Galloanserae (Fowl)

J’étais dubitatif sur ce terme de « fowl » parce qu’on a plusieurs termes classiquement employés en français comme volaille (qui était proposé en traduction dans cet Inktober) mais on aurait aussi pu utiliser oiseaux de basse-cour, mais ce n’est pas vraiment l’acception exacte. Je regarde souvent la proposition d’équivalence de Wikipédia, et j’ai été surpris de découvrir le terme Galloanserae qui est le super-ordre qui rassemble les Ansériformes (canards, oies, cygnes) et les Galliformes (poules, pintades, faisans). Mais le terme fowl étant beaucoup plus commun en anglais, je comprends ce choix.

Malgré tout j’adopte Galloanserae parce que j’adore apprendre un nouveau mot barbare, et que globalement j’adore la taxonomie et Monsieur Linné. Et puis surtout, cela m’a tout de suite rappelé que j’aime beaucoup les oies, mais surtout parce que cela me rappelle immédiatement Nils Holgersson. Comme le bon petit gars né dans les années 70, je connais Nils par son adaptation nippone des années 80 : Le Merveilleux Voyage de Nils Holgersson au pays des oies sauvages.

Je ne me rappelais pas que c’était 52 épisodes, mais je ne suis pas étonné car la diffusion a été vraiment longue, mais je me rappelle bien du dernier épisode, ce qui est super rare pour l’époque car on pouvait regarder des séries pendant des années, parfois dans le désordre, en ratant des épisodes finaux et sans aucune chance de les revoir. La première diffusion date de 1984 sur TF1, donc je suis pile-poile dans la cible du haut de mes 8 ans. ^^

C’est fou comme j’ai été marqué par ce truc, et comme je me rappelle à quel point cela me plaisait. Comme dans un conte classique, on suit l’histoire de Nils Holgersson (je trouvais qu’il avait un nom bizarre, mais je n’avais pas compris que c’était suédois) qui est rapetissé par un lutin qui lui jette un sort. Il faut comprendre que Nils est un vilain garnement très désagréable et qui est méchant avec les animaux de la ferme, notamment Martin le jars blanc. Nils devient donc minuscule et acquiert la compréhension des animaux, il est avec son cochon d’inde Quenotte qui a subi le même sort. Et ils finissent par réussir à suivre un vol d’oies sauvages sur le cou de Martin. D’ailleurs les premiers épisodes c’est surtout sur la prouesse du jars qui réussit à s’envoler, et qui doit faire des tas d’efforts pour suivre les oies entraîneés aux migrations saisonnières.

Et ce n’est pas n’importe quel groupe d’oies, car c’est une équipe d’élite avec à sa tête l’oie sauvage la plus célèbre de Suède : Akka de Kebnekaise. Cette dernière est une vénérable oie avec un caractère de cochon, mais un très grand cœur. J’étais dingue d’elle, je la trouvais vraiment super, et c’était un vrai exemple pour moi, sans doute une de mes premières héroïnes (avec Maya l’abeille ^^ ). Et puis c’était une série qui avait tout pour plaire pour un enfant (à moi en tout cas) : tu parles à des animaux, tu pars en voyage et tu voles !!!!

Akka de Kebnekaise

Elle n’arrête pas d’engueuler Nils quand il fait des conneries (il n’arrête pas), et elle est assez patibulaire dans son genre, mais elle lui permet aussi d’apprendre beaucoup de choses, et reconnaît peu à peu ses qualités malgré son humanité.

Le truc avec Akka, c’est que je ne comprenais absolument pas comment elle s’appelait avec avec ce diminutif d’Akka. Evidemment, je ne pouvais pas googler ça ou demander à une IA, et donc je ne pouvais que me contenter d’écouter émerveillé ce nom chelou : akadekènekekaille. Et donc je disais ça à mes parents : akadekènekekaille, akadekènekekaille, akadekènekekaille. Et ils se marraient autant que quand j’imitais Noumaïos « le fée ».

J’ai eu ça en tête jusque dans les années 2000, où sur un quelconque site internet fait à la mimine en html basique, j’ai lu : Akka de Kebnekaise. Le Kebnekaise étant tout bonnement le point culminant de la Suède. Je ne vous dit pas la révélation que ce fut pour moi. Un sentiment merveilleux !!!

