Quand on aime bien des chanteurs ou chanteuses qui ne sont pas des grands noms, il faut faire des efforts pour les voir quand ils font des concerts en France. Et Michelle Gurevich c’est une chanteuse qui est à la fois connue dans le monde entier, mais pas par grand monde. Hu hu hu. Et c’est très bien comme cela, car ça nous a permis de la voir juste devant la scène du Cabaret Sauvage hier soir. Et cette salle circulaire qui est un chapiteau avec des murs en dur, en plein parc de la Villette, est un endroit génial pour des concerts intimistes et souvent des courants musicaux indépendants.
Juste à côté du Cabaret Sauvage en plein parc de la Villette
La salle était pleine à craquer, et c’était absolument génial de découvrir comme cela Michelle Gurevich pour une première fois sur scène, en live avec ses 3 musiciens. C’est une canadienne d’origine russe qui est une vraie chanteuse à textes. Elle raconte des histoires lors de balades dépressives et gothiques, qui sont bourrées d’humour et de dérision. J’y retrouve vraiment l’humour sombre et dépressif d’un Pierre Lapointe, un Florent Marchet ou un Alex Beaupain, avec une voix assez grave et intense qui réhausse de manière merveilleuse ses textes. Ses chansons me font penser musicalement à des trucs des années 90, j’y entends du Morphine ou du Tindersticks, ou même du Tricky, du Morcheeba et du Massive Attack en filant la métaphore…
Mais on n’est pas dans ces choses aussi élaborées musicalement, car le dispositif est beaucoup plus simple et direct. Michelle Gurevich est capable de chanter seule sur scène avec sa guitare électrique et en chuchotant dans son micro. Et elle commence toujours par les mêmes trois accords en mode « Georges Brassens » (toute proportion gardée ^^ ). D’ailleurs, elle a rigolé pendant le concert car les gens s’excitent en pensant reconnaître les premières notes mais elle s’est arrêtée pour rire et dire « Mais toutes mes chansons commencent de la même manière, comment vous savez ce que je vais chanter ? ».
Et son flegme génial, consiste aussi à se refermer aussitôt, et toujours faire des sortes de moues grimaçantes avec une tonalité avant tout sombre. On y trouve vraiment toute la sincérité de ses textes et ses musiques, avec ce truc slave très ironique et une façade « pas aimable ».
Je ne suis pas étonné qu’elle soit surtout très connue en Europe de l’Est, elle présente vraiment ce mélange russe et nord-américain avec brio et décontraction. Ses chansons sont des confessions nocturnes qui la racontent dans ses moments de détresse amoureuse notamment, mais aussi des anecdotes plutôt drôles et grinçantes sur des tas de sujets. Elle a un magnétisme assez dingue, et son charisme associé à sa voix sublime et des textes très expressifs ont fait de ce concert un petit bonheur à vivre.
Vendredi c’était mon dernier jour de boulot avant les vacances d’été, mais à mon retour il ne me restera que 5 semaines avant de changer de crèmerie, et aller travailler au pays des Rillettes. Cette fin de séquence laborieuse s’est vraiment faite sur les chapeaux de roues, avec des tas de trucs compliqués à faire. On me demande évidemment de finir ceci et cela avant mon départ, mais aussi de former les nouveaux, et de pourquoi pas prendre deux trois projets en plus au passage. Business as usual…
Donc grosse fatigue physique mais aussi morale, et un stress croissant à mesure que le déménagement se profile. Ce sont ces moments de terribles précipitations, mais qui ont aussi des facettes très chouettes. Comme le fait d’avoir trouvé un appartement à Rennes, même si je suis un chouïa déçu de ne pas finalement atterrir dans mon premier choix, mais qui n’était en effet pas le plus raisonnable. Donc petit compromis tout à fait satisfaisant sur le papier, et qui n’est vraiment pas un renoncement. Mais je suis tellement à fleur de peau que ça suffit à me rendre hyper neurasthénique et triste même.
Et après nous voilà dans la spirale du déménagement, l’organisation que cela représente même si ce n’est pas la première fois, et que l’on sait bien que tout va se passer plus ou moins bien… fatalement ! Mais bon, il faut imaginer comment ça se passe quand on va habiter au 16ème étage d’un immeuble. ^^
Les vacances devraient être salutaires pour s’organiser dans la sérénité, mais sauf quand on doit recevoir des amis en Bretagne, comme on s’y est engagé il y a plusieurs semaines de cela. Hu hu hu. Donc c’est la course là, pour faire le plus gros, avoir deux semaines de répit, et s’engager dans une dernière ligne droite tonitruante avant de nous déclarer officiellement bretons à la scène comme à la ville.
