Iwak #9 – Rebond (bounce)

Iwak c’est Inktober with a keyboard, donc tout le mois d’octobre : un article par jour avec un thème précis.

Sans conteste, un de mes meilleurs achats. Une « useless box », un truc que tu achètes en pièces détachées, que tu dois monter pendant quelques heures, et surtout souder avec un peu de matériels d’électronique (que tu as sous la main quand tu as eu un DUT en génie électrique et informatique industriel dans les années 90 ^^ ). Mais ça reste une boîte bien entendu absolument inutile, comme son nom l’indique de manière merveilleusement idoine.

Plic, ça sort le truc et ploc, retour à la case départ. Non c’est tout. ^^

Iwak #8 – Crapaud (Toad)

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Ce n’était clairement pas trop mon truc les crapaud, jusqu’à ma découverte il y a quelques années de l’univers de Naruto, et d’un personnage qui est devenu un de mes héros préférés : Gamabunta, chef des crapauds du Mont Myôboku. Gamabunta c’est littéralement le boss des crapauds, c’est un être gigantesque, aussi grand qu’un bijû (des démons à queues, emblématique de cet univers) et qui est capable de se battre contre Shukaku (aussi appelé Ichibi, donc un démon à une seule queue) sans problème.

Gamabunta est super bourru et fait tout le temps la gueule, il a une voix de stentor ultra profonde et rocailleuse, et il est tout le temps en train de fumer sa pipe. Il porte une veste traditionnelle avec le mot crapaud au dos, et un sabre court (wakisashi) qu’il utilise avec un certain brio. C’est un familier de Jiraya dont il est l’invocation favorite, mais aussi de Minato (le père de Naruto). Naruto lui-même a fait assez souvent appel à lui, même si Gamabunta ne s’est pas toujours exécuté avec entrain et affabilité. Naruto sera plutôt lié aux enfants du roi des crapaud : Gamakichi et Gamatatsu.

Les crapauds du mont Myôboku sont super balaises, et ils apprennent à quelques ninjas triés sur le volet à utiliser « l’énergie naturelle » ou les techniques senjustu (littéralement les techniques de l’ermite), ce qui peut être extrêmement pratique et efficace dans certaines situations. Les crapauds sont aussi très bon en suiton, les ninjutsu liés à l’eau.

Bref les crapauds sont souvent peu ragoûtant en termes d’image dans notre société actuelle, mais dans Naruto ils n’ont rien à envier aux grands héros mythologiques. Le bestiaire japonais est assez génial pour cela, en nous montrant notamment des bestioles peu considérées en occident, comme les rats ou les serpents, mais ayant un tout autre cadre de valeur et de considération dans cette partie du monde.

Et pour finir, j’avais aussi pensé à Toad, notamment avec ce mème qui me fait beaucoup rire. ^^

Iwak #7 – Goutte

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C’était en juillet 2019, quelques jours avant celui-ci, et c’est la plus jolie goutte d’eau que j’avais vu de ma vie. Vraiment si je m’en rappelle aussi bien que c’était quelque chose de très impressionnant. C’était, il faut dire, dans un endroit un peu spécial puisque de l’autre côté de cette branche de pin trempée par la pluie, il y avait ça :

Oui c’était à Kyoto, au fameux temple d’Or, le Kinkaku-ji, et ce jour-là c’était un de ces étés nippons avec une humidité de dingue, et il s’est mis à pleuvoir sous 35°. C’était une pluie fine, puis de plus en plus intense, et tandis que les parapluies ont fleuri chez les visiteurs, j’ai plutôt accepté ce don du ciel.

C’est alors que j’ai vu cette branche, et ces superbes gouttes d’eau qui perlaient puis tombaient entraînées par leurs poids ou les rebondissements de leurs voisines, qui éclataient alors comme autant de bombes larguées de ces nuages gris et tourmentés.

Iwak #6 – Doré

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À la base, je ne suis pas très « doré » (à part le Julien du même nom que j’aime plutôt bien), cela sonne pour moi soit « bling bling » soit clinquant, ou carrément le beauf à gourmette de banlieue (pardon pour les honnêtes porteurs, je suis terriblement snob là). Et c’est un peu pareil pour les bijoux en or ou les chaînes…

Et pourtant, je porte une chaîne depuis mon enfance, et j’ai en ce moment au cou, le truc que je viens de prendre en photo sur mon bureau-table en formica jaune citron des années 50 (de la grand-mère de mon cher mari). Autrement dit, je porte cette même chaîne en or que je honnis pourtant officiellement. Mais cette chaîne est le cadeau de naissance de mon arrière-grand-mère Maria-Amelia (portugaise, vous aurez deviné), et elle l’avait acheté en prévision de ma naissance au Portugal. Alors j’y tiens, cela me fait vraiment chaud au cœur d’avoir ce petit témoignage d’amour d’une femme que je connais à peine.