Je n’ai pas revu cette série, alors que j’en ai revue une palanquée, mais je n’en ai pas envie. Je veux juste garder ce souvenir de minot et mon akadekènekekaille.

Tatou

C’était au Chili, pour notre voyage de noces en 2015, que j’ai eu la chance incroyable de tomber nez à nez sur un tatou velu de Patagonie ou Zaedyus pichiy. Il y avait trois parties très distinctes géographiquement (presque 3 voyages en 1) avec une semaine dans le nord dans le désert et les hauts plateaux de l’Atacama, une semaine dans le sud en Patagonie chilienne, et une semaine sur l’Île de Pâques. Cela reste un des plus merveilleux voyages de mon existence, et la Patagonie a été un passage génial.

Nous avions débarqué trèèèès au sud de la planète donc, et à un endroit emblématique pour moi : Punta Arenas qui est située sur le détroit de Magellan. Imaginer que c’est par là que concrètement tous ces grands navigateurs1 sont passés pour faire le tour du monde, ça me fout le vertige.

Mais pour la découverte de la Patagonie et son célèbre parc de Torres del Paine, nous étions installés quelques jours à Puerto Natales, dans l’hôtel-lodge qui est en photo en tête de l’article. La ville a tellement enchanté mon mari, pour des tas de raisons explicites ou beaucoup plus étranges et mystiques, qu’il était prêt à s’installer ici pour la vie2. ^^

Comme vous voyez, l’hôtel est tout en bois et on peut voir qu’il est sur une sorte de structure à claire-voie. Eh bien, le premier matin à cet endroit, en sortant (diamétralement opposé à cette façade) pour rejoindre notre véhicule (celui de cette funeste anecdote), j’ai vu un tout petit machin de 30 cm de long, couleur rouille, comme un gros cloporte carapacé, passer à quelques centimètres de mes baskets et foncer sous le bâtiment.

Et j’ai pensé ooooh un pangolin !! Car je confonds les pangolins (pholidotes à écailles de kératine) et les tatous (xénarthres à plaques osseuses), et donc rien à voir avec la choucroute, mais je me suis repris, et j’ai cherché une photo de tatou pour confirmer ma fugace rencontre. Cela fait dix ans, mais c’est un de mes petits trucs marquants dont je me rappellerais je crois longtemps. ^^

  1. En vrai, c’est plutôt en pendant à Mendoza, Esteban et Zia. ↩︎
  2. Finalement, en plus de Rennes, j’aurais dû aussi parler de Puerto Natales. ↩︎

Kind (Gentil/Genre)

Je me suis toujours demandé comment le mot « kind » en anglais pouvait avoir deux significations qui paraissent aussi éloignées l’une de l’autre. Et donc ça me fait sourire de voir ce mot avec ces deux acceptions, car sans contexte c’est en effet impossible de savoir de quoi on parle (ce qui arrive également couramment en Français évidemment).

Eh bien à priori, l’étymologie du mot anglais « kind » explique l’évolution de ses deux sens principaux: « genre/type » et « gentil/bienveillant ». Cela viendrait d’une racine commune, indo-européenne et germanique, liée à la famille, la naissance et la nature. « Kind » vient du vieil anglais gecynd ou cynd, signifiant « nature, race, génération », apparenté à cynn (famille, d’où le mot « kin ») et issu du proto-germanique kundjaz ou kinþiz (famille, race), lui-même dérivé d’une racine indo-européenne qui évoque l’idée d’engendrer, de naissance et de groupe familial.

Le sens premier de « kind » était celui de nature, race, famille, groupe, puis par extension catégorie, sorte, type. Ce sens s’est maintenu dans des expressions comme « a kind of » (une sorte de) ou « all kinds » (toutes sortes de) et dans des mots composés comme « mankind » (l’humanité).

L’adjectif « kind » a évolué à partir de la même racine, mais en passant par l’idée de naturel, inné, propre à sa famille. Au Moyen Âge, il a pris le sens de « qui agit comme on le ferait envers sa parenté », c’est-à-dire avec bienveillance et douceur (enfin bon, tout est relatif hein ^^ ). Vers 1300, ce sens s’est spécialisé pour désigner une personne « bienveillante, compatissante, pleine de tendresse », d’où le sens actuel de « gentil ».

