Coucher de soleil ploemeurois

C’est cool de rester le dimanche soir en Bretagne, j’aime bien reprendre en télétravail la semaine, un peu en douceur avec l’éloignement du lieu de travail. Et surtout ça permet un coucher de soleil encore plus calme que d’habitude, sachant que l’heure tardive aide beaucoup, et que pas grand monde n’a l’air d’avoir la même assuétude surtout. Hu hu hu.

Comme aujourd’hui, nous avons retrouvé des températures tout à fait de saison, c’était aussi très agréable de remettre un jean et carrément un pull pour supporter le vent frisquet de ce soir (Rhaa lovely!!!!). D’ailleurs le temps était carrément grisâtre quand j’ai déposé le mari à la gare de Lorient pour qu’il retourne à Paris ce soir. J’avais peu d’espoir que ça se dégage, mais c’est tellement impossible de prévoir ce genre de choses, que j’ai décidé de rentrer par la côte pour jeter un coup d’œil. Je me suis d’abord arrêté à notre plage préférée, les Kaolins, et on avait déjà un truc assez cool.

C’était très nuageux, mais dès que le soleil perçait à travers les nuages, tout devenait magnifique et doré. Et comme les nuages tendaient à se disperser, j’ai poussé jusqu’à Fort-Bloqué pour voir ce que ça donnait. Ce fort époque Louis XV (1747) est construit sur un bout de rocher qui est hors de l’eau ou parfois inaccessible selon les marées. Avec le soleil couchant, il se découpe en ombres chinoises, mais de l’autre côté il prend une jolie teinte rosée avec un immense nuage au-dessus.

Et pour finir le coucher de soleil depuis la plage était carrément canon !!! Les nuages ça vous donne tout de suite du relief, de l’ampleur et du drame !! ^^

Ah tiens sinon, à la plage, j’ai encore eu une paréidolie dans les nuages que je dois être le seul à voir, mais je vous la partage. ^^

Bon ok, il faut faire des efforts, mais moi j’ai tout de suite vu Bip-Bip !!! Mais oui vous savez Bip-Bip de Tex Avery avec son comparse et ennemi malhabile Vil Coyote. Bon, je vous montre. J’ai eu du mal à trouver des modèles qui collent, mais pour la tête c’est à peu près ça :

Et le corps, ce serait plutôt vers ça :

Donc un mix des deux ça donne ça :

Pour moi, c’était clair comme de l’eau de roche. ^^

L’orchestre de Paris dirigé par Klaus Mäkelä à la Philharmonie de Paris (Thorvaldsdottir, Chopin, R. Strauss)

Cela faisait quelques temps que je n’étais pas allé dans la grande salle de la Philharmonie de Paris, et c’est vraiment un endroit génial, un cocon architectural et acoustique avec une forme asymétrique enveloppante et très chaleureuse.

Et là c’était un petit concert de l’orchestre de Paris avec son jeune et talentueux chef d’orchestre Klaus Mäkelä, qui a l’air complètement dingue mais très doué et dynamique. Le mec vraiment se donne à fond pendant ses concerts, et c’est une sacrée séance de cardio pour lui. Il m’a fait penser à ce célèbre cartoon de Tex Avery.

Attention, le dessin-animé ci-dessous (Magical Maestro de 1952) véhicule des représentations caricaturales, désuètes et parfaitement racistes, qui l’étaient très ordinairement à l’époque.

Ce qui était vraiment très cool, c’était la sélection du soir, car on a eu droit à un assemblage plutôt hétéroclite mais impeccablement dirigé et interprété. Cela a commencé par une œuvre super contemporaine de Anna Thorvaldsdottir (islandaise comme son nom l’indique) qui était d’ailleurs présente (c’était apparemment la première fois que la pièce était jouée).

Il s’agissait de ARCHORA (création française), et j’ai vraiment beaucoup aimé. Cela pouvait être un peu déstabilisant pour les première mesure, mais en réalité on se fait vite happer par l’ambiance globale et les évocations très « organiques » qui viennent tout de suite à l’esprit. Très très cool !!

On aperçoit les tuyaux de l’orgue au fond et les trappes ouvertes permettant de bien entendre l’instrument.

Après on était dans le suuuuuper classique avec un bon Frédéric Chopin de chez nous, et une méga-star au piano avec Daniil Trifonov (qui a aussi l’air complètement dingue comme le bon musicien qu’il est). Mais je ne connaissais pas ce « Concerto pour piano n° 1 » qui est vraiment une œuvre de jeunesse, et que j’ai adoré découvrir ainsi. Il fallait voir l’apparente facilité avec laquelle le pianiste faisait voler ses mains au-dessus du clavier, c’était d’une virtuosité assez épatante et surréaliste. Mais surtout cette pièce est d’une beauté folle, et vraiment tout l’orchestre était à l’unisson pour nous faire apprécier ce petit bonheur musical.

On a fini également par du classique mais un peu plus proche de nous avec un poème symphonique de Richard Strauss : « Une vie de héros ». Et là on était bien dans le post-romantisme allemand bien pompier que j’aime. Mes coreligionnaires ont moins aimé que moi, mais je reconnais que c’est terriblement ma came. Hu hu hu.

Cela m’a donné envie de revenir rapidement, et donc j’ai déjà repris des places, huhuhu.