Arf, j’ai eu la même idée que Gilsoub ! Donc aujourd’hui :
It’s Cher BITCHES!!!!
Je continue les brèves, car le truc tient avec des étais qui se cassent la gueule toutes les 5 minutes. Hu hu hu. Ne vous bilez pas pour moi, j’en ai assez d’attendre et suis en train de fomenter un plan pour m’échapper de ce pandémonium cybernétique. ^^
Donc Cher, cette jeune et sémillante artiste de 79 ans, est largement connue pour être absolument inoxydable, et pour avoir eu des vagues de succès, mais une constante : un public gay absolument fidèle et insatiable. Et donc un peu comme pour Madonna, ou encore Dalida ou Mylène Farmer, et même Ysa Ferrer, en France, les pédés de l’Univers Connu les vénèreront jusqu’à la mort. Il y a avec Cher un truc particulier depuis son dernier retour de flammes qui date de Believe en 1998.
Or 1998 est une année importante pour moi1 puisque c’est mon arrivée à Paris, cela coïncide également avec Ray of lights de Madonna, et j’ai eu l’insigne honneur de voir en live Cher au Queen pour la sortie de Believe fin 98. Je ne suis pas un fan de Cher, mais j’adore le personnage et je révère la femme.
Voilà le genre de mèmes qu’on trouve sur le fait qu’elle est immortellement bien refaite d’année en année. Hu hu hu.
Elle-même d’ailleurs en a relayé parfois sur ses réseaux sociaux, et c’est assez drolatique.
Mais évidemment mes favoris, ce sont les calembours et jeux de mots infinis sur son nom… Celui-ci qui est irrésistible, et me fait penser à celui-là.
Le saviez-vous, la Terre est ronde ? Ouai, truc de ouf. Malgré les déblatérations de certains énergumènes qui reviennent sur cette évidence. Et cela fait des centaines d’années qu’on galère pour représenter correctement les pays du globe sur une carte. Et j’ai déjà tout dit dans la phrase précédente : globe et carte. Comment tu dessines une boule sur une feuille (et donc un plan en deux dimensions), et en respectant les distances, les formes, les tailles, les angles, les lignes droites, les proportions ? Eh bien, tu peux pas, il faut choisir mon poussin !!
Le truc le plus simple avec lequel on est venu et qui est toujours la forme la plus courante de représentation de notre planète, c’est la projection de Mercator.
C’est un type de projection cylindrique, donc au lieu d’avoir un globe avec des méridiens courbés, c’est tout plat et hop collé sur une feuille en déroulant le cylindre. Le truc très pratique de cette carte c’est que ça respecte bien les angles, mais alors pas grand chose d’autres, donc les surfaces et les distances sont complètement fausses et pas un peu. Voilà la comparaison avec la réalité.
Mais comme les cartes étaient avant tout à l’usage des marins qui se dirigeaient par segments orientés avec un cap donné (règle et compas), au moins ce respect des angles était un bon outil de navigation. Et en même temps, cette vision centrée sur l’Europe qui diminue la taille de l’Afrique, maximise celle de l’Amérique du Nord, bah ça gênait pas trop. Et comme cette vision s’est imposée par les cartes comme « la » vision du monde, on continue comme cela, mais il vaut mieux savoir à quel point c’est biaisé, et que ça ne représente pas le monde comme il est : une boule sans aucun centre ni milieu.
Des tas de gens ont créé et continue de créer des tas de représentations et projections très intéressantes. Elles ont toutes des avantages et des inconvénients (respect des distances, des surfaces, des formes…), et si ça vous intéresse vous pouvez jeter un coup d’œil làou là.
Bon, après vous avez aussi cette carte de France vu par les étrangers qui est très drôle, parce qu’on n’est pas là pour souffrir hein ? ^^
Et ça ce n’est pas l’étranger, bien tout le contraire, mais on ne sait jamais quels surfaces ça représente et surtout en comparaison à la fameuse métropole. Donc c’est une bonne chose que cette carte à l’échelle de la France et de ses outre-mers.
C’est vraiment le truc que je trouve le plus troublant quand je vais sur Paris maintenant, c’est le bruit assourdissant de la ville. Je ne sais pas si c’est pire qu’avant ou si c’est moi qui me suis déshabitué en quatre ans. Il faut dire que Nantes est tout au contraire une ville assez quiète et sereine.
C’est marrant car j’avais fait la remarque sur le vacarme de la ville et aussi sa pollution quelques mois avant de quitter ma Lutèce chérie. Et clairement aujourd’hui, je ne me vois pas vivre sans mes écouteurs à réduction de bruits active. C’est fou mais à Paris surtout, pour marcher dans la rue, prendre les transports, ou aller dans une grande gare, cela me paraît être un accessoire parfaitement indispensable. C’est clairement une marque terrible de la déshumanisation de nos environnements urbains. On a besoin aujourd’hui de ça comme de masques ou de purificateurs d’air dans nos appartements pour éviter de se prendre trop de pollution. Et encore une fois, il faut être drôlement privilégié pour se permettre ça…
C’est en rentrant à Montparnasse cet après-midi, sans mes écouteurs, que j’ai été saisi par le tumulte et la cacophonie ferroviaire. Tous les montparnassiens connaissent alors le remède à ça. Prendre l’escalier qui monte le long de la voie 1, et on débarque au Jardin Atlantique. C’est drôle car on entend toujours le bruit de fond, comme un bruit blanc qui fait « shhhhhh », et toujours quelques échos de marteau piqueur, et les vibrations des annonces de la gare, mais cela reste un havre de paix en comparaison de ce qui se trame en dessous.
Le jardin est superbe à cette époque, avec toute la verdure qui explose et les fleurs qui éclosent en masse. J’aime bien ces voies de circulation en hauteur qui sont des sortes de ponts suspendus dans la canopée. On est tout de suite complètement ailleurs, et le lieu est la plupart du temps complètement désert.
J’ai eu une drôle de série de commentaires désagréables il y a quelques jours qui trollaient (quelle idée sur un blog moribond comme ça) sur le fait que j’étais perché et que je jouais les poètes de bazar avec mes photos et mes remarques bucoliques. Hu hu hu.
Encore un rentrage à pied du boulot surtout pour profiter un peu du beau soleil de la journée, passée derrière un bureau. Je ne me lasse pas du jardin des plantes et de l’explosion actuelle de fleurs et de feuilles vert-tendre. Il ne restait que quelques rayons de soleil avant que tout ne soit plongé dans l’ombre nocturne.
La cathédrale était encore magnifiquement éclairée, avec un beau contraste sur le ciel bleu azure.
Et juste en passant vers le musée Dobrée (on habite à quelques dizaines de mètres en contrebas), le soleil était juste dans l’alignement de cette allée pavée que j’empreinte pour traverser le domaine. Bah c’était cool. ^^
Et sinon, j’aime aussi beaucoup les tardigrades, et encore plus après ça. Hu hu hu.
Bien sûr ça n’a pas duré 5 ans, mais c’est sans doute le truc qu’on a retenu de ces 5 années écoulées, et le truc emblématique de cette pandémie intergalactique qui a bouleversé nos petites vies. Car c’est mon blog donc j’y parle un peu de moi ( ^^ ), et clairement je n’ai pas souffert pendant cette période ou très banalement, et plus de manière existentielle qu’autre chose.
Les soignants sont sans doute ceux qui ont vécu le plus ce combat extraordinaire contre ce qu’on appelait encore plutôt le (un des) Coronavirus et aujourd’hui avec ce mot universel qu’est le (ou la) COVID-19. Mais les autres comme moi qui n’avaient pas trop à craindre pour leur boulot, et qui avaient un domicile bien équipé, en plus d’un conjoint sympathique, ont juste eu à tuer le temps et à ne pas trop ronger leurs freins. Les pénuries de farine pour faire son pain, le manque de balcon ou de sortie malgré le beau temps, ou bien le mal au dos d’être trop dans son canapé à regarder Netflix ne sont pas des affections trop compliquées à relativiser.
Mais l’angoisse, aussi existentielle soit-elle, était bien là. Et on croyait tout de même un petit peu à une fin du monde qui s’annonçait ainsi en grande pompe. La maladie ou les crises économiques dont on se demandait laquelle serait le premier des cavaliers de l’Apocalypse à venir nous achever. J’avais bien aimé ce mème d’ailleurs à l’époque :
Mais non, et tout est reparti comme en 40. Même si mon mari a fait de manière inattendue un burn-out dans ces incroyables conditions, et que nous avons finalement filé à l’anglaise quand la possibilité nous a été donnée de quitter Paris une fois les crises passées.
Mais cette période très particulière du confinement qui a démarré ce 17 mars 2020 reste dans nos esprits vraiment quelque chose d’unique et spécifique à chacun (et tous à la fois). La veille nous étions allés prendre l’air comme beaucoup de gens (un peu cons, je reconnais) et on pouvait sentir une stupéfaction dans l’air, une atmosphère étrange et impalpable. Un petit truc de la Quatrième Dimension.
A partir de là, on était à la maison, et internet était plus que jamais notre salut. Travailler, communiquer, jouer, se divertir, s’informer… C’était déjà largement mon cas, mais ça s’est généralisé à l’échelle d’une société, et pas forcément pour le mieux. Car ça a aussi fait éclore au grand jour tous les complotimses1, et dans toutes les familles (y compris dans la mienne, où des antivaxs y sont apparus en véritable phénomène de génération spontanée).
A Paris, c’était aussi des paysages lunaires et désolés, des visions postapocalyptiques où un chaleureux printemps avec plein de petites fleurs explosait dans un silence assourdissant. Ce n’était que mutisme urbain, et écho des cuicuis des oiseaux (que j’entendais pour la première fois) dans des rues vides et des pavés immaculés. Les cieux nocturnes étaient noirs et follement étoilés, la Seine était lisse comme au premier jour, et le canal St Martin se découvrait jusque ses tréfonds verdoyants.
Encore une fois, le parisien qui bosse, qui est en couple, et est en bonne santé, n’a pas eu tant de difficultés ni même de manquements à sa vie2. En revanche, je pense à tous les autres, et notamment à des gens qui cherchaient du taf ou un appartement, ou même des jeunots et jeunottes qui n’ont pu étudier, ou même socialiser pendant cette période3. Je trouve que c’était très notable pour ces derniers car à cet âge là si on a raté son intégration dans une école, ou si on rate l’année de ses 20 ans, bah ça ne se rattrape pas vraiment. Il y a certains moments dans la vie qui sont un peu uniques, et je pense que c’est pour cela que les jeunes ont tant été atteints. De la même manière, à l’autre bout de l’échiquier, les personnes âgées ont aussi perdu un temps bien trop précieux pour le passer encore plus esseulées. Ne parlons pas des enterrements sans public ou famille étendue qui ont subtilisé certains deuils avec des marques indélébiles pour certains et certaines.
Cette année 2020 a vu aussi des Marches des Fiertés annulées partout en France. Et ça m’a beaucoup peiné pour Matthieu Jeanneau qui avait créé cette affiche merveilleuse pour la Pride toulousaine. Je la republie parce que vraiment c’est l’œuvre que tout le monde aurait adoré avoir en tête de proue de sa Pride.
Mais pour lutter contre l’adversité, on aussi ri et ironisé et beaucoup mèmé ! ^^
Evidemment, je vous remets celui-ci qui est tellement génial et résonne encore avec le récent décès de David Lynch.
Je l’ai postée plusieurs fois car cette vidéo ne cesse pas de me faire rire ! Et j’adore les mèmes basés sur ce film (La chute) consistant à écrire de nouveaux sous-titres à ce passage emblématique où Adolphe pète un plomb dans son bunker. Et là à propos de Buzyn, Macron et du confinement (et de la bite à Griveaux)…
Source de la vidéo : Chaîne « Discord Insoumis » qui diffuse des vidéos pro-LFI.
Voilà un petit florilège des choses que j’ai pu poster durant cette première phase confinée.
Et pour finir, un de mes favoris !
Ce qui est fou c’est que 5 ans plus tard, on pense encore beaucoup à ces moments-là. Et on a tous été touché d’une manière ou d’une autre. Avec le recul, et n’ayant plus les angoisses de ne pas savoir comment ce truc allait évoluer, c’était une période assez sympa pour moi (modulo gérer un mari qui n’allait pas bien ^^ ). Paris était plus belle que jamais, je n’avais pas beaucoup de boulot mais assez pour être occupé sans être trop stressé tout en étant en télétravail à 100%, c’était plutôt très agréable d’être avec le chéri et les chatounettes en plein printemps, les blogueurs et les blogueuses avaient momentanément repris du poil de la bête…
La seule chose peut-être qui a perduré4 ou qui n’est pas complètement revenu à la normale, c’est, j’ai l’impression, notre propension à sortir versus rester chez soi. Il me semble que cette période a fait relativiser à beaucoup leur FOMO5 en leur permettant justement de ne plus en avoir du tout pendant quelques semaines. On entend plus de gens assumer le côté casanier et le fameux Netflix & chill, et globalement les espaces publics me paraissent un chouïa moins occupés le soir et les week-ends (mais c’est aussi moi qui vieillit bien sûr ^^ ).
En tout cas, c’était malgré tout, et avec le recul, la bonne chose à faire pour maîtriser la pression dans les hôpitaux, faute d’avoir un système de santé assez robuste ou résilient pour s’adapter à une telle crise. Personne ne voudrait sans doute remettre le couvert, mais le monde a survécu, et je crois que c’est ce qui me surprend le plus. Arff.
Après le timide golfe de Bretagne pour apaiser les tensions internationales, une nouvelle proposition beaucoup plus mesurée et raisonnable de la Bretagne pour rebaptiser quelques endroits dans le monde, et éviter ainsi des problèmes diplomatiques. Simplifions les choses, tout en visant l’excellence, et mettons tout le monde d’accord avec des évidences géographiques, culturelles et civilisationnelles. ^^