtis. Là c’est ma super scène culte, et je la fais super bien en montrant le visage de mon chéri et en lui disant « Curtis, Curtis… ». Cherchez pas, c’est très « private joke ». ^^
Mais le gars en profite pour les amener dans les mines du Roi Salomon, et pour les enfermer avec le trésor jusqu’à leurs morts. Ils y découvrent le cadavre d’Henry, ce qui confirme à Deborah Kerr qu’elle est libérée de tout engagement, et peut enfin filer le parfait amour avec Allan.
Après, comme d’habitude, ils trouvent un chemin consistant à péter un mur de grotte vers une rivière souterraine qui débouche sur l’extérieur. Et là ils débarquent au village en plein guerre civile et combat singulier entre Umbopa et son tonton.
Evidemment ça se finit bien pour eux, Umbopa devient le roi, et les deux stars continuent leurs jeux de tension sexuelle à couper au couteau. Mais surtout depuis qu’il est roi, le gars est vachement plus intéressant et une relation à chouchouter. Donc voilà qu’on lui parle bien, qu’on se sert la pince, qu’on se fait des coucous, et qu’on repart avec des diams et des boys pour porter nos affaires !!! A bientôôôôôt Umbopa, on revient avec des militaires bientôt pour coloniser ton pays de sauvages !! Merciiiiiii !
Bon, je fais mon rigolo. Mais c’est un bon film de cette époque, et vraiment vraiment mieux que les deux avec Richard Chamberlain et Sharon Stone de 1985 et 1986. Il faut bien sûr le regarder avec la bonne distance, et le contexte d’époque aussi moisi soit-il.
C’est encore une vue du cirque de Mafate depuis le Maïdo à la Réunion, car c’est ce qui m’est tout de suite venu en pensant au mot « crête ». Cela m’a fasciné de faire quelques randonnées en passant presque sur ces étroits chemins qui sont juste sur le fil de la montagne, avec des pentes des deux côtés. Mais la métaphore m’intéressait plus sur le coup. ^^
Et je pense aussi à ces blogueurs qui, nativement, viscéralement, sont arrivés sur le fil, et ont parcouru un chemin de crête qui ne pouvait être qu’éphémère. Briller très fort mais peu de temps, car l’un ne va pas sans l’autre. C’est aussi d’ailleurs en cela que je reconnais ma propre médiocrité1, condition sine qua non à une certaine longévité.
Je pense à des Mennuie, Paumé, Bradshaw ou plus récemment Gauthier et Quentin, qui se racontaient entiers et écorchés, et qui par définition ne pouvaient pas continuer à se promener sur la crête les yeux bandés indéfiniment. Cela a permis pendant quelques temps de nourrir le flot fertile et renouvelé de ces histoires et anecdotes qui passionnent les foules (parce que c’est passionné, c’est du cul et c’est une bonne dose de dopamine et sérotonine dans des Internets sous Prozac).
Mais j’ai mes propres petits plaisirs non coupables, ceux qui n’ont pas forcément fait l’unanimité ou qui ne sont légion que dans mes favoris et flux de syndication, et lorsqu’ils s’éteignent je suis seul à pleurer leur disparition dans mon coin. Surtout que souvent, ça se résume à un arrêt des publications, et que je réalise leur disparition au hasard de mes errements sur la toile, ou en revisitant des anciens articles.
Mawy ou son bédéblog Koudavbine2 en font clairement partie. J’ai adoré la lire toutes ces années, mais ça fait deux ans qu’elle ne publie plus, et les dernières fois c’était en partie pour fournir les explications. Ça sent le sapin !!! Mais j’adore son blog car c’est l’antithèse du truc web d’aujourd’hui. Elle dessine à la main et elle publie les scans, c’est une goudou reloue et assumée qui tire à boulets rouges, et ça se barre dans tous les sens avec de la caricature, des anecdotes, de vrais brûlots queer et furieux plutôt bien sentis, et vachement d’humour et de dérision dans tout cela.
Je ne me suis jamais remis de ses Pokémons. ^^
Des chats bien sûr, tels qu’on les connaît bien ces suppôts de Satan !!
Mais en pleine pandémie, des adaptations nécessaires, jusqu’aux principes ACAB bien inspiré à partir d’un black bloc. ^^
Le poké Lunacup avec l’attaque « bois mes règles » si c’est pas de l’humour de Xena la guerrière ça !! ^^
(Ses chats s’appellent Greta et Perli.)
L’Ado qui évolue en Booer avec l’attaque « Ouin ouin », c’est collector. Et Nucléair en Croissansverte juste avec une fleur !!!! Mein gott. ^^
Rien à voir, mais tout à voir, je viens de réaliser que Tto s’est barré aussi !!! Il n’a rien dit et ça fait, si j’en crois l’archive de ses flux RSS, plus de 6 mois qu’il a tiré sa révérence. Nan mais tout fout l’camp j’vous jure !! Me voilà encore en deuil. 🙁
Qui veut juste littéralement dire « moyen », je ne me flagelle pas. Hu hu. ↩︎