Depuis dimanche donc, c’est le défilé des cartons, scotch, papier bulle et emballage frénétique de toute sa vie à deux. Mais comme j’aime me simplifier la vie, j’avais aussi prévu de rendre visite à un ami de passage à Lille pour les vacances. Donc pour cela, j’ai pris le train juste après le boulot vendredi, et après une courte soirée parisienne, j’ai passé le samedi à Lille.
Ce vendredi soir était vraiment sous le signe d’une gigantesque fatigue, mais avec aussi ce début de vacances schizophrènes où le relâchement de la fin du taf contraste avec l’anxiété d’un déménagement. Mais j’étais seul, face à moi-même, et j’avais besoin de ça. Besoin de marcher seul dans la ville, en écoutant France Gall comme le titre du post l’indique, car pourquoi pas. ^^
J’ai donc arpenté les rues du treizième pendant une bonne heure et demie et c’était fort plaisant avec une vraie douceur estivale, des tas de gens en goguette, et des quais de Seine somptueusement aménagés à cet endroit.
Marcher en solo comme cela avec ses écouteurs, seul au monde dans une ville surpeuplée, c’est idéal pour bien se sentir transpercé de tristesse, et en même temps dans une énergie qui, transcendant son repli sur soi, permet d’accéder à autre chose. La déception de quitter Nantes, de partir de cet appartement qui nous avait si bien accueilli, le constat aussi d’un échec professionnel qui permet à la fois de se remettre en question, mais aussi de se satisfaire au moins d’un mouvement qui permet d’aller de l’avant. Et une direction rennaise qui n’est vraiment pas un funeste chemin, mais qui nous attire franchement. Mais voilà, ce n’est donc pas un faisceau complètement positif, c’est bien un ensemble de pour de contre, de bonnes et de mauvaises choses, d’optimisme et de pessimisme, de regrets et d’espoirs bien vivaces.
J’ai rarement besoin qu’on me dise que « ça va bien se passer », je n’aime d’ailleurs pas trop ce genre de mantras, sachant qu’en bon stoïcien ça se passera comme ça doit se passer, en bon comme en mal. ^^
Mais depuis ce moment totalement dépressif et salutaire (apprécions mon état d’esprit en oxymore en ce moment), bah ça ne peut qu’aller mieux. Et dans cette gamme, malgré des voyages en train au pire moment, les chassés-croisés des grandes vacances, c’était cool cette petite transhumance septentrionale. Cela m’a d’ailleurs confirmé comme Lille est jolie et agréable, et que je m’y sens toujours chez moi (après tout Adolphe Dumoulin est né là).
Mais l’immense plaisir c’était de voir Henri et son bout de chou qui grandit si vite !! Quelques heures très agréables et douces, et hop on est reparti sur les chapeaux de roues !
Nous voilà de nouveau au milieu de nos deux vies mises en cartons, et aussi une part non négligeable en déchèterie, avec les deux chatounettes qui se demandent ce qui va leur arriver « encore ». Mais là, nous sommes tout de même arrivés en Bretagne pour accueillir un premier ami, et prendre un peu de repos par la même occasion.
Alors on a embarqué mille trucs qui ont blindé la voiture (évidemment), les deux chatounettes (à qui on va faire faire un stage prolongé à Clohars pendant cette période tendue), mais on a oublié un sac assez important. Bah oui, le sac avec la bouffe de Nantes (pas trop grave), et mes capteurs de glycémie et matos de diabétique professionnel (plus grave).
Aujourd’hui, j’avais prévu de faire un aller-retour à Rennes pour rencontrer notre future concierge et lui demander toutes les informations utiles pour le déménagement. Donc départ de Quimperlé à 9h30, arrivée à Rennes à 12h40 après un suicide sur la voie (1h10 de retard)… La concierge a été très cool et m’a tout de même reçu et expliqué les trucs. Mais c’était tendu, car j’avais un train pour Nantes à 13h30… Voilà la petite vue du château des Ducs de Bretagne (sans doute une des dernières…) et la cathédrale en arrivant vers la gare en TER.
Et je suis allé récupéré mon précieux sac, j’en ai profité pour passer l’aspirateur et ranger quelques bricoles, et je suis de retour dans le TER Nantes – Quimperlé d’où je couche patiemment ces lignes.