C’est pas une bonne tête de portugaise ça ? Si si.

Elle est décédée en 1981, je n’avais donc que 5 ans, mais je me rappelle très bien d’elle car on allait lui rendre visite tous les samedis ou dimanches, et j’aimais bien aller la voir à la maison de retraite. J’aimais bien car on donnait du pain aux canards et aux cygnes, et môman prenait toujours des feuilles et des feutres pour que je dessine. Mon arrière-grand-mère je ne comprenais pas super bien qui c’était, mais c’était « Grand-Mère » par mimétisme avec ma mère qui l’appelait comme cela (exactement comme « Ma Tante » qui est sa fille). Je me souviens de n’avoir jamais pu clairement communiquer avec elle sinon par sourire.

En effet, victime d’une attaque l’ayant laissée paraplégique, mon arrière-grand-mère avait en plus perdu l’usage du français, après 60 années à avoir parlé couramment la langue. Elle était arrivée en France en 1919, pour rejoindre mon arrière-grand-père qui après avoir fait la Grande Guerre pour la France, avait trouvé un travail de mineur dans le nord, à Mazingarbe dans le Pas-de-Calais. Ensuite, mon arrière-grand-père était arrivé à Paris pour creuser le métro, ce qui apparemment, à l’époque, était un débouché pour les mineurs. ^^ (Ce plan de carrière chez les prolos, je vous dis pas !!!)

La plus ancienne photo de Grand-Mère est une photo que j’adore, et qui date du 10 mai 1941.

Ma grand-mère est au milieu (Ma Tante à sa droite) avec le beau manteau et le foulard qui ressort, mon arrière-grand-mère est à droite avec un tablier tâché.

Comment je le sais ? Parce que ma grand-mère est habillée exactement comme le jour de son mariage, et que mon grand-père n’est pas sur la photo. ^^ Ils sont bien ensemble sur celle-ci au même endroit.

Grand-Mère est née en 1893, sur la photo donc elle n’a que 48 ans, ce qui est presque mon âge, et elle ressemble déjà tellement à une vieille dame. C’est fou comme les générations précédentes passaient très vite à un look de femmes âgées. Mes grands-parents ne sont pas très chics sur ces photos je trouve, mais j’imagine que c’était pendant la guerre, et ma grand-mère accouche de mon oncle 4 mois plus tard, donc c’était peut-être un peu pressé. Hu hu hu.

Ils sont magnifiques sur celle-ci que j’aime beaucoup, quelques années plus tard.

Mais revenons à nos dorures !! J’ai donc cette chaîne de Grand-Mère depuis ma naissance, mais j’avais logiquement une médaille dorée par ma grand-mère qui représentait les gémeaux (en tant qu’athées, ça ne pouvait pas être un symbole religieux). J’ai paumé cette médaille il y a des années, et cela me peine encore beaucoup aujourd’hui. Il y a quelques années, j’ai voulu avoir une nouvelle médaille, après qu’une ancienne se soit cassée par usure. J’ai demandé à ma mère de m’en acheter une nouvelle pour un anniversaire (mes 30 ans je crois bien ou mes 35 ?). Je voulais un ange car j’aime bien les putti (les petits puttinis aussi ^^ ), et ma mère m’a offert le pendentif parfait.

J’adore que ce soit un ange, mais pas un ange trop catho, c’est l’ange qui s’emmerde du fameux tableau de Raphaël (sulfureux peintre de la Renaissance, avec les non moins sulfureux et carrément soufreux Michel-Ange et Léonard de Vinci) qu’on ne connaît que pour ces deux malins et coquins chérubins, ces marmousets mafflus et fripons, qui n’ont touché ni une cacahuète ni un caramel pour les milliards de produits dérivés.

Je chéris donc particulièrement ce souvenir de mon arrière-grand-mère, et cadeau de ma môman. Et tout ça pour dire que je n’aime pas trop les trucs dorés malgré tout, et j’ai tout de même réussi à en faire un sacré long article non ?

