La Collection de l’art brut de Lausanne (Suisse)

Ce musée est aussi intéressant et fascinant que déroutant, mais en tout cas il ne laisse pas indifférent. Il s’agit comme son nom l’indique d’une collection qui vient d’un leg de l’artiste Jean Dubuffet qui a inventé ce concept d’art brut : « art qui comprend à la fois l’art des fous et celui de marginaux de toutes sortes : prisonniers, reclus, mystiques, anarchistes ou révoltés ».

Cette collection a pour intérêt de présenter la propre collection de l’artiste et des œuvres supplémentaires, mais la vertu principale, selon moi, consiste à comprendre exactement ce qu’il entendait par « art brut ». On a beaucoup de travaux graphiques ou plastiques de toutes sortes, et je retiens vraiment au-delà de la qualité intrinsèque des œuvres (qui est somme toute un truc très personnel) le fait d’avoir des artistes qui produisent de manière répétée, inlassablement ou « maladivement », et en grand format ou avec constance, des types de représentations qui appellent à une réflexion ou un ressenti.

Mais souvent, on lit la bio de la personne et on comprend que c’est quelqu’un qui a passé la vie en hôpital psy et/ou dans des souffrances diverses et variées, et que la production artistique est un exutoire ou une expression très connexe à une maladie ou une simple disposition singulière (la folie étant un truc très relatif évidemment). Et l’effet que ces œuvres font n’est vraiment pas anodin. Parce que c’est beau, c’est impressionnant, c’est une image mentale parlante dans sa cosmogonie ou sa géométrie répétitive, ou c’est un élan de création qui fait comprendre ce qu’est l’art en dehors de tout cadre formel de création artistique. C’est vraiment l’art sans les artistes tel que Dubuffet le décrit, sans les écoles ou les formations, c’est l’art de tout le monde dépouillé de toute mode, artifice ou marché.

Et donc parfois, je trouve ça naze, et je me dis que c’est un griffonnage pendant un appel téléphonique ou une composition kitschissime, et parfois le griffonnage répété et à dimension surhumaine ou inhumaine produit un truc un peu dingue et qui me parle beaucoup. Parfois ce sont des dessins tout con comme une IA pourrait en composer des centaines (un peu en mode géométrie fractale ou kaléidoscope, ou comme là avec des paysages montagneux avec routes et voies ferrées), mais la juxtaposition avec cette constance et cette répétition, associée à un parcours de vie, une réalisation dans une institution avec du papier et des crayons, et cette opiniâtreté folle, bah ça me fait quelque chose. ^^

Il y a à boire et à manger dans la collection, mais j’imagine que c’est selon le goût et la sensibilité de chacun. En tout cas, cela fait se dire qu’on est bien tous des artistes en puissance, et je trouve qu’il y a un petit côté libératoire très agréable. De même j’ai adoré la collection d’Art Postal (dont je ne soupçonnais pas l’existence) qui consiste en des enveloppes avec du vrai courrier envoyé par la Poste mais totalement personnalisées et « pimpées » par des artistes à l’imagination plus ou moins débridée.

C’est un endroit à découvrir !! ^^

Musée Olympique de Lausanne (Suisse)

Tout le monde me l’a conseillé celui-ci, mais c’est sans savoir à quel point je suis insensible au sport. Mais je ne savais pas à quel point avant de visiter ce musée. Mouahahahaha.

Nan mais juste, j’en ai rien à battre des JO. DÉ-SO-LAY!!! Et donc tout un musée à ce propos… Alors ok, la partie historique est mignonne et intéressante. Et j’ai bien aimé les évolutions des fringues, des mascottes, des marques ou même de matériels sportifs. Mais grosso modo, le truc qui célèbre le dépassement par le sport par la compétition, vraiment je n’accroche pas. Cela renvoie sans aucun doute à mes traumas du passé, mais alors c’est bien bien vivace comme névroses !!!

Ce qui était cool c’est aussi que ce bâtiment est vraiment très beau, et que le brunch dimanche est équivalent à celui d’un hôtel de luxe (le prix aussi) avec une vue géniale sur le Lac Léman.

Et puis, il y avait tous les marqueurs des JO de Paris, et ça faisait plaisir de revoir ça. Avec à l’entrée le génial pianiste à 90% et ses rouflaquettes en VHS suspendu au centre d’un escalier monumental !

Mais aussi quelques éléments mémorables comme ces costumes ou les médailles :

Donc on retient pour plus tard, même en musée, je n’aime vraiment pas le sport. ^^