Voilà voilà. Bientôt des couchers de soleil, à n’en pas douter, et quelques plages j’espère bien ! Période peu évidente pour moi, mais je fais bonne figure, et ce n’est pas la mort, juste un peu de stress en réalité. Purée ce que je n’aime pas déménager !!!
Bah je suis bien moi à dire haut et fort que l’Inter-LGBT devrait être neutre et accepter tous les bords et tout et tout… Bon mais je ne pensais pas que j’aurais à préciser que l’extrême droite n’était pas une option hein ?
Nan mais les gay patriotes ? Ouate ze feuque !!!
Et not’ bon ministre de l’Intérieur qui leur propose une escorte de CRS pour les défendre ???
Donc là, en effet, on refuse cette participation, on exclut les fachos d’emblée, et on leur pisse à la raie en passant. ^^
Je me suis toujours dit que c’était un bon signe d’avoir une visibilité homo à droite, et que ça voulait dire que la société changeait vraiment (enfin !). Mais là non !!!!
Cela fait plusieurs fois que je parle de la Sainte Chapelle dans mon blog, et à chaque fois je suis frustré de ne pas pouvoir faire de lien vers un article où j’ai raconté ma visite. Car en tant que parisien, cela devrait être un truc archi-connu, mais absolument pas. C’était une énorme lacune puisque j’y suis allé comme un bon touriste le 1er août 2018 en pleine désaffection bloguienne. Et donc je n’ai jamais fait de post à ce sujet !!! Shaaaaaaame on me. ^^
La Sainte Chapelle est une petite église du 13ème siècle (1241-1248) qui est l’archétype de l’architecture gothique rayonnant, et qui a été édifiée, au sein du Palais de la Cité, par Saint Louis pour abriter des reliques de ouf de sa mère sa race : un bout de la lance, la couronne d’épines et un morceau de croix… (Tout ça récupéré pendant les croisades, je ne vous dis pas comment…) Alors évidemment, il fallait un écrin à la hauteur de ces sacrés trucs !
Et un peu comme la cathédrale de Metz, on a une chapelle qui est également une sorte de bâtiment reliquaire per se. Elle est aujourd’hui un peu dissimulée par le Palais de la Cité qui est devenu le tribunal de Paris, et apparemment elle a eu chaud aux fesses. C’était devenu les archives du Palais de Justice, et tous les ornements avaient été dispersés. On a pensé péter le truc au 19ème pour rénover le Palais de Justice, mais au lieu de cela il y a eu une restauration qui lui a redonné un peu de sa magnificence. Alors on les connaît hein les restaurateurs du 19ème, si tu nous entends Viollet-le-Duc (merci, mais non merci, mais merci quand même !!), mais apparemment ça a plutôt été bien fait pour ce monument-là. ^^
En tout cas, le résultat d’aujourd’hui est juste une des plus belles choses que j’ai pu voir à Paris. Et donc j’ai engueulé mes parents qui avaient osé ne jamais m’emmener là.
Il y a deux chapelles en réalité, la basse et la haute. La basse est une sorte de crypte assez sombre mais déjà avec quelques chouettes décors et ornements, et contrairement à la plupart des églises qui n’ont pas de peintures murales, là les plafonds sont parfaitement badigeonnés. Alors ça fait beaucoup, mais c’est vraiment impressionnant !! Et vous avez une statue (du 19ème) de Saint Louis qui vous regarde d’un air goguenard en mode « attends chéri, tu n’as vraiment rien vu ».
Parce que sincèrement je n’étais pas prêt pour un choc pareil ! La chapelle haute ce sont des panneaux de vitraux gigantesques et surdimensionnés, avec une lumière irréelle tant les couleurs sont chatoyantes et pétantes. Et tout est peint et ultra chargé, mais malgré tout c’est beau à en mourir !!
Le lieu est minuscule et intimiste, mais on peut y passer pas mal de temps à déchiffrer et comprendre les histoires (bibliques) narrées par les vitraux (les deux tiers sont d’origine). Et cela vaut juste le coup de se laisser prendre dans ce spectacle surréaliste. Je pense que si en plus on est un brin mystique, ça doit carrément permettre de tailler la bavette aux dieux de l’Olympe.
Bon bah voilà, j’ai encore complété un petit bout de vie dans le blog. ^^
C’est vraiment le truc que je trouve le plus troublant quand je vais sur Paris maintenant, c’est le bruit assourdissant de la ville. Je ne sais pas si c’est pire qu’avant ou si c’est moi qui me suis déshabitué en quatre ans. Il faut dire que Nantes est tout au contraire une ville assez quiète et sereine.
