Je vous rebats les oreilles depuis un certain temps avec Zaho de Sagazan, et ça continue !! Car après les deux concerts dans le cadre de sa tournée des Zéniths, le premier pour découvrir, le second pour confirmer l’excellence de la chose, eh bien là c’est une série à l’Olympia ! Bah oui, ça ne se rate pas quand on aime comme on aime cette chanteuse.
L’Olympia c’est l’occasion de se plonger cette fois en fosse et de goûter à ce brin de folie communicative, et une bonne partie de danse qui défoule, dans une salle plutôt petite (en comparaison d’un Zénith). Il s’agissait exactement du même show, donc aucune surprise sur le contenu ou le déroulé, mais nous étions à chaque fois en gradins, et l’expérience en fosse change beaucoup de choses. Déjà on a pu la voir de près et se régaler de son sourire, ses expressions et une impression plus « directe » de la manière dont elle « brille en public ».
Mais surtout, comme le concert est avant tout une décharge d’énergie et d’explosions d’émotions, un maelstrom de corps qui bougent, de voix qui chantent à tue-tête et reprennent en chœur des chansons, qui sont déjà des standards, on était dans un ambiance cathartique très intense (et très sympa). Car on a la Zaho calme au piano qui fait entendre sa voix pure, grave et claire.





Mais aussi subrepticement la chanteuse qui libère son grain de folie qui invite à la suivre dans une danse de Saint-Guy éperdue où on bouge dans tous les sens en essayant de suivre le rythme tonitruant de ses mouvements épileptiques.








Et puis celle qui se replie sur elle par moment pour mieux exprimer ses chansons les plus intimistes et qu’elle nous confie au creux de l’oreille.





Celle aussi qui embarque toujours l’équipe qui l’entoure, techniciens ou musiciens ou autre, elle rappelle toujours qu’il s’agit d’un groupe qui la porte et la galvanise tous les soirs.


Et enfin, Zaho qui vient dans le public et ouvre elle-même la foule pour chanter au plus près de son public et ressentir tout l’affect qu’on a pour elle.




C’était vraiment exactement le même spectacle, mais cette fois vécu de plus près, et avec une échelle différente. Donc on peut tout de même faire une comparaison, car autant les deux Zéniths étaient très similaires, autant là je me suis rendu compte d’une chose : Zaho de Sagazan est fatiguée.
Cette jeune femme de 25 ans nous fait une tournée hallucinante depuis deux ans quasiment sans arrêt, et elle parlait pendant le concert de sa frayeur d’arrêter et que « ça s’arrête ». Mais là, on voit bien qu’elle est éreintée de tout cela, et même si elle assure comme une déesse, et qu’elle déploie une grande énergie, j’ai noté des signes de fatigue dès le tiers du concert, et j’ai trouvé qu’elle terminait vraiment sur les rotules même si portée par le public et son âme d’artiste. Donc ce sont des signes subtils, mais elle a besoin de vacances Zaho !!! (Pourtant c’est loin d’être terminé, mais espérons que les concerts « symphoniques » lui laissent un peu plus de répit au quotidien.)
