Après ce post où on réalise le sexisme ordinaire sur une série de films bien proche de nous, je ne peux m’empêcher d’avoir une pensée pour tous les films qui ont bien mal vieilli avec un sexisme ordinaire (parmi d’autres discriminations parfaitement assumées) qui fleure bon le temps d’avant. Et dans ce domaine, on a tellement l’habitude des James Bond avec des scènes d’un machisme insupportable (Goldfinger en tête, même si c’est un des meilleurs selon moi).
De temps en temps, je rattrape certaines lacunes cinématographiques, et l’année dernière, ou celle d’avant, j’ai vu pour la première fois le seul James Bond avec George Lazenby : Au service secret de Sa Majesté. Le film date de 1969 et il est pas mal du tout parce qu’il reflète bien l’air du temps, et les changements subtils des sixties aux seventies. On a notamment un rôle de Diana Rigg qui est n’est pas spécialement une James Bond girl et absolument pas une potiche.
Mais comme en contraste à cela, j’ai été profondément choqué par une des scènes avec Moneypenny, où la célèbre secrétaire (Lois Maxwell pour les 14 premiers films entre 1962 et 1985) se prend carrément une main au cul. La saynète est hallucinante est surréaliste évidemment. Et le subtil changement de ton entre la réprimande qui vire immédiatement au badinage est incroyable. En 1969, c’était déjà un sacré geste anachronique, mais il faut croire que ça ne choquait vraiment pas. Tout de même, c’est fou !!!