C’est marrant car j’avais fait la remarque sur le vacarme de la ville et aussi sa pollution quelques mois avant de quitter ma Lutèce chérie. Et clairement aujourd’hui, je ne me vois pas vivre sans mes écouteurs à réduction de bruits active. C’est fou mais à Paris surtout, pour marcher dans la rue, prendre les transports, ou aller dans une grande gare, cela me paraît être un accessoire parfaitement indispensable. C’est clairement une marque terrible de la déshumanisation de nos environnements urbains. On a besoin aujourd’hui de ça comme de masques ou de purificateurs d’air dans nos appartements pour éviter de se prendre trop de pollution. Et encore une fois, il faut être drôlement privilégié pour se permettre ça…
C’est en rentrant à Montparnasse cet après-midi, sans mes écouteurs, que j’ai été saisi par le tumulte et la cacophonie ferroviaire. Tous les montparnassiens connaissent alors le remède à ça. Prendre l’escalier qui monte le long de la voie 1, et on débarque au Jardin Atlantique. C’est drôle car on entend toujours le bruit de fond, comme un bruit blanc qui fait « shhhhhh », et toujours quelques échos de marteau piqueur, et les vibrations des annonces de la gare, mais cela reste un havre de paix en comparaison de ce qui se trame en dessous.
Le jardin est superbe à cette époque, avec toute la verdure qui explose et les fleurs qui éclosent en masse. J’aime bien ces voies de circulation en hauteur qui sont des sortes de ponts suspendus dans la canopée. On est tout de suite complètement ailleurs, et le lieu est la plupart du temps complètement désert.
J’ai eu une drôle de série de commentaires désagréables il y a quelques jours qui trollaient (quelle idée sur un blog moribond comme ça) sur le fait que j’étais perché et que je jouais les poètes de bazar avec mes photos et mes remarques bucoliques. Hu hu hu.
C’est la petite vue du soir depuis mon hôtel, vers gare de l’Est, avec ces façades si classiques du Paris de carte postale. Je suis sous les toits au 6ème étage, et j’ai donc une vue sur des immeubles du 10ème, et une prise directe sur la vie de pas mal de gens, et ses traditionnelles couvertures en zinc.
J’ai même le rai de lumière mouvant du phare de la Tour Eiffel, la totale !! ^^
En 25 ans de Paris, je n’étais jamais allé au musée Jacquemart-André, c’est fou non ? En tout cas, j’ai réparé cette lacune ce week-end, et j’en ressors plus qu’enchanté. C’est bien simple, je veux habiter là !! S’il vous plait, je voudrais juste que ce soit ma maison !!!
Parce que parfois on visite des châteaux sympas, mais voilà les baraques sont trop grandes, impossibles à chauffer, et puis le décor n’est pas toujours à mon goût, les collections ne me reviennent pas forcément, ou pire je trouve que c’est carrément moche. Mais là, purée de sa mère, sa race, mais c’est absolument grandiose. Et voilà, c’est une baraque de grand bourgeois du 19ème qui ont mis des millions dans un bâtiment à l’architecture néoclassique qui emprunte tout de même au savoir-faire des anciens. Mais surtout l’intérieur est fabuleusement beau. C’est aussi très riche et opulent, mais pas clinquant ni boursoufflé, non c’est simplement superbe de bout en bout.
Et ça m’a soufflé d’apprendre que les proprios ont légué ça, et qu’on a là un accrochage archéologique c’est à dire qu’il s’agit de l’habitation d’origine avec ses collections, sa « scénographie » et un vrai instantané de la fin du 19ème siècle. On retrouve tous les styles mélangés, aussi bien pour le mobilier, les objets décoratifs ou les peintures, mais à chaque fois avec une harmonie irréprochable, une finesse exquise et des accords qui sont, pour moi, le nombre d’Or du goût.
Bon si j’avais un truc à leur reprocher, c’est tout de même cela :
Parce que j’imagine que c’était des expressions de douleur et de tristesse qu’il fallait lire dans cette scène biblique ? Mais on n’a pas plutôt l’impression qu’ils se fendent la poire après une super bonne blague entre potes de déconne ?? ^^
A chaque déplacement parisien, je retrouve mes habitudes de marche intense, et comme j’étais du côté de « quai de la Gare », c’est souvent plus pratique de traverser la Seine à pied (via un pont hein ^^ qui relie les gares d’Austerlitz et de Lyon) et de prendre le métro sur l’autre rive pour rejoindre le centre.
