Mon Kiki c’était évidemment le plus beau Kiki de tous les Kikis. J’ai vraiment beaucoup beaucoup aimé et longtemps gardé mon Kiki. Je vois d’ailleurs qu’il est arrivé en France en 1978, donc j’imagine que je suis vraiment complètement dans la cible générationnelle, rien de surprenant. C’était une sacrée mode à l’époque, et je me souviens qu’ils étaient vraiment légion dans les mains de beaucoup de filles et garçons de mon âge. Et comme ce n’était pas un jouet genré, c’est vrai qu’il était étonnamment très unisexe, chose rare pour l’époque.
On avait absolument tous les mêmes, et c’était aussi l’aspect industriel et uniforme de cette époque (du capitalisme), il s’agissait d’un modèle unique. Je me rappelle que des années plus tard, on a eu le choix avec plusieurs tailles de Kikis. Il y avait des très grands et des minis, mais c’était toujours un chimpanzé en peluche avec sa drôle de tête de taupe humanoïde aux yeux de poulbot.
Je ne sais absolument pas si Kiki a continué à être largement vendu en France, ou si ça s’est épuisé à un moment. Je me rappelle en tout cas en avoir vu aussi dans les jouets de mes petits cousins et cousines, mais je suppose que comme pour beaucoup d’objets de ce type, il y a une lassitude et un besoin de nouveautés. En tout cas, la marque et l’objet ont été repris en 2013 par Bandai sous le nom d’origine Monchhichi. Et j’avais bien remarqué ces dernières années, qu’on revoyait ces petites peluches avec un aspect beaucoup plus kawaii, et une manière de les markéter qui était dans la veine des autres jouets. Donc avec des déclinaisons à l’infini, des usages sur des tas de produits dérivés et des personnalisations beaucoup plus poussées que le petit singe basique et cloné que j’avais eu.
Il y a quelques semaines, alors qu’on cherchait un cadeau pour la filleule du mari, on écume les rayons, et je tombe sur ça :
OH
MY
GOD !
Mais qu’est-ce qu’ils ont fait à mon Kiki !!!!! CHUIS CHOQUÉ !!
Et j’adore l’animé Naruto, dont j’ai parlé pas mal de fois sur le blog, qui est pour moi une révélation plutôt tardive au vu de mon âge, mais c’est comme ça : je suis dingue de Naruto. Donc là pour ceux qui n’auraient pas fait le rapprochement, oui c’est un Kiki qui a été habillé et grimé en Naruto. Ils ont teint mon Kiki en blond et l’ont affublé avec un costume de ninja et un bandeau de Konoha. Mon Kiki !!!
Ce qui m’a proprement dérouté c’est vraiment le côté péroxydé et le déguisement approximatif qui font vraiment penser à Kiki qui va au carnaval ou qui fait la Drag Queen. Et c’est une rencontre très très improbable pour moi entre deux univers tout de même parfaitement distinct.
Après ça reste un Kiki, il a la même tête, le même corps, et son biberon caractéristique à la main droite.
Mais il y a un truc qui cloche, un truc qui ne fonctionne pas, même si ça fait forcément sourire, et que le rapprochement incongru a au moins le mérite d’attirer l’attention dans un rayonnage. Et comme vous pouvez le constater, mon mari n’a pas résisté et a tenu à me l’offrir, tant il a vu mon décontenancement. ^^
Donc ça pour moi, ce n’est pas un Kiki, ce n’est pas non plus Naruto. Et je suis pourtant parfois très preneur et enthousiaste de rencontres improbables, exemple :
Donc bon, ok, là c’est juste Kiki qui se travelote en Naruto pour un carnaval. Ou c’est l’équivalent du caniche d’Elvira. ^^
C’est vrai quoi !! C’était fou ce soir, car la journée a été plutôt belle avec même un immense soleil doré au couchant. Mais à peine le soleil s’était-il planqué, qu’un nuage a recouvert d’une brume impénétrable tout l’horizon et la ville.