Voilà pour le TIL1 du jour. ^^

  1. TIL = « Today I learnt » ou « Aujourd’hui j’Ai Appris » ↩︎

Oublier

J’ai écrit depuis adolescent pour laisser une trace, pour ne pas oublier, mais surtout pour m’incarner. Je me trouvais tellement transparent, insipide et insignifiant, que l’écriture devait aussi donner de l’importance à ma vie, et sans doute me sauver au passage.

J’ai été drôlement inquiet du coup quand j’ai constaté que le papier dégueulasse de mes agendas de lycée absorbait de manière inquiétante l’encre dégueulasse de mes stylos à plume de supermarché. Mais ça s’est stabilisé, et comme on peut le voir, même si l’encre s’est estompée, le texte reste lisible après 33 années. Cela me permet de voir à quel point j’écrivais des trucs terribles, dignes du meilleur du pire des Skyblogs des années 2000. Ahah, moi qui voulait que l’écrit m’incarne dans le monde, je n’écrivais que des billevesées adolescentes. Mouahahaha. Cela prouve à postériori, que j’étais déjà une belle Drama Queen, ce qui est rassurant dans le fond.

Le papier est donc là pour me rappeler des tas de choses. Et chaque plongée dans ces documents est un petit bonheur. Car la quantité de trucs qu’on oublie c’est dingue !! Et dès 2003 le blog a pris la suite, même si le fait d’être lu a rapidement fait obliquer la teneur des articles, s’obligeant à un peu plus de retenu et de tempérance.

Le web-log m’a tout de suite conquis dans cette même logique d’incarnation par le verbe qui me motive depuis minot, mais donc aussi cet aspect systématique et routinier que j’aime beaucoup. On peut tout dire sur un blog, du plus banal au plus insipide, mais son existence même en ligne lui confère une marque indélébile (pas tant que cela quand on constate la réelle pulvérulence de nos supports numériques).

Mais donc régulièrement, je parcours mes propres articles, et j’aime bien justement aller regarder ce que j’ai publié il y a tout juste vingt ans. Ce n’est pas compliqué, je prends le dernier article, je retire le titre et je change juste l’année en gardant le mois, et hop : https://matoo.net/2005/02/ une archive !!!

C’est grisant de relire les participations à une émission de radio, ou le scandale des pédéblogues du moment à propos du bareback (Dustan allait mourir un peu plus tard cette année), ou simplement se souvenir que Clara Sheller est sortie à ce moment et que ça a été un truc très important pour les gays à l’époque (et 101 commentaires !!) ou encore cette vidéo incroyable et totalement NSFW qui mêle chanson de Madonna et extraits de films pornos. ^^

Tout ça pour dire que mon blog est une boîte à souvenirs, comme ma vraie boîte que j’ai chez moi, ma petite mallette en osier avec plein de trucs dedans. On oublie plein de trucs, mais ce qui est là pour le moment permet de s’en rappeler un petit peu. ^^

Aigle

L’aigle pour moi c’est forcément Altaïr, la magnifique étoile très brillante de la constellation de l’aigle. Celle des trois qu’on voit parfaitement dans le triangle d’été avec ses comparses : Deneb du Cygne et Véga de la Lyre. Et alors vous comprendrez aisément pourquoi j’ai pensé aux chevaliers du Zodiaque hein ? Même si tous ces fabuleux et euphoniques noms d’étoiles, souvent d’origine arabe d’où leurs consonnances si belles, peuvent aussi me faire penser à Goldorak.

Actarus, (plutôt Arcturus du Bouvier) Alcor (de la Grande Ourse), Procyon (du Petit Chien), Mizar (l’étoile jumelle d’Alcor dans la Grande Ourse), Rigel (d’Orion), Argoli (un astéroïde) et tant d’autres, je les ai d’abord connus comme des personnages de Grendizer aka Goldorak1 en France, et c’est marrant de constater que ce sont bien des inventions des traducteurs ou auteurs qui ont adapté les noms japonais à leur guise en surfant sur ce singulier champ lexical.