Donc j’ai traversé plusieurs fois le fleuve hier, et c’était agréable de retrouver ces errances pédestres avec de la musique dans les esgourdes, de nouveau anonymisé dans cette immensité à la fois surpeuplée et vide par endroit.
Paris et moi, seuls, la nuit.
Et plus tôt dans la journée, c’était plutôt vers Montparnasse avec une belle perspective *mondrianesque*.
Quand B. m’a proposé de me faire découvrir un show queer que je ne connaissais pas, j’ai sauté sur l’occasion. Je n’ai plus trop la possibilité d’aller voir les Paillettes sur scène ou des shows à Paris, et on essaie autant que faire ce peut d’en profitersur Nantes. Et donc j’ai expérimenté avec une grande joie cette Velu.e pour sa 23ème édition (si j’ai bien compris, cela existe depuis 2022) au Cirque Électrique (un chapiteau polyvalent à deux pas de la porte des Lilas).
On est dans un événement assez classique et qui mixe shows de drag, performances et burlesque, avec une pincée de tombola drôle et stupide et une présentation plein d’humour et de sass par Üghett. Les copines Loki et Fabisounours sont aussi de la partie et de l’organisation, ce qui était très cool de les revoir dans ce contexte (la dernière fois, c’était à notre soirée de départ de Paris il y a trois ans).
Le premier numéro était assez spectaculaire avec l’apparition d’une vraie créature qui a plus ou moins l’apparence d’une drag mais qui va au-delà du genre traditionnel. C’était très très cool avec un Pingo Speed qui se donne à fond et qui met un petit grain de folie très salutaire dans une performance corporelle assez saisissante. Il est revenu une seconde fois avec un autre accoutrement impressionnant et très architectural, tout en montrant son corps à chaque fois avec quelques codes du burlesque.
Il y avait aussi Charly Broutille qui est une artiste burlesque mais qui là a plutôt proposé un tour de chant très humoristique, tout en gardant ce truc de sassiness (que je traduirais par insolence, impertinence, espièglerie ce champs lexical là mais sans bien trouver le bon mot) que je trouve toujours irrésistible chez les effeuilleuses burlesque (et la mise en valeur de son corps était incroyable et géniale).
Ensuite, j’ai tout de suite pensé à nos performers drag King et Queer de Nantes avec Monsieur Confiture. C’est un personnage très attachant et énigmatique, et qui a une voix assez incroyable. Il a chanté avec beaucoup de talent, d’émotion et dans une mise en scène qui a véritablement uni toute l’audience dans une même vibration.
Et enfin, Veida Shimmy avec deux numéros de drag assez classique mais très bien exécutés.
Cela fait un bien fou de voir du spectacle vivant et aussi vivifiant, avec un public qui est très réactif, et soutient avec bienveillance et une sincère mansuétude ses coreligionnaires queer. J’aime bien que l’ensemble soit un peu bancal et parfois hésitant, ça ne rend l’ensemble que plus attachant et chouette. Bon bah maintenant je vais vouloir venir sur Paris pour voir les autres dates !! ^^
Samedi, je faisais un aller-retour sur Paris sur la journée pour accompagner mon petit filleul1 dans une première découverte de la capitale. Comme il n’avait jamais mis les pieds dans un TGV ou à Paris, tout cela fut un chouette voyage initiatique.
Je me suis dit que la base, c’est tout de même la tour Eiffel. Donc on a commencé par là.
Après Trocadéro, puis métro jusqu’à Étoile pour la grande descente des Champs-Élysées à pieds jusqu’à la Concorde.
On a poussé ensuite jusqu’au Tuileries puis la Pyramide du Louvre, avant de reprendre notre périple (le musée du Bourget étant notre cible du jour).
C’était cool de le voir s’étonner de la taille minuscule de la zone avec tous ces trucs dont il avait au moins entendu parler de nom. On a aperçu le Palais de l’Elysée et ça aussi, c’était une surprise (Macron est là ???), mais aussi la place de la Concorde avec l’obélisque (la guillotine c’était lààà ?), et surtout une interrogation sans fin sur tous ces musées ? Pourquoi autant, comment ne sont-ils pas tous vides, il n’y aura jamais assez de touristes pour les visiter, comment on choisit les thèmes, est-ce que c’est national ou ça appartient à quelqu’un ?
C’est un petit jeune en seconde que j’accompagne depuis l’année dernière dans le cadre d’une association. ↩︎