Le Livre des solutions (Michel Gondry)

Cela démarrait pas trop mal comme film, avec un Pierre Niney super en forme et plus versatile et sautillant que jamais. Le film est une belle mise en abîme d’un Michel Gondry qui se dépeint, et l’idée est plutôt cool. Le problème c’est que l’histoire tient sur un timbre-poste, et qu’elle n’est qu’une répétition de différentes scènes avec Pierre Niney qui pète des boulons et fait n’importe quoi.

La première fois c’est cool et ça peut prêter à sourire, la seconde on comprend que le problème est récurent, la troisième on se dit ok c’est une maladie, et après la dixième saynète maniacodépressive ou bipolaire, bah oui bon d’accord mais bof quoi. C’est surtout que le propos du film en tant que tel n’avance pas des masses, qu’il n’y a pas non plus le sujet de la santé mentale qui est spécialement développé, et qu’on finit par s’emmerder.

Mais heureusement Pierre Niney est sensationnel, et il permet qu’on s’accroche tout de même jusqu’au bout. De même Blanche Gardin ou Françoise Lebrun sont excellentes, et toutes ces bonnes petites choses sauvent tout de même l’ensemble, qui garde un grand charme tel que Gondry peut diffuser par son talent intrinsèque. Mais ça n’en fait pas un truc immanquable non plus.