Mais pour conjurer tout cela, j’ai reçu des petites céramiques raku toute mignonnes. Un kodama, un petit chat et une maisonnette « spirituelle », qu’elle affirme la céramiste qui fait ça. ^^
Je suis content c’est beaucoup trop mignon, et parfait pour habiter les rayonnages de la bibliothèque !!! ^^
Parmi les quatre éléments, c’est bien le feu qui est le plus mystérieux et fascinant selon moi, et depuis toujours. Parce que je me rappelle très bien que gamin, c’était plutôt intuitif de voir dans les trois autres, en effet, un assez bon résumé de la nature des choses qui nous entourent : l’eau, l’air, la terre. Mais le feu ? Comment ont-ils eu cette idée ? Et pourtant cela fonctionne merveilleusement bien en opposition à l’eau, et avec cette merveilleuse acception du Yin et du Yang dans nos existences.
J’adore cette conception des éléments qu’on retrouve vraiment dans la plupart des civilisations, et encore aujourd’hui dans une compréhension assez universelle de ce qui nous entoure. Mais le feu, et les flammes, ça reste un objet de fascination extraordinaire… Autant quand enfant on découvre les allumettes, et cette manière alchimique fabuleuse de faire naître une flamme puis de la voir consumer ce petit bout de bois, jusqu’à irrémédiablement nous cramer les doigts, qu’aujourd’hui lorsque je passe des heures à regarder le feu danser dans une cheminée.
D’ailleurs, c’est aussi un des trucs du chat de ma maman, Obi-Wan, dont elle dit que c’est son émission favorite. ^^
Je suis un mordu de super héros depuis tout minot. C’est venu, je pense, avec les comics, et ça ne m’a jamais quitté. Et clairement la maîtrise des éléments est un des trucs les plus fascinants qui soit. En cela, j’ai toujours eu un truc pour Tornade dans les X-Men ou même Johnny, qui lançait des éclairs avec ses mains, dans la série des années 80 Misfits of Science. Mais dans les années 2010 (j’avais pourtant passé l’âge, comme on dit ^^ ), j’ai eu un immense coup de cœur pour les séries Avatar, avec Aang puis Korra, que j’ai regardé 4 ou 5 fois en entier avec un plaisir à chaque fois renouvelé.
Nous sommes dans un monde où des « benders » maîtrisent des éléments, et un Avatar est capable de maîtriser les quatre éléments en même temps. L’image ci-dessous représente l’étendu des possibles dans les deux séries, avec quelques pouvoirs qui sont dérivés des éléments unitaires comme la possibilité de maîtriser le métal ou la lave ou encore les éclairs.
Je dois avouer que j’étais peu convaincu de cette proposition d’appartenance logique entre les éclairs et le feu (mon côté déjà nerd en sciences physiques peut-être)… Alors que justement quand gamin je pensais à ces éléments et j’essayais de rationnaliser cette approche dans l’élaboration de ma propre cosmogonie (oui je faisais ça à 15 ans), je trouvais que l’électricité était peut-être un des éléments manquant (on ne va pas le reprocher aux grecs, ils faisaient sans).
C’est à la faveur d’une opportune sérendipité que j’ai regardé Naruto sur Netflix quelques années plus tard, et là j’ai été totalement conquis par cet univers. J’ai rattrapé mon retard puisque j’ai commencé (en 2016) alors que la série allait se terminer (en 2017), mais j’ai depuis vu les 720 épisodes trois fois. Et je poursuis actuellement avec Boruto. ^^
Avec Naruto, c’est beaucoup plus complexe, mais aussi un déluge d’imagination et avec toujours une inventivité particulièrement opiniâtre, docte et sagace, et aussi une logique interne indéboulonnable. Par exemple voilà les éléments, et vous noterez qu’ils sont liés par ce cycle de « faiblesses » les uns par rapport aux autres. Les pouvoirs viennent de l’usage des chakras qui viennent en autant de natures ou d’affinités avec des éléments.
Le Katon (火遁, Katon) est fort contre le Vent mais faible contre l’Eau.
Le Fûton (風遁, Fūton) est fort contre la Foudre mais faible contre le Feu.
Le Raiton (雷遁, Raiton) est fort contre la Terre mais faible contre le Vent.
Le Doton (土遁, Doton) est fort contre l’Eau mais faible contre la Foudre.
Le Suiton (水遁, Suiton) est fort contre le Feu mais faible contre la Terre.
Et le génie du truc c’est lorsqu’on les combine !!