Mais revenons à nos moutons volants aux serres acérées ! Parce qu’Altaïr est aussi l’étoile d’une chevalière bad ass que j’aimais particulièrement : Marine (ou Marin-san dans la version nippone dont je suis plus familier aujourd’hui). Alors c’est vrai qu’elle se fait couramment latter la gueule par la flippante et un brin soupe au lait Shaina (de la constellation d’Ophiuchus).

Mais Marine, parce qu’elle était chevalière de l’Aigle, avec son super serre-tête, je l’aimais beaucoup. Elle avait fière allure, et à d’autres moments elle montrera qu’elle est une redoutable guerrière. Malgré tout les chevalières sont un peu le parent pauvre de ce format shōnen très classique dans les mangas de l’époque, et donc gentiment misogyne en mode les garçons n’aiment pas les filles. Elles ont des armures minimalistes, elles portent un masque qu’elles ne doivent jamais retirer sous peine d’être condamnées à mort, et si un homme voit leur visage, elles doivent soit le tuer soit… tomber amoureuses de lui. Mais oui bien sûr !! Mouahahaha. Bon, les shōnen aussi ont évolué, et on a aujourd’hui des représentations beaucoup plus équilibrées et moins sexistes.

Et surtout c’est elle le maître de Seiya, le grand héros de la série, et il lui doit d’avoir découvert et exploité toute la puissance de son Cosmos et de son septième sens balbutiant. En revanche, j’ai toujours été troublé par ce truc très chelou entre eux, car dès le début de la série, on a Seiya qui est séparé de sa grande sœur, et s’il accepte de participer au Tournoi Galactique, c’est parce qu’on lui promet de lui filer la dernière adresse de sa frangine.

Or Marine a un peu exactement la même dégaine et tronche (masquée) que la frangine en question !!! Et Marine explique qu’elle a été séparée de son petit frère et qu’elle le cherche !!!!!!

Donc on passe à peu près toute la série à se dire que c’est un peu évident et qu’on va avoir un super moment de retrouvailles, où on comprendra pourquoi cette connasse ne lui a rien dit, et pourquoi ce demeuré congénital2 n’a pas reconnu sa sœur alors qu’il s’entraîne justement pour la retrouver !! Eh bien figurez vous que ce moment ne vient JAMAIS !!! J’y ai toujours pensé, et je pense que si on creuse bien c’est un de mes grands traumatismes de l’enfance3.

Il faut attendre mille ans et what mille mangas ou adaptations en VHS passées sous le manteau pour découvrir qu’il s’agit vraiment d’une coïncidence, et que Marine n’est pas la sœur de Seiya. Cette dernière, Seika, a perdu la mémoire après un accident, et est juste à l’ouest de son côté. Et la ressemblance est simplement due à la pauvreté des nuances apportées aux différents personnages par le mangaka4. ^^

Bref, je ne résiste pas à vous recoller ces vidéos que j’avais collectées depuis avant même d’avoir un blog5, et que j’avais postées il y a exactement vingt ans ici même. Des olibrius s’étaient amusés à doubler entre potes des épisodes des chevaliers du Zodiaque, et ça me fait rire depuis toutes ces années.

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[Source qui a disparu depuis maintes années mais au cas où je rends hommage à ces dinosaures des Internets : http://peps.conrad.free.fr/index.htm]

  1. Mais n’oubliez pas que Goldorak est parfois très très méchant avec les petites filles. ^^ ↩︎
  2. CQFD ↩︎
  3. Au moins !! ↩︎
  4. C’est le nom d’un auteur de mangas au Japon. ↩︎
  5. D’où la qualité méga HD de ces vidéos. ^^ ↩︎

Grincheux (crabby)

C’est marrant car je connaissais bien le terme grumpy mais pas crabby pour dire grincheux. Mais bon le résultat est le même. ^^ Et je ne sais pas pourquoi (si) mais j’ai tout de suite pensé à mon chérichou d’amour. Hu hu hu.

