Les Quatre Fantastiques : Premiers pas

Alors bon baaaaah, tout est relatif hein. Par rapport aux dernières bouses Marvel, c’est vraiment pas mal, et ça remonte le niveau des dernières productions. Mais par rapport, et jamais je n’aurais cru pouvoir écrire cela, au dernier Superman, c’est clairement, pour moi, un cran en-dessous. Et c’est surtout dû au scénario qui est très faiblard, et globalement plein de machins bancals et pas très bien écrits.

Je lis de-ci de-là que pas mal de gens sont sous le charme de la direction artistique Terre-8281 qui mixe un décorum totalement sixties, mais avec une technologie plus avancée tout en gardant un aspect rétro (écran cathodique géant à Times Square, ordinateurs couleurs avec écrans bombés, écriture sur disques, robots autonomes mais bandes magnétiques etc.). Je ne boude pas mon plaisir pour le côté rétro justement, et qui correspond aussi aux histoires des 4 Fantastiques que je lisais minot. Mais je n’ai pas aimé que ce soit un tel gimmick que ça paraisse très faux et surjoué, surinterprété sur chaque plan très criard et paraissant avoir été filtré.

Entre ça et Mad Men, vraiment je préfère le travail de reconstitution du dernier (mais c’est une alternative de la Terre, alors je ne boude pas plus).

Mais mon plus gros souci, ce sont les comédiens et ce qu’on leur fait dire. Vanessa Kirby est vraiment très bien, et elle est une parfaite Susan Storm, mais les trois autres sont juste mauvais. Cela me brise le coeur pour Pedro Pascal évidemment, mais vraiment ça ne fonctionne pas, et c’est en partie dû à des dialogues ineptes et parfois infâmes. Johnny est moche, et après Chris Evans ou Michael B. Jordan, bah ça ne marche pas quoi. On ne comprend vraiment pas ce que les meufs lui trouvent à celui-ci. Et il est con-con mais il arrive à déchiffrer tout seul une langue extra-terrestre qui paraît un mélange de latin, d’italien et d’espagnol. Je crois vraiment que mon problème vient autant des comédiens que de l’histoire et des dialogues, donc je n’ai pas trop envie de leur jeter la pierre. Mais bon, disons qu’ils ne rattrapent pas vraiment le truc.

Mon second problème c’est qu’avec cette DA, il y a des effets spéciaux que j’ai trouvés en dessous du dernier Superman, mais bien au-dessus des derniers Marvel. Globalement j’ai retrouvé cette imagerie de jeu vidéo que je honnis de plus en plus dans les superproductions « fonds verts » comme cela. Et ne parlons pas de cette pauvre Natasha Lyonne (que j’adore) à qui on a oublié de dire qu’il fallait regarder au-dessus de la tête du comédien2 en face d’elle qui allait avoir une bonne dose d’effet spéciaux pour devenir La Chose.

Et donc avec tout cela, j’ai eu l’impression de voir un film en « live action » (comme on dit aujourd’hui) des Incredibles, avec le côté familial, les années 60, et même le méchant « homme-taupe » et son univers souterrain. Bah je préfère The Incredibles parce que c’est mieux écrit, mieux joué, plus drôle et mieux ficelé.

Mais je n’ai pas passé un mauvais moment, plutôt un bon même parce qu’on renoue tout de même avec un divertissement de qualité. Je sais que c’est un peu contradictoire avec l’article, mais j’assume mes contradictions. Hu hu hu. C’est un vrai plaisir de revoir ces personnages, et j’aime bien le jeu avec leur notoriété, et tout ce qui existait déjà dans les vieilles séries où ce sont des héros très connus à la ville comme à la scène. Le méchant Galactus et sont héraut le Surfeur d’Argent (là une surfeuse en l’occurrence) sont des méchants emblématiques des 4 Fantastiques, mais je suis presque à préférer l’interprétation qui en avait été faite dans un précédent film

Et j’aurais été beaucoup moins difficile si je n’avais vu Superman la semaine dernière, donc je m’interroge sur toutes les bonnes critiques sur le film, en me demandant s’ils ont vu l’autre eux-aussi. En tout cas, ce reboot fonctionne globalement, et n’est pas une déception, mais ce n’est pas non plus un immense coup de coeur, et il y a encore tout de même des tas de défauts ou maladresses.

  1. Alors oui pour les béotiens, nous sommes nous là sur la Terre-616 qui est notre réalité du multivers et à peu près le cadre de la saga des films du MCU. Mais donc là c’est une autre version de la Terre (N°828), et cette réalité alternative présente des années 60 plus avancées technologiquement, même si on garde des accents très rétros dans les outils mis en avant. ↩︎
  2. TALK TO THE DOG!!! (En référence à un sketch bien connu de French & Saunders) ↩︎

Thunderbolts*

Alors ok, après toutes les merdes accumulées ces dernières années, qui ont d’ailleurs redonné un peu de galons aux Éternels1, on est sur un film qui, comme les critiques, est assez potable pour qu’on puisse s’en faire l’agréable remarque. Le truc se regarde plutôt sans douleur ni déplaisir, et est un divertissement Marvel qui redresse un chouïa la barre. Mais bon, on ne va pas plus en faire un panégyrique.

Disons que dans l’absolu, l’aventure Marvel avec des méchants qui se retrouvent alliés pour combattre un super-vilain fonctionne avec les ressorts habituels : de beaux combats, de l’humour et quelques effets spéciaux. Mais le problème c’est quand on le compare au Suicide Squad de 2021, bah c’est beaucoup moins drôle et barré. Et pourtant on voit bien que ça joue sur les mêmes gimmicks, mais c’est deux crans en dessous, et malgré un Red Guardians (David Harbour) qui cabotine à mort, ça reste un peu plat pour moi. Et pourtant on a une Florence Pugh qui est vraiment excellente, et qui fait en partie la bonne tenue du film, surtout si on compare au catastrophique Black Widow.

Mais ensuite, on se récupère le Winter Soldier, John Walker le Captain America du pauvre et la méchante de Ant-Man et La Guèpe, donc pas la crème de la crème non plus… Et cette pauvre Olga Kurylenko qui avait déjà été suffisamment malmenée dans Black Widow nous fait un caméo pour se faire tuer en deux temps trois mouvements. C’est terrible !!!

Mais on a un super-vilain, un garçon paumé qui devient Sentry, qui n’est pas inintéressant dans son histoire et son personnage, et avec Julia Louis-Dreyfus qui tient bien son rôle de méchante institutionnelle, manipulatrice et veule, cela avait un certain potentiel. En plus, Sentry (qui est en réalité la facette super-héros du personnage) est plutôt un grand dépressif qui décide de plonger le monde dans le néant (son nom de super-vilain est The Void) après une crise existentielle. Toute cette section avait en réalité un joli potentiel également, puisqu’on est dans la tête des héros qui tentent de lutter, un peu à la manière de « Légion« , contre un vilain qui joue en plongeant les héros dans des univers mentaux et des constructions psychologiques jouant sur les fragilités des uns et des autres.

Mais cette séquence est expédiée en quelques minutes, et bam c’est la fin du film. ^^

Donc ça se regarde gentiment, et ce n’est pas complètement raté. Mais c’est tout quoi.

  1. C’est dire !! ^^ ↩︎

Deadpool & Wolverine

Il y avait bien eu le premier Deadpool qui fonctionnait bien car l’esprit de la bédé était là, et c’était drôle, irrévérencieux et parfois même sympathiquement barré. De plus, Ryan Reynolds incarne plutôt bien ce héros obsédé sexuel et insupportable en cabotinant à fond, mais soutenu par quelques bonnes répliques et une histoire sympa. Mais le second c’était déjà une redite qui commençait à montre des signes d’usure…

Là c’est une catastrophe, car il n’y a rien de nouveau, rien d’intéressant, et même les anciennes ficelles ne fonctionnent plus. Bien sûr la rencontre au sommet Wolverine et Deadpool est sympathique deux secondes, mais deux heures de cabotinage avec les mêmes blagues de cul éculées, et l’histoire cousue de fil blanc, les personnages secondaires tellement en copier-coller des autres films qu’ils auraient vraiment pu se permettre de refaire un montage avec les rushs des deux autres films… bah ça ne prend pas. On sourit à peine un peu pour faire plaisir à des gens qu’on apprécie, mais pas au-delà.

Le film est purement agaçant, et j’avais hâte que ça se termine. Je ne pouvais plus avoir une blague à deux balles de plus, et pourtant les auteurs ont essayé de pousser au plus loin le bouchon. Les scènes d’action et les effets spéciaux ne rattrapent même plus les choses, et cela en fait un divertissement plutôt moyen en réalité. Pourtant ces personnages sont cool, comment les manipuler ainsi, et les user jusqu’à la corde, dans un truc aussi inhabilement markété et pauvrement écrit ?

Cela ne m’empêche pas de voir à peu près tous les films de superhéros qui sortent, mais le pourcentage de films corrects s’appauvrit vraiment comme peau de chagrin.

Madame Web

Ouh là là que c’est mauvais !! Et vraiment il n’y a pas grand chose qui va bien pour essayer de sauver ce truc. Ce que je trouve dommage c’est que les comédiens et comédiennes ne sont pas mauvais (je trouve notamment que Dakota Johnson a un certain charisme) mais vraiment on leur fait dire des répliques lamentables à tout bout de champ. Et puis cette histoire pue du cul de la première à la dernière minute du film. Oh là là c’est terrible.

Madame Web est logiquement une mutante dotée de grands pouvoirs de précognition qui est lourdement handicapée, et qui reste sur une chaise roulante en étant aveugle. Elle est une aide à Spider-Man lors de quelques-unes de ses aventures. Le film pourrait être vu comme une préquelle de Madame Web, qui est guérie dans un premier temps de sa maladie grâce à une piqûre d’une araignée spéciale (Amazonie péruvienne) alors qu’elle est encore dans le ventre de sa mère, ce qui lui donne aussi ses pouvoirs de voyance.

Mais j’ai trouvé le film tordu et maladroit dans son approche de l’univers de Spider-Man. On a ce peuple d’Amazonie qui a les mêmes pouvoirs que Spider-Man car ils vivent avec des araignées particulières. Et les mecs sont absolument RIDICULES !! Des costumes immondes, ils parlent très bien anglais, vraiment n’importe quoi… Il y a le grand méchant qui a tué la mère de Madame Web pour lui piquer des araignées et devenir une sorte de Spider-Man avant l’heure (cela rend le film vraiment confus ce mélange des genres). Mais il a des visions de 3 Spider-Women qui vont l’assassiner dans le futur, et il cherche à les tuer alors qu’elles sont encore adolescentes.

Ah oui, et pour arranger le coup le collègue de travail de Madame Web est Ben Parker, oui oui. Celui-ci veille sur la belle-sœur qui va bientôt accoucher…

Tout le film est cousu de fil blanc à un point que c’en est presque ridicule. Le montage est aussi super bancal, et vraiment l’écriture est faiblarde, les répliques débiles ou poussives. C’était à la base sympa d’avoir cette bande de filles qui vont devenir des héroïnes, et Madame Web qui va devenir le Bosley de ces drôles de dames. Mais leurs rôles sont indigents, et à côté de ça Les Marvels, qui était aussi un film très féminin, est un chef d’œuvre du genre.

Encore du beau gâchis !! Le seul truc marrant c’est que le film se passe en 2003 et nous propose vraiment des « vibes » des années 2000. C’est vrai que c’était il y a vingt ans et que l’on peut raisonnablement appeler ça « rétro », mais bon c’était tellement hier pour moi1.

  1. La remarque qui me prouve que je suis vieux, c’est officiel. ^^ ↩︎

The Marvels

J’avais vraiment bien aimé Captain Marvel et Brie Larson m’avait paru convaincante dans le film, et aussi dans ses apparitions dans les Avengers. Ce film confirme ma bonne impression de la comédienne et de la super-héroïne. Et malgré l’insuccès du film au cinéma, j’ai adoré que ce soit un trio de super-héroïnes, et je n’ai aucune difficulté pour m’y identifier ou pour prendre beaucoup de plaisir à les voir évoluer.

On n’est pas dans un croisement « multivers » pour cet épisode, mais les trois héroïnes se retrouvent reliées par un événement « cosmique » qui fait qu’elles se mettent à se téléporter l’une à la place de l’autre, à chaque fois qu’elles utilisent leur pouvoir. Nous avons donc Miss Marvel, super fan de Captain Marvel, qui est la petite candide marrante, avec sa famille qui garantit les scènes comiques. On a aussi Monica Rambeau qu’on avait vu dans la série WandaVision, et qui est la fille de la meilleure amie de Carol Danvers, et qui est fâchée avec cette dernière qui l’a plus ou moins abandonné sur Terre. Le point commun est, comme d’habitude, Nick Fury (toujours l’impeccable Samuel L. Jackson) qui sert de hotline et Jiminy Cricket à toutes ces dames.

Le film se regarde bien, et même si certains effets spéciaux laissent à désirer, il est relativement efficace et bien troussé. Mais c’est tout, et ce n’est pas assez. Le principal problème, et c’est tout de même un truc épineux, c’est l’écriture même. Le scénario est nul, les aventures ne sont pas terribles en tant que telles, et les comédiennes n’ont pas des répliques géniales. La méchante aussi n’est vraiment pas terrible et vraiment pas convaincante ou flippante.

Il y a certes quelques moments drôles, mais pas assez drôles non plus, et on sent surtout avec tristesse qu’il y a pourtant une super matière de base, et que cela aurait pu donner un très bon film. C’est un peu comme si on avait donné 30% de budget en moins pour ce film par rapport aux autres, ou comme si tout était au rabais ou en dessous de ce qu’on est en raison d’exiger. Quand je compare à la réussite du 3ème film des Gardiens de la Galaxie c’est assez dingue, et vraiment dommage.

Et la frustration est encore plus grande avec des scènes qui auraient pu être d’anthologie et font un effet « pétard mouillé ». Avec les chatons Flerken il y a un potentiel extraordinaire pour faire un truc ultra-drôle et qui serait resté dans les annales. Mais au final, cette saynète avec la musique mythique de Cats est mal filmée, et ne permet qu’un petit sourire de connivence. Et même si Miss Marvel est vraiment très rafraichissante et pêchue, il y a dans tout cela une resucée un peu trop copie carbone de Spiderman et sa relation avec Iron Man. Même les blagues avec la famille se répètent un peu trop, et déjà usées avant la fin du film.

C’est vraiment du gâchis, car j’ai adoré les héroïnes, et j’étais vraiment content de cette fibre féminine diverse et à la hauteur des ambitions de Marvel. Mais là force est de constater que le film n’est que médiocre.

Spider-Man : Across the Spider-Verse

J’avais adoré comme beaucoup de gens le Spider-Man : New generation de 2018, c’était un film d’animation très différent de ce qu’on avait vu avant chez Marvel, dans le fond comme dans la forme. On entrait vraiment dans le multivers avec le support de l’animation et de tous les styles d’animation qui existent, c’est à dire un truc vraiment infini, avec un propos décoiffant, une histoire complexe et passionnante, et des personnages très attachants. C’était aussi un Spider-Man non blanc avec l’adorable Miles Morales, et ça fonctionne tellement trop trop bien, en plus de fournir un super héros pour lequel beaucoup d’enfants ont dû se réjouir de s’y identifier un peu plus, et qui me permettait moi aussi de m’y identifier avec plaisir. ^^

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Les Gardiens de la Galaxie Vol. 3

Pour ce troisième et dernier opus des Gardiens de la Galaxie, je n’y allais clairement pas en mode vainqueur, étant vraiment de plus en plus désenchanté par les films Marvel ces dernières années. Mais la surprise fut donc plutôt très bonne, avec une saga qui de toute façon se démarque par une certaine qualité, et cela fait un bien fou de voir un bon Marvel. Le premier film était top, il changeait beaucoup de choses en exploitant une franchise moins connue du grand public que les X-Men ou les Iron Man, Captain America et consorts. C’était une alliance vraiment chouette entre des effets spéciaux, une histoire sympa mais surtout énormément d’humour. Le second opus n’était pas incroyable mais tenait la route, et la présence du groupe dans les Avengers avec l’arc Thanos avait plutôt été salutaire.

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Ant-Man et la Guêpe : Quantumania

J’avais plutôt bien aimé les deux premiers films avec Ant-Man. Principalement parce que Paul Rudd est divin, mais surtout parce que l’humour était vraiment bon. C’était très sympathique et rigolo, avec un héros un brin anti-héros, et toujours une fibre de comédie qui fonctionnait (sur moi). Et comme la Guêpe c’était Evangeline Lilly que j’aime d’amour, et qu’on ne lui avait pas trop filé un rôle de figuration, j’étais content de la revoir.

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