Graslin sous la pluie

C’était tout joli hier, après une averse aussi rapide que soutenue, et la place était absolument vide quand je suis rentré (d’un bon et agréable dîner avec Monsieur Montignac). Cela donnait surtout un chouette reflet du théâtre éponyme sur le sol mouillé.

Plus tôt, en sortant du boulot, on sentait déjà que ça allait se compliquer…

Et sinon comme le mari est au boulot à Paris, ça donne à peu près tous les soirs ça :

Le coucher de soleil facile

Eh ouai, bam on vient d’arriver en Bretagne, je te colle deux trois couchers de soleil.

Mais même à Nantes, avant-hier, on avait un temps radieux et des fins de journées tout à fait spectaculaire et sépulcrale.

Mais bon là, j’avoue que j’ai du pain sur la planche, mais je n’arrive pas à m’y mettre, et que je croule sous le boulot, ce qui ne me motive pas trop à me remettre à l’ouvrage une fois la journée de labeur terminée. Alors c’est fastoche, et c’est tout de même bien ce que je vis et ce que je « logue » ici.

Mais vous ne perdez rien pour attendre, je reviendrai. ^^

Clara Ysé à Stereolux (Nantes)

Je ne connais pas la chanteuse depuis très longtemps, mais quand on aime bien quelqu’un comme ça à l’écoute d’un album (sérendipité toute faussée des conseils de ma plateforme d’écoute), avec mon chérichou, on va le voir en concert pour voir si ça le fait. Parfois l’essai est transformé, parfois raté et parfois, plus rarement, sublimé. Clara Ysé rentre dans cette dernière catégorie.

Déjà c’était marrant de constater que la population pour aller écouter cette chanteuse était à bien 70 voire 80% féminine. Vraiment c’était manifeste, on était entouré de meufs !! Je me suis dit que c’était un bon signe. Hu hu hu. Chanteuse à meufs et donc à pédés !! Mais la surprise c’était aussi dans un genre assumé, une apparente candeur, gentillesse et une décontraction qui ne paraissaient bien sûr pas à la simple écoute d’un disque.

La jeune femme était pied nus avec une robe noire qui laissait apparaître une partie de son ventre, et elle passe tout le concert à accompagner ses chansons et ses déplacements sur scène de moulinets de la main et d’un ondoiement de son bras. C’est très beau et sensuel et vraiment très manifeste dans sa manière de se mouvoir sur scène. Et en plus, et c’était vraiment encore plus audible en live, elle nourrit fortement cette connivence avec la langue espagnole. Au-delà même de l’idiome, c’est tout une subtile impression arabisante qui se dégage de son répertoire et son attitude. On retrouve en cela vraiment l’influence « Al-Andalus » dans laquelle on pouvait percevoir du Flamenco ou même du Fado dans ses chansons. Et tout en chantant parfois en espagnol, mais la plupart du temps en français, on percevait tout de même cette magnifique lamentation ibère.

Et quelle puissance vocale, quelle facilité apparente dans le fait de moduler sa voix à l’envi et de donner quelques notes impressionnantes ! Vraiment on a passé un super moment, et on a eu rappel sur rappel, avec notamment des démonstrations a cappella et sans micro bluffantes ! (L’acoustique de cette salle est vraiment géniale !!)

Le bon moment, le bon endroit

Cela faisait longtemps que je ne m’étais pas fait un bon petit tour en vélo, et comme l’appartement faisait salle de répétition de théâtre cet après-midi, c’était l’occasion idéale. Je n’ai pas fait de nouvelles découvertes, j’avais plutôt envie de jeter un coup d’œil hivernal à des endroits connus.

J’ai commencé par remonter la Chézine jusque Saint-Herblain, et jusqu’à ce petit étang qui n’a pas de nom (il faudra que je le baptise !!), mais que j’aime bien. Les grands arbres qui l’entourent se reflètent toujours avec beaucoup de grâce et de distinction. ^^ Avec l’hiver, les arbres sont totalement dénudés, et ce n’est pas très vert, mais ça reste tout à fait à mon goût.

Après, je suis allé jeter mon dévolu sur le Jardin Extraordinaire dont je voulais voir si la cascade était toujours aussi impressionnante. Et oui, ça le fait encore, même si l’aspect luxuriant et tropical manque un peu en cette saison. Mais cette vue garde encore sa fibre king-kongesque très originale et qui marque tous les visiteurs.

Et puis classique, mais je voulais finir la journée là, à la pointe de l’Île de Nantes, car je sais qu’à cette période on a le coucher de soleil en plein la Loire, bien à l’ouest. Donc que ce soit sous la Grue Grise, ou derrière la Grue Jaune et le Carrousel des Machines, ou à travers les anneaux de Buren, on obtient des trucs pas mal du tout. ^^

Coucher de soleil depuis le Mémorial de l’abolition de l’esclavage

Les plaques sur le sol sont les noms des bateaux négriers partis de Nantes.

Avec 1 744 expéditions de traite, et plus de 500 000 esclaves déportés, le port de Nantes se place en première position des ports négriers français pour l’ensemble de la période concernée. […]

La ville de Nantes organisa à elle seule 1 744 expéditions soit 41,3 % du total français.

Page Wikipédia : Traite négrière à Nantes
(commerce et transport d’esclaves organisé depuis Nantes)