Les gens autour de lui, les amis comme les collègues1, étaient toujours en mode il n’est pas méchant hein, mais il n’est pas gentil non plus quoi. Ou alors souvent c’est bah c’est juste qu’il fait pas super aimable de prime abord… Ou carrément tu veux pas lui demander, moi il me fait peur !! Mouahahahaha.

Et dès le début, j’ai aussi vu ce caractère de cochon, ce truc d’abord très renfermé et grognon, une vraie carapace, et des attitudes parfois pas très avenantes. Et ne parlons pas de sa célèbre joie de vivre matutinale… Oh mein gott !! Mais le truc c’est que c’est le genre d’attitude qui moi me charme beaucoup. Cela doit être le petit côté mystérieux et mutique, et la mine patibulaire2 qui me donnent envie de réussir la prouesse d’un sourire sincère.

Et puis les gens souriant et neuneu comme moi, c’est naze, genre béni-oui-oui ravi de la crèche à la con, un mec qui fait la gueule c’est beaucoup plus intrigant et pas facile d’abord, et terriblement sexy. Hu hu hu.

Bon alors, sous le masque de Dark Vador, c’est évidemment le plus doux, le plus gentil, le plus calinouchou des chérichous, et qui me sourit à peu près non-stop. Mais je vous rassure, de temps en temps3 il tire une gueule de six pieds de long, et je retrouve mon chéri sexy relou mutique et grincheux.

  1. Nous nous sommes connus au boulot pour les béotiens. ^^ ↩︎
  2. Mais presque ! ↩︎
  3. Tous les matins en gros. ↩︎

Nid

C’est marrant je regardais par hasard mes archives d’il y a tout juste vingt ans, et je suis tombé sur un post qui citait le mot du jour. Et ça m’a tout attendri de relire ce moment où mes parents m’insupportaient déjà (mais ce ne serait pas des parents sinon), et ma maman avait récemment emménagé dans la maison de ma grand-mère, juste après le divorce d’avec mon père, mais cette maison était et demeure mon nid malgré tout. ^^

Dieu sait que c’est compliqué en ce moment avec ma maman, et je n’ai pas envie de m’en éloigner plus, mais… c’est compliqué.

Il y a vingt ans tout juste c’était aussi ce post fabulé et fantasmé de ma rencontre avec Freaky ou celui-ci qui m’avait valu bien des témoignages pour un phénomène dont on ne parlait étonnamment pas du tout !! Et à l’époque, ça se lâchait dans les commentaires, les réseaux sociaux n’existaient pas encore. Nous étions la hype baby !!! ^^

Mes nids ont été aussi des lieux importants pour mon équilibre et mon épanouissement, j’en avais parlé déjà en 2004 avec cette vraie fixette sur mon petit onzième arrondissement. Sachant que j’ai réussi ensuite à transformer l’essai avec mon chérichou à Ménilmontant, puis Sentier en changeant carrément d’arrondissement (oouuuuuuh). Et puis Nantes depuis trois ans, où je me sens vraiment à la maison, même si la maison de Clohars-Carnoët a aussi ses atouts et est maintenant chargée de bons souvenirs et d’une bonne énergie nidificatrice. ^^

Je revois aussi cette page de mon journal de février 1998, il y a donc 27 ans, où je faisais des résumés par mois… C’était mon tout premier appartement à Paris !

Et cette phrase collector à propos de Thomas dont j’étais loin de m’être sorti de la tête et du cœur :

La continuité dans mon attitude envers lui : Je le hais pendant un temps, puis je l’aime à mourir ensuite. Mais c’est mieux qu’avant, je ne faisais que l’aimer.

(J’avais pris cette photo à Osny, à deux pas de chez ma maman, il y a quelques années, j’aime bien les pies. ^^ )

Match

La première fois que j’ai eu le résultat avec cette proposition hypothétique de composition de mes ancêtres (on a fait ça avec mon mari il y a 9 ans), j’ai été éberlué par cette incroyable capacité à relier ADN et généalogie. Parce que me concernant, vu que j’ai une hérédité assez traçable et plutôt bien distribuée chez mes grands-parents. Un grand-père maternel portugais, le paternel algérien, une grand-mère maternelle de Lorraine et des Vosges, l’autre d’Alsace et du nord de la France, et tout cela est parfaitement représenté dans la cartographie suivante, et les pourcentages « matchent » encore très bien cette réalité biologique.

