Iwak #28 – Squelettique

J’ai beaucoup parlé des films Pixar dans ce blog, et il y a eu tellement de super bonnes choses à dire ! Et puis, quelques uns un peu moins bons, et depuis quelques années, c’est assez décevant, avec malgré tout quelques pépites… Et le dernier carton de Pixar c’est clairement ce film de 2017 : Coco.

C’est un des rares que je n’ai pas vu au cinéma, car j’étais un peu lassé par les Pixar. Et je l’ai vu un peu par hasard lors d’un long vol en avion, alors que j’avais regardé un peu tout ce qui m’avait tapé dans l’œil. Et vraiment je n’y croyais pas, et c’est sans doute comme cela qu’on est cueilli le plus efficacement ! Car ce truc est une réussite absolue, et à la fin vous êtes obligé de verser une larmichette à moins d’être sociopathe dépourvu de capacité lacrymale. ^^

Le film se passe au Mexique et on suit le petit Miguel qui est mélomane et musicien passionné, alors que sa famille proscrit totalement la musique. Mais pendant Día de Muertos, plein de choses vont lui arriver !! Et il va notamment partir à la recherche de ses ancêtres et de secrets de famille directement au pays des morts. Là il y rencontre plein de morts qui sont tous et toutes représentés par des squelettes habillés et maquillés à la Día de Muertos (ou un peu comme mon mari lors d’un Halloween passé ^^ ).

Le film parvient à encore une fois parler de la mort sans que ce soit tragique ou triste à mourir, mais au contraire on a une musique géniale, et énormément d’humour. On se prend à trouver tous ces squelettes parfaitement charmants, et cerise sur le gâteau, la grande grande star du pays des morts, celle qui organise les meilleures fêtes, et dont tout le monde imite le look (hommes et femmes fans de Frida se déguisent comme elles, c’est hilarant) est : Frida Kahlo évidemment !!

Il y a aussi le classique personnage secondaire hilarant et attachant qui est le chien Dante, qui est bien sûr un Xoloitzcuintle, typique du coin et avec une trombine pas possible. Et quand Mama Coco à la fin… Oooouuuuuh !! Je pleure. ^^

Et je vois que Garf aussi a cité Coco, ce qui me fait très plaisir.

Vice-versa 2

Vice-versa1 a été un vrai événement à sa sortie, comme pas mal de Pixar d’ailleurs, mais le studio n’a vraiment plus autant le vent en poupe. Et pourtant parfois les suites de film fonctionnent super bien (voire très très bien et ils ont même réussi le 4ème ces filous). Là on est dans une suite réussie c’est indéniable, mais ce n’est pas aussi bon que ça aurait pu l’être.

Le premier opus était fou car il introduisait cette notion d’émotions personnalisées et nous montrait une belle allégorie bordélique de l’intérieur d’un esprit d’un enfant (dans lequel on pouvait tous s’identifier). Ce qui était brillant c’était le subtil glissement vers la dépression de la gamine et une histoire vraiment intéressante, émouvante et surprenante.

Là avec cette suite, on est dans un truc de bonne facture, mais plutôt « facile » et assez attendu. Pour la suite, on rajoute « plus » d’émotions et donc de nouveaux personnages qui débarquent (ce qui va produire un choc entre les anciens et les nouveaux), on parle d’adolescence car tout le monde peut s’identifier, il y a des trucs marrants à montrer, et on se remet dans une période charnière où une des émotions « Anxiété » va prendre le dessus.

Franchement sur le papier, ça fonctionne. Et au cinéma aussi, c’est pas mal du tout. Surtout qu’on a de supers doubleurs, y compris le personnage « Ennui » (en français dans la version originale), et qui est doublé par Adèle The Queen Exarchopoulos en mode totalement ado blasé et désabusé : so French (elle dit plein de trucs en français et c’est super marrant). La peinture du passage de la puberté est aussi plutôt bien fichue, et je pense que ça pourra même aider à expliquer le phénomène à des enfants et/ou des parents (qui l’aurait oublié ^^ ).

Mais on n’a plus la surprise du premier, et les apports sont juste un petit « plus » sans fournir une nouvelle expérience en réalité. Il y a bien quelques incursions drôles des émotions des parents face à leur fille qui change, mais ce ne sont que des clins d’œil, où pour moi il y avait une super matière à exploiter. Et l’adolescence, même si le thème de l’anxiété est majeur, ce n’est pas aussi dingue que de traiter la dépression chez un enfant.

Ma plus grande déception (mais je m’en remettrai ^^ ), c’est l’absence de Bing Bong, qui était un personnage qui m’avait beaucoup marqué dans le premier opus. Certes il disparaissait dans Vice-versa, mais j’aurais vraiment aimé le retrouver, et il y avait la place pour cela plutôt que d’autres inventions un peu moyenne à mon avis (Bloofy et Pouchy). De même, le coffre-fort et ses secrets, du plus « crush » de jeux-vidéos au « dark » dont on ne saura pas grand chose, auraient pu être un peu plus creusés pour essayer de donner un peu plus de substance à l’intrigue « intérieure ».

Je fais ma fine bouche, mais j’ai passé un bon moment. Ce n’est juste pas la réinvention, le rebond ou la suite transcendante que ça aurait pu être pour moi.

  1. Vu en 2015, mais il fait partie de ces articles de ma liste « rattrapage » en cours de rédaction. ^^ ↩︎

Élémentaire

Un nouveau Pixar c’est toujours un événement pour moi, et je vais vraiment tous les voir, mais force est de constater que je perds peu à peu la foi. Pixar était incroyable parce que c’était des films d’une beauté et technicité hors norme, mais aussi une originalité dans le fond comme dans la forme, et d’une constante réinvention. Hors des sentiers battus, ils ont réussi à raconter des histoires avec tant de niveaux de narration, de philosophie même, et mêlant à la perfection l’humour à des réflexions très pertinentes sur nos sociétés. Pour les enfants comme pour les parents, ces films restent des monuments du cinéma.

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