Si on mêle deux natures de chakra c’est un Kekkei Genkai, ou bien trois natures un Kekkei Tôta. Quelques exemples de ces pratiques :
Le Hyôton (氷遁, Hyōton), l’art de manipuler la glace, est le résultat de la fusion des natures Suiton et Fûton. Le Mokuton (木遁, Mokuton), l’art de manipuler le bois, est le résultat de la fusion des natures Suiton et Doton. Le Yôton (熔遁; 溶遁, Yôton), l’art de manipuler la lave, résulte de la fusion des natures Katon et Doton. Jinton (塵遁, Jinton), l’art de manipuler la poussière, résulte directement de la fusion des natures Katon, Doton et Fûton.
Inutile de dire que Naruto a été un petit bonheur de découverte pour le geek que vous connaissez un peu. ^^
Car dans mes réflexions de cosmogonie adolescentes, j’avais en réalité deux choses qui me paraissaient manquer au classique bestiaire à 4 éléments. D’abord je l’ai dit l’électricité1, qui permet d’aller jusqu’à l’éclair donc, mais aussi de parler de magnétisme (une notion étonnamment absente des animés précédents), et également pour moi de traduire la vie. Car un organisme vivant selon moi est vraiment associé à une activité cellulaire et métabolique, et donc électrique. Et quand dans Naruto le Mokuton permet de maîtriser le bois et les plantes (de faire pousser des trucs en fait) et est un mix d’Eau et de Terre, bah j’aurais dit qu’il fallait aussi de l’Electricité (donc un peu de Raiton en plus).
Hier soir, j’ai beaucoup ri en regardant Cunk on Life qui est une sorte de faux documentaire hilarant, dans lequel une humoriste pose des questions farfelues (mais presque insultantes parfois avec le ton de « Connasse« ) à de vrais scientifiques avec un ton et un formalisme (notamment esthétique) proche des reportages et documentaires de David Attenborough. Elle est à un moment avec un scientifique et vulgarisateur que j’adore, Brian Cox, et il s’énerve après elle en lui affirmant qu’absolument tout est fait d’atome, TOUT !! Et elle demande : même les pensées ? Et il répond avec le désespoir dans son regard : Non en effet, pas les pensées.
Eh bien en plus de l’électricité, j’avais aussi en tête qu’un des éléments qui avait peut-être été omis c’était la connaissance ou le savoir, ou les pensées. Et donc ça m’a fait super plaisir d’avoir cette réponse hier !!! Hu hu hu. Surtout que cela je peux facilement le dater au tout début des années 90. En effet, les écrits ont toujours eu un importance majeure pour moi2. C’est dans la même veine que ma fascination pour les origines de l’écriture, ou le déchiffrement des écritures d’antan. J’avais des cahiers avec plein d’acronymes ou de signes cabalistiques qui ne faisaient sens que pour moi, et beaucoup qui étaient juste n’importe quoi pour noyer le poisson. On peut ainsi encore déchiffrer des HPI, TMI, AEDE ou des GOOMM dont je pourrais encore vous révéler aujourd’hui la signification (mouahahahah) et des FATES qui signifient : Feu, Air, Terre, Eau, Savoir (les « destins » profonds donc huhuhu). ^^ Oh mais ce drama queen de 15 ans, folle comme ses pieds, et nerd de chez nerd vous le voyez hein ??? Huhuhu.
Bon après j’imagine bien qu’à l’époque antique, l’électricité de résumait à Zeus qui jouait avec son bâton de foudre à l’aide de ses tontons Argès, Brontès, et Stéropès, et pour la pensée c’était sans doute une notion liée à l’âme et aussi au divin, donc différent de la matière qu’on essayait alors de caser simplement. OK OK OK !!!!
Piouuuu, tout ça à partir du mot flamme hein, chuis en forme moi aujourd’hui. ^^
Mais qui est arrivée quand j’ai eu mes cours sur la mitochondrie donc plus tard, au lycée, et donc j’étais plus trop adolescent, c’était la fin quoi. ↩︎
Faute d’avoir des amis, mais au moins je ne broyais pas du noir, je noircissais des cahiers. ↩︎
J’ai déjà plusieurs fois évoqué ma passion pour l’univers de Naruto, et j’avais beaucoup aimé le personnage de Chôji Akimichi. Il avait un petit côté Obélix qui n’aimait pas qu’on lui rappelle qu’il n’était pas mince, mais c’est un des personnages les plus gentils, loyaux et puissants de Konoha (le nom du village des ninjas dans lequel Naruto évolue). J’adore le trio qu’il forme avec Shikamaru du clan Nara et Ino du clan Yamanaka. Comme leurs parents, ils forment un trio de ninjas complémentaires et très potes, le trio Ino – Shika – Chô.