Et lorsque les données sont assez renseignées et corrélées (qu’il y a assez de gens dont on connaît le patrimoine génétique et la localisation), on a même des proposition de régions. Et pour la France, bah ça marche carrément super bien !!

Idem pour l’Algérie, que l’on peut voir dans l’image en tête, puisque mon grand-père est de la région de Biskra. En revanche la région secondaire est une vraie découverte pour moi, car je n’imaginais pas avoir des origines aussi profondément saharienne. C’est follement exotique !! ^^

Carton plein de nouveau pour mes origines ibères, puisque mes arrières-grands-parents sont bien venus de l’Algarve (mon arrière-grand-père pendant la guerre de 14, et mon arrière-grand-mère qui l’a rejoint en 1919). En revanche, la généalogie me place de côté-là au même endroit pendant des générations (c’était un endroit carrément reculé à l’époque, et les gens ne bougeaient vraiment pas), donc je ne m’explique pas la provenance plus centrale.

Bon et après, ce qui est marrant ce sont toutes les petites singularités et bouts d’origine qui traînent en plus. L’Italie est tout de même une origine assez marquée, mais généalogiquement parlant, je ne vois absolument pas comment. Après on sait bien que plus on remonte dans les archives, et plus les chances de se tromper ou plutôt d’avoir des relations familiales mais non biologiques sont proche de 1. Les petits trucs comme la Sardaigne ou la Finlande sont peut-être des bugs, ou bien des marques trop faibles pour avoir une interprétation littérale en termes d’origines d’ancêtres, mais c’est toujours marrant à constater ! Les pouièmes de la péninsule arabique, j’imagine que c’est un classique du mix algérien pour les populations arabes évidemment.

L’autre utilité plus ou moins abstraite c’est le fait de matcher avec des gens, basé sur des bouts d’ADN en commun. J’ai beau avoir 1263 membres de la famille en plus avec ce service, je partage au mieux 0,43% d’ADN avec une petite petite petite petite cousine. Donc le système me trouve des ancêtres communs au temps des Celtes ou des Huns quoi. ^^

Mais il est drolatique de constater qu’ils ont tous des origines portugaises, algériennes ou françaises. Hu hu hu. J’avais aussi fait un test sur un autre site en espérant avoir des résultats plus fins ou d’autres matches, mais en réalité j’ai matché avec… ma cousine. Donc ok on avait beaucoup d’ADN en commun, mais ce n’était pas une grande découverte. Bon après, je ne me plains pas, car des personnes nées par dons de sperme se sont parfois retrouvées avec une immense fratrie répandue dans le monde entier !!

Ce que je trouve très beau dans ces tests, c’est que pour les origines françaises, on est « French & German« . Et on ne peut pas vraiment nous différencier génétiquement. On s’est trop mélangé, on a trop convolé dans l’histoire, il faut dire que nous avons Charlemagne comme référence commune aussi. Ça marque ! Pour des pays qui se sont faits tant de fois la guerre, bah on est lié comme jamais, et je trouve ça chouette. Rien que pour ça, on devrait se réunifier je trouve !!! ^^

Voyage

Il y a dix ans jour pour jour, j’étais encore sur l’Île de Pâques, et à ce jour c’est sans doute le voyage qui a le plus marqué mon existence. Depuis tout môme, j’ai été fasciné par cette île volcanique qui est minuscule (ça fait deux fois Belle-Île en surface) et solitaire, et surtout plus isolée et reculée que toute autre terre émergée1. Mais évidemment, la fascination c’est aussi et surtout pour les grandes sculptures basaltiques qui couvrent l’île, les moaï.

On sait aujourd’hui pas mal de choses sur ces statues, mais il reste tout de même une bonne part de mystères, et surtout beaucoup de théories ou conjectures sur la manière dont elles ont été sculptées, déplacées, érigées ou même leur place dans la société pascuane. J’avais donné pas mal d’explications sur mon article à ce sujet.

Il y a dix ans, j’étais là-bas, et j’en garde un souvenir très vif et ému.

  1. La pire étant tout de même l’île Tristan da Cunha. ↩︎