Le temps était exécrable aujourd’hui, mais entre deux averses, par miracle, on a fait une super visite guidée de Clisson. C’était avec le boulot, et c’était un super moment où j’ai mieux pu comprendre en quoi on avait des ruines d’un château médiéval breton, et une architecture qui fleure bon l’Italie dans tout le reste de la ville.
Olivier de Clisson est un des deux personnages historiques importants nés dans la ville, avec aussi le futur duc de Bretagne François II, père d’Anne de Bretagne. Le château est bien en ruines, mais c’est une forteresse gigantesque encore super impressionnante. On est dans un étonnant bastion breton alors qu’on est tout de même sacrément éloigné du cœur de la Bretagne historique, mais force est de constater que l’empreinte y est forte, comme à Nantes.
La ville fut ravagée après les guerres de Vendée, et complètement reconstruite sous l’influence de François-Frédéric Lemot. Et ce dernier y a tout de suite vu un magnifique paysage italien, toscan et romain. Et donc il a tout fait pour faire de Clisson une ville « italienne ». Cela a tellement marché, que tout le monde s’y est mis, et que le style obligatoire actuel à Clisson contient plein de marques architecturales italiennes. Bon c’est vrai que les paysages et panoramas sont sympas.
Et une autre petite surprise : la vue sous les arches du viaduc routier qui surplombe la ville. ^^
Aujourd’hui c’était une découverte d’un nouveau jardin japonais pas trop loin de Nantes, tout près de Cholet (dans le Maine-et-Loire), à Maulévrier. C’est Alexandre Marcel qui a créé le parc actuel, et j’ai été surpris d’apprendre que c’est aussi l’architecte de la Pagode (ancien fameux cinéma parisien).
C’est clairement une autre échelle que celui de l’Île de Versailles ou celui d’Albert Kahn, et apparemment ce serait le plus vaste d’Europe. Il est vraiment très beau, et respecte plutôt bien les standards des jardins japonais. Il dispose d’énormément d’essences et d’arbres taillés comme il faut, et on trouve des tas d’explications pédagogiques très sympas tout le long du parcours.
J’adore le fait qu’on y retrouve tout un tas de références religieuses ou cosmologiques ou traditionnelles, et le lieu a vraiment été pensé avec beaucoup de délicatesse, talent, créativité et une certaine érudition des arts asiatiques du jardin. Cela manque peut-être un peu de mobiliers ou de pavillons, comme ce qu’on trouve justement à Albert Kahn, mais le parc est parfaitement entretenu et vraiment impeccable du côté de la maîtrise de la nature.
En revanche, on devra repasser pour les couleurs automnales, avec les températures actuelles, la végétation est encore tout à fait verte. Mais avec une belle journée comme aujourd’hui, c’était super agréable !! Et on a passé un excellent moment. ^^
Autrement dit, je suis sorti du boulot un peu tard, et c’était la vue que j’avais juste après le coucher du soleil. ^^ J’adore comme on devine très bien le profil du château des Ducs de Bretagne, la tour de Bretagne (oui il y a plein de trucs bretons à Nantes, hu hu hu) et la cathédrale St Pierre et St Paul.
Et en rentrant, j’ai rapidement compris que mon mari était en déplacement et avait été, comme moi, absent toute la journée. J’ai été squatté deux minutes après mon arrivée à l’appartement.
Il y a deux jours, un copain nous envoie cette info : une toute nouvelle initiative d’une Marche des Fiertés dans la région nantaise, mais dédiée au « Vignoble Nantais » et ses patelins. C’était à Clisson qui est une jolie ville du 44 avec un chouette patrimoine historique, mais qui est surtout connue pour abriter le Hell Fest bien sûr. Là on part sur une autre ambiance, et j’imagine bien ce qui devait trotter dans la tête de certaines personnes vues aujourd’hui sur le parcours (Mouahahahaha !).
On est arrivé assez en avance, et on a fait le petit tour classique de la ville qui est vraiment toute mignonne. On est dans une ambiance assez curieuse à Clisson, et elle est connue pour cela, c’est qu’on pourrait presque se croire en Toscane, et alors pas du tout en Bretagne (la ville faisait partie du Duché de Bretagne). La Sèvres Nantaise passe dans le centre-ville avec un pont en pierres absolument pittoresque qui permet de la traverser. Et entre la vue des maisons au bord de la rivière, la forteresse en hauteur absolument gigantesque (même si ruinée) et l’église Notre Dame de Clisson (trèèèèès italienne dans l’architecture), on est dans un décor vraiment cool.
Le rassemblement s’est fait à 16h30 devant la gare SNCF de Clisson, et on a vu peu à peu des drapeaux LGBT divers et variés converger sur le parvis. Finalement, il me semble que ce sont près de 200 personnes qui se sont ainsi retrouvées pour cette première marche des fiertés.
Le parcours était finalement assez ambitieux, et on a marché pendant près d’une heure. Et comme souvent, j’ai beaucoup aimé et remarqué les pancartes des manifestant·e·s, il y avait de belles trouvailles. ^^
Et globalement c’était très fun, ce n’était pas aussi fou et surprenant que celle de Quimper, mais c’était une chouette initiative que je suis content d’avoir accompagné de ma présence. Le seul char présent diffusait de la musique et ce n’était pas vraiment suffisant pour animer l’ensemble de la marche, mais il faut un début à tout. C’était une miniature de camion avec une baffle, et l’image était vraiment drôle en elle-même.
C’est vraiment drôle cette subdivision des marches, et cette appropriation des luttes LGBT dans des zones de plus en plus diffuses. Je revois bien les tronches de certaines personnes de Clisson qui étaient un peu choquées ou en tout cas gênées par la marche. C’est une bonne raison en soi de faire cette manifestation en réalité ! Je me dis toujours que la Pride parisienne faisait dire aux gens en province « oh mais c’est juste à Paris ces gens-là »… Et puis « oh les homos, c’est un truc de grande ville… ». Mais on en est à des villes moyennes avec un maillage en France incroyablement fin, et là on attaque carrément la ruralité. C’est vraiment la qualité première pour moi de toutes ces nouvelles marches, c’est une visibilité absolument utile et nécessaire pour que les LGBT puissent se sentir bien dans leurs baskets où que ce soit.
Pour une fois, je reconnais que ça c’est un lever de soleil de compétition. Et comme je vous montre tout le temps le balcon et le coucher de soleil, cela me permet de vous montrer aussi le côté oriental. ^^ Il s’agit de l’ancien bâtiment de la Bourse du Travail sur la gauche que j’aime beaucoup, une vue citadine mais plutôt jolie !