Mais dans la génération suivante, celle du fils de Naruto : Boruto, que je suis en ce moment, Chôji, Ino et Shikamaru ont aussi des enfants qui se retrouvent en trio. Il s’agit de Chôchô, Inojin et Shikadai. Je suis ultra fan de Chôchô depuis le début, c’est une fille assez grosse selon les standards et très boulotte, qui est autant passionnée de nourriture que son père. Ils se font d’ailleurs régulièrement des concours de bouffe chez Ichiraku (les meilleurs ramens de Konoha).
Chôchô n’est absolument pas complexée, elle est au contraire assez fière d’elle et très à l’aise dans ses baskets. On a une héroïne absolument géniale qui n’est ni un faire-valoir ou un objet de moquerie. C’est vraiment très cool.
Inoji n’a pas été très cool avec elle au début, et il lui faisait vraiment des remarques pourries et l’appelait même « boudin ». Et puis, il a compris qu’il était indélicat et dans l’erreur, et par la suite il l’a surnomme toujours « la dodue » mais affectueusement ou narquoisement. J’ai trouvé marrant cette traduction d’un mot un peu désuet, mais tout autant celle qui consiste à traduire plump par dodu alors que c’est plutôt un bon équivalent.
Chôchô est une kunoichi (autre nom pour « ninja » pour une femme) très douée et fortiche qui utilise les mêmes sorts et attributs que son père et son clan. Elle devient de plus en plus intéressante même si c’est un personnage secondaire, et c’est une bonne chose. ^^
Iwak c’est Inktober with a keyboard, donc tout le mois d’octobre : un article par jour avec un thème précis.
Ce n’était clairement pas trop mon truc les crapaud, jusqu’à ma découverte il y a quelques années de l’univers de Naruto, et d’un personnage qui est devenu un de mes héros préférés : Gamabunta, chef des crapauds du Mont Myôboku. Gamabunta c’est littéralement le boss des crapauds, c’est un être gigantesque, aussi grand qu’un bijû (des démons à queues, emblématique de cet univers) et qui est capable de se battre contre Shukaku (aussi appelé Ichibi, donc un démon à une seule queue) sans problème.
Gamabunta est super bourru et fait tout le temps la gueule, il a une voix de stentor ultra profonde et rocailleuse, et il est tout le temps en train de fumer sa pipe. Il porte une veste traditionnelle avec le mot crapaud au dos, et un sabre court (wakisashi) qu’il utilise avec un certain brio. C’est un familier de Jiraya dont il est l’invocation favorite, mais aussi de Minato (le père de Naruto). Naruto lui-même a fait assez souvent appel à lui, même si Gamabunta ne s’est pas toujours exécuté avec entrain et affabilité. Naruto sera plutôt lié aux enfants du roi des crapaud : Gamakichi et Gamatatsu.
Les crapauds du mont Myôboku sont super balaises, et ils apprennent à quelques ninjas triés sur le volet à utiliser « l’énergie naturelle » ou les techniques senjustu (littéralement les techniques de l’ermite), ce qui peut être extrêmement pratique et efficace dans certaines situations. Les crapauds sont aussi très bon en suiton, les ninjutsu liés à l’eau.
Bref les crapauds sont souvent peu ragoûtant en termes d’image dans notre société actuelle, mais dans Naruto ils n’ont rien à envier aux grands héros mythologiques. Le bestiaire japonais est assez génial pour cela, en nous montrant notamment des bestioles peu considérées en occident, comme les rats ou les serpents, mais ayant un tout autre cadre de valeur et de considération dans cette partie du monde.
Et pour finir, j’avais aussi pensé à Toad, notamment avec ce mème qui me fait beaucoup rire. ^^
J’ai reçu mes pièces Naruto de la Monnaie de Paris ! C’est cool j’ai eu Naruto, Sasuke et Tsunade Sama !! (C’est au hasard, on achète un nombre de pièces et on reçoit des « pochettes surprises ».) J’adore la manière dont ils ont diversifié leurs inspirations, et je reste fasciné par la gravure et l’objet final.