Iwak #5 – Carte (Map)

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J’ai toujours adoré les cartes, et pas que les anciennes, j’adorais les cartes IGN des départs en vacances de mon enfance, comme les détails de fous de la Carte de Cassini, qui donne un étonnant coup de rétroviseur dans l’urbanisme à l’époque Louis XIV, ou l’encore plus folle Table de Peutinger qui est (un fac-similé d’) une ancienne carte romaine qui établit les itinéraires de la Poste de l’époque (c’est complètement dingue de voir toutes les routes antiques très proches de celles d’aujourd’hui). Ou encore cette carte que j’ai photographiée au musée d’histoire de Nantes (dans la photo en figure de proue) qui montre une amusante vision médiévale des coins que je vous montre si souvent en photo, dans ma Bretagne sud-finistérienne.

Mais les cartes papier se raréfient, ou alors on s’en procure beaucoup plus aujourd’hui comme élément de décoration. On a par exemple dans notre maison en Bretagne une chouette carte d’état-major du 19ème de notre coin ou également une carte marine de la côte locale du SHOM (service hydrographique et océanographique de la Marine). Mais alors que les cartes sont numériques et omniprésentes, on trouve aussi des artistes fous dont c’est la passion et qui créent des cartes originales et totalement dessinées et encrées à la main comme Pablo Raison dont le travail me fascine et m’émerveille. Je vous conseille de visiter ses différentes présences sur les Internets. Il a créé notamment une carte de Bretagne qui est incroyable !!! On y voit Clohars-Carnoët avec une illustration du petit port de Doëlan.

Les cartes papier pourtant j’en ai utilisé une palanquée en voyage à droite et à gauche, et ce qui est top c’est qu’on peut aussi les conserver en souvenir tangible d’une présence à un endroit. Je revois par exemple les choses que j’ai pu scanner et poster ici-même, comme lors de ma visite de Kyoto en 2005 avec ma collègue Mikiko qui nous avait proposé un itinéraire avec les trucs à voir.

En revanche, il n’y a pas photo entre ces visites à l’aide d’une carte traditionnelle, et la productivité de mes déplacements et la quantité de lieux visités lors de mes récents voyages nippons avec le fidèle et pratique Googueule Mape.

Ce qui a disparu et que j’ai collectionné pendant des années, et qui échappe sans doute à tous les jeunes pédés, ce sont les cartes des lieux gays. C’était vraiment le grand classique de toutes les grandes villes du monde (les capitales beaucoup) qui proposaient une carte des quartiers et lieux homos, qui étaient autant un support de pubs qu’un génial guide « touristique » pour les pédés en quête de spécialités locales et exotiques. J’avais posté par exemple des extraits de celle de Berlin pour partager les bons plans de… 2004. Hu hu hu. Voilà presque vingt ans !

Mais en réalité, l’arrivée de Google Maps (en 2006 en France) a tout changé. Il suffit de voir que mon mari avait déjà modélisé tout notre road-trip de 2009 avec cet outil (à l’époque très ouvert et entièrement gratuit évidemment ^^ ), et on l’avait largement utilisé sur place.

Ce que j’aime avec ces applications mobiles de cartographie, c’est également en voyage un peu halluciner et triper sur sa présence à un endroit. Par exemple, j’avais envoyé ça à ma maman lors de notre voyage de noces au Chili :

Voilà, juste parce que c’était un peu ouf de se retrouver là, près du détroit de Magellan (celui des Mystérieuses Cités d’Or), à proximité de la Terre de feu en pleine Patagonie chilienne.

C’est un peu dingue aussi de voir le trajet d’un faucon comme celui-ci :

La cartographie est aussi une manière de communiquer la géographie, parfois avec une philosophie qui flirte avec la politique ou la propagande, comme notre fameuse représentation du monde centrée sur l’Atlantique et avec notre classique projection de Mercator. Mais c’est aussi pour des kyrielles de cartographe en herbe, l’occasion de donner leur point de vue, et de chercher les meilleures représentations. J’avais beaucoup aimé par exemple cette proposition de redécoupage de la France en départements héxagonaux (c’était dans le cadre d’un concours annuel de créativité cartographique un peu comme Inktober : le 30DaysMapChallenge).

J’avais aussi beaucoup apprécié les myriades de propositions lors du redécoupage des régions françaises, avec des idées de cartes qui respectaient les régions historiques tout en essayant d’avoir des régions équilibrées. Celle-ci qui tentait par exemple l’exercice.

Les cartes sont aussi utilisées bien sûr pour expliquer des phénomènes géographiques et géolocalisés, des plus sérieux aux plus anecdotiques. Sur ce dernier plan, je suis fan comme beaucoup de gens de Mathieu Avanzi, déjà il est canoooooonissime (et c’est déjà beaucoup ^^ ), mais surtout il diffuse des tas de cartes de France géniales qui représentent des différences linguistiques régionales assez cocasses. Par exemple, comment appelle-t-on le truc pour étendre son linge ?

Mais plus original : le nombre de bisous qu’on se fait pour se dire bonjour !! ^^ (Et chez moi, à l’ouest du Val d’Oise, c’est 4 !!!)

Encore plus drôle : de quel côté on commence pour se faire la bise ?

Et rien à voir, mais j’ai trouvé ça génial : dans quel endroit prononce-t-on différemment le mot brun et le mot brin.

Après le grand classique des cartes c’est aussi les mille manières de représenter les transports en commun. Les fous de carte sont aussi passionnés en général de ces modélisations plus ou moins chiadées. Il y aussi tout un tas de réadaptations, retranscriptions ou transpositions des cartes de transport pour d’autres sujets. Je suis dans ce genre très très fan de cette carte de métro mondiale.

On va naturellement sur le chemin des blagues et des mèmes qui ponctuent les Internets depuis des années. Le très grand classique consiste à réinventer les régions de France en les mettant en boîte selon le point de vue d’un coin ou d’une typologie de personne. Par exemple, voilà la France vue par les Bretons. Hu hu hu.

Ou dans le même genre, en plus fin et « méta » :

Et dans le genre calembour cartographique « sans légende » et culte :

Rololo, ça me fait toujours autant rire. Et c’est tellement cryptogay évidemment.

Et bien sûr, on arrive même à faire une carte avec une thématique féline. Ils sont partout !!!

Et pour finir en beauté, une des plus belles cartes se trouvent sur la devanture d’un immeuble parisien du 13ème arrondissement… Véritable oxymore cartographique, il figure sur la façade de l’immeuble le plan local. J’adore cette œuvre, et c’est absolument inconnu des parisiens ou des touristes (c’est peut-être normal, moi ça me parait être un truc insolite à découvrir absolument ^^ ).

Iwak #4 – Esquive

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Le mot du jour m’a fait pensé à un truc pour lequel je ne suis pas doué. Parmi la kyrielle de trucs pour lesquels je ne suis pas doué, mon frère a toujours insisté sur ces machins pour me faire comprendre que j’étais une nullité complète par rapport à lui. Il y avait ce truc d’avoir le réflexe de je ne sais quoi, tu peux être certain que je me prenais des baffes ou des pichenettes.

Mais rapidement, j’ai appliqué ma méthode du bonze imperturbable. Cela fut dès l’enfance un vrai mécanisme de défense. Et je crois que ça a dû me venir de petit scarabée dans Kung-Fu, c’est drôle mais il me semble que c’est aussi con que ça. Donc on s’en branle de l’esquive car on doit rester immobile et impassible, le truc c’est la résistance et la résilience, tout finit par passer. Little Buddha en 1993 m’a confirmé que c’était mon truc le bonze marmoréen et immarcescible. (Ouai c’est ça les références du prolo de mon époque. ^^ ) Et l’ataraxie des stoïcien est venue me convaincre un peu plus profondément et viscéralement que c’était VRAIMENT mon truc.

Il se trouve qu’aujourd’hui même, je faisais du rattrapage de podcasts de Radiolab, et je suis tombé sur cet épisode à propos du dilemme de la conduite autonome.

Dans le genre « esquive », il y a ce paradoxe moral vieux comme le monde où on vous dit qu’un tram arrive à un aiguillage, il se dirige pour écraser 5 personnes sur les rails. Mais si on active l’aiguillage et qu’on le dévoie, alors il n’écraseraqu’une seule personne. 90% des gens trouve moral de faire cela, et pense qu’il faut dévoyer et sauver le maximum de gens. Mais une variante de cette histoire consiste à dire qu’une autre manière de sauver ces gens est de mettre un poids important sur son passage. Et vous êtes sur un pont au-dessus des voies, il y a un homme obèse penché sur le parapet. Il suffit de le pousser pour sauver les gens ? Est-ce qu’on le pousse ?

C’est un dilemme, car 90% se refuse à accomplir ce sacrifice, alors que dans les deux cas pourtant, il ne s’agit que de sacrifier un homme. Hu hu hu.

Le podcast explique, et c’est passionnant, que des recherches autour du cerveau ont prouvé qu’il s’agissait peut-être d’un réflexe très très primitif qui nous empêche de nous tuer les un les autres. D’où le fait que la pichenette pour faire tomber le gros soit inconcevable. Mais si on imagine un procédé technique moins direct, comme actionner un levier, alors on dévie de notre « cerveau primitif » et on est plus dans une sorte de logique rationnelle plus froide.

Le sujet se poursuit sur la thématique des voitures autonomes. Le gros dilemme qui est exactement celui du tram, c’est que l’on ne sait toujours pas aujourd’hui comment on doit programmer les véhicules dans ce genre de cas « cornélien ». Et l’émission cite un exemple assez génial. Lorsqu’on explique aux gens qu’un algorithme de voiture autonome empêcherait un conducteur de foncer sur un piéton, même si c’était pour éviter un accident mortel (genre foncer contre un mur en béton, ou écraser un piéton dans la trajectoire opposée), 90% des gens trouvent ça moral. Quand on explique l’algorithme, et qu’on demande aux gens s’ils achèteraient une voiture pareille, 90% dit que jamais de la vie !!

Je trouvais que ça rentrait pas mal dans le thème du jour. ^^

Iwak #3 – Chemin

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Au début, le chemin était en réalité un faisceau de ruelles étriquées non éclairées, de boulevards embouteillés, d’avenues larges et désertées, d’impasses parisiennes pavées de bonnes intentions, de routes goudronnées vertigineuses en lacets dans la montagne, de chemins vicinaux de bourgades rurales, de routes non carrossées impraticables, d’itinéraires de randonnée forestiers avec des balises effacées par les intempéries, de carrefours sans signalisation, et de plein d’options mêlant tout cela, des trajectoires les plus sécurisantes et pépères, aux plus périlleuses et casse-gueule.

Aujourd’hui, c’est un peu à l’image de la photo en tête : un chemin sablonneux qui mène à un calvaire d’une plage bretonne, avec un coucher de soleil sur l’Atlantique à la clef. Hu hu hu.

Toute ressemblance avec des faits et des personnages existants ou ayant existé serait purement fortuite et ne pourrait être que le fruit d’une pure coïncidence

J’ai vraiment des souvenirs prégnants d’une certaine peur devant des moments que je comprenais vraiment comme charnière de ma petite existence. Comme quand je me demandais : mais qu’est-ce que je vais bien pouvoir faire comme études, et donc comme boulot et donc comme vie !! Ou quand, à l’instar d’un Rastignac des Pédés (avant d’en devenir le Président), j’ai regardé par la fenêtre de mon 14m2 de Bastille, et je me suis demandé en 1998 quel sens allait maintenant prendre cette vie de (pédé) parisien.

Vue de mon premier appartement parisien du 11e – octobre 2001

(J’étais déjà très drama-queen, vous l’aurez deviné.)

Et à chaque embranchement, le chemin est plus ou moins cahoteux mais nous permet d’avancer un peu plus loin dans l’existence. C’est drôle car s’avancer ne veut pas dire y voir plus clair, pas au-delà du prochain virage ou de la montée, et il ne vaut mieux pas doubler sans visibilité… Les surprises, bonnes ou mauvaises, sont toujours possibles et la qualité du chemin n’est en rien un indicateur sur l’efficacité de l’itinéraire. ^^

Donc mon petit chemin sablonneux n’est peut-être que poudre aux yeux, et tout peut changer dans une direction inconnue. C’est aussi flippant que ça redonne de l’intérêt à la vie finalement. ^^

Iwak #2 – Araignées

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Un peu comme tout le monde, je n’ai pas une grande passion pour les araignées. Ce n’est pas non plus une peur irrationnelle, j’arrive à supporter leurs présences dans la même pièce ou chambre que moi, et je les rejette bien souvent dehors assez gentiment en les prenant sur un bout de feuille (il faut que je me procure ce petit outil génial pour capturer gentiment ce genre de bestioles : une sorte de pince avec des poils de brosse à dents).

Et étrangement, je n’ai jamais rapproché Spider Man des araignées, alors que la filiation est tout de même évidente, et que je suis un peu dingue de comics. Adorer l’Homme-Araignée (oui je suis assez vieux pour le connaître sous ce vocable bien françois) ne m’a jamais plus fait apprécié que cela ces arthropodes qui ne sont pas des insectes pour autant. Je me souviens aussi de ce bouquin sur les araignées chez mes parents dont je n’étais pas capable de toucher les pages tant les photos sont flippantes (je ne pourrais toujours pas). ^^

Mais il y a eu un avant et un après Louise Bourgeois, je dois le reconnaître. Cette dernière est décédée à 98 ans, le jour de mes 34 ans (soit le 31 mai 2010), et reste une des plasticiennes dont les œuvres continuent d’exercer une importante fascination sur moi. En réalité, j’ai surtout eu une révélation lors de l’expo ci-dessous que j’ai visitée en 2008 et qui était une rétrospective avec 200 œuvres couvrant la période de 1938 à 2007. Dingue !!

C’est là que j’ai compris le sens de l’araignée chez Louise Bourgeois, et la raison d’être de ses fantastiques œuvres de métal gigantesques, comme la photo que j’ai prise de celle du quartier de Roppongi à Tokyo en 2018. « Maman » était pour l’occasion toute habillée de tricots comme on voit aussi à Paris et dans plein d’autres villes, cela seyait encore plus à sa « maternelle » apparence. Car les araignées pour Louise Bourgeois ce sont les mamans par excellence. La mère nourricière, la mère qui garde en elle ses petits pour les protéger, qui tisse et conçoit son environnement familial.

Depuis, les araignées me sont plus amicales et protectrices, en plus de bouffer des tonnes de moustiques et mouches qui nous cassent les couilles à longueur de journée. ^^

Iwak #1 – Rêve

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Je me souviens assez difficilement de mes rêves, mais de temps en temps il y a des trucs marquants, et je retiens au moins une idée ou une impression. Dans mon enfance, je me souviens très bien de deux tendances précises. Il y a d’abord eu, et ça date vraiment des années de primaire, quelques rêves fondateurs qui avaient trait au fait de voler. Le processus était toujours le même, j’étais dans un espace naturel avec de l’herbe et des arbres, et je courrais jusqu’à trouver la capacité à m’envoler.

Suite à un tout premier rêve et envol réussi, je me rappelle avoir nourri un sentiment de bonheur et de joie tel, que j’ai ensuite chercher à renouveler cette expérience nuit après nuit. Et pendant une bonne dizaine d’années, et plus, j’ai atteint une poignée de fois cet objectif. Cela a pris plusieurs formes et modus operandi qui ont évolué avec le temps. Il y avait presque toujours cette concentration nécessaire, et comme une période méditative intense qui permettait de me donner cette capacité aérienne. Pendant un moment aussi, c’était systématiquement des rêves d’envol de nuit, je galopais le plus vite possible dans le jardin de mes parents (à Berville), et j’arrivais à m’élever et à planer sur d’assez longues distances pour atteindre la forêt (qui était au fond du jardin, derrière le pré aux vaches). Ensuite je passais d’arbre en arbre en flottant dans la canopée, et c’était une sensation assez fabuleuse.

Le meilleur souvenir de rêve en revanche reste celui des Chevaliers du Zodiaque. C’est plus un truc du collège ça, la cinquième je pense. Une nuit j’ai rêvé que je revêtais l’armure du Sagittaire, et juste ce moment de bondir dans les airs, et d’avoir l’armure qui explose en morceaux et qui s’attache à moi, pièce par pièce, avaient été un songe presque parfait. J’ai souvent essayé de refaire ce rêve par la suite, mais damned ce n’est jamais arrivé une seconde fois.

Après je pense que les meilleurs rêves que j’ai eu étaient ceux qui m’avaient valu de polluer mes nuits. Je sais que c’est un truc qui est censé être le moment l’adolescence et que tout le monde ne le vit pas. Ce n’est pas arrivé très souvent, car il suffit de se tripoter un peu pour que ça n’aille pas jusque-là. Mais en réalité, encore aujourd’hui, si je suis abstinent pendant quelques jours (ce qui est très très rare ^^ ), je vais commencer à avoir des rêves de plus en plus chargés en érotisme, et je peux encore de temps en temps me faire dessus comme au bon vieux temps. Hu hu hu.

Inktober with a keyboard (Iwak) 2023

Nous voilà en octobre, et l’année dernière je n’ai pas réussi à le faire, et là j’aimerais vraiment m’y coller. Alors je me mets ça là pour me motiver. En 2020 et 2021, les différents confinements aidant, pas mal de personnes de la blogosphère avait suivi l’Inktober en l’adaptant à l’écrit, il s’agit donc d’écrire un texte par jour sur les thèmes en question.

Voilà les thèmes du Inktober 2023 en anglais, et